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Engagé le 10 juin 1942 à Trenton, au New Jersey.
Le Missing Air Crew Report relatif à la perte de cet appareil : MACR 1977.
Quatre
membres de l’équipage furent tués (le copilote Joseph F.Fitzgerald,
l’ingénieur/mitrailleur dorsal Richard R. Giersch, le mitrailleur
ventral Marcus C. Pierce et le mitrailleur arrière Robert E. Cross).
Les six autres s’évadèrent : Glenn Camp (fiche C112),
Jarvis Cooper, l’opérateur radio S/Sgt Milton J. Mills Jr, le
bombardier 2 Lt Edward J. Donaldson, le mitrailleur gauche Sgt Neelan
B. Parker (fiche D375) et le mitrailleur droit Sgt Douglas J. Farr. Seuls Camp et Cooper furent arrêtés par la suite.
Cooper
est recueilli et logé avec Glenn Camp et Neelan Parker chez le Dr
Charles ANDRIEU et Marie GRANGER au 39 Rue de Paris à Neuilly-en-Thelle
(Oise) du 31 Dec au 02 janvier. Ce sont des logeurs de Henri MAIGRET et
Gilbert THIBAULT, rabatteurs de Jacques le GRELLE. Il sont alors
conduit à Cires-lès-Mello chez M. FERMIER.
Dans les Escape &
Evasion Reports (E&E n° 419 & 420) des 2 Lts Warren C.
Tarkington et Louis Feingold (respectivement navigateur et bombardier à
bord du B-17 “Destiny’s Tot - 95th Bomb Group/336th Bomb Squadron,
abattu le 31 décembre 1943) il est fait mention de ce qu’alors qu’ils
arrivèrent le 06 janvier 1943 à Clermont pour être cachés chez Odette
SAUVAGE, qui vivait avec son fils Edmond et son ami Gaston LEGRAND, ils
ont rencontré Edward Donaldson, co-équiper de Camp, qui s’y trouvait
déjà. Ils furent rejoints le 8 janvier par Camp, Jarvis Cooper et
Neelan Parker.
Le 20 janvier, une Melle BERNADETTE, de Clermont,
avisa les 6 aviateurs de ce que quatre d’entre eux partiraient le
lendemain, les autres le mardi suivant (28 janvier). Feingold,
Tarkington, Donaldson et Parker partirent les premiers et les rapports
d’évasion ci-dessus ne citent plus Camp ni Cooper par la suite.
Monsieur Bruno Renoult, historien régional (mars 2011) nous dit : Jarvis
Cooper et Glenn Camp ont été hébergé plusieurs semaines à Montjavoult
(Chaumont-en-Vexin, Oise) juste avant de partir en train pour
Paris, soit en mars-avril 1944. Récupérés par la Résistance de Chaumont
en Vexin, par le groupe de M. Forrestier dit "le Gaulois", convoyés par
Fernand Martin jeune réfactaire STO, hébergés chez Maurice Dumont, garagiste à
Montjavoult. (Sources de Seine et Oise).
Il est signalé à Yvonne DELPLANCHE par Gilbert THIBAULT de Auneuil.
A
Paris, Cooper est logé en avril et mai chez Renée PICHERIE au 24 Rue
des Épinettes à Paris XVIIe, qui cache également Yvonne DELPLANCHE, qui
l'aura plus que probablement convoyé à Paris. Cooper et Camp prennent
également plusieurs repas chez les WAGNER au 11 Rue Sauffroy à Paris
XVIIe. Il est également logé par Delphine DEBOETS épouse MACQUART au 18
Rue Balagny à Paris XVIIe.
Ils quittent Paris le vendredi 05 mai
avec Aline DUMONT et Albert ANCIA en deux groupes. Le rendez-vous du
départ a lieu au Jardin des Plantes, près de la gare d'Austerlitz. Ils
prennent le train de 11 heures. Les deux autres du groupe sont Abraham
Teitel (fiche A277) et Ray Reeves (fiche A278),
qui sont avec eux depuis Paris. Il est à noter que Reeves s'est évadé
de justesse, ses logeurs venant d'être arrêtés, probablement suite à
l'infiltration d'un faux pilote.
Arrivé à Libourne, un agent de la
Gestapo s'arrête devant un jeune homme assis sur un strapontin, lui
demande ses papiers, où il va, où il est né. Il pénètre ensuite dans le
compartiment où Aline DUMONT est avec ses deux aviateurs. Il s'adresse
directement à l'Américain et observe avec insistance Aline DUMONT en le
questionnant. "Ce petit-là parlait très bien la langue" dit "Michou"
dans un rapport à Londres en juillet. Il prie l'aviateur de le suivre.
L'autre aviateur sort de son compartiment et vient à sa rencontre. Elle
lui conseille de se diriger vers la fin du train, mais il n'ose pas,
car c'est par là que les Allemands se sont dirigés. Il va à l'avant, en
espérant gagner du temps, le train arrivant dans Bordeaux. Elle reste à
sa place pour ne pas attirer l'attention, tout le monde lui demandant
déjà pourquoi elle parlait anglais.
A l'avant, l'Américain rencontre
Daniel ANCIA et ses deux aviateurs. On passe sur le fleuve, et tout le
monde est debout. Il lui explique la présence de la Gestapo dans le
train et l'Allemand réapparaît à cet instant. Il s'adresse à Daniel et
subitement dit à un de ses deux aviateurs qu'il est Américain et le
prie de le suivre. Cet Américain est du même équipage que celui qui est
déjà arrêté près de Aline DUMONT. Ils venaient tous deux du même
logeur, fournis par une personne "de toute confiance" de la résistance
française.
Seuls Teitel et Reeves réussissent donc à passer, Camp et
Cooper ayant été arrêtés en même temps, et tous deux se retrouvant
internés au Stalag Luft 1 à Barth.
Suite à cet incident, "Michou"
comprend qu'elle est brûlée et doit partir pour l'Angleterre. Elle
retournera encore à Paris une dernière fois. En compagnie de Henriette
HANOTTE (fiche B075), elle retombe sur l'agent de la Gestapo qui avait arrêté Camp
et Cooper, et qui la dévisage sans la suivre. Le 10 mai, elles partent
définitivement toutes deux. L'agent de la Gestapo est à
Saint-Jean-de-Luz, mais ne les reconnaît pas (changement d'habits et de
coiffure). |
