Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées
N° 253 Section A |
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Individu | Nom/Matricule : Albert Philip Wright PEPPER / 130267
Naissance/Décès : le 25 juin 1917 / Adresse : Homelight, London Road, Wooburn Green, High Wycombe, Buckinghamshire, Angleterre Unité : RAF Bomber Command 97 Squadron Grade : Fl/Lt Fonction : navigateur Zone d'atterrissage : Widooie | |
Avion | Type : Avro Lancaster Mk III N° série : JB367 Immatriculation/Nom : OF-S Abattu : la nuit du 18 au 19 novembre 1943 lors d'une mission sur Berlin Localisation : écrasé entre Widooie et Bommershoven, 7km à l'Ouest de Tongres, Limbourg belge, sur le château de Voort, chez le Baron de Tornaco. |
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Action de Comète | Réception : Interrogatoire : Hébergeurs : STEINHART, HEUVENEERS, TOUQUET, MENDIARA-VILLENAVE Guides nationaux : HEUVENEERS, DUMONT, MIROIR, DE BRUYN, PHAL Guide international : COLSON, MATTENS, HANOTTE, NOTHOMB Durée : 5 semaines Passage des Pyrénées : le 04 janvier 1944 |
Informations complémentaires : | SPG 1749 (complet) Du même équipage que Billows (fiche A252), Hesselden (fiche A238) et Williams (fiche A259). Leur appareil a décollé de Bourn. Au retour de Berlin, la Flak de Cologne les atteint et le pilote, Johnson (qui sera tué), leur donne l'ordre de sauter. Pepper atterrit près de Widooie, dans un champ labouré. Il cache parachute, Mae-West et harnais dans un fossé et les recouvre de mottes de terre. Il marche alors au Sud-Sud-Ouest à l'aide de sa boussole de survie. Après une heure et demi, il atteint Merchmael et dort dans une grange jusqu'au matin. Le fermier le découvre le 19 et, réalisant qui il est, le fait rentrer à la ferme pour lui offrir du café et du pain. Il peut dormir dans un lit le reste de la journée. Un femme vient lui prendre sa température et un homme lui apporte un costume et 200 ou 300 FB. Ces fermiers ne connaissent pas de réseau et lui suggèrent de poursuivre vers Ostende, croyant apparemment qu'il lui serait aisé de traverser la Manche. Vers 20 heures, l'homme qui lui a apporté les vêtements revient. Après avoir longtemps discuté en flamand avec le fermier, il le guide au château de Widooie. Là un réseau le prend en charge. Son évasion est organisée. Il y reste jusqu'au 23 novembre au matin. Le 20, deux jeunes femmes viennent prendre son identité et ses photographies. Il s'agit de Aline DUMONT et Jeanne MACINTOSH. Elles lui disent qu'il sera chez lui dans un mois. Le 23, une femme plus âgée revient prendre les mêmes informations. Elle lui demande d'écrire une lettre à son colonel, et la met dans une enveloppe portant le n° 27. Elle demande de n'écrire aucun détail de la l'endroit où il est, mais qu'il peut lui dire qu'il a été abattu. Il peut également écrire une lettre à sa femme à son adresse. Pepper ne sait comment ces lettres sont supposées arriver à leur destinataire. Un homme vient donc le prendre le 23 et garde les enveloppes. Ils vont à pied à Tongres. Après deux heures, un architecte dont les initiales sont F.S., et dont le nom peut-être Frans ou Franz STEINHART, vient le prendre chez lui. Il y reste jusqu'au 25. Il va ensuite dans une fabrique de glace. Le 26 au matin (le 25 ?), deux hommes, dont l'un parle assez bien l'anglais, l'accompagnent à Liège en tram. Ils descendent à Bressoux. On le photographie en cours de route, et il est transéré à un autre homme, Pierre (Hubert ?) HEUVENEERS qui semble le chef et dispose d'une radio. Il prend Pepper chez lui jusqu'au 02 décembre. Hesselden et Billows logent du 20 au 25 novembre chez Marie GILARD épouse de Armand ANTOINE au 8 Rue de Robertmont à Liège. Le 25, Pepper passe chez elle en transit. Ils ont été amenés par deux résistants de l'Armée de Libération (AL) Marcel JOURDONNEIX (fusillé le 06 septembre 44) et Hubert HEUVENEERS et repris par eux. Une nouvelle carte d'identité lui est remise. Pepper voit le Sgt Hesselden (chez Marie GILARD), son mitrailleur dorsal, et Billows. Vers le 02 décembre, il part à Bruxelles avec une fille de 13 à 16 ans (Aline DUMONT). A la gare, il est remis à un homme appelé "Miwa" (Elie MIROIR). Il est conduit à Auderghem et y loge jusqu'au 26 décembre, et on lui raconte qu'il y a eu un traître dans le réseau (en fait, il s'agit de l'arrestation de Jeanne MACINTOSH). Le 26 décembre, il rencontre Matich (fiche A254) en compagnie de Aline DUMONT. Ils rencontrent un homme de 30 à 35 ans (peut-être Jules DRICOT, ou Albert MATTENS), avec qui ils font le trajet en train jusque Mons. Là, ils prennent un tram jusque Aulnois avec Jacques DE BRUYN (qui le guide seul). Ils doivent y remettre tous les articles qui peuvent indiquer qu'ils ont été en Belgique. On leur donne des cartes d'identité françaises fournies par MIROIR. Ils quittent Aulnois en voiture avec un docteur (COLSON), qui les conduit en France, caché sous des couvertures dans le coffre. Ils dorment chez un chef de gare, qui leur remet des tickets pour Paris. Le lendemain, le docteur les conduit dans une petite gare (Quévy) où ils embarquent pour Paris. Il devait être avec Gillchrist (fiche A256), guidé par Jacques DE BRUYN. Les photos d'identité de tous ces pilotes mentionnés sont repris dans le carnet de Monique HANOTTE (fiche B075) (habitant sur la frontière et guide, mais malade ces jours-là). Il est escorté de Aulnois à Paris par Albert MATTENS. A Paris, ils sont interrogés dans la rue par "le chef du réseau" et une petite femme en noir (Fernande ONIMUS) les emmène à un appartement. A 19 heures, elle les conduit à la Mairie d'Issy, au Sud-Ouest de Paris, où ils restent jusqu'au 01 janvier 44. Pepper est logé par Mme Fernande ONIMUS née PHAL pendant trois jours avec Matich (fiche A243) du 29 décembre au 01 janvier chez Raoul TOUQUET et Lucienne PROUL au 16 Rue Henri Tariel à Issy-les-Moulineaux. Le 01 janvier au soir, il quitte Paris avec Bllows et MacGillivray, et son récit est repris dans leurs déclarations. Il loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. 87e passage de Comète avec "Franco" et les guides de Pierre ELHORGA et Jean-Fançois NOTHOMB par Larressore. Pepper est à Madrid du 07 au 09 janvier, et à Giraltar du 10 janvier au 05 février. Albert Pepper quitte Gibraltar le 05 février 44 et débarque à Whitchurch le lendemain. Il est débriefé au MI-9 le 07 février 44. |
Château de Voorst chez le Baron de Tornaco, touché par la chute
de
l'avion
Mot de remerciement de Pepper dans le carnet de Elhorga.
la nuit du 18-19 novembre 1943. (photo livre D. Basteyns 1987)
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