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Rapport d'évasion SPG 1459 (incomplet)
L'appareil est atteint par des obus près de la soute à bombe et prend feu. Dungey le maintient pour permettre à l'équipage de sauter. Bowlby est dans les derniers, juste avant le bombardier Tom Lawry, blessé à l'épaule. Il atterrit dans des champs près d'un bois. Il cache son équipement dans une haie de buissons. Dans ses bottes, il a enfilé des souliers qui lui sont bien utiles, maintenant. Il marche jusqu'au 05 juillet au matin et demande de l'aide dans une ferme. Il reçoit du café et le fermier le cache dans une pièce jusqu'au soir.
... A 17 heures le 05 juillet, le fermier et l'instituteur l'amènent à Beeringen à vélo, où il loge chez un mineur. Le lendemain, il part pour Aerschot. Il y rencontre des résistants importants. L'un d'eux est Georges GLASS (Joseph CLAES), inspecteur de police à Aarschot et agent VN/XV-405 de Marc. L'autre est Jules ROELANTS, du 15 Rue Tillemans à Aerschot. Le troisième jour, le 08, des gens amènent son pilote, Dungey (fiche A145). Ils resteront ensemble jusqu'à Madrid, à l'exception de six jours à Bruxelles et d'un moment à Paris. Mr CLAES les photographie et prépare lui-même leurs faux papiers avec son épouse Maria Anna STANS. Dungey, déguisé en prêtre, et Bowlby restent deux jours chez eux.
Vers le 13 juillet, trois hommes de la "Witte Brigade - Fidelio" viennent le prendre en train à Louvain. Ils y restent deux jours chez un policier, où deux autres aviateurs étaient déjà : Williston et Arseneau (deux victimes de Dezitter et la fausse ligne Jackson). De là, un homme et une femme (Hortense DAMAN) viennent les conduire chez Mr Joseph GYSSELS, Park Straat 233 à Louvain. Ils y restent 12 jours.
De là, ils vont chez François LEMAÎTRE, 39 Rijscholstraat à Louvain, jusqu'au 30 août. Des résistants leur apportent des costumes, volés à des officiers allemands. Des arrangements semblent avoir été perdus et on leur dit d'attendre.
Comme ils étaient tout près de casernes allemandes, ils avaient décidé de partir si rien ