Informations complémentaires : | Rapport d'évasion SPG 809 (incomplet) Au
retour de la mission, un chasseur allemand attaque subitement
l'appareil et ses rafales détruisent la tourelle arrière. L'intercom et
la radio sont hors d'usage et les tirs ultérieurs de Niklas mettent le
feu au moteur et à l'aile gauches. L'opérateur radar à bord de l'avion
allemand rapporte avoir vu le Wellington exploser juste au-dessus d'une
maison à Montigny-le-Tilleul. Bernard Evans atterrit dans un prunier
à Mont-sur-Marchiennes. Il court en remontant une rue menant au
cimetière et se cache entre les tombes avant d’être pris en charge par
des membres de la Résistance. Son pilote, le Sgt Dennis John Paul,
blessé, est soigné dans un hôpital de Charleroi. C’est durant son
séjour à l’hôpital qu’un dimanche après-midi, une dame, Madame Ruby
Dondeyne, parlant anglais, lui remet une note écrite sur du papier à
cigarette : "Baled out – am in good hands. Bunny" ("Sauté en parachute
– suis en bonnes mains – Bunny"). Le Sgt Paul sera par la suite interné
en Allemagne dans les camps 9C/Luft 1/Luft 6 et Luft 4, n° 39731. Sa
DFM passe à la Gazette le 09 mai 41. Le W/Off Stanley M. Green,
observateur, le Fl/Sgt Thomas L. Lyons, opérateur radio/mitrailleur et
le Sgt James McCormack, 2ème radio/mitrailleur sont tués. Ils reposent
au cimetière communal de Charleroi. Le
02 juin, Mme Rose Bault
(BAUDE) vient chercher Evans à Marcinelle pour le conduire à Charleroi
chez un marchand de meubles qui le nourrit. Il dort chez les BAUDE au
51 Rue de Marchiennes à Charleroi. Le 03, il est conduit chez Mme
SPINEAUX qui l'héberge 18 jours. Elle lui achète des vêtements, des
chaussures et un imperméable, le nourrit et refuse l'argent qu'il lui
propose. Afin d'éviter des rafles à Charleroi, il est ensuite conduit ,
en train, à
Bruxelles par Madame Baude, épouse Legrelle et son fils Jean, du centre
lyrique montoi bien connu, et déposé chez un cousin de Mme SPINEAUX à
Forest où il reste deux ou
trois jours. Il se préparait à rentrer à Charleroi quand Mr et Mme
BAUDE arrivent avec un guide pour lui. Il le conduit au restaurant de l'Escargot d'or à la Rue de la Fourche où ils rencontrent Robert POREYE (fiche B066),
qui le conduit en train à Namur. Ils vont à un café près de la gare
attendre un autre homme qui l'emmène faire des photos. C'est
probablement Jacques TIBERGHIEN. Jules DUBOIS, le bourgmestre de Dhuy,
le prend deux jours chez lui. Il rencontre Watson (fiche A032)
quand le bourgmestre de Dhuy les emmène chez un baron (Louis de
JAMBLINNE de MEUX à Noville) qui les loge deux autres jours, du 18 au
20 juin 42. Jules DUBOIS vient les y chercher en voiture et les
prend à Namur, où ils rencontrent un jeune homme et une jeune femme :
Robert NICOLAS de Bayard et sa fiancée Suzanne LAURENT. Ils prennent le
train pour Bruxelles et vont à la Cantine Suédoise, gérée par Jean
GREINDL, qui s'y occupe en même temps d'un Dept "Croix Rouge".
"Nadine" (Andrée) DUMONT guide Watson (fiche A032)
et Evans à une maison où ils dorment quatre jours et leur procure
un laisser-passer orange. Le 1er juillet, elle les conduit en train à
Louvain avec un autre pilote de la RAF inconnu (Ce doit être Pack fiche A033,
parti à cette même date). Les trois prennent avec elle le train de
Paris à 21 heures 30. Là, ils vont à l'Hotel de Luxembourg dans le
Quartier Latin, où Frédéric DE JONGH avait une chambre (qu'il
abandonnera plus tard pour louer à St-Maur, en Val-de-Marne). Andrée et
Frédéric DE JONGH arrivent vers 10 heures et ils vont dans leur maison
de la villa St Maur, où ils voient déjà Angers (fiche A030), Zavodny (fiche A031) et Mac Farlane (fiche A036). MacFarlane part ensuite seul, chez les Coache. Là, ils restent jusqu'au 16 juillet. A cette date, "Dédée" et une "Elvire" (MORELLE) guident Evans, Angers, Zawodny (fiche A031)
et Watson au train vers Saint-Jean-de-Luz, leur ayant fourni des faux
papiers. A Bayonne, ils sont rejoints par une autre Elvire (Tante Go)
et un homme appelé B (Bee Johnson). La
gare de St-Jean-de-Luz est bourrée d'Allemands déchargeant des
projecteurs, ce qui permet le passage aisé du contrôle. Le groupe se
divise et se reforme chez un certain St VINCENT (Ambrosio SAN
VINCENTE). Ils restent là deux jours, nourris par Maritxu ANATOL, et
partent le 19 avec "Dédée" et deux guides basques (Manuel ITURRIOZ et
Tomás ANABITARTE, précédés de Donato ERRAZTI) vers une ferme à 10 Km.
Ils quittent cette ferme (la maison Tomás Ennea chez Françoise HALZUET
épouse IRASTORZA, dite Frantxisca) le soir et marchent dans le noir
sous la pluie quand deux soldats Allemands (en fait des gendarmes
français) surgissent en criant. Evans se cache et se retrouve seul. Un
coup de pistolet est tiré et un homme (Watson) est couché par terre,
disant "Kamerad" ce à quoi un soldat répond "Camarade". Ils discutent
vivement pendant 20 minutes et Evans profite d'une forte averse pour
s'enfuir. Le matin, il traverse Urrugne et Hendaye pleins d'Allemands.
Il entre dans une église et reçoit 10 francs pour prendre le tram pour
retourner à l'hôtel Euskalduna à Saint-Jean-de-Luz. A chaque soldat
qu'il croise, il dit "Mauvais temps" et n'est pas inquiété. Il retrouve
tout le groupe sauf Watson et Zawodny, qui revient plus tard
directement à la ferme. Manuel ITURRIOS se souvient qu'il a lancé des
cailloux à la fenêtre de l'hôtel Euskalduna, mais à l'étage où loge des
Allemands. Ils se reposent une journée.Le 20 juillet, ils repartent
à nouveau, sans Watson, et se rendent sans souci à Oyarzun. "Dédée" les
y laisse et revient avec une voiture qui les prend à San Sebastian. Ils
y mangent (Bernardo ARACAMA). Le consulat vient alors les prendre et
signale qu'une voiture pour Madrid attend depuis quatre jours. Ils
restent quatre jours à Madrid et sont amenés à Gibraltar en ambulance.
Il quitte Gibraltar le 18 août.
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