Autres personnes passées par Comète via les Pyrénées
N° 022 Section B |
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Individu | Nom : Jean Frédéric WITTEK
Naissance/Décès : Constantinople (Istanbul), Turquie, le 14 février 1925 / Bruxelles, le 29 décembre 2020 Adresse : Avenue Emile Verhaeren 73 à Schaerbeek Activité en mai 40 : étudiant en humanités gréco-latines Rôle : Pseudonymes/Noms de guerre : Zone d'activité : |
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Unité ou réseau rejoint | Genre : Soldat 1ère Brigade Tutelle : FBGB Mission/Unité : Pseudonymes/Noms de guerre : Watteux Parachuté/infiltré le : - Localisation : - | |
Action de Comète | Réception/Interrogatoire : Hébergeurs : Guides nationaux : Guide international : Georges Albert d'OULTREMONT "Charles" Durée : Passage des Pyrénées : le 17 août 1942 |
Informations complémentaires : Frédéric Wittek - Juillet 1941 |
Dossier Archives notariales de la Défense Fils d'un premier mariage de Paul Wittek, sujet autrichien, et de Rainana Kara-Michaïlova. Deux ans après la mort de la mère de ses trois enfants (Frédéric, Martin, Marie), Paul épousera en seconde noce Suzanne De Jongh, la soeur d'Andrée ("Cécile Jouan" quand elle écrit le livre "Comète" très vite après la guerre). Il quitte la Belgique au début de la guerre, en 1940 : Il arrive à Dunkerke où il embarque sur un des derniers bateaux pour la Grande-Bretagne- Avant cela, il avait décidé avec Suzanne De Jongh-Wittek et ses trois enfants de fuir les nazis : ils partent en bicyclette, arrivent à Gand où ils sont arrêtés par la Gendarmerie belge. Lui comme autrichien a un passeport Nansen qui le rend "suspect" et gardé à vue, les autres sont libres et après avoir tenté encore de passer la Manche retournent à Bruxelles. Avant de le quitter, ils le voient parler avec un officier français ... Grâce à un livre qu'il avait emporté avec lui, "par intuition" (?!) , écrit par lui-même "the Rise of the Ottoman Empire" et qui ne lui a pas été confisqué, il parvient à convaincre l'Officier de son identité. Celui-ci lui rédige un laisser-passer qui lui permet de gagner Dunkerke où il embarque donc sur un des derniers bateaux pour la Grande-Bretagne. Jean-Frédéric Wittek quitte la Belgique le 22 juillet 1942, muni de faux papiers. Il est guidé de Bruxelles à Paris, en train, par Georges d'OULTREMONT "Charles". Il loge chez les Aylé à Paris, rue Oudinot et aussi chez Elvire Morelle à la villa St Maur où il rencontre les aviateurs Joe Pack (fiche A033) et Peter Wright (fiche A034). Le 15 août, il part avec Andrée De Jongh et un écossais aux cheveux roux carotte, James Goldie (A040), un soldat fantassin écossais de l'armée britannique. . Ils rencontrent les aviateurs Geoffrey Silva (A037), Arthur Whicher (A038) et (John) Angus (MacLean (A039) à la gare à Paris. Ils voyagent en compartiment réservé jusque Bayonne, où deux femmes ("Tante Go" et Jeanine DE GREEF) les rejoignent jusque Saint-Jean-de-Luz. Ils y passent la nuit dans le flat d'un Basque (Ambrosio SAN VICENTE au 07 Rue Salagoïty) et vont le lendemain après-midi (le 17) dans une ferme. Florentino GOIKOETXEA les guide dans les Pyrénées au 19e passage de Comète avec Andrée DE JONGH. En Espagne, les aviateurs restent à la ferme tandis que Andrée DE JONGH et Jean Frédéric Wittek vont à San Sebastian chercher une voiture. Ils dorment chez un Basque (Federico ARMENDARIZ au 2e étage du 3 Calle de la Marina à San Sebastian, près de la Concha, plage de San Sebastian) et partent le lendemain pour Madrid. Il y rencontre Michaël Creswell. Il prend un train, sans couloir et où les compartiments sont isolés les uns des autres. Il voyage avec deux policiers espagnols avec des chapeau boule (!) qui "l'expulseront" vers Gibraltar, où il rencontre Donald Darling. Il parvient à Gibraltar le 22 août et il débarque en Grande Bretagne à Gourock (Ecosse) le 07 septembre 1942 du navire "Leinster". Il sort de Patriotic School le 05 octobre et est accueilli par son père qui l'emmène. Domicilié au 49 Princess Park Avenue à Londres NW11, il entame une première année à l'université de Cambridge. Il s'engage comme volontaire de guerre à Londres le 16 août 1944, après avoir été déclaré apte le 27 juin. N° FBGB 5533. Le 11 décembre 1944, caporal, il est autorisé à changer de nom et adopte celui de Watteux. C'est ce nom qui apparaît sur son Army's Pay Book au dossier. Il devient médecin-chirurgien orthopédiste pédiatrique à l'hôpital Brugmann à Bruxelles. Il part pendant deux ans en coopération en Algérie, comme médecin. Il se marie et a trois enfants : Jean-Paul, pianiste - Michel, excellent musicien qui a un enfant, Boris, étudiant - et Anne-Marie, peintre-graveur. (Brigitte d'Oultremont lui rend visite en novembre 2015 - il a 90 ans - il habite à Laeken, Belgique). |
Mot écrit chez son logeur Ambrosio Da Vicente
Extrait des "carnets de DD",
tenus avec une précision étonnante, par Andrée De Jongh d'abord, puis
les dirigeants suivants en contact avec le MI9, Franco, Michou, et
aussi Elvire De Greef.
Ils devaient plus que probablement
servir de preuve des passages effectués par "la Ligne" et des dépenses,
à fournir aux services Britanniques (MI9) de San Sebastian et Madrid, qui
eux-mêmes tenaient une comptabilité très précise des passages de la
Ligne "Dédée", devenue "Comète".
Ces carnets étaient entreposés, bien dissimulés sous l'escalier de la petite cave (espace minuscule) dans la maison "Villa Voisin" à Anglet, qui était habitée par la famille De Greef .
Après l'arrestation d'Andrée De Jongh, la Tante Go De Greef continua à
remplir consciencieusement ces carnets jusqu'à la fin des passages.
Ce sont maintenant des documents historiques exceptionnels de l'oeuvre du réseau d'évasion "Comète".
Georges
d'Oultremont et sa tenue "knickerbocker" qu'il avait lors de son périple de Bruxelles à Paris comme décrite par Frédéric
Wittek, qui ajoute "Et il avait des beaux bas blancs".
- photo prise à La Cattoire (Blicquy, Hainaut) dans les années 1940 -
On l'a encore vu pendant de nombreuses années après la guerre porter ces pantalons knickerbocker (dit sa fille Brigitte d'Oultremont)
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