Informations complémentaires
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Rapport de perte d'équipage MACR 1674. Rapport d'évasion E&E 735. Entré à
EVA le 08 janvier 1944 avec Charles
HOSTE et sorti le 26 avril. Charles HOSTE le convoie depuis
le centre d'accueil de Prosper
SPILLIAERT chez Yvonne BIENFAITau 22 Avenue Britsiers à
Schaerbeek. Hébergé ensuite 60 jours chez les
VAN TUYKOM-OTTOY à Woluwé-Saint-Pierre, 2 rue
Martin Lindekens. Descendu de Paris à Bayonne par
Marcel ROGER et Robert CAMUS. Il loge à Sutar à
l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. 97e passage de Comète,
par Souraïde, avec les seuls guides de Juanito BIDEGAIN
(Michel Echeveste et son frère
Joseph Marie). Retourné
à son unité, à Molesworth, le 6 octobre
1944.
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Son équipage est composé du pilote William Osborn, du copilote Jack Jernigan, du navigateur Edward Cobb, Campbell est le bombardier, le radio S/Sgt George L. Daniel est blessé au bras et est fait prisonnier, le mitrailleur dorsal William Wolff, le mitrailleur ventral Lyle W. Fitzgerald est grièvement blessé et meurt faute d'une opération rapide.
Le mitrailleur gauche Earl D. Wolfe, blessé à la jambe, sera fait
rapidement prisonnier. Le mitrailleur arrière Lawrence B. Evans est tué
en vol par un obus. Quant au mitrailleur droit Vincent J. Reese, 36
ans, d’abord évadé, il est caché à Senzeilles puis à
Villers-Deux-Fontaines et enfin à Chimay jusqu’au 25 mars 1944. Ce
jour-là, il est mené au Maquis de Saint-Remy, près de Chimay, où il se
retrouve en compagnie de 9 autres aviateurs américains. Deux d’entre
eux quittent les bois en début avril pour tenter leur chance seuls vers
la France. Suite à une dénonciation, des centaines de rexistes,
accompagnés d’hommes de la Gestapo et de la Feldgendarmerie convergent
vers Chimay le 22 avril 1944 et arrêtent des dizaines de civils. Ils se
rendent ensuite dans les bois près de la ferme de Florent SIMON et
capturent des maquisards et les huit aviateurs, dont Vincent Reese.
Interrogés au QG de la Gestapo à Chimay, les aviateurs ont ensuite été
conduits vers le Bois de Champagne où ils ont été froidement exécutés
par des hommes de la Feldgendarmerie. L’incident est détaillé dans le
livre "Shot Down" de Steve Snyder, fils du pilote de l’avion à bord
duquel se trouvaient trois des aviateurs massacrés ("Susan Ruth" -
42-31499.)
L'appareil doit se poser en catastophe à Froidchapelle après une
attaque mortelle de FW190 et Campbell qui aide les mitrailleurs blessés
heurte la tourelle ventrale. Il ne pourra entendre convenablement
qu'après trois semaines. Les blessés sont sortis de l'appareil. Daniel,
le radio, peut parler français et discute avec les curieux qui se
pressent et cherchent un docteur. Les gens leur disent qu'ils
s'occuperont des blessés et leur enjoignent de disparaître au plus vite.
Campbell s'enfuit avec Osborn et Jernigan et ils marchent dans des bois
vers le Nord-Ouest jusqu'au soir. En s'approchant d'une ferme, une
femme les reconnaît et fait signe de rentrer dans une grange. Elle ne
semble pas satisfaite qu'ils soient trois mais les laisse se cacher.
Ils sont nourris et reçoivent des vêtements civils au soir de ce couple
âgé d'environ 50 ans. Le lendemain matin, ils sont pris en charge et
leur évasion est organisée.
Le vicaire arrive à vélo avec deux autres hommes. Tôt au matin le 31
décembre, Campbell marche 6 Km avec un des hommes jusqu'à une ferme où
il reste toute la journée. La nuit, un des hommes les conduit à Rance.
Campbell y reste chez l'industriel Marcel GRIMEE et sa mère, au 13 Rue
du Commerce à Rance. Ces personnes avaient déjà remis les deux premiers
aviateurs RAF de la ligne Félix : Denis Cowell et Roy Falcus, qu'ils
avaient gardés une quinzaine de jours. Le boucher local va s'informer
au sujet des blessés abandonnés.
Campbell part alors à Chimay en taxi avec un docteur, qui lui donne à
boire chez lui, avant de le mener à une maison vide. Il y rencontre
l'instituteur et une petite femme qu'il pense être originaire du
Luxembourg. Le lendemain matin, il part à Bruxelles et rencontre un
aviateur hollandais, Joe, très grand. A Bruxelles, ils vont en tram
dans un café. Ses guides l'emmènent ensuite dans un hôtel deux pâtés de
maisons plus loin. Il s'y repose jusque 16 heures.
Son guide revient avec un homme nerveux qui porte des lunettes en
écaille. Il va avec Jernigan et Joe prendre des photos au Bon Marché.
L'homme à lunettes le conduit alors au restaurant prendre un repas.
