Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées
N° 163 Section A |
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Individu | Nom/Matricule : Arthur William BEARD / 1159543
Naissance/Décès : ? / Décès en 1991 Adresse : 27 Lorne Street, Stourport-on-Severn, Worcestershire, Angleterre Unité : RAF Bomber Command 77 Squadron Grade : Sgt Fonction : Navigateur Zone d'atterrissage : | |
Avion | Type : Handley Page Halifax B II N° série : JD371 Immatriculation/Nom : KN-O Abattu le : 27-28 août 1943 lors d'un raid sur Nuremberg Localisation : | |
Action de Comète | Réception : Interrogatoire : Hébergeurs : MARTEN, CAMUSEL, DELCAMPE, TOUQUET, VILLENAVE Guides nationaux : DUMONT, PHAL, DOUARD, HOUGET Guide international : BOULARD, DIEU, HANOTTE, ROGER Durée : 7 semaines Passage des Pyrénées : le 17 octobre 1943 |
Informations complémentaires : | Rapport d'évasion SPG 1539 (incomplet) (Source : site "halifaxjd371kno.com - Modave) : Le 27 août 1943, l'équipage du Halifax JD371 KN-O a décollé de la base d'Elvington dans le Yorkshire à 22H30 (heure allemande) - 20H30 heure anglaise) pour accomplir sa 19e mission. L'objectif de la RAF était le bombardement de Nüremberg et principalement de son industrie motocycliste (Zündapp/Neumeyer, Hercules, Triomphe, Victoria) et MAN qui fabriquait les moteurs des sous-marins U-boot) et des composants des chars Panzer. Le raid s'est effctué avec 674 avions (349 Lancasters, 221 Halifaxes, 104 Stirlings). Pertes : 33 bombardiers. Sur le chemin du retour, il a été intercepté par un Me110 non loin de Darmstadt, piloté par l'Oblt Martin Drewes dull/NJG1, basé à St Trond (235 missions, 52 victoires) à 3H19 à une altitude de 5300 m. Le vol de retour semblait bien se dérouler mais les bombardiers passèrent au-dessus de la DCA qui s'étirait de Mannheim à Karlsruhe. Le pilote Augustine BRANNIGAN décida de contourner cette ceinture par le Nord. Au cours de cette manoeuvre, l'équipage vit 12 avions en feu s'écraser. Puis il essya de revenir sur la bonne voie mais aux alentours de Darmstadt, il remarque qu'il était un peu trop au nord. Soudains, le Monica (radar de queue pour bombardier, permettant de détecter un avion en approche par l'arrière) envoya un signal. Tout d'abord, ils pensèrent que c'était leurs propres avions. Le mitrailleur de queue William PALMER donna les instructions au pilote pour qu'il vole plus rapidement afin d'examiner si la tonalité d'avertissement du Monica allait s'estomper, mais elle devint plus forte. William Palmer demanda alors de virer rapidement vers la partie la plus sombre du ciel, le signal était toujours présent. Ils furent convaincus d'être poursuivis. Le pilote effectua un mouvement brusque en tire-bouchon mais sans résultat. Il fit une dernière tentative pour s'en débarrasser en faisant des petits cercles. Le Monica les informa qu'ils étaient attaqués à 600 m de distance. Une première grenade atteignit le nez de l'avion et frappa les GEE installations, une deuxième grenade explosa dans le fuselage près de l'opérateur radio William CATLEY, d'autres grenades passèrent au travers des ailes. Le mitrailleur de queue vit l'attaque venir sur le côté babord, tourna sa tourelle dans cette direction et reconnut l'agresseur comme un Messerschmitt 110 ou 210. (Il le voyait grâce à la lueur des flammes). Il tira pendant deux secondes une salves dans cette direction. Le chasseur allemand fut indemne. Le pilote donne l'ordre de quitter l'avion. Le Navigateur, Arthur BEARD, attacha son parachute, ouvrit la trappe et sauta immédiatement. Il regarda vers le haut et vit l'avion allemand se préparer pour une deuxième attaque. Il atterrit dans un champ à Clavier. L'opérateur radio William CATLEY était constamment occupé à regarder par le hublot et de ce fait n'était pas relié à l'interphone. Il vit le navigateur ouvrir la trappe, c'est alors qu'il mit la fiche de l'interphone, le pilote donnait l'ordre de quitter l'avion et prévenait que les deux moteurs tribord étaient en feu. Au moment où W. Catley mit son parachute, il vit exploser des grenades dans le fuselage. Puis il vit Arthur Beard sauter et Peter Humphries qui se préparait à sauter. Ce dernier était au niveau de la trappe. Il voulut se laisser glisser mais une deuxième attaque survint à tribord. Il y eut une première grenade dans l'installation radio et une deuxième derrière W. Catley. Celui-ci entendit le pilote annoncer que le moteur babord avait été touché. Le mitrailleur arrière Bill PALMER vit le chasseur et tira une salve dans sa direction. Peter Humphries a été probablement blessé lors de l'attaque. Il pendait à l'extérieur, son parachute coiné. W. Catley dégagea le parachute et poussa le bombardier dehors. Puis il s'assit sur le bord de l'ouverture, ses jambes pendant à l'extérieur. Il perdit ses bottes d'aviateur. Au moment où il voulut sauter, l'Halifax fit un mouvement brusque vers le bas, il fut jeté au sol, la tête sous la table du navigateur. A ce moment-là, W. Catley vit un autre membre de l'équipage se diriger vers la trappe. W. Catley ne sait plus comment mais il parvint à se glisser vers l'ouverture. Il se retrouva en chute libre, le parachute de s'ouvrant pas jusqu'à ce qu'il réalisa qu'il s'était trompé