| Informations complémentaires : |
SPG 1721 (complet)
Du même équipage que Pepper (fiche A253), Hesselden (fiche A238) et Billows (fiche A252). Le pilote, Fl/Sgt Johnson est décédé, le radio Fl/Sgt Sansam est prisonnier.
Ils
décollent de Bourn enre 17 et 18 heures GMT le 18 novembre. Sur le
chemin de retour de Berlin, ils sont pris à partie par un barrage de
Flak au-dessus de Cologne. Après 5 ou 6 minutes, le pilote donne
l'ordre de sauter, l'appareil ne pouvant plus être contrôlé.
Williams atterrit sur une petite route secondaire, en campagne. Il ne
peut pas dégager son parachute coincé dans des poteaux télégraphiques.
Inconscient sur le moment (selon Hesselden, il était blessé au visage),
il entend plus tard qu'il fut trouvé dans cette position et caché. Il
marche en direction du Sud-Ouest et traverse Waremme. Il atteint Celles
trois heures plus tard. Ses jambes sont très douloureuses après son
atterrissage. Il dort dans une meule de foin et frappe à une ferme
voisine le lendemain (19 octobre). Il dit qu'il est un aviateur anglais
et est aussitôt caché et nourri. Ces gens lui donnent également des
habits civils. Il est conduit dans une autre maison du village et le
restant de son évasion est arrangé. Ce nouvel hébergeur travaille à la
compagnie d'électricité de Waremme, et vit avec sa femme et trois
enfants. Un autre jeune couple habite à l'étage et l'aide également. Il
reste trois jours chez ces gens.
Le 22 novembre, il est conduit à Jehay-Bodegnée et reste chez des Néerlandais. Il y rencontre le Fl/ff Hill (fiche A263),
d'un équipage de Halifax. L'homme qui les guide là leur rappelle Conrad
Veidt, l'acteur, et ils le surnomment "Conrad". Trois jours plus tard,
"Conrad" les guide de l'autre côté de la Meuse en empruntant un bac à
Amay. Ils marchent plein Sud quelques miles et rencontrent deux autres
personnes. Ils marchent et pédalent alternativement (ils ont deux vélos
pour quatre personnes) jusque Tinlot. Ils mangent à midi chez un
certain Joseph, membre d'un réseau d'espionnage. Un dénommé Albert les
conduit à Terwagne et ils dorment chez lui cette nuit.
Le lendemain,
Albert les conduit à Liège. Ils traînent en ville et prennent
finalement un train pour Bruxelles. Ils y passent une première nuit
dans un café proche de la Gare du Nord, et Hill et Williams sont
ensuite conduits dans l'appartement d'un Robert, à la Chaussée de
Wavre. Ce Robert leur dit être recherché par la Gestapo et vivre sous
le pseudo de "Laurent". Il parle anglais et leur remet des fausses
cartes d'identité. Germaine, dont le mari est prisonnier en Pologne
vient leur faire la cuisine et les aide pour un tas de petites choses.
Robert leur dit encore que son groupe a vraiment besoin de fonds. Ils
rencontrent encore un homme appelé à la fois Marcel et Lucien, un petit
homme rondelet de 30-35 ans qui porte des lunettes. Il emporte Hill et
Williams à Watermael, où ils logent chez un autre Marcel, qui est marié
et a un enfant de deux ans. Ils y restent 8 jours.
A Watermael, ils
rencontrent Nicolas, un Russe qui est dans la Résistance. Son groupe
manque cruellement d'armes. Ils reviennent alors à Bruxelles. Ils sont
remis à différents convoyeurs dans la rue et aboutissent dans une
espèce de bureau où une jeune fille qui a l'air d'avoir 16-17 ans et
parle un peu anglais leur fait remplir des Form E. Tout ceci se passe
très vite et les gens sont visiblement inquiets et heureux de les voir
partir. Ils y rencontrent un Américain dont Williams ne se souvient pas
du nom.
Hill part loger chez un Emile (au 81 Rue de Livourne à
Ixelles, chez Emile et Catherine ROISEUX). Jacques DE BRUYN et Raymond
ITTERBEEK conduisent alors Williams chez Jean SIMON, un résistant, au
36 Rue Archimède. Trois jours plus tard, il va à Jette, habiter chez
Victor APOSTEL, un flûtiste de l'orchestre Reine Elisabeth au Palais
des Beaux-Arts. Sa fiancée, Rachel, loge Tatkin (fiche C120)
au même moment. Il passe le réveillon de Noël chez les parents de
Victor APOSTEL et séjourne 8 jours chez eux au 133 Chaussée de
Dieleghem à Jette.
