Aviateurs alliés rassemblés en camps de Comète
N° 375 Section D |
||
Individu | Nom/Matricule : Neelan B. PARKER / 18226609
Naissance/Décès : le 24 août 1923 , Shelby, au Texas / en juillet 1987 à Center, Shelby County, Texas Adresse : Choice, Shelby County, Texas, USA Unité : USAAF 379 Bomber Group 527 Bomber Squadron Grade : Sgt Fonction : mitrailleur gauche Zone d'atterrissage : Près de Clermont, Bonvillers, Oise, France | |
Avion | Type : Boeing B-17F-80-BO Flying Fortress N° série : 42-29963 Immatriculation/Nom : FO-I / "Judy" Abattu : par la Flak + chasseurs, le 30 décembre 1943 lors d’une mission sur Ludwigshafen et Solingen Localisation : écrasé à Bresles, entre Fay-Saint-Quentin et Noailles, Oise, France |
|
Action de Comète | Réception : Interrogatoire : Hébergeurs : ANDRIEU, FERMIER, SAUVAGE Guides nationaux : ANDRIEU Guide international : Durée : Camps : évacué via Shelburn le 16-17 mars 1944 |
Informations complémentaires : | Rapport de perte d'équipage MACR 1977. Rapport d'évasion E&E 461 disponible en ligne. L’appareil décolle le 30 décembre 1943 de Kimbolton vers 08h15 heure anglaise. Touché par la Flak, le moteur n°1 lâche et ne peut être mis en drapeau, le moteur n°2 s’emballe et l’avion perd le contact avec la formation à environ 80 km à l’ouest de l’objectif. Isolé, le B-17 est attaqué à 5 reprises par des ME109 de la chasse allemande et Glenn Camp tente de le poser en catastrophe (selon un rapport de l’opérateur radio Mills dans le MACR, chose non confirmée par ailleurs). Quatre membres de l'équipage furent tués : le copilote Joseph F. Fitzgerald, l'ingénieur/mitrailleur dorsal Richard R. Giersch, le mitrailleur ventral Marcus C. Pierce et le mitrailleur arrière Robert E. Cross. Les six autres s'évadèrent : Glenn Camp, le navigateur Jarvis Cooper, l'opérateur radio S/Sgt Milton J. Mills Jr (évacué par la Ligne Bourgogne/Burgundy - via les Pyrénées en avril 1944 - E&E 689), le bombardier 2nd Lt Edward J. Donaldson (évacué via la Bretagne en mars 1944 - E&E 460), le mitrailleur gauche Sgt Neelan B. Parker (la présente fiche) et le mitrailleur droit Sgt Douglas J. Farr (Réseau Bourgogne, évacué via les Pyrénées en janvier 1944 - E&E 509). Seuls Camp et Cooper furent arrêtés par la suite. Dans son rapport E&E, Neelan Parker relate qu’après avoir bombardé la cible, l'appareil perd brusquement de l'altitude et est attaqué trois fois vers 10.000 pieds (3.000m) par des chasseurs. Parker entend l'ordre de sauter au moment où il tire sur un Focke-Wulf qui explose, et dont il voit le pilote sauter. Il s'éjecte par la porte arrière juste avant le radio, Mills. Il retarde l'ouverture de son parachute jusqu'à environ 300m et est sonné par l'ouverture de la toile. Il a juste le temps de voir les débris de son avion éparpillés sur une colline, non loin du FW190 qu'il a abattu. Il atterrit dans un champ labouré à l'orée d'un bois et se dégage de son parachute. Il a des difficultés pour se mouvoir, s’étant tordu le dos en tombant. Il rampe jusqu'au bosquet tout proche. Il cache sa Mae West dans un stère de bois. Il suit une voie de chemin de fer et se cache dans un fossé, trois chasseurs tournant autour de la zone. Il voit deux Français qui aident Mills, qui est blessé à la jambe gauche (un éclat de 20 mm au-dessus du genou) et se manifeste. [Le radio, Milton Mills, rapporte qu’il a été mené par un fermier auprès de Glenn Camp et de Neelan Parker et que tous trois sont d’abord cachés dans une vieille étable, puis guidés vers un