Informations complémentaires : | SPG 1616 (Appendice C). Après
avoir été attaqué pour la deuxième fois par un chasseur, l’avion prend
feu et le pilote donne l’ordre de sauter. Smith atterrit dans un champ
de maïs avec seulement une chaussure. Il découpe ses épaulettes et
insignes et cache son parachute. Le 11 août, Smith aborde une femme à
bicyclette qui lui indique de rester caché dans une haie en attendant
son retour. La femme (Marie BODART) revient avec sa mère, de la
nourriture et des vêtements. Le soir, Smith est emmené dans une ferme
près d'Etalle, une dizaine de kilomètres à l'Ouest d'Arlon. Il va y
séjourner trois semaines. M et Mme Joseph BODART et leur fille Marie
lui apportent à manger tous les jours. A la fin de ces trois semaines
(Smith pense qu'il s'agit du 31 août, car il a entendu un discours de
Churchill à la BBC), il est conduit dans la maison de Marie BODART,
toujours à Etalle, pour une semaine supplémentaire. Le 07 septembre,
Smith est conduit par Marie BODART en bicyclette à la gare de Marbehan.
Ils prennent le train pour Libramont où l’attend un homme qu’il doit
suivre. Après une dizaine de kilomètres, il doit attendre d’être
rejoint à un carrefour, à 16 heures précises, par un homme qui se
mouchera dans un mouchoir rouge et il devra employer le mot de passe
"Jacques". Il est alors emmené en train et à vélo dans une maison en
forêt, à environ 16 Km au Nord-Est de Libramont (le groupe de l'AS de
Libramont n'a pas pu identifier la jeune fille qui leur remet Smith). En
chemin, il rencontre un capitaine BRADLEY. Même avec un nom anglais, il
s'agit d'un agent belge. Ce dernier lui dit qu'il serait interrogé à
Londres par un major King et il lui demande de lui signaler qu'il
l'avait aidé dans son évasion. Ce capitaine Bradley est en fait le
radio BADGER d'une mission SOE, un agent classé comme "irresponsable".
Smith est donc emmené au château de Longchamps, à Champs, propriété du
bourgmestre local, Mr Gaston MAUS de ROLLEY. Le samedi 11 septembre au
soir, il est emmené de nouveau à Libramont en bicyclette mais comme le
guide qui doit le prendre en charge ne se présente pas et qu’il n’y a
pas de train prévu le dimanche, il se cache dans une grange, près de la
ville. Le 13 septembre, il rejoint, guidé par le radio
luxembourgeois Max BRAHMS, quatre autres Sgt de la RAF dont il ne se
souvient plus des noms [Rainsford (fiche A161), Ramsden (fiche A162), Kenny (fiche C014) et Gillman (fiche C015)].
Il les rencontre donc ce 13 septembre dans un chalet de la forêt de
Remagne, une cache du maquis du Lieutenant DOMINIQUE, un autre
Luxembourgeois. Le lendemain, des contacts sont pris avec des
résistants. Le 14 septembre à 15 heures, ils sont amenés tous les cinq
à Libramont par Jean MARTIN et Jean GREGOIRE. Rainsford, Ramsden et
Smith doivent se cacher dans une petite cabane d'un chantier des PP
Dominicains (à leur insu) juste en dehors de la ville. Gillman et Kenny
vont loger chez Paul LAMBERT, le garde-salle de la gare de Libramont,
qui les aidera à prendre le train. Le 16 septembre à 21 heures, le
rendez-vous à la gare étant raté, ils sont guidés tous les cinq depuis
le chantier des Dominicains par le jeune Jean MARTIN seul, vers le Nord
à travers bois et traversent un chemin de fer. Un gendarme les guide
une partie du trajet. Ils arrivent enfin au château de Ronfay, où ils
sont accueillis par le baron et la baronne de WYKERSLOOTH de
ROOYESTEYN. Ce château est à mi-chemin entre Libramont et Libin et
dispose d'une piste d'aviation privée. Des piquets sont plantés - mais
peuvent être enlevés en quelques heures - sur ce terrain qui pourrait
convenir à des bimoteurs. Ils reçoivent des vêtements frais, sont
nourris et prennent des bains chauds. Ils logent dans une des
dépendances. Le 19 septembre à 08 heures, ils partent à Bruxelles en
train et voyagent en 2e classe. [Smith ne décrit pas qu'ils vont à pied
à Libramont en suivant une jeune femme qui leur achète des tickets pour
Bruxelles, ni que Le capitaine BRADLEY les regarde partir de loin.]
