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Informations complémentaires : Rapport d’évasion en dossier 3348/307.
L’avion décolle à 22h33 de Binbrook le 22 juin. En route vers l’objectif, l’appareil est touché par un chasseur et prend feu. Le pilote F/Sgt Lawrence Randolph Pearson donne l’ordre d’évacuer l’appareil qui volait seulement à une altitude de 2000m. L’avion part en vrille et il s’écrase et explose à Morienval.
Cinq hommes à bord sont tués : Le pilote Pearson, le mécanicien Sgt John Albert Jillings, l’opérateur radio Sgt Samuel David Keenen, le mitrailleur dorsal Sgt Kenneth George Mason et le mitrailleur arrière F/S William Worthington. Le bombardier, William Flynn (fiche D075) parviendra à s’évader.
En descendant en parachute, Clive Schwilk voit son avion exploser et il atterrit non loin des débris de l’appareil. Des bombes continuent d’exploser et quelques éclats trouent son parachute. Arrivé au sol, il aperçoit un de ses co-équipiers accroché par son parachute à un arbre. D’autres bombes explosent et Schwilk se cache à terre. Il se relève après un moment et constate que le corps de son ami est sans vie, touché par une explosion.
Il cache son parachute, rampe dans le champ jusqu’à un chemin où il tombe nez à nez avec deux soldats allemands "plutôt âgés" qui l’emmènent sur leur moto/side-car. Il est enfermé dans le grenier d’une vieille grange mais par ruse, il parvient à déjouer ses gardes et, pris en charge par la Résistance, se retrouve dans une cachette en Forêt de Compiègne, un camp organisé par Georges ARDENOIS et où il rencontre Patrick Agur (fiche D250).
Le 30 juin, Schwilk, en compagnie de J.C.Watkins (fiche C021) et de Harry Pace (fiche D326), arrive au camp, où se trouvent déjà Pat Agur (fiche D250), John Hurley (fiche D324) et Leo Williams (fiche D327).
Le 4 juillet, ils sont rejoints par Peter MacVean (fiche D325).
Après quelques jours, les sept aviateurs sont conduits dans le village de Parmain, en Val d’Oise, près de Nesles-la-Vallée, où ils restent cachés pendant une dizaine de jours. (Les rapports des quatre évadés du 42-50344 citent Georges DINOT à Parmain).
Au cours de ce séjour, ils sont rejoints pas le F/S Fisher (fiche C147) et Orion Shumway (fiche D329).
Tous ces aviateurs sont à présent dans la sphère d’activité de Philippe d’ALBERT-LAKE et sont préparés pour leur voyage vers le camp de Fréteval.
Le 31 juillet cependant, après avoir été rassemblé dans un hôpital désaffecté à Argenteuil au Nord de Paris, le groupe est séparé. Agur et Fisher sont cachés au domicile de Madame DIXIMIER, au 8 Rue Jean Moréas, Paris XVIIe, avant d’y être rejoints deux jours plus tard par Schwilk et Watkins.
Le 4 août, Schwilk quant à lui est guidé seul par Madame DIXIMIER jusqu’à la gare où il rencontre un membre de l’équipage d’Agur, le F/O J. F. Kennedy, RCAF (Halifax MZ302 du 429 Squadron – fiche D313), ainsi que deux jeunes femmes, l’une d’entre elles se nommant Jeanine CARRÉ. Le petit groupe passe par Etampes et Angerville avant d’atteindre une ferme à Voves avec un guide Basque, ancien mitrailleur dans l’Armée de l’Air française. Le 7 août, deux hommes, dont l’un très âgé, les escortent vers le camp de Fréteval dans une camionnette des PTT suivie d’un camion rempli d’hommes armés. Schwilk retrouve au camp son bombardier William Flynn (fiche D075).
J.C. Watkins, lui, après avoir été séparé de Schwilk, a été arrêté le 10 août en compagnie de cinq autres évadés alors qu’ils devaient prendre à la gare d’Austerlitz un train pour Etampes [trois des américains, ainsi que deux membres de l’équipage du Lancaster PB231 du 49 Squadron, abattu 18-19 juillet 1944 et tous deux internés au Stalag Luft 7: le Sgt W.G. Barlow, RAF, prisonnier n° 547 et le F/S J.C. Wellein, RCAF prisonnier n° 642. Watkins étant le N° 641 dans le même camp.]
Clive Schwilk est libéré à Fréteval par des troupes américaines le 13 août 1944, et il est interrogé le 16 août 1944 par les Services de Renseignement. Il est démobilisé le 10 juillet 1945. |