bois. De là, on vient les chercher pour les mener à une ferme où on leur donne des vêtements civils. Ils quittent alors la ferme séparément, à des moments différents.] Parker poursuit: Milton Mills et lui sont cachés dans une cabane dans le bosquet initial, on leur apporte du vin et on leur dit de rester calmes. D'autres Français y conduisent le navigateur, Jarvis Cooper (qui parle un peu de français). Vers 21 heures, en portant Mills, ils les emmènent dans le petit village de Bonvillers (au Sud de Noailles) au milieu d'un campement allemand. Là, leur équipement est détruit et ils cachent leurs plaquettes d'identité dans leurs chaussures. On donne des vêtements civils à Jarvis Cooper et il est emporté. Parker va dans une seconde maison, où il reçoit des habits et passe la nuit dans une troisième. Il est incapable de bouger quand il se réveille. Parker ne revoit plus Mills par la suite et son évasion "est alors organisée". Amené chez un boucher (vraisemblablement Gaston LEGRAND, dont c’est la profession - voir ci-dessous), un docteur vient examiner Parker. Le chef de la police de Bonvillers, un certain DE GAULLE (qui serait de la famille du général) est le chef de la Résistance locale. Comme Jarvis Cooper et Glenn Camp, Parker va dormir deux nuits chez le Dr Charles ANDRIEU et Marie GRANGER au 39 Rue de Paris à Neuilly-en-Thelle (Oise), du 31 décembre au 2 janvier 1944. Dans son rapport RAMP, Jarvis Cooper confirme que le Dr ANDRIEU conduit alors Parker, Camp et Cooper dans sa voiture chez un forgeron dans un autre village. Le rapport RAMP indique un séjour du 1er au 8 janvier 1944 dans la famille "Malangue (Robert ?), à Croix-en-Thelle (logement, nourriture, habillement)". Il s’agit en fait d’Auguste MALINGUE, forgeron à Crouy-en-Thelle par Blincourt, qui figure dans la liste des Helpers français. Ils y restent une semaine, visités quotidiennement par le docteur. A la fin de la semaine, le docteur et un autre Français viennent conduire les trois hommes chez les SAUVAGE à Clermont (détails ci-dessous). Ce sont des logeurs de Henri MAIGRET (de Lhéraule, près de Beauvais) et Gilbert THIBAULT (d’Auneuil, près de Beauvais), anciens rabatteurs de Jacques le GRELLE de Comète. Le RAMP de Cooper mentionne Mr G. FLEURY, sous-préfet à Clermont, chef de la Résistance locale, ayant reçu des instructions pour l’aide à apporter aux aviateurs américains. [Georges FLEURY, de Clermont, en Oise, responsable du secteur-centre-Oise de l’O.C.M. (http://asaapicardie3945.fr/index.php/francais/evenements/204-4-septembre-2016-clermont-oise-72e-anniversaire-de-la-liberation-hommage-a-georges-fleury-sa-famille-et-a-l-ensemble-de-la-resistance-clermontoise) La fille et la petite-fille de Glenn Camp étaient d'ailleurs présents pour l'occasion.] Le Docteur Charles Louis Victor Marie ANDRIEU, né le 20/09/1903 à Neuilly-en-Thelle, sera arrêté par la suite, déporté à Buchenwald, par le convoi du 18 août 1944 au départ de Compiègne, et mourra le 21 mars 1945. Il est inhumé à Neuilly-en-Theille. Dans les Escape & Evasion Reports (E&E n° 419 & 420) des 2nd Lt Warren C. Tarkington et Louis Feingold (respectivement navigateur et bombardier à bord du B-17 "Destiny's Tot"/"Kathy Jane III" - 95th Bomb Group/336th Bomb Squadron, abattu le 30 décembre 1943) il est fait mention de ce qu'alors qu’ils arrivèrent le 6 janvier 1944 (au 28 Rue de la République) à Clermont pour être cachés chez Odette SAUVAGE, qui vivait avec son fils Edmond et son ami Gaston LEGRAND, boucher de profession, ils