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Rapport d'évasion SPG 1014 (complet) Pour le restant de l'équipage, voir aussi Randle (fiche A060), Mounts (fiche A061) et Frost (fiche A065). Il
est blessé au front par une sangle de son parachute et saigne beaucoup.
Il s'oriente aux étoiles et dort jusqu'à l'aube dans un champ, enroulé
dans son parachute. Il cache ensuite son équipement inutile. Il observe
une ferme pendant une heure et s'identifie comme aviateur. Il nettoie
sa plaie. Le fermier va chercher quelqu'un qui parle anglais, et il
reçoit un pantalon (trop court) et une veste, un pull et une casquette,
un col et une cravate. Les gens refusent son argent. Il part plein Sud
vers 08 heures et demi avec une carte Michelin reçue. Il atteint
Tirlemont et traverse la ville. Il reste 15 minutes dans un magasin de
fruits lorsqu'un soldat allemand regarde sa cravate avec suspicion. Il
passe la nuit dans un bois, juste au Nord de Jodoigne-Souveraine. Le 17
septembre, des gens qui voient l'état de son genou et apprennent qu'il
est Anglais l'hébergent deux nuits. Le 19, il repart au Sud et dort
dans un bois au Nord de Rhisnes. Le 20, il atteint le pont de chemin de
fer qui passe la Sambre à Flawinne. Seul pont indemne, il est gardé. Il
suit des gamins qui lui font découvrir un ferry. Il suit un peu la
Sambre, passe la crête et arrive à Lesve. Il évite Saint-Gérard et
parvient à Maredret le 21. Là, un couple de fermiers lui proposent de
dormir deux nuits. Il est chez Arthur TATON et Nilma TAYART, dans la
petite ferme familiale à la Haie des Sarts (anciennement Rue Bonne
Fontaine devenue aujourd'hui Rue Haie de la Motte). Sa jambe l'empêche
de marcher 3 ou 4 semaines. Il y reste 8 ou 9 semaines. Pendant ce
temps, son évasion est organisée. Une nuit, il reçoit la visite de
Léonilde TAYART, la femme d'un gendarme bruxellois, Eloi DEBUISSON, qui
lui dit connaître une femme aux services de renseignement. Il lui passe
le message "1384539 - Z - 150 - 16.9.42 - ESSEN - OBS". Elle revient
une semaine plus tard avec un Form E qu'il remplit partiellement. Vers
le 20 novembre, trois hommes (dont Jean VAN OORLE, substitut du
procureur du roi à Louvain) le conduisent en auto à Bruxelles et ils
sont contrôlé sept fois en route par des gendarmes. Brazill a une carte
d'identité belge. Il y est conduit au bureau du "chef" (Selon lui, un
magistrat de 45-50 ans, près du Palais de Justice) et remis à un autre
homme dont il a pu voir les papiers : Max HOLST. Il reste deux nuits
chez un de ses amis et Max HOLST lui apporte de la nourriture. Il est
amené à une maison où un soldat allemand et sa femme sont logés. Le
lendemain, "Lilie" (Aline DUMON alias "Michou") le conduit chez M. et
Mme "Pierat" (PIRART), au 8 rue des Tournesols à Anderlecht (Chaussée
de Ninove). Il y reste 10 à 12 jours, pendant lesquels on l'emmène
interroger McLean (fiche A078) chez Mme
CHAUDOIR (Louise de Marotte de Montigny, veuve Chaudoir), sur la route
de Namur, à la sortie de Bruxelles, pendant trois jours. De chez Mme
CHAUDOIR, il est emmené voir "Némo" par "Pierre". GREINDL lui explique
que les Allemands ont introduit de faux aviateurs américains et qu'ils
avaient arrêté "Joseph", "Elsie" et "Louis", ce dernier ayant été
abattu. Jean GREINDL lui demande des questions pour établir un
questionnaire du personnel de la RAF, et lui propose de rester à
Bruxelles pour aider à interroger les Anglais, Américains et autres
Canadiens, mais Brazill répond qu'il doit rentrer en GB. Il lui remet
une lettre pour Peggy VAN LIER au sujet de la possibilité qu'il
(Brazill) revienne travailler à Bruxelles. Brazill la remettra à Peggy
à Gibraltar, avec le consentement de Mr DARLING. Comète prit soin de
Brazill dès qu'il fut chez Mme CHAUDOIR. Vers le 15 décembre, il quitte Bruxelles avec McLean, un belge appelé "Scuvee" (le pilote Didier SCUVIE, fiche B031) et deux guides : une femme et un homme appelé "Pierre", qui doit être Eric de MENTEN de HORNE. Il
quitte Paris le même jour, en compagnie de Andrée DE JONGH,
Jean-François NOTHOMB, McLean, Scuvie, et l'Américain "Martin" (Forest
Hartin, fiche A080). Ils passent quelques
heures à Bayonne chez un Espagnol nommé A. LONE (en fait, ils vont
prendre un repas chez René GACHY au restaurant "Gachy", Place
Saint-André à Bayonne, dont l'épouse est Faustine PALENZUELA), puis
prennent le train pour Saint-Jean-de-Luz. Une version plus détaillée de leur arrivée à Bayonne ce 20 décembre 1942 est à cette page de Lucienne "Lulu" DASSIE. Ils
vont à une ferme (Bidegain Berri à Urrugne, chez Frantxa HALZUET épouse
USANDIZAGA) et traversent les Pyrénées avec "Franco", Bee Johnson (fiche B037)
et un guide basque. Ils sont pris en voiture d'une ferme à San
Sebastian. Ils y sont logés deux nuits chez un garagiste (Bernardo
ARACAMA). Brazill reste deux jours à Bilbao, au Seamen's Mission, et
deux nuits à Madrid. De là, il part pour Séville et embarque dans un
vaisseau de 900 tonnes vers Gibraltar. Il y arrive le 1er janvier 1943,
et fait le vol Gibraltar-Hendon le 03 janvier 1943 ; il est interrogé
le même jour. Son surnom pour la ligne fut "Scottie". Il a servi
dans la RAF jusqu'à sa démobilisation en 1946 et a été opéré du genou à
plusieurs reprises. Il a été Président de la ROYAL AIR FORCES ESCAPING
SOCIETY de 1967 à 1970 et Vice-Président en 1972. Plus de détails sur son séjour à Marèdret à cette page. |