C'est Jean MARTIN et Jean GREGOIRE qui les ramènent au pont de
Libramont, où Max BRAHMS les prend en charge jusqu'à la gare. Comme
c'est BRAHMS qui est allé à Bruxelles se faire présenter leur guide,
Mme GRINGOIR, par le chef de Zéro Maxime Van Praag alias
"Rouleau", Mme GRINGOIR ne manque plus le rendez-vous comme le 16
septembre, où elle n'a pas reconnu Jean GREGOIRE et son bouquet de
bruyères. A Bruxelles, Mme GRINGOIR les remet à Dominique PAULI en
gare du Luxembourg. Elle les emmène tous non loin de là chez une
"Pauline" (Isabelle ANSPACH, veuve PAULI, sa mère), au 30 rue de Naples
à Ixelles, non loin du square de Meeus. Un QG allemand est situé trois
maisons plus loin. Comme elle ne peut loger que trois hommes, Smith
les quitte le 19 à 14 heures et demi et est conduit en tram et en train
dans une maison de la banlieue de Groenendael, Avenue des Anglais, chez
Marcel et Suzanne (Mme "Bouffa" (??), où il reste trois semaines. Le 08 octobre, il retourne chez Isabelle ANSPACH et y dort une nuit. Smith est guidé à la gare, où il rencontre "Lily" qui amène Beard (fiche a163), Palmer (fiche A164) et Catley (fiche A168).
Ils se séparent en paires, avec un guide pour chacun et se rendent à
Mons, où ils prennent un autre train pour la frontière (Erquennes). Les
guides les y amènent chez un douanier (François BOULARD), une promenade
de cinq minutes. Henriette HANOTTE (fiche B075)
était guide ce soir-là, et avec Georgette DIEU leur fait passer la
frontière, puis elle les guide jusque Paris, avec une autre guide. Smith
et Beard racontent : ils traversent la frontière de nuit avec le
douanier, en uniforme et avec l'autorisation de son chef. Il les guide
chez un contrôleur de la SNCF à Houdain-lez-Bavay. Ils y restent la
nuit et rencontrent une parisienne de 30 ans, qui les prend à Paris.
Beard est séparé de Smith le lendemain. A Paris, un homme (Jacques
le GRELLE) lui pose un tas de questions pour l'authentifier et le
conduit en banlieue par le métro. Il dort une nuit (Il est logé du 10
septembre au 11 octobre chez Raoul TOUQUET et Lucienne PRIOUL au 16 Rue
Henri Tariel à Issy-les-Moulineaux du groupe de Fernande ONIMUS-PHAL)
et est conduit à la gare avec un sergent américain. Ils font le trajet
en 3e classe et arrivent à Bordeaux le 12 octobre, prenant alors un
autre train pour Dax. Il retrouve Rainsford, Ramsden, Beard et
Palmer à Dax. Ils vont à vélo à Bayonne, rejoints par deux nouveaux
guides, dont Jeanine DE GREEF. Il loge à Sutar à l'auberge Larre de
Jeanne MENDIARA. Guidé à la frontière espagnole le 13 au soir, ils
arrivent à Larressore à la tombée de la nuit. C'est la 62e traversée de
Comète. Son groupe passe par Espelette avec un guide seul. Ils
traversent la frontière le 14 octobre et sont en Espagne à 2 heures du
matin, à la grange appelée "Jauriko borda". A Elizondo, ils vont à la Guardia Civile
et dorment une nuit en cellule. Le 15, ils vont en bus à Pamplune où
les Espagnols leur donnent des papiers et les placent à l'hôtel
Lecumberri. Le 16, ils téléphonent à l'ambassade et y arrivent le 17.
Le lendemain, ils partent de Madrid et se rendent à Gibraltar en
passant par Séville. Le vol de retour a lieu le 04 novembre, ils
partent à minuit et arrivent à Portreath à 08h15. Smith est interrogé au MI-9 le 05 novembre.
Merci
à Ken Welch de nous avoir envoyé la bonne photo de l'aviateur Peter B.
Smith "on behalf of his daughter, the Revd Liz Smith".
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