Aviateurs alliés capturés de Comète
N° 028 Section C |
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Individu | Nom/Matricule : John J. BRADLEY / O-795189
Naissance/Décès : le 19 février 1917 à Carterey, New Jersey / le 5 février 2005 à Newhall, Californie Adresse : 119 Longfellowstreet, Carteret NJ Unité : USAAF 92nd Bomber Group / 327th Bomber Squadron Grade : 1 Lt Fonction : navigateur Zone d'atterrissage : Pays-Bas | |
Avion | Type : Boeing B-17G-Flying Fortress (Forteresse Volante)
N° série : 42-39831 Immatriculation/Nom : Abattu le : 05 novembre 1943 lors d'une mission sur Gelsenkirchen, par un chasseur Focke-Wulf 190 Localisation : s’écrasa près de Wesel. 9 prisonniers, 1 évadé |
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Action de Comète | Réception : Albert BIDELOT le 17 novembre Interrogatoire : BIERNAUX Hébergeurs : MOOREN, VAN DER POLL, OPDEKAMP, BIERNAUX, DELEU et HOEBANCKX, BIENFAIT, PETRYNS, MICHAUX-LALLEMAND, ROPS Guides nationaux : BIDELOT, SCHOENMAECKERS, DOBY, GOEMANS, HOSTE, PORTZENHEIM Guide international : Durée : quinze semaines Arrêté : En fuite le 26 févier 1944, repris le 06 juillet 1944 et évadé à nouveau deux semaines plus tard. |
Informations complémentaires : | MACR 1383 Bradley atterrit au fond d’une rigole d’écoulement. Des témoins lui confirment qu’il est bien en Hollande. Il marche alors deux heures vers le sud-ouest. Après un repos, il repart et voit un fermier dans son champ, auquel il demande des vêtements. L’homme revient 20 minutes plus tard avec un manteau, un pantalon et quelques tartines. Les deux hommes ne comprenaient pas leurs langues respectives, et le fermier se borne à lui montrer le chemin. Après 5 minutes, il est rejoint par le jeune Jo TISSEN, qu’il ne comprend pas davantage. Tissen le mène au centre d’un champ où il le couvre de paille en montrant “9 heures” sur sa montre. Il réapparaît à 20 heures. Ils sont rejoints par un ami, Piet VAN NIL, qui parle anglais et lui apprend que le Major Wilson P. TODD, CO 327th Squadron et à bord du même avion, a été fait prisonnier. Bradley enfourche le porte-bagage de l’un des deux et ils se dirigent vers Bergen (Noord Limburg.) Il est emmené dans une maison où il peut se restaurer et se rafraîchir. Arrive “Harry”, chef du réseau local. Après un court interrogatoire, Bradley l'accompagne à vélo, avec Tissen et van Nil, vers la Meuse qu’ils traversent en barque. A Vlieringsbeek, Bradley est présenté à Anton et Mme MOOREN et à des soeurs, Josephine et Nellie. Harry déclare que l’aviateur doit rester caché dans le café/maison des Mooren pendant 4 ou 5 jours puis il part. Le 06 au soir, Bradley reçoit la visite de Wim JANSEN. Le 7, le Docteur G. SMALS vient soigner sa jambe foulée. Le lendemain Anton Mooren lui apprend que son pilote (Capt John O. BOOKER) a été arrêté, dénoncé par les occupants d’une ferme où il s’était réfugié. Dans la soirée, Henry CHELBERLEN, Piet van Nil, Jo Tissen et Harry NELISSEN (de Oirlo, le “Harry” cité plus haut ?) lui rendent également visite. Le 10 au soir, il accompagne Harry jusqu’à la Meuse. Ils rencontrent un policier qui les attend de l’autre côté et sert de guide et ils se rendent chez le bourgmestre DOUVEN et sa femme Sophie. A 21h40, un KREBBERS, vient le chercher pour l’amener chez lui à Grientsveen. Le 11 novembre, ils partent à vélo et passent en bac une rivière toute proche. Après la traversée, ils traversent plusieurs villages, dont un s’appelant America… A un autre village, ils se rendent à la maison d’un policier, Richard VAN DER POLL, beau-père de Krebbers. Le 12 au soir, Bert POELS vient chez les van der Poll et annonçe à Bradley qu’on va le conduire en Belgique. Le 14, Bert POELS prend des photos de Bradley, dont une avec un uniforme de policier. Le 16 au matin, Bradley est pris en charge par un autre guide parlant l’anglais et qui lui dit qu’ils devront rouler environ 50 km. Dans une ville importante, ils se rendent chez Hendriks HAELEN, où il rencontre de nouveaux guides, un homme et une jeune fille. Il les accompagne chez un autre policier qui les mène dans une maison proche d’un