de poignée. Il atterrit à 2H15 (heure anglaise) à Clavier, dans la boue. Il avait une contusion à la cheville droite et le visage griffé. Au moment où le pilote ordonna de quitter l'avion, le Sergent Bill Palmer fit tourner sa tourelle au milieu, ouvrit les portes et saisit son parachute. Les manoeuvres de l'avion étaient tellement violentes qu'il n'a pu mettre son parachute. Il a lutté un certain moment et lorsque le nez de l'avion plongea vers le bas, il réussit à mettre son parachute correctement. Il se poussa dehors malgré la puissance du vent. C'est tout ce dont Bill Palmer se souvient. Il ouvrit son parachute et quatre heures plus tard, il reprit conscience dans un fossé à trois miles d'Ouffet. W. Palmer apprit plus tard que le corps sans vie de Peter Humphries avait été retrouvé. Les moteurs en feu, l'Halifax JD371 KN-O avec à son bord Augustine BRANNIGAN, le pilote, parvint à éviter le village et alla s'écraser dans une prairie à Survillers. Arthur Beard saute en parachute et atterrit dans un champ près du village de Clavier. Il est caché par Monsieur Albert Vanspauwen (Ochain). Il arrive à Ciney où il rencontre William Palmer. (renseignements sur site "halifaxjd371kno.com"). ... Beard et Palmer (fiche A164) sont emmenés dans les bois près de Marche, dans une maison qui servait de refuge à des étudiants résistants, par un étudiant bruxellois nommé Marcel. De là, ils sont amenés à la gare de Liège. Un des étudiants, qui connaît une organisation, part à Bruxelles. Cinq autres étudiants les guident à Malines. Celui qui connaissait le réseau les conduit avec un homme chez Melle MARTEN, une juive qui avait un frère dans les services de renseignements britanniques en Belgique. Palmer y reste dix jours au lit à cause de fièvres. Le frère de Melle MARTEN les emmène chez un prêtre à Malines, qui leur annonce que Catley (fiche A168), leur opérateur radio est sain et sauf. Vers le 30 septembre, "Lily", une fille de 20 ans, les prend à Bruxelles par le train. Il passe quelques jours par le centre de rassemblement chez Hélène CAMUSEL au 160 Rue Marie-Christine à Laeken. Après une séance de photographie, ils sont guidés chez Mr DELCAMPE, un peintre en bâtiments. Après 5 ou 6 jours, "Lily" y amène Catley. Ils restent ensemble 10 ou 11 jours chez Mr DELCAMPE. "Lily" les amène ensuite à la gare et ils y rencontrent Smith (fiche A158). Ils se séparent en paires, avec un guide pour chacun et se rendent à Mons, où ils prennent un autre train pour la frontière. Les guides les y amènent chez un douanier (François BOULARD), une promenade de cinq minutes jusqu'au passage à Erquennes. Henriette HANOTTE (fiche B075) est de ce passage, avec Georgette DIEU. Smith et Beard traversent la frontière de nuit avec le douanier en uniforme, et avec l'autorisation de son chef. Il les guide chez un contrôleur de la SNCF à Houdain-lez-Bavay. Ils y restent le restant de la nuit et rencontrent une parisienne de 30 ans (Fernande ONIMUS-PHAL), qui les prend à Paris avec Monique Hanotte. Beard est séparé de Smith le lendemain et loge une semaine dans l'appartement d'un ex-sergent de l'armée française. Il est ainsi logé du 11 au 15 octobre chez Raoul TOUQUET (sergent au 8e Génie en 1924, mobilisé en 39, prisonnier en 40 et évadé) et Lucienne PRIOUL au 16 Rue Henri Tariel à Issy-les-Moulineaux. Beard et Palmer font ensemble le trajet de Paris à Bordeaux avec une femme d'âge moyen de très petite taille (Marcelle DOUARD), qui ne savait pas parler anglais. A Bordeaux, sans avoir été contrôlés, elle leur remet de nouvelles cartes d'identité pour la zone frontalière et leur prend leurs tickets de train, afin qu'ils n'aient pas de preuves d'être venus de Paris. Ils y retrouvent Ramsden (fiche A162) et Rainsford (fiche A161) qui sont guidés par un homme, et ils voyagent ensemble jusque Dax, avec deux femmes dont Denise HOUGET et probablement Elvire DE GREEF. A Dax, ils vont à vélo jusqu'à 1 Km au Sud de Bayonne où ils passent la nuit, et restent dans un café (chez Jeanne VILLENAVE, Mme MENDIARA) juque 16 heures. Guidé par Saint-Jean-de-Luz à la frontière espagnole. C'est la 63e traversée de Comète. Son groupe passe la Bidassoa avec un guide et Marcel ROGER. Ils partent en Espagne le 16 octobre et arrivent à San Sebastian le 17. Ils restent 6 jours à Madrid, vont à Séville en voiture, passent trois jours dans une maison sur les quais, et rejoignent Gibraltar sur un navire norvégien. Il est interrogé en GB le 08 novembre 1943. Document trouvé aux archives du CEGES, par Brigitte d'Oultremont En la présence des allemands sur place le lendemain du crash de l'Halifax-JD371, le menuisier du village de Modave a installé cette jolie croix dans la prairie où s'est écrasé l'avion. Inauguration du monument dans le village de Modave, 28 août 2013 Equipage du Halifax JD371 - et Georges Warren, mort la même nuit, du crash d'un avion du même raid, tombé près de Mons. ( il était l'oncle d'un ami canadien Geoff Warren). Merci aux deux filles d'Arthur BEARD, dont une s'appelle Brenda Cooper, ou à leur descendance, de bien vouloir nous contacter si possible par email. |
Mot de remerciement de Beard dans le carnet de Pierre Elhorga.
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