| Informations complémentaires : |
Rapport d'évasion SPG 632
Il
atterrit dans un bois et s'y terre durant quatre jours. Il boit de
l'eau dans un champ. Il est retrouvé, fiévreux, par un fermier de
Diepenbeek le 22 août. Le fermier parlant flamand, Ives pense qu'il est
Allemand. Le fermier lui demande en français s'il est Anglais et il
répond "Yes". Bref, Ives se réfugia dans une autre ferme à Diepenbeek,
près de Hasselt, jusqu'au 27. Il devait faire attention, car la ferme
voisine était tenue par un Allemand. Il dort du 27 au 28 chez le frère
du fermier qui essaye de l'évacuer. Ils vont à Hasselt à bicyclette.
Chez un des chefs du MNB local et agent de CLARENCE, Benoît VAN DE
POEL, il reste jusqu'au 30 août. Il va alors loger chez un ami jusqu'au
26 septembre (Ce doit être Marcel Pierre KALMES, de Hasselt).
Il reçoit un ticket de train et se rend à Bruxelles, où il arrive après quatre heures de trajet, en gare du Nord à 11 heures.
Un
homme, prévenu depuis Diepenbeek l'y attendait et le conduit chez lui :
Henri BLINDENBERG, au 5 Rue Général Leman à Etterbeek. Ce 03 septembre,
il y rencontre Hutton (fiche A012) et Warburton (fiche A013).
Ives est remis pour loger à Jules VILAIN, Hutton et Warburton allant
chez René LAMMERS et sa femme. Il y obtient une carte d'identité vers
le 15 septembre et peut ainsi circuler à Bruxelles. C'est ainsi qu'il
peut observer un aérodrome factice (Melsbroek) où deux avions allemands
se posent par mégarde. Par précaution, il part loger du 27 septembre au
10 octobre dans une autre maison. Il est bien possible que ce soit Léo
GIERSE (fiche B005) qui l'ait alors convoyé chez Anne BRUSSELMANS au 127 Chaussée d'Ixelles.
On
lui annonce alors que tout est prêt pour son départ, et qu'il peut
retourner dans sa seconde maison bruxelloise. Ives fut remis par Jules
VILAIN à un Gaston FUMALLE et ce dernier le remet au baron Jacques
DONNY. Il reste chez FUMALLE jusqu'au 23 octobre. A cette date, il va
chez une femme de l'équipe de DONNY : (Mme DEPOURQUE) qui travaille
comme traductrice pour les Allemands. La Sûreté dit qu'il venait de
chez KISTEMN ce 26 octobre
Le 06 novembre, Octave DELCROIX le conduit en gare du Midi, où il rencontre Eugène STERCKMANS, le père de Ernest, et les deux Polonais Kowalski (fiche A005) et Tomicki (fiche A004).
Ils quittent la gare vers 07 heures et arrivent à Mons à 10 heures. A
10 Hr 45, ils partent vers Quiévrain, qu'ils atteignent vers 13 heures.
Deux jeunes femmes y donnent une meilleure carte à l'un des Polonais.
Le guide de Bruxelles (Octave DELCROIX) et les deux femmes
(probablement Andrée DE JONGH et Elvire MORELLE) les guident
immédiatement à travers les frontières qui sont gardées par des
douaniers belges et français. Elvire MORELLE les quitte à Valenciennes
à 14 Hr 15. Dédée continue jusque l'Espagne.
A 15 heures, ils
prennent le train pour Douai. De 17 à 20 heures, ils restent là en
attendant un guide qui doit leur faire traverser la Somme. Ils s'y
rendent à pied avec ce guide. Ils traversent la Somme en barque, de
Corbie à Hamelet. Chacun paye 250 FF pour la traversée. Ils longent le
cimetière militaire britannique avant qu'une femme ("Nenette"
BOULANGER) ne viennent les conduire à sa ferme pour un repas et y
passer la nuit. Ils partent à pied le 08 novembre vers 12 heures pour
prendre le train d'Amiens. A Amiens, ils prennent l'express
Bruxelles-Paris après qu'il ait été contrôlé. Ils quittent Amiens à 17
heures avec les deux femmes, et arrivent à Paris à 18 Hr 30. Ils
mangent à la gare du Nord et une des Belges part.
De la gare
d'Austerlitz, ils quittent Paris à 21 heures et arrivent à Bayonne à 09
heures le 09 novembre. Une seule voiture n'est pas réservée pour la
Wehrmacht, et tous ces soldats débarquent à Bordeaux, mais l'éclairage
déficient de leur compartiment les laisse à l'abri. A Bayonne, ils
dorment deux nuits chez une Belge ("Tante Go") pour prendre des forces.
Le 10 à 16 heures, ils prennent le train pour Saint-Jean-de-Luz, sans
leurs cartes d'identités, qu'ils ont laissées à Bayonne. Deux guides
basques, dont Florentino, les mènent à Urrugne, qu'ils quittent vers 23
heures. Ils marchent cinq heures et traversent la Bidassoa.
Ils
dorment dans un petit abri en Espagne jusque 09 heures. A 11 heures,
les guides retournent en France. Un Espagnol vient les prendre à 14
heures vers Irun, où ils prennent un train pour San Sebastian et vont
directement chez le guide pour dormir (Bernardo ARACAMA). le 12, ils
prennent le train de 07 heures pour Bilbao. A 11 heures, ils descendent
et se rendent au consulat avec Dédée, qui reste une semaine avec eux,
avant de repartir. A Bayonne, ils avaient tous remis leur argent belge
et français contre 100 pesetas, et elle en reprend 50 à chacun avant de
repartir. Ils demeurent au British Sailor's Institute de Bilbao, et la
voiture du vice-consul les emmène le 18 Novembre à Miranda, où ils dans
la voiture de l'ambassade de Madrid. Ils y séjournent trois semaines
(du 19 au 07 décembre) et vont alors à Gibraltar par le train
accompagnés d'un agant de l'ambassade et d'un Espagnol, à qui les
Polonais sont présentés comme des Anglais.
Rapatrié de Gibraltar le
30 décembre 1941, il arrive à Gourock le 05 janvier. Il suit les cours
d'officier au 32 OTU en 1943. Commissionné Pilot Officer (SLt)
Engagé
à Sherbrooke, Quebec, le 23 juillet 1940. Il exécuta 29 missions (160
heures d'opérations) au 51 Squadron, à partir de juin 1941.
Il est
décédé à 24 ans le 28 avril 1945 lors d'un crash du Dakota KG406 du 271
Squadron dans la Manche et est inhumé au mémorial de Runnymede, Surrey,
Royaume-Uni (tombe 280). |