monastère. Le soir, un moine lui rend visite et lui apprend qu’il passera en Belgique le lendemain. Le 16 novembre au soir, il accompagne quatre hommes vers la frontière. Après quelques ruisseaux passés, ils arrivent sur le territoire belge et Bradley passe la nuit dans une ferme (chez les LORQUIN ?) Le 17 vers 15 hr, il accompagne un fermier qui l’amène chez un couple pour la nuit. Dans la soirée du 18, on le conduit à la maison des OPDEKAMP, qui avaient 4 filles et 2 fils. Il reste deux jours chez eux et y rencontre Albert BIDELOT, son nouveau guide. Il devait partir avec lui le 21 au soir, mais Mr OPDEKAMP lui apprend que le propriétaire de son abri précédent a été arrêté par la Gestapo, de même que celui où on se préparait à le conduire. Le soir, Bradley et OPDEKAMP se rendent dans un couvent proche où Bradley reste jusqu’au 28 novembre, une Sœur THERESE lui servant d’interprète. Un soir, OPDEKAMP lui rend visite avec Bidelot et le prend en photo pour ses faux papiers. Le 29 après-midi, il va à une gare avec BIDELOT et OPDEKAMP. Bradley et OPDEKAMP montent dans une micheline qui les amène à LANAKEN. Là, un ami de Bidelot vient à leur rencontre. Ils sont alors présentés à Jean SCHOENMAECKERS, le guide suivant. Bradley et Schoenmackers prennent un train vers Hasselt. Ils y rencontrent Florent BIERNAUX, qui prend le relais. Bradley loge ensuite chez Florent, sa femme Olympe et leurs enfants Raymond, 18 ans et Elaine, 12 ans environ. Il reste là jusqu’au 23 décembre au matin et part avec Olympe prendre un train vers Bruxelles. Une enquête de la Sûreté dit qu'il part le 22 avec Royce McGillvary (fiche C038). Ils seront en fait arrêtés plus tard ensemble. Dans la capitale, ils rencontrent deux dames, dont une Mme BALTUS (Gabrielle GOEMANS, née en 1878) qu’on lui indique de suivre. Rejoints par la suite par deux jeunes hommes, Jean et François Deleu, ils prennent différents trams pour arriver chez Mme Marcelle DELEU (François DELEU et Sophie SLUYS au 45 rue des Fraises à Anderlecht). Mr DELEU et son fils Jean arrivent par la suite et tous soupent ensemble. Après la Noël, le curé VAN CAUWENBERGH rend visite à Bradley, le prend en photo avec la famille et lui procure un de ses pantalons. John reste dans cette maison jusqu’au 5 janvier 1944, date officielle de son entrée à EVA. Le soir du 05, Charles HOSTE vient le chercher pour le conduire en tram chez le poissonnier Prosper SPILLIAERT. On le reprend en photo, lui fait remettre son kit d’évasion, ses cartes, sa boussole et son argent français et anglais, trop dangereux à avoir sur soi. On lui remet 100 francs belges et 500 francs français avant de l’amener chez Mr et Mme Joseph HOEBANCKX et Alice VAN ELDERS. au 30 Rue Guillaume Kennis à Schaerbeek, qui avaient un appartement à l’arrière de leur petit magasin. Pendant son séjour chez eux, une cousine, Melle Caroline VERMEYLEN, s’employe à lui apprendre le français. Il y rencontre également Jean PORTZENHEIM alias “HUBERT” qui apporte à Mme HOEBANCKX des timbres pour son ravitaillement. Bradley aide souvent sa logeuse dans la préparation des journaux clandestins dont son hôte était un important distributeur. Le 2 février, il est amené chez Yvonne BIENFAIT pour y rencontrer un autre aviateur qu’elle héberge : Royce McGillvary (fiche C038) du même Bomber Group que Bradley. McGillvary était également passé après lui chez Florent et Olympe BIERNAUX. Le 03 février (non, le 08 février), Hubert PORTZERHEIM (non, c'est Charles HOSTE) et un autre homme (René WARNY, beau-fils de SPILLIAERT) viennent les chercher pour les amener en tram chez Jules PETRYNS, propriétaire d’une petite fonderie (quincaillerie?) à côté de sa maison au 50 Avenue Vanderaye à Uccle. PETRYNS hébergeait également son contremaître Henry et d’autres réfractaires belges. PORTZENHEIM le convoie le 08 février. Le 26 février, la Gestapo sonne à la porte et Bradley et McGillvary s’encourent par la porte arrière de la fonderie, McGillvary en veste et Bradley en pantoufles, sous la neige fondante. Ayant sonné à la porte des DAMMANS, ils reçoivent un manteau pour Mc Gillvary, des chaussettes et des