Aviateurs alliés rassemblés en camps de Comète


N° 265
Section D
IndividuNom/Matricule : Clayton Dougal MacLACHLAN / R130948
Naissance/Décès :
Adresse : Jasper, Alberta, Canada
Unité : RCAF Bomber Command 408 Squadron
Grade : Fl/Sgt
Fonction : Bombardier
Zone d'atterrissage : près de Tessenderlo
MacLachlan à TessenderlooMacLachlan sur ses faux papiers Comète
AvionType : Armstrong Whitworth Lancaster B.II
N° série : DS704
Immatriculation/Nom : EQ-W "Willie"
Abattu le : nuit du 20 au 21 décembre 1943 lors d'un raid sur Francfort
Localisation : Avion en feu. Débris épars autour d'Héverlée (Brabant)
Lancaster
Action de ComèteRéception : Aline DUMON
Interrogatoire :
Hébergeurs : APPELS, VEREYCKEN, DUMON, BUCHET, THEYS, BRABANS, FLEMALLE, VAN LIERDE, PITOT et LECLEF, DECLERCQ ou LECLERCQ, QUINTARD-LEGRAIN, BAWIN, DAELEMANS, CAMMAERTS, VAN DEN EEDE, WILKIN et VAN CAPPELLE
Guides nationaux : COENEN et HESELMANS, SCHUTTERS, QUINTARD
Guide international :
Durée : huit mois
Camps : Caché à Bruxelles
Informations complémentaires : SPG 2410
Les corps d'Allan Wright (navigateur) et Billy Heaton (mitrailleur de dos) furent retrouvés autour des débris. MacLachlan était de l’équipage d’Alex Dumbrell (fiche D062), Tom Reynolds (fiche D266) et Leslie Morrison (fiche A271).
Le Lancaster est à 18.000 pieds vers Francfort quand un autre Lancaster ouvre le feu sur eux. Le réservoir gauche en feu, le pilote ordonne de sauter et MacLachlan s'éjecte par sa trappe avant. Il chute dans l'obscurité totale environ trente minutes (estimation) et atterrit dans un champ labouré. Il arrive à un village, perd sa boussole et arrive à Diest. Il dort deux heures dans des buissons près d'une ferme. Le fermier, Jules APPELS d'Averbode, le fait entrer et lui annonce qu'il est le dernier de l'équipage à être retrouvé, le nourrit et lui donne des vêtements civils en emportant son battle dress. Le soir du 21, il part en tandem avec un jeune homme, qui le laisse dans une autre ferme. Il y retrouve son mécanicien de bord : Tom Reynolds. Le 22 décembre, le radio Alex Dumbrell arrive à son tour. Ils restent chez Wannes VEREYCKEN jusqu'au 24 décembre, recevant des papiers d'identité de la résistance locale.
Le 24 au matin, ils sont conduits au train pour Bruxelles avec deux guides : Marcel COENEN et Marcel HESELMANS, qui leur ordonnent de faire comme s'ils ne les connaissaient pas. Ils reçoivent des tickets et s'asseoient 4 ou 5 sièges plus loin. Ils les suivent de loin à Bruxelles, et les deux guides discutent avec "Michou" (Aline DUMON), qu'ils suivent. Ils dorment une nuit chez elle.
Le lendemain, ils sont amenés dans un appartement à l'étage, chez les BUCHET au 82 Rue Saint Henri à Woluwé-Saint-Lambert, où deux américains arrivent le 06 janvier 44 : Bill Grosvenor (fiche C024) et Bob Wernersbach (fiche A274), et partent quelques jours plus tard. Les BUCHET avaient une imprimerie au rez-de-chaussée, où la veuve et ses trois fils Jean, Paul et Roger les occupèrent. Le 22 janvier, Paul et Roger ne sont pas revenus pour le souper. A 20 heures, la Gestapo sonne et les trois aviateurs se cachent au 3e étage, qui est libre. Elle trouve des anciens numéros du Evening Post et la radio sur la fréquence de la BBC. Deux soldats restent de garde dans la rue. Le 23 à 5 heures, Reynolds, Dumbrell et MacLachlan décident de prendre congé de Mme BUCHET et s'enfuient par des jardins via une autre rue, ayant l'idée de poursuivre vers la France.
