Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées
N° 019 Section A |
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Individu | Nom/Matricule : Harold Edison DE MONE / R88360
Naissance/Décès : le 26 juin 1915 à Bridgewater, Nova Scotia, Canada / le 30 septembre 1989 à Bridgewater. Adresse : Bridgewater, NS, Canada Unité : RAF 16 OTU (X1D - XG-H2) Grade : Sgt RCAF Fonction : mitrailleur arrière Zone d'atterrissage : dans les marais du Mechels Broek, près de Malines (Mechelen) | |
Avion | Type : Vickers Wellington Mk Ic N° série : DV763 Immatriculation/Nom : VG-H2 Abattu le : nuit du 1er au 2 juin 1942 lors d’une mission sur Essen Localisation : écrasé près de la Tervurensesteenweg à Perk (Brabant flamand) à 17km an NNE de Bruxelles |
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Action de Comète | Réception : Interrogatoire : à Hombeek Hébergeurs : SERVAIS, SAN VICENTE Guides nationaux : Guide international : MORELLE, DE JONGH Durée : 1½ semaine Passage des Pyrénées : le 13 juin 1942 |
Informations complémentaires : | Rapport d’évasion SPG 3309/778. Lors de sa toute première mission, celle sur Cologne le 30 mai, Harold, alors qu’il n’a pas complètement terminé son entraînement de mitrailleur à Upper Heyford, parvient à abattre le chasseur allemand qui avait attaqué son Wellington. Deux jours plus tard, il est à bord du DV763 lorsqu’il décolle d’Upper Heyford à 23h12. Au retour de la mission, à hauteur de Malines, un chasseur allemand attaque le Wellington et endommage un moteur, qui prend feu. L’incendie se propage rapidement et le pilote, P/O Ronald James Robinson, donne l’ordre d’évacuer l’appareil. Il laissera la vie dans sa perte, de même que l'observateur P/O Charles O’Brien, RCAF. Tous deux reposent au Cimetière Militaire canadien d’Adegem au Sud de Bruges. Deux hommes sont fait prisonniers : le Sgt canadien E. T. Beal, bombardier, et le F/S RAF J. M. Forster (Forrester ?), opérateur radio. Seul Harold De Mone parviendra à s’évader. A peine atterri, il enterre son parachute dans le marécage où il est tombé vers 02 heures, et part vers l'Ouest en longeant la Dyle. Il passe par Muizen et se dirige vers Humbeek. A 05 heures, il rencontre un fermier qui l’emmène chez lui et lui donne des vêtements civils et à manger. Via le Bois d’Aa ("Bos van Aa"), il suit le canal du Rupel en direction de Bruxelles. A Humbeek, il est emmené par un fermier dans une brasserie (la Brasserie d’Alexander HORCKMANS, à la Oostvaartdijk), où habite un officier belge. A 20 heures, le Baron Guy LUNDEN vient le questionner sur la RAF et le Canada. Guy LUNDEN était devenu maître du château de Humbeek, de l’autre côté du canal, après le décès de son frère, le Capitaine René LUNDEN, navigateur dans la RAF, qui s’était tué le 3 avril 1942 lors du crash en Angleterre du Boston W8258 RAF 23 Squadron au retour d’une mission. L’interrogatoire satisfait le Baron, qui lui passe des vêtements et le lendemain matin 3 juin, l'officier vient reprendre De Mone qui est désormais pris en charge par Comète. L’officer lui remet l’argent du billet de tram jusqu’à Bruxelles, lui disant qu’il ne ferait pas la totalité du trajet avec lui. Le baron LUNDEN embarque à mi-trajet, s'assied en face de lui et, arrivés à Bruxelles, le conduit dans un appartement. Une ½ heure plus tard, un autre homme l'emmène dans un grand parc et à une église (Square Frère-Orban et église St-Joseph) où un troisième homme le prend en charge, et à qui il remet son argent français, sa plaque d'identité et sa boussole. Il est confié à une Betty CHRISTI (Elsie MARECHAL ou Elisabeth LIEGEOIS ?) parlant anglais et séjourne quatre jours dans une maison. Carl SERVAIS, du 28-30 Rue Stevens Delannoy à Laeken, signale De Mone chez lui, du 03 au 07 juin avec Goldsmith (fiche A027). Le 07 juin, il doit quitter cette maison suite à des fouilles que les Allemands effectuent dans le quartier à la recherche d’un émetteur clandestin. Le 08 juin, Betty le remet en gare ainsi qu’un jeune Belge (Jean Depraetere fiche B021) à une femme guide qui s'est cassé la jambe dans un voyage récent à travers les Pyrénées (Elvire MORELLE) et vers 21 heures, le groupe arrive à Paris sans encombre et y passe deux jours. Ils y rencontrent Horsley (fiche A018) et Baveystock (fiche A020). "Dédée" de Jongh, que la pauvreté des réponses de De Mone aux questions posées sur la RAF ne rassure pas, demande à ces derniers de vérifier si De Mone est vraiment un aviateur anglais. L’authenticité de De Mone est bientôt confirmée par les deux aviateurs et le 10 au soir, Andrée DE JONGH monte en première classe du train de nuit vers Bayonne en leur compagnie et celle de Depraetere. A Bayonne, Elvire DE GREEF et sa fille Jeannine montent à bord. Le ticket d’Harold ne permettant pas d’effectuer tout le trajet, Janine lui échange son ticket contre le sien.On ne lui demande même pas ses papiers ("because I look French") et, arrivés à Saint-Jean-de-Luz, ils se rendent à un flat au-dessus d'un café et y passent la nuit. (Chez Ambrosio SAN VICENTE à Saint-Jean-de-Luz, où il écrit le mot de remercement ci-dessous). Après un passage à la ferme de Frantxisca USANDIZAGA près d’Urrugne, le groupe passe les Pyrénées avec Manuel Iturrioz et Tomás Anabitarte dans la nuit du 12 au 13 juin. Vers 10h00 du matin, après quelques heures de sommeil dans une grange, Dédée emmène De Mone et Horsley dans un café au village voisin où ils sont rejoints peu après par Baveystock et Depraetere. Dédée part à San Sebastian et Harold est emmené en voiture à Madrid avec les autres. Après deux semaines passées à Madrid, Harold quitte Gibraltar le 06 juillet 42 par le S/S "Narkunda" et arrive à Gourock le 12. Il a écrit un livre sur son parcours militaire et son évasion : "Wavetops At My Wingtips" (Airlife Publishing Ltd - Shrewsbury, 2001). Harold De Mone est enterré au Fort Point Cemetery à La Haye, Lunenburg County en Nouvelle-Ecosse. Il est mentionné à cette page, et un livre qui relate son évasion a été publié en 2010 : "De weg naar de vrijheid", par Stany Moortgat chez www.eigenschoongrimbergen.be, que nous remerçions pour la photo de De Mone (voir cette page.). |
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