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Dossier matriculaire 000.690.265
Il a fait son service au Corps de Transport Automobile en 1927 (matricule 247/2487). Mobilisé le 01 septembre 1939 comme maréchal des logis à Soheit-Tinlot près de Huy, au P.A.M.A. du Corps de Transport de la 1e Division de Cavalerie. Il est à Slype (Middelkerke) au moment de la capitulation et envoyé à Merxem. Prisonnier de guerre libéré le 10 juin 40, il est désigné par la Croix-Rouge pour aller installer un poste d'accueil pour réfugiés rentrant à Roye (Péronne) en juillet 40. En octobre 40, il est secrétaire bénévole du colonel Bastin pour démarrer l'Oeuvre du Colis du Prisonnier.
Beau-fils de William HALOT alias "Valon ou Legrand", il travaille avec lui pour organiser l'hébergement et l'alimentation des évadés britanniques de 1940, puis des aviateurs en créant un service appelé ESCAPE. Ce nom fort générique et imprécis cache en fait la base du financement initial et de la collecte d'aviateurs de la ligne Comète.
Ses bureaux sont sis au 4 Rue de la Presse. C'est un ami du fils du fondateur du réseau MARC. A l'arrestation (sur dénonciation) de William HALOT en décembre 1940, Roger Verhulst continue son activité de directeur de banque, reprenant également ses affaires d'assurances comme couverture. W. HALOT est libéré en avril 1941. Avec sa secrétaire, Anne Aelbrecht, épouse de Georges Hoyez "Friquet", il avait évacué en France des prisonniers par diverses organisations, dont celle du Dr Jean-Marie DERSCHEID.
Via Georges GUILLON, un aviateur canadien retraité, il entre en contact avec Frédéric DE JONGH vers septembre 1941. William HALOT est un de ceux qui avancent des fonds à Comète, avant que les remboursements ne puissent arriver du consulat anglais de Bilbao. En novembre 1941, via Jean CASSART (fiche B067) fraîchement parachuté, il peut vérifier à Londres l'identité de certains aviateurs évadés et est presque remboursé de ses frais.
HALOT remet à Jean CASSART un rapport sur le financement nécessaire à Comète, mais ce rapport sera pris par les Allemands à Neufchâteau, lors du pick-up manqué en Lysander.
C'est lui qui escorte Henry (fiche B009) et Osselaer (fiche B010) de Bruxelles à Mons à leur départ de Belgique, et les y remet à Frédéric De Jongh, arrivé avec Hogan (fiche A015).
En janvier 1942, 44 personnes sont arrêtées après l'arrestation d'un Belge et de son épouse anglaise (Pearl Engels). William HALOT est arrêté le 28 février avec sa femme.
Pour échapper à cette vague, Roger Verhulst quitte Bruxelles le lundi 09 mars 42 au soir avec Georges Jaspis (fiche B013) et part pour Londres, comme Georges OSSELAER. C'est ainsi que Osselaer apparaît au dossier "Caroline" au SOE, après avoir remis des papiers de Roger Verhulst à la section T (Belgique) du SOE, auprès du Capitaine Jocelyn CLARK (Roger Verhulst avait épousé sa sœur, Marion Clark, dont il signale l'adresse, avec ses deux enfants, à 7 The Close, West Byfleet, dans le Surrey. En fait, Marion Clark travaillait comme secrétaire pour Hubert Pierlot à Londres). "Caroline" est aussi le nom de code de son organisation, qui n'est autre que le service Escape de HALOT.
Son itinéraire est Paris, Biarritz. Ils franchissent les Pyrénées avec seulement un guide basque le 12 mars, lors du 9ème passage effectué par Comète. Ils arrivent à San Sebastian le 13 mars au soir. Ils logent chez Bernardo ARACAMA et partent pour Bilbao le lendemain avec lui. Il déclare qu'il est un mauvais convoyeur, tout comme Paul Henry de la Lindi. A Bilbao, ils restent chez Edouard CHAUMONT jusqu'au 19 mars : partis à 08 heures, ils arrivent à Leon le soir. Ils ne sont pas contrôlés dans le train et sont nourris par l'excellent guide de "Eliza" (Luis LIZARRITURI, l'homme de confiance de la Sûreté au consulat belge de San Sebastian). Ils y logent le 19 au soir dans un hôtel et en partent à 07:30 hr le lendemain pour Montforte. Entre Montforte et Orense, il y a eu deux contrôles, mais on ne leur a pas demandé de papiers. Lui et Jaspis avaient un faux salve conducto imprimés à Bruxelles, et déclarant qu'ils étaient libérés du camp de Miranda. Ils arrivent à Orense le 20 à 18 hr et sont logés par les guides. Le 21, ils partent en taxi jusque Cabarelos. Ils repartent à minuit et franchissent la frontière, arrivant chez "le Sergent" (de douane ?) vers 04:30 hr. Ils descendent en autobus jusque Monte de Barca, marchent 4 kilomètres et reprennent un taxi jusque Prado. Ils en partent au soir en train pour Porto, puis prennent un autre train pour Lisbonne.
Il arrive à Lisbonne (selon sa déclaration) 18 jours après son départ de Belgique, mais indique le 23 mars à la Sûreté. Il déclarera le 13 mai à la Sûreté qu'il n'eut aucun ennui, quoique voyageant sans papiers. Il y perçoit une solde du 01 au 21 avril et un visa pour le Royaume-Uni est demandé le 30 mars. Il en est transféré par hydravion le 22 avril 42. Il débarque en Angleterre à Poole le 23 avril 42 et quitte Patriotic Schools le 26 pour rejoindre les FBGB le 04 mai 42 (n° 2584), qui le mettent à la disposition de la Sûreté de l'Etat jusqu'en juillet 1943.
Pour frais de voyage, il déclare un forfait de 7.500 FB (£ 62.10) Il déclare comme adresse 2 Brackwell Gate, Proqual Lane à Hampstead NW3, comme celle de son épouse. Il est reconnu agent ARA (auxiliaire de 1e classe) du 01 octobre 41 au 13 mars 43.
Le 05 janvier 43, il s'engage à naviguer sur les navires belges pour la durée de la guerre comme radiotélégraphiste.
Il est à la Régie de la Marine le 22 janvier 43 et le 22 janvier juillet 43, il est mis à la disposition de l'Amirauté. Il deviendra lieutenant supplétif à la Royal Navy (Royal Navy Volunteer Reserve, Special Branch - Intelligence), affecté au Victory à Portsmouth (le vaisseau amiral de Nelson, un musée qui bat encore pavillon anglais), point anecdotique. Après divers entraînements, il participa à la libération de Dieppe et d'Anvers comme officier de Renseignement (Staff Officer Intelligence).
Apparemment, il part au Canada en 1948, à Montréal et revient en Belgique après le décès de son épouse, en 1974. |