Ils quittent Bruxelles vers Waterloo et passent devant un camp allemand. Ils dorment jusqu'au 24 dans une grange. On leur refuse de l'aide. Le 25, ils poursuivent sous la pluie. Ils dorment dans des ballots de paille, mais Dumbrell a une crise d'asthme. Avec leur quignon de pain pour trois, ils décident le 26 de recontacter la résistance. Un fermier nommé THEYS les met en contact avec un groupe qui ne reçoit pas confirmation de Londres quant à leurs identités. Après trois semaines chez ce fermier, Londres confirme enfin leur identité. Dumbrell commence une pneumonie et est soigné chez le bourgmestre Alphonse BOSCH de Wavre. Reynolds et MacLachlan sont conduits dans une autre famille, où ils restent quelques jours. Leur fille les guide à Namur. A la sortie de la gare, Tom Reynolds parle inconsciemment en anglais, mais les sentinelles ne font pas attention. Leur guide les emmène chez deux femmes : G. et L. BRABANS.
De Namur, ils reviennent à Bruxelles dans la maternité de l'hôpital Saint-Pierre. Le chef de service de gynécologie, le docteur, Jean SNOECK, les fait guider chez lui par un réfractaire. L'épouse du docteur, Jane SITER, est alsacienne et avait séjourné très longtemps aux Etats-Unis, et le docteur leur coupe les cheveux. Ce travail d'amateur, qui les fait rire, explique la coupe "apache" de Reynolds sur sa seconde photo.
Ils sont hébergés à différents endroits durant tout un temps : Chez Théophile FLEMALLE, G. VAN LIERDE, PITOT (couple âgé où ils doivent se cacher tous les jours de leur fille Denise, qui vient leur rendre visite) et dix jours chez un prêtre catholique, Camille LECLEF.
Il est alors séparé de Reynolds. Il part chez un couple et leur fille de six ans : Jean DECLERCQ ou LECLERCQ, qui disent à leur fille qu'il est un cousin flamand d'Ostende qui ne peut parler que le Flamand. Ces personnes l'emmènent au cinéma voir un film allemand avec des sous-titres français. Une autre fois, Jean l'emmène au football et lui explique les règles en anglais durant tout le match. Il va dans un night club où l'on pastiche Bing Crosby. Il reste chez eux trois semaines. Victor SCHUTTERS le convoie également en véhicule de la SNCB.
Le 11 mai 44, il part chez les QUINTARD, André et Marguerite et leur fille Marcelle, dans leur épicerie au 47 Rue Edgard Tinel à Anderlecht. Il y reste 56 jours, du 17 mai jusqu'au 12 juillet et y rencontre John Brown (fiche C019) et Bill Grosvenor (fiche C024). Il est très dangereux de rester aussi longtemps chez des gens, mais les bombardements alliés bloquent la circulation vicinale. Ils dorment dans un canapé-lit à côté du magasin et vont parfois à un parc voisin et y rencontrent trois aviateurs américains lors d'un tour en barque (Parc Astrid ou Parc des Etangs). Le 12 juillet à 5 heures, la Gestapo frappe à la porte et demande où sont Tom et Mac. Ils fouillent, mais ne trouvent pas leur cachette derrière le faux plafond. Dans la matinée, ils sortent et vérifient qu'ils ne sont pas suivis pour se rendre chez d'autres résistants qu'ils connaissent, chez M. BAWIN au 87 Avenue Paul Janson.
Ils suivent un guide et demeurent quelques jours chez un coiffeur, François DAELEMANS, qui leur réalisera une seconde coupe de cheveux, ... plus convenable. Ils changent fréquemment de cachettes (Claire CAMMAERTS à Evere en juillet) et vont notamment au café "La Terrasse" tenu par Jean VAN DEN EEDE où Madeleine SCHEVE les aide du 15 juillet au 06 août. Un ami vient les prévenir que la Gestapo est en route. Ils partent en tram avec cet ami et apprendront que la Gestapo est arivée dix minutes plus tard, les réclamant à nouveau par leur nom.
Ils sont conduits chez une veuve (K. VAN CAPPELLE) qui tient une agence de banque à 12 Km au Nord de Bruxelles (à Merchtem). Nouvelle alerte quand deux soldats allemands en retraite viennent changer des Francs français d'occupation pour des francs belges. Ils y restent jusqu'à la libération par les troupes britanniques.
Clayton D. MacLachlan est remis aux autorités alliées à l'hôtel Metropole. II avait rencontré John Brown chez les QUINTARD-LEGRAIN, Rue de la Procession à Anderlecht, et il le retrouva à l'Hotel Métropole à Bruxelles après la Libération. Il retournent en Angleterre par avion.
Merci à Marc Snoeck pour ses renseignements sur son grand-père.

L'équipage de Morrison


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