Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées


N° 032
Section A
IndividuNom/Matricule : John H. WATSON / J7802 ou J1802
Adresse : 758 Rathbourne Avenue, Woodstock, Ontario, Canada
Naissance/Décès :
Unité : RAF Bomber Command 419 (Moose) Squadron
Grade : P Off (RCAF)
Fonction : navigateur
Zone d'atterrissage :Entre Varsenare et Jabbeke en Flandre Orientale

AvionType : Vickers Wellington Mk Ic
N° série : X3359
Immatriculation/Nom : VR-N
Abattu : la nuit du 16 au 17 juin 1942 lors d’une mission sur Essen, problèmes mécaniques puis Flak
Localisation : écrasé près de Wuustwezel (Anvers)
Vickers Wellington
Action de ComèteRéception :
Interrogatoire :
Hébergeurs : VAN REETH, BOURLON, de JAMBLINNE, DE JONGH, SAN VICENTE
Guides nationaux : VAN BESIEN, BOURLON, DUBOIS, NICOLAS et LAURENT
Guide international : DUMONT
Durée : 4½ semaines
Passage des Pyrénées : le 20 juillet 1942
Informations complémentaires : Rapport d’évasion SPG 911 (incomplet).
Watson et un co-équipier blessé à la rotule (Morrish ?) errent dans les bois quelques jours. Watson se présente à Oscar VAN BESIEN de Saint-André avec son révolver. Watson le conduit jusqu'à une fosse à purin désaffectée où est couché l'autre aviateur. Oscar VAN BESIEN le ramène chez lui sur son vélo. Le commandant de PENARANDA de Franchimont l'aide à nourrir les deux hommes. Le réseau Luc ne veut pas payer leur subsistance. Un certain Jean LAVARY (nom d'emprunt ?) leur rend deux visites et laisse ensuite un message disant que "Les deux paquets sont bien arrivés de l'autre côté de la marre".
... le 17 juin, il se repose chez Mme VAN REETH à Anvers. Elle l'emmène à vélo chez un avocat. Le 18, cet avocat et un collègue le guident à Bruxelles chez un jeune photographe de 20 ans, Auguste BOURLON. Ce dernier le prend en train jusque chez lui à Namur au 1a Rue de Namèche, et lui fournit une carte d'identité.
Le 20 juin, Jules DUBOIS de Dhuy l'emmène en voiture chez Mr et Mme VITRY dans un village près de Franière (Floreffe ?). Il y vit "comme un roi" jusqu'au 24 juin. Ce jour, le marchand de bois de Dhuy, Jules DUBOIS, l'emporte à Upigny, village voisin, en prenant au passage Evans (fiche A029), certainement chez ce baron évoqué par Evans (Louis de JAMBLINNE de MEUX à Noville, qui les loge du 18 au 20 juin 42).
Le 27 juin, il les conduit tous deux à Namur où ils rencontrent deux guides (Robert NICOLAS de Bayard et Suzanne LAURENT, sa fiancée) qui les amènent à Bruxelles.
"Nadine" (Andrée) DUMONT les guide à une maison où ils dorment quatre jours et leur procure un laisser-passer orange.
Le 1er juillet, "Nadine" les conduit en train à Louvain avec un autre pilote de la RAF inconnu (Joe Pack, fiche A033). Les trois prennent avec elle le train de Paris à 21 heures 30. Là, ils vont à l'Hotel de Luxembourg dans le quartier latin, où Frédéric DE JONGH avait une chambre (qu'il abandonnera plus tard). Andrée et son père Frédéric DE JONGH arrivent vers 10 heures et les emmènent dans leur maison. De là, l'autre aviateur part ailleurs, et ils restent jusqu'au 16 juillet dans cette villa de Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne, au 6 avenue des Erables. C'est là qu'il retrouve Angers (fiche A030), de son équipage.
A cette date, "Dédée" DE JONGH et une "Elvire" (MORELLE) guident Evans, Angers, Zawodny (fiche A031) et Watson au train vers Saint-Jean-de-Luz, leur ayant fourni des faux papiers. A Bayonne, ils sont rejoint par "Tante Go" et "Bee" Johnson (fiche B037). La gare de St-Jean-de-Luz est bourrée d'Allemands déchargeant des projecteurs, ce qui permet le passage aisé du contrôle. Le groupe se divise et se reforme chez Ambrosio SAN VICENTE. Ils restent là deux jours, nourris par Maritxu ANATOL et partent le 19 avec "Dédée" et deux guides basques (Manuel ITURRIOZ et Tomás ANABITARTE, précédés de Donato ERRAZTI) vers une ferme à 10 Km. Ils quittent cette ferme (Maison Thomás-Enea, chez Françoise HALZUET épouse IRASTORZA, dite Frantxisca) le soir et marchent dans le noir sous la pluie quand deux soldats (gendarmes) français surgissent en criant. Ils tirent des coups de pistolet. Le reste du groupe détale, mais Watson est pris et fouillé.
Lorsqu'il leur dit qu'il est Anglais, les gendarmes deviennent très amicaux, malgré le coup à la tête qu'il avait porté à l'un. En revenant, ils évitent d'ailleurs une patrouille allemande à sa demande. Il passe la nuit en cellule à Béhobie. Le 19, il est interrogé à 07 heures par un sergent au sujet de l'organisation d'évasion. A la fin, le gendarme accepte de le faire passer cette nuit en Espagne. Maritxu ANATOL est également intervenue auprès des gendarmes, qu'elle connaît bien.
Sa cellule n'est pas verrouillée et il est bien nourri. A 22 heures, ce gendarme lui montre une carte et explique comment éviter les patrouilles Allemandes. Il le conduit à un endroit où il peut nager en Espagne. Il se rhabille et marche jusque San Sebastian. Il demande le chemin mais est remis à la police espagnole. Il est détenu de 05 à 10 heures et interrogé par un homme en civil. On lui enleva ses affaires et possessions et il fut détenu six semaines. On le transféra à Miranda le 29 août 1942. Les conditions de détention à San Sebastian étaient mauvaises, et la nourriture "horrible", mais il reçevait des colis du consulat après quatre jours. Il sort de Miranda le 30 septembre et rejoint Madrid, où les conditions furent meilleures et où il fut rapidement interrogé. Il y reste 10 jours à l'hôtel Mora. Le 11 octobre, il part pour Gibraltar (avec le groupe de Prévôt, fiche A064) et y arrive le lendemain.
Son interview pour le SPG est daté du 16 octobre 1942.

mot de remerciement


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