chaussures pour Bradley. Ils se réfugient ensuite chez une ISABELLE, puis chez un médecin. Ils passent la nuit du 02 au 03 mars 44 au 1280 de la Chaussée d'Alsemberg chez une persone non identifiée. Jacques DE BOE domicilié au 4 Rue Egide Van Ophem à Uccle le convoie à Bruxelles avec MacGillvary le 03 mars 44 et les a recueillis quand ils étaient recherchés par la SiPo. Jean LAPORTE, à la même adresse reste en leur compagnie. Jules MICHAUX et son épouse Jeanne LALLEMAND, domiciliés à Uccle au 36a Dieweg, hébergent McGillvarry et Bradley du 03 au 04 mars 44. DE BOE les reprend vers midi le 04. Ils sont aidés par Jules PETRYNS et une Christine qui les accompagnent en train jusque Namur, puis en tram à destination de Wépion où la mère de Jules PETRYNS avait une maison. Jules et Christine étant retournés à Bruxelles le 29, Bradley et McGillvary logèrent à Wépion chez la mère de PETRYNS qui y louait une maison, ayant vendu celle de Malonne où se trouvaient les aviateurs avant qu’ils n’y arrivent. Ils occupent leurs journées à scier du bois et veiller aux tâches ménagères du 04 mars à début juillet. Ayant appris que son voisin, Mr COLIN, faisait partie de la résistance, Mme PETRYNS finit par lui dire qu’elle cachait deux aviateurs américains. Ceux-ci ont par la suite des contacts avec d’autres résistants. Avertis par Mr de LATOUL (?) venu de Bruxelles que Jules PETRYNS était activement recherché par la Gestapo, les deux aviateurs sont transférés chez RONNIE, un neveu de Mr Colin, à Malonne. Ils y restent du 29 mai au 5 juin. Le 6, ils apprennent le débarquement en Normandie et ils retournent loger dans la maison PETRYNS à Malonne. Jules PETRYNS et Christine avaient entretemps quitté Bruxelles pour faire de l’espionnage avec la Résistance namuroise. Le 28 juin, un guide vient chercher les deux hommes en voiture. En route, ils prennent un Lt Frank Shaw (fiche C100) et arrivent au château “Thozée”, chez Mme ROPS, à Mettet. Ils y rencontrent le F/O Stuart Leslie (fiche D141) ainsi que le reste de la famille ROPS : Elizabeth, le fils Pierre, la petite-fille Danielle (“Dany”). Tous ces aviateurs restent chez les ROPS jusqu’au 06 juillet, jour où Paul FRAPIER vient les chercher en camion pour les amener au bord de la Meuse, qu’ils traversèrent en barque. Ensuite, à bord d’un autre camion-navette de POUPIER (du réseau ZERO), Bradley, McGillvary, Shaw et Leslie roulent vers le sud. Arrivés à Spontin, un contrôle allemand se passe mal. On trouve les plaquettes d’identification de McGillvary et ils doivent tous avouer être aviateurs. Un interprète venu de Namur les questionne mais ils ne donnèrent que leur nom, grade et n° de matricule. Arrivés à la prison de Namur, ils sont transférés le 8 juillet vers un centre d’interrogation de la Luftwaffe à Bruxelles. Le 14, Bradley est transféré à la prison de Saint-Gilles où il apprend que s'y trouvent également Leslie et McGillvary. Après plusieurs jours de détention, on les embarque à bord d’un train en direction de l’Allemagne avec 1500 belges. Durant la nuit, le train s’arrête à environ 30 km de Bruxelles pour y retourner le lendemain... A la gare de triage de Schaerbeek, l’Armée Blanche attaque le train qui déraille, permettant des évasions. A la tombée de la nuit, Bradley, McGillvary et Leslie s’échappent de leur wagon. Dans leur fuite, ils sont accompagnés par le Lt William G. Ryckman et le Lt Ford W. Babcock (fiche D269). Arrivés à un petit canal, le groupe rencontre le Lt Al Sanders avec lequel ils empruntent un pont et arrivent dans la cour d’une usine de l’autre côté du canal. Avec l’accord du propriétaire, ils dorment dans une péniche hollandaise amarrée sur un autre canal proche. Le lendemain, ils voient arriver des chars d’une unité de transmissions canadienne et sont finalement conduits vers un hôtel bruxellois où ils passent la nuit. Convoyés par la suite vers Amiens, un C-47 les emmena en Angleterre. Le récit complet de son évasion est sur ce site. Il est enterré au Riverside National Cemetery à Riverside, Californie. |
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© Comète Kinship Belgium