ont rencontré Edward Donaldson, co-équipier de Camp, qui s'y trouvait déjà. Ils confirment qu’ils furent rejoints le 8 janvier par Camp, Jarvis Cooper et Neelan Parker. Le 20 janvier, une Mlle BERNADETTE de Clermont (30 ans, très petite, lunettes, parlant bien anglais), avisa les 6 aviateurs du projet de les faire voyager au nord, vers la côte pour une évacuation par bateau vers l’Angleterre. Elle ajouta que les quatre premiers d'entre eux partiraient le lendemain, les autres le mardi suivant (28 janvier). Parker précise qu’une "Mme LECLERC, mère d'un Maurice" leur envoie des vêtements. Dans son rapport RAMP, Jarvis Cooper indique que pendant le séjour des aviateurs à Clermont chez les SAUVAGE/LEGRAND, Benoît, Lucien et Maurice LECLERCQ, de Breuil-le-Sec (Oise) leur ont procuré de la nourriture. On tire les noms aux cartes et Feingold, Tarkington, Donaldson et Parker partirent en train à Creil les premiers et les rapports d'évasion ci-dessus ne citent plus Camp ni Cooper par la suite. On signale que Parker, Cooper et Camp quittent les SAUVAGE/LEGRAND pour être conduits à la Rue du Colombier à Cires-lès-Mello chez Félicien FERMIER, boucher et marchand de porcs. Parker n’en parle pas dans son rapport et indique seulement qu’à partir de chez les SAUVAGE, où Parker reste deux semaines, son trajet est identique à celui d'Edward Donaldson. Dans son rapport, Parker mentionne que Feingold, Tarkington, Donaldson et lui furent menés en train par deux nouveaux guides jusqu’à Creil, où Parker et Tarkington restent loger chez une dame, sténographe, âgée de 40 ans et nettement plus jeune que son mari. Le lendemain, les 2 hommes retrouvent Feingold et Donaldson à la gare de Creil. De là, Edmond, le fils de Gaston LEGRAND, accompagné d’un autre homme, ont conduit Parker et les 3 autres en train jusqu’à Noailles. Un homme les y prend en voiture pour les conduire à la ferme de Robert et Marthe ECKERT, Rue Mignon à Noailles, près de Beauvais. Ils y logent 3 jours avant d’être conduits en camion jusqu’à une petite ville à 30 km de Beauvais où ils logent deux nuits chez un forgeron, voisin d’un juge de paix. Ce forgeron est Auguste MALINGUE, forgeron à Crouy-en-Thelle par Blincourt, qui avait logé Jarvis Cooper du 1er au 8 janvier 1944. Parker, Feingold, Tarkington et Donaldson partent ensuite en train vers Paris avec de nouveaux guides. Un jeune homme blond les attend à la gare et les conduit chez une Mme "SCHMIDT" où ils partagent le repas de midi. (Nous pensons qu’il doit s’agir de Reine SCHMITT et son mari René au 14 Rue Notre-Dame de Lorette à Paris). Dans l’après-midi, une Claudette arrive là, donne un pardessus à Parker puis le guide ainsi que Donaldson chez la comtesse Bertranne d’Hespel au 7 Rue Maspéro, doctoresse dans le XVIème. Ils passent environ six semaines hébergés là, et durant leur séjour Claudette a conduit Parker à travers Paris pour le faire prendre en photo. Claudette ayant été dénoncée à la Gestapo, la filière normale est coupée et on décide de faire partir les deux hommes via une autre organisation. Avant leur départ, ils reçoivent la visite chez la comtesse du 2nd Lt Joseph A. Birdwell (du B-17 "Phoenix" 42-3306 - E&E 471) et du Capitaine Short de l’Intelligence Service britannique. On leur procure de nouveaux papiers et la comtesse guide Parker, Donaldson et Birdwell à la gare où un autre guide les réceptionne. Dans le compartiment, un deuxième guide amène trois autres évadés, dont le T/Sgt Harold R. Vines du B-24 42-63977 - E&E 457. Le convoi passe par Trappes, ils changent de train à Saint-Brieuc et descendent à Châteaulaudren avant de poursuivre leur route à pied vers la côte normande. Neelan Parker et ses compagnons feront partie du groupe de 24 aviateurs, 1 de la RAF et 23 américains qui monteront à bord du MGB 502 lors de l'opération "BONAPARTE III" qui les voit partir dans la nuit du 16 au 17 mars 1944 du port de Sous-Kéruzeau en Bretagne à destination de Dartmouth en Angleterre. Neelan Parker est débriefé par le MI-X le 18 mars à Londres. Il repose au Oaklawn Memorial Park (Garden of Last Supper) près de Center, Shelby County, Texas. La page de Dominique Lecomte, "http://www.pyperpote.tonsite.biz/patrimoines/index.php?option=com_content=article=48:11-septembre-2011-ully-saint-georges-60=1:commemorations-expositions-et-visites=2" est consacrée à l’équipage et reprend des photos de la cérémonie qui a eu lieu le 11 septembre 2011 à Ully-Saint-Georges. Voir aussi à http://asaapicardie3945.fr/index.php/francais/aviateurs/121-boeing-b-17-judy-42-29963-379th-bomb-group-527th-bomb-squadron-30-decembre-1943-ully-saint-georges-oise. (Version d'origine) Le Missing Air Crew Report relatif à la perte de cet appareil : MACR 1977. Quatre membres de l’équipage furent tués (le copilote Joseph F.Fitzgerald, l’ingénieur/mitrailleur dorsal Richard R. Giersch, le mitrailleur ventral Marcus C. Pierce et le mitrailleur arrière Robert E. Cross). Les six autres s’évadèrent : Glenn Camp (fiche C112), Jarvis Cooper (fiche C113), l’opérateur radio S/Sgt Milton J. Mills Jr (évacué par la Ligne Bourgogne/Burgundy – E&E 689), le bombardier 2Lt Edward J. Donaldson (évacué via la Bretagne – E&E 460), le mitrailleur gauche Sgt Neelan B. Parker (la présente fiche) et le mitrailleur droit Sgt Douglas J. Farr (évacué via les Pyrénées – E&E 509). Seuls Camp et Cooper furent arrêtés par la suite. Glenn Camp est logé avec Jarvis Cooper et Neelan Parker chez Charles ANDRIEU et Marie GRANGER au 39 Rue de Paris à Neuilly-en-Thelle (Oise) du 31 Dec au 02 janvier. Ce sont des logeurs de Henri MAIGRET et Gilbert THIBAULT. Ils sont alors conduits à Cires-lès-Mello chez M. FERMIER (FOURMIER ?). Dans les Escape & Evasion Reports (E&E n° 419 & 420) des 2Lts Warren C. Tarkington et Louis Feingold (respectivement navigateur et bombardier à bord du B-17 “Destiny’s Tot - 95th Bomb Group/336th Bomb Squadron, abattu le 31 décembre 1943), il est fait mention de ce qu’alors qu’ils arrivèrent le 06 janvier 1943 à Clermont pour être cachés chez Odette SAUVAGE, qui vivait avec son fils Edmond et son ami Gaston LEGRAND, ils ont rencontré Edward Donaldson, co-équiper de Camp, qui s’y trouvait déjà. Ils furent rejoints le 8 janvier par Glenn Camp, Jarvis Cooper et Neelan Parker. Le 20 janvier, une Melle BERNADETTE, de Clermont, avisa les 6 aviateurs de ce que quatre d’entre eux partiraient le lendemain, les autres le mardi suivant (28 janvier). Feingold, Tarkington, Donaldson et Parker partirent les premiers et les rapports d’évasion ci-dessus ne citent plus Camp ni Cooper par la suite. Neelan Parker fera partie du groupe de 24 aviateurs, 1 de la RAF et 23 américains – dont Edward Donaldson, à bord du MGB 502 lors de l’opération "BONAPARTE III" qui les voit partir dans la nuit du 16 au 17 mars 1944 du port de Sous-Kéruzeau en Bretagne à destination de l’Angleterre. |
Edmond et Odette Sauvage, Gaston Legrand
Libération de Clermont en septembre 44.
Retour à la liste des personnes évacuées
© Comète Kinship Belgium