De là, il part alors chez les CUVELIER, Rue
Guillaume Kennis à Schaerbeek. Leur fils Jean est actif avec Raymond
ITTERBEEK dans la Résistance. Ils ont également une fille de 18 ans. Il
reste encore 8 jours chez eux. Williams reçoit une nouvelle carte
d'identité.
Un matin, tôt, Jacques DEBRUYNE le conduit à la gare du
Nord, où il retrouve Hill et Emile ROISEUX, qui les prend en charge
jusque Mons. De Mons, ils continuent en tram jusqu'à un village près de
la frontière. Ils sont pris par une femme (Georgette DIEU) qui les
conduit dans une maison du village, où ils rencontrent trois Américains
: Sheehan (fiche A262), Nield (fiche A261) et Gregory (fiche A260).
Leurs photos d'identité sont dans le carnet d'aviateurs de Monique HANOTTE (fiche B075).
Le docteur Amédée COLSON les fait passer en France dans sa
voiture jusque Bavai. Là, le groupe est séparé et Williams va chez des
gens assez bizarres, mais très gentils. Ils logent dans une véranda à
l'arrière de la maison. Un escalier à vis y mène à l'étage. Tous les
membres de la famille ont une difformité physique.
Le lendemain, une
femme (Amanda STASSART) les prend dans la voiture du Dr COLSON et les
conduit à une gare 20 Km plus loin. Ils y prennent un train pour Paris.
Là, trois du groupe vont loger dans un appartement pour une nuit. Ils
vont manger le lendemain près de la Rue de Courcelles avec la patronne
d'un module de logements, qui les présente à un homme que Williams
pense être le chef du réseau. Il a environ 40 ans, les cheveux
grisonnants, porte la moustache, parle anglais et a le visage ridé mais
amical. C'est Jacques le GRELLE. Hill et Williams sont conduits dans un
appartement par une femme aux cheveux blond platiné (Germaine FLACHET).
Mariée à un Anglais (en fait un Hindou), elle parle parfaitement
anglais et leur raconte qu'elle a habité Lincoln durant quelques années.
Le
lendemain, Williams quitte Paris avec Nield, Gregory et Sheehan. Hill
reste à Paris à cause de problèmes avec son certificat de sécurité.
Leur guide - qui parle anglais à des moments inconvenants - leur remet
de nouvelles cartes d'identité dans le train. Williams estime que ce
n'est pas une chose raisonnable à faire, car ils ne connaissent même
pas les détails de leur identité s'ils sont interrogés, et ils ne
peuvent les étudier dans ce wagon où se trouvent d'autres personnes. Il
constate qu'il a la carte de Nield et effectue l'échange. A Madrid, il
apprend de Wilson (fiche A267) et Dalinski (fiche A268)
que deux évadés de leur groupe ont été arrêtés pour cette raison : deux
d'entre eux avaient aussi reçu une mauvaise carte et celui qui parlait
pourtant parfaitement le français n'avait pu se justifier.
A
Bordeaux, un guide basque (Marcel ROGER) qui a une cicatrice au nez et
marche en ouvrant les pointes des pieds, les attend. A Dax, ils
prennent des vélos et vont à Bayonne passer la nuit à l'auberge de
Marthe VILLENAVE, épouse MENDIARA. Le lendemain après-midi, ils vont à
vélo à un rendez-vous où attendent quatre guides.
89e passage de
Comète, seuls avec les guides de Pierre ELHORGA, par Larressore. Le
trajet prend 6 heures et ils sont pourchassés par des Allemands, guidés
par un chien, qui leur tirent dessus. Durant cet incident, ils perdent
Nield et Gregory qui se rendront plus tard à la police espagnole.
Abandonnés par leurs guides, Sheehan et Williams vont à une ferme
espagnole juste au delà de la frontière. Le fermier parle français et
marche avec eux deux heures et demi, les laissant dans une grange à
flanc de montagne. Vers 4 heures le lendemain, on vient les chercher et
ils marchent vers une autre ferme qu'ils atteignent à l'aube. Ils y
logent deux jours et sont ensuite conduits dans la vallée, où ils
rencontrent un homme avec plusieurs bicyclettes. Ils vont tous près de
Donamaria. Ils y passent la nuit et suivent leur guide et un vieil
homme le lendemain. Ils marchent 13 heures et arrivent à un village
situé à 20 Km de San Sebastian. Ce jour, une voiture les conduit à San
Sebastian où ils rencontrent le consul et passent la nuit dans un café.
Ils y rencontrent Dalinski, Wilson, et deux Belges. Ils vont à Madrid
et puis à Gibraltar après quatre jours.
Fred Williams rentre en Angleterre le 24 janvier 44 et est débriefé par le MI-9 le 26 janvier. |