Suite à des problèmes pour trouver une chambre, il suit l'homme à
lunette à un autre endroit, chez une femme, où il reste deux nuits. Il
va dans une boucherie (la poissonnerie de SPILLIAERT) où il voit un
homme qui le prend en photo.
Selon les archives de EVA, Campbell est entré chez eux le 08 janvier
1944 avec Charles HOSTE et en est sorti le 26 avril. Charles HOSTE le
convoie depuis le centre d'accueil de Prosper SPILLIAERT au 394
Chaussée d'Anvers à Schaerbeek jusque chez Yvonne BIENFAIT au 22 Avenue
Britsiers à Schaerbeek.
Campbell est alors séparé de Osborn et Jernigan. C'est un certain
"Jacques" (Jacques BOLLE ?) qui le conduit chez Yvonne BIENFAIT, chez
laquelle Campbell rapporte qu'il y est resté deux semaines. Son récit
devient ici illisible, mais il indique avoir rencontré son mitrailleur
William Wolff et Robert Wernersback de même qu’un pilote de P47 qui n'a pas pu arriver à Paris.
Campbell est ensuite hébergé pendant 60 jours chez les VAN TUYKOM-OTTOY à Woluwé-Saint-Pierre, 2 rue Martin Lindekens.
Meyles Sheppard arrive sur ces
entrefaites avec George Vogle. Campbell peut apercevoir son navigateur
Edward Cobb en février. Un Gaston (MATTHYS) lui dit qu'ils sont environ
30 aviateurs coincés à Bruxelles.
A un moment, Campbell voit arriver Gaston MATTHYS qui amène avec lui Yvonne BIENFAIT et d’autres aviateurs : Albert Brewer, Henry Dzwonkowski,
William Wolff et Robert Wernersback. Le groupe se dirige vers une gare,
où trois guides les attendent. Il doit nécessairement s'agir de Henri
NYS, Jacques BOLLE et Félix BECQUEVORT. BIENFAIT lui signale qu'ils ne
font pas partie de leur réseau. Les aviateurs partent ensemble par le
train pour Paris.
A Paris, ils sont pris en charge par une petite femme blonde qui paraît
plus jeune que son âge. Ils font la connaissance de Virginia
d'ALBERT-LAKE et d'une autre femme. Ils se rendent à Saint-Denis et
l'autre femme les quitte. Campbell parle ensuite de Nesles-la-Vallée en
Val d'Oise et de deux boulangers chez qui ils se rendent avec Philippe
d'ALBERT-LAKE et un René : chez Marcel RENARD, boulanger à
Nesles-la-Vallée en Seine & Oise où Campbell reste avec Jasper Knight ("Marion") pendant deux semaines.
Campbell reste ensuite encore ailleurs avec William Wolff et Benjamin Martin.
Jasper Knight, quant à lui, signale qu'il est mené chez Lucienne LEROY
au 41 Rue de Passy à Paris XVIe, près de la Tour Eiffel (logeuse de
Madeleine BODET de Comète et de Vera RAFFALOVICH-YARMONKINE), où il dit
être resté jusqu'au départ de Glenn Camp et Jarvis Cooper pour
Bordeaux. Dans l'appartement, Knight rencontre une femme russe, "Olga"
(Olga PONTREMOLI. 95 Rue des Petits Champs Paris. Logeuse Shelburn puis
Comète/Marathon ), grande, mince, blonde, toujours vêtue d'un manteau
de fourrure, qui venait pour voir Abraham Teitel. Comme Knight souffre
des nerfs, Olga PONTREMOLI l'emmène alors en métro pour le confier à
une petite rousse, "Monique" (Monique de BRIEY ?), qui le guide jusqu'à
Nesles-La-vallée chez Virginia et Philippe d'ALBERT-LAKE. Là, Knight
rencontre Marshall Crouch, Meyles Sheppard et Julius Miller.
Knight poursuit son rapport en mentionnant qu'en compagnie de Campbell
(la présente fiche), il va loger chez le boulanger Marcel RENARD
pendant deux semaines. RENARD, qui dit avoir d'autres connexions, veut
y envoyer Knight, qui finalement retourne chez les d'Albert-Lake avant
que lui et Sheppard soient guidés par "Michelle" chez un fleuriste.
Philippe d'ALBERT-LAKE y passe en compagnie de Germaine MOLLISSON et
ils vont ensuite loger chez elle au 8 Rue de Montmorency (en fait 8 Rue
de Monttessuy à Paris VIIe). Toujours malade des nerfs, Marion demande
d'y rester encore, tandis que les trois autres partent.
Descendu de Paris à Bayonne par Marcel "Max" ROGER et Pierre "Robert"
CAMUS, Campbell loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA.
Il est du 97e passage de Comète, par Souraïde et Quito borda, en compagnie de Meyles Sheppard, Julius Miller, William Jacks et Claude Leslie avec les seuls guides de Juanito BIDEGAIN (Michel ECHEVESTE et son frère Joseph Marie).
Campbell arrive à Gibraltar le 8 juin et est ramené en avion à Bristol
le 10. Il retourné à son unité, à Molesworth, le 6 octobre 1944.
Nelson Campbell, décédé en 1992, repose au Saint Augustine’s Episcopal
Church and Cemetery à Augusta, Richmond County, Georgia, USA.
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