Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées


N° 015
Section A
IndividuNom/Matricule : Norman James "Jackie" HOGAN / 3444749
Naissance/Décès : 3 juin 1914 / 1995 in Lancashire (UK)
Adresse : Stanley Street, Ramsbottom, Manchester, Angleterre
Unité : RASC (Royal Army Service Corps)
Grade : Caporal
Fonction :

Action de ComèteRéception :
Interrogatoire :
Hébergeurs : DECOSTER, ROGGEMAN, LOMBA, SNELLAERTS, DE GREEF, ARACAMA
Guides nationaux : REUWET, CHANOIX et BOON, F. DE JONGH
Guide international : A. DE JONGH et E. MORELLE
Durée : 18 mois
Passage des Pyrénées : le 08 février 1942
insigne du corps
Informations complémentaires : SPG 698.
Il est blessé au pied le 17 mai 1940 à Zandbergen (près de Ninove). Capturé à l'hôpital de Boulogne le 22 mai 1940, il est emmené à Paris-Plage. Le 04 juin, en arrivant au Touquet, il s'évade. Il met deux jours pour se rendre à Berck-sur-Mer. Recapturé sans papiers d'identité par une patrouille allemande, il est ramené à Paris-Plage et à l'hôpital de Lille. Il s'en évade le 07 juin, grâce à des vêtements civils cachés sous son uniforme. Il trouve un refuge et reste à Lille jusqu'au 26 septembre. Il est hébergé une semaine chez le maire de Louvil, près de Lesquin.
Arrêté dans un café de Lille avec quatre autres soldats britanniques, ils sont interrogés par la Gestapo. Ils sont embarqués à la maison cellulaire de Loos, pendant que de nombreuses autres arrestations ont lieu. Vers le 15 octobre, les interrogatoires deviennent plus musclés. Pendant quatre mois, il est interrogé hebdomadairement.
Au début fevrier 1941, il est amené à Charleville dans un camp où il reçoit une tenue militaire belge. Un groupe de 37 Britanniques est alors embarqué dans un train, vers Essen. le 16 ou le 17 février 1941, Norman Hogan s'échappe de son wagon, mais les gardes le blessent à la main gauche en tirant sur lui. Le train ne s'arrête pas.
Il se glisse dans un train qui l'amène à Aix-la-Chapelle, où un chauffeur néerlandais le fait passer aux Pays-Bas. Il mange dans un couvent à Bunde (Nord de Maestricht) et est hébergé deux nuits en ville. Le 21 février, on le fait passer en Belgique en tenue civile.
Il se rend à Visé, puis à Ans et poursuit en tram jusque Saint-Trond, Louvain, Bruxelles et Ninove.
Le 27 février, il y tombe d'épuisement. Il y reste jusqu'au 06 mars chez Mr et Mme Joseph DECOSTER, Doornweg 7 à Ninove, qui lui donnent de l'argent et de faux papiers. Pendant ce temps, il distribue des journaux clandestins (La Libre Belgique, La Voix des Belges) pour un agent de Uccle (Mr PARIS, Club Alekhine [Arlequin ?], chaussée d'Alsemberg) à Bruxelles, Charleroi, Mons et Nederbrakel. Il vendait des cigares au marché noir, et les journaux étaient au fond des boîtes. Il fait ce job de mai à novembre 1941. Il est dénoncé par des Belges (Mr et Mme VAN CAMP, Rue de Tornoi à Forest) vers le 15 novembre et s'enfuit une semaine à Bruxelles. Il va alors à Hamois, près de Ciney, et s'y cache dans une ferme jusqu'au 1er janvier 1942.
Il retourne alors à Bruxelles en décembre chez Mr et Mme ROGGEMAN, qu'il connaît par la presse clandestine, qui le mettront en rapport avec Comète. Jules ROGGEMAN et sa femme Emma HOFFMAN sont domicilés au 44 Rue Servais Kinet à Woluwé-St-Lambert, dans une maison où deux clandestins étaient imprimés : "La Succursale" et un autre journal clandestin pour le Luxembourg "De Freie Lötzeburger". Il ira un jour chez Jean LOMBA et revient le lendemain chez ROGGEMAN, puis part guidé par Egide REUWET chez Marcel SNELLAERTS à Boitsfort grâce à Jeanne BOON, Marcel CHENOI et (illisible) du 25 Rue du Luxembourg.
Il quitte Bruxelles avec Frédéric DE JONGH le 06 février, et rejoint Paul Henry de la Lindi (fiche B009) et Georges Osselaer (fiche B010) à Mons sous le pseudo de "Monsieur Jacques". Paul Henry le décrit comme "un jeune homme large et trapu, dont la figure de boxeur est couronnée d'une puissante chevelure d'un noir de jais". Quand Paul Henry lui offre une cigarette, il répond "Aôh, mêci bôcoup", déclenchant un regard réprobateur de M. DE JONGH. Il ne parlera plus jamais en public jusque Bilbao. Paul Henry ajoute encore qu'il est tatoué de la tête aux pieds (il porte des manchettes de cuir pour cacher ses tatouages) et qu'il avait déjà fait plusieurs fois le tour du monde comme marin civil à 22 ans. A partir de Paris, il s'appellera "Etchepare", et à partir de Madrid, il sera le "Private Hopkins"
Il suit donc le même itinéraire qu'eux jusque Bilbao chez Edouard CHAUMONT, d'où il sera guidé à la légation consulaire britannique.
Pour le voyage en Buick diplomatique jusque Madrid, il est déguisé en tenue de chauffeur, mais un colonel de la RAF conduit le véhicule. Il sera du voyage des "Mirandiens" avec Paul Henry jusque Gibraltar, où ils se quittent.

Il se marie en 1947 avec une polonaise, Janina Lelen, qu'il a rencontré à Paris après la guerre. Fameux caractère ! Plus tard, raconte son fils à John Clinch, il retourne à Paris et devient un trafiquant  ou passeur de contrebande (!).

mot de remerciement à Anglet, chez les DE GREEF
Mot de remerciement laissé chez "Tante Go".


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