Aviateurs alliés rassemblés en camps de Comète
N° 387 Section D |
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Individu | Nom/Matricule : Kenneth P. KLEMSTINE / O-819117 Naissance/Décès : le 27 septembre 1921 à Cresson, USA / le 7 juin 1999, Columbus, Ohio, USA Adresse : 417 Third Street, Cresson, Pennsylvania, USA Unité : USAAF, 493 Bomb Group / 862 Bomb Squadron Grade : 2nd Lt Fonction : Co-Pilote Zone d'atterrissage : Près de Montlivault, Loir et Cher, France | |
Avion | Type : B-24-H-15-FO "Liberator" N° série : 42-52759 Immatriculation/Nom : "Big Dealer" Abattu : par la Flak et des chasseurs allemands le 22 juin 1944 lors d’une mission sur des installations ferroviaires à Etampes, France Localisation : écrasé à environ 100 m du château de Chambord, Loir et Cher, France | |
Action de Comète | Réception : Interrogatoire : Hébergeurs : Guides nationaux : Guide international : Durée : 2 mois. Camps : Libéré en route vers le Camp de Fréteval (Opération Marathon). |
Informations complémentaires : | Rapport de perte d'équipge MACR 5937. Rapport d'évasion E&E 1105 disponible en ligne. L'appareil portait le nom de "Lucille" pendant qu'il était assigné au 34 Bomb Group, avant son transfert au 493 Bomb Group le 30 mai 1944. Après la guerre Kaplan a fait changer son nom de famille en Kalan. L'appareil décolle de Debach vers 16H00 et est touché par la Flak et achevé par des chasseurs vers 18h00. Le pilote Kaplan et son copilote Klemstine restent à bord de l’appareil après que l’ordre ait été donné aux autres de l’évacuer, leur but étant de maintenir l’avion suffisamment sous contrôle de manière, entre autres, à ne pas s’écraser sur le château de Chambord. Outre Kenneth Klempstine (la présente fiche), seuls son pilote le 2nd Lt William Kaplan et le mitrailleur avant S/Sgt Robert Shockey parviendront à s’évader. Les six autres membres de l’équipage seront faits prisonniers : le bombardier 2nd Lt James Henry Smith, l’opérateur radio T/Sgt Roy Joseph Horrigan, le mitrailleur dorsal S/Sgt Robert F. Sexton, le mitrailleur ventral S/Sgt Stanley Keith Paxton, le mitrailleur droit T/Sgt Frontis W. Evins, et le mitrailleur arrière S/Sgt Charles R. Craig (placé d’abord en hôpital à Vendôme par des Français, pour cause d’appendicite et arrêté ensuite). Il n’y avait pas de navigateur à bord lors de cette mission. Kenneth Klemstine, dont c’était la 4ème mission, atterrit vers 18h00 dans un champs. Quelques Français, qui l’attendaient au bord du champ le débarrassent de son équipement et lui donnent immédiatement des vêtements civils. Son rapport précise que des Français ont emporté son parachute, tandis que, par après, sa Mae West, sa veste de vol et ses bottes furent pris par les Allemands. Les hommes lui donnent un vélo, sur lequel Klemstine pédale pendant une centaine de mètres sur une petite route menant à une bifurcation. Là, il est pris en charge par un autre Français qui le guide à vélo jusqu’à Saint-Dyé-sur-Loire. Il passe la nuit dans la localité et le lendemain 23 juin vers 21h00, on le mène à Montlivault. Il rapporte être resté à Montlivault jusqu’au 18 août, précisant que pendant son séjour, il est rejoint le 9 juillet par son pilote William Kaplan. Les deux hommes sont hébergés dans cette localité par Madame et Mademoiselle Marie-Thérèse PETIT, qui habitaient la mairie. Il précise que Mme PETIT était institutrice dans le village. Ils y restent jusqu’au 19 juillet et doivent aller à Huisseau-sur-Cosson (où Kaplan s’était déjà retrouvé auparavant) suite à des rumeurs annonçant une descente de la Gestapo. Kaplan mentionne le nom d’Aimé BOUCHER, comme l’ayant aidé à Huisseau, sans préciser s’il s’agit de logement ou de convoyage. Kaplan et Klemstine restent à Huisseau jusqu’au 23 juillet et ce jour-là, Klemstine est ramené à Montlivault, tandis que Kaplan, suite à une rafle des Allemands dans Huisseau, doit aller se réfugier dans un bois où il passe la nuit. Le 24 juillet, on transmet à Kaplan une note de Klemstine lui disant de le rejoindre à Montlivault, ce que Kaplan n’hésite pas à faire. Dans l’Appendix "C" de l’E&E 1105 de Kaplan, il est mentionné que Mr et Mme COSSON ont aidé Kaplan et Klemstine à Montlivault, Mr COSSON s’étant chargé de leur faire traverser la Loire en bateau le 18 août à Montlivault. Klemstine précise qu’une fois de l’autre côté du fleuve, ils ont été pris en charge par des hommes du Maquis (le Maquis de Ménars), placés dans une auto et conduits en direction de Blois. Après environ 4 km de route, ils ont rencontré un camion de soldats US qui les ont menés vers leur campement. La date doit être le 18 août 1944. Dans des articles de journaux américains, William Kalan (ex Kaplan), qui toute sa vie était resté discret sur sa guerre, mentionne que Klemstine et lui ont fait un temps des coups de main contre l’armée allemande avec les maquisards de la région de Montlivault. Kenneth Klemstine est interviewé le 19 août 1944 par l’I.S.9 (2nd Lt Cameron J. LaClair Jr). Rentré par avion en Angleterre le lendemain, il est interrogé le 21 août par le MI-X. Une stèle à la mémoire de l’équipage a été érigée dans le parc du Château de Chambord, le long des douves. Voir les photos de Marc Bonas à http://www.aerosteles.net/fiche.php?code=chambord-liberator&lang=fr Kenneth Klemstine repose au Dayton National Cemetery à Dayton, Ohio. Dans des articles de journaux américains, William Kaplan, qui toute sa vie était resté discret sur sa guerre, mentionne que Klemstine et lui ont fait un temps des coups de main contre l’armée allemande avec les maquisards de la région de Montlivault. William Kaplan (debout au milieu) entouré de son équipage. William Kalan (ex Kaplan) est revenu en France en 1999 et a visité le Musée de la Résistance de Blois le 5 septembre 1999 où il a pu voir une pièce de son B-24. Le 4 septembre 2004, lors d’une nouvelle visite, une stèle à la mémoire de l’équipage a été érigée en sa présence dans le parc du Château de Chambord, le long des douves. A cette occasion, il fut fait citoyen d’honneur de la ville de Blois. Voir les photos de Marc Bonas à www.aerosteles.net/fiche.php?code=chambord-liberator&lang=fr |
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