Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées
N° 122 Section A |
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Individu | Nom/Matricule : Thomas Adam Hume SLACK / 112428
Naissance/Décès : le 29 avril 1916, Micheldever / en août 1994 Adresse : Micheldever, Hampshire, Angleterre Unité : RAF Fighter Command - 41 Squadron Grade : Fl Off Fonction : pilote Zone d'atterrissage : près de Le Quesne (Somme), France |
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Avion | Type : Spitfire N° série : EN233 Immatriculation/Nom : EB-? Abattu le : 18 juillet 1943 lors d’une mission "Ramrod" sur Abbeville Localisation : près de Le Quesne (Somme), France |
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Action de Comète | Réception : Interrogatoire : Amiens Hébergeurs : BALFE, LE MATTRE, ONIMUS, HAUSHERR, ARRIEUMERLOU Guides nationaux : PHAL Guide international : Durée : 3 semaines Passage des Pyrénées : le 11 août 1943 |
Informations complémentaires : | Rapport d'évasion SPG 1366 (incomplet) ... Les frères mécaniciens ANGOT l'approchent à Le Quesne (Somme) et un des deux l'emmène chez lui le 19 juillet au soir. L'autre va à vélo chercher Joe BALFE à Hornoy-le-Bourg, un Irlandais de 45 ans, ex-RSM des Gardes Irlandais durant la Guerre 14-18 et qui avait été interné trois mois par les Allemands. Il a épousé une Française et ont deux garçons et deux filles. Ils tiennent le Café de France à Hornoy, où environ 300 soldats allemands sont casernés. Un soldat est d’ailleurs chargé de monter la garde à l’extérieur du café. BALFE prend Slack à bicyclette chez lui et le loge quelques jours. Il lui donne des vêtements civils et lui soigne son genou. Les frères ANGOT ayant appris que sa présence était connue dans la région, BALFE et son fils Joseph (22 ans) le conduisent à Amiens, Rue Blin de Bourdon, chez le coiffeur Jean LEMATTRE, ami de résistance, pendant qu'ils contactent un réseau d'évasion. Un homme vient, puis un autre, de Paris, et lui pose un tas de questions. Un autre prend sa photo et il reçoit des faux papiers d'un garagiste d'Amiens, en même temps que l'adresse d'une anglaise près de la frontière espagnole. Pendant ce temps, BALFE et ses fils recueillent deux Américains, Hager (fiche A124) et Johnstone, de l'équipage d'un Marauder descendu près de Poix. Un des deux est blessé et un docteur s'en occupe, qui fait venir une femme de Lille pour les photographier. Cette femme dit à Slack qu'elle peut l'amener à la frontière suisse. Le 05 août, une femme d'environ 35 ans vient de Paris et le rencontre à Amiens avec BALFE. Elle leur dit qu'elle ne pense pas que la femme de Lille peut réellement les aider. Le 8 août, elle prend Slack en train à Paris et ils vont dans une église. Un homme de 37 ans, qui parle anglais avec un accent flamand (Jacques le GRELLE), lui pose quelques questions et le conduit à une autre femme (Fernande PHAL) qui le guide en métro chez un gendarme responsable d'un jardin en banlieue. Il est leur premier aviateur et sa femme est peu discrète. Les gens de l'église le déménagent alors chez Mr Camille HAUSHERR, un tailleur alsacien veuf au 27 Rue Henri Tariel à Issy-les-Moulineaux, âgé de 70 ans et très discret. Seule Paulette, sa nièce de 20 ans connaît sa présence. Slack est, quant à lui, repris sur la liste des 9 aviateurs logés chez Robert ONIMUS et Fernande PHAL au 84 Rue des Rondeaux, Paris XXe, au coin de l'avenue Gambetta et cimetière du père Lachaise. Son nom y est orthographié Streck, et Robert ONIMUS mentionne qu'il serait le fils de Lord Streck, a deux sœurs et a été abattu à Dieppe. Le dimanche 08 août, il est conduit dans le métro. Il y rencontre "Franco" et Windsor (fiche A119). Jean-François NOTHOMB les prend un peu plus tard dans une gare où ils prennent le train de 22 heures pour Bordeaux. Dans le train, ils reçoivent une nouvelle carte d'identité. A Bordeaux, après un voyage de sept heures et sans être contrôlés de tout le voyage, ils prennent le train pour Dax. Ils y rencontrent Hunt (fiche A120) et Aguiar (fiche A121), deux américains qui ont voyagé en même temps, sans que NOTHOMB ne le mentionne. Ils prennent des bicyclettes à Dax, se dirigent vers l'entrée de Bayonne et vers 18h00 arrivent à un café (le "Café Pierre") où ils passent la nuit. C'est chez Pierre ARRIEUMERLOU au 12 Quai Augustin Chaho, le long de la Nive en face des halles. Le 10, ils roulent jusque Saint-Jean-de-Luz qu’ils atteignent vers 19h00 et laissent les vélos à la gare. Ils marchent jusque Ciboure et passent la Nivelle par le pont gardé. Ils mangent dans des fourrés hors de Ciboure et rencontrent deux guides basques (Florentino et ?) et un Français. "Franco" les quitte là. Ils traversent les Pyrénées avec les guides pour ce 50e passage de Comète entre Biriatou et Irun vers 03 heures le 11. Ils vont à une ferme et y mangent. Ils prennent le tram pour San Sebastian et logent trois nuits dans un garage, chez (Bernardo ARACAMA). Le 14, une voiture consulaire prend Windsor, les deux Américains et Slack à Madrid. Ils y restent jusqu'au 18. Le vice-consul de Séville les prend alors et ils arrivent à la mer le 19. Il s'y embarquent sur le Borgholm, un vaisseau norvégien, et y sont cachés sous l'arbre de l'hélice. Le 20, le vaisseau part pour Gibraltar, qu'il atteint le 21. Slack déclare dans son rapport que les agents français font trop de parade de leur secrets et se rendent suspicieux, tout comme "Franco". Par contre, ils discutent en anglais dans le train, en public. Slack quitte Gibraltar le 23 août, arrive le 24 à Whitchurch et est interrogé dès son arrivée par le MI9. Il reprend du service par la suite et lors d’une mission de reconnaissance à l’aube du 18 juin 1944, en compagnie d’un autre Spitfire piloté par le Sgt J. P. Ware, son avion (MB876) est touché par la Flak au-dessus de la Manche. Le Sgt Ware prévient l’Air Sea Rescue et tournoie au-dessus du canot de sauvetage dans lequel se trouve Slack avant de tomber en panne d’essence. Les deux aviateurs seront sauvés par un avion Walrus de l’ASR. La période de combat de Slack se termine lors d’une mission d’escorte le 23 août 1944 lorsqu’un problème de carburant l’oblige à poser son Spitfire EN226 en catastrophe au Nord d’Hesdin où il sera fait prisonnier. Il est interné au Stalag Luft 3 - prisonnier N° 7747. Tom Slack a écrit "Happy Is the Day – A Spitfire Pilot’s Story", publié en 1987. |
Mot de remerciement laissé à Anglet le mardi 10 août 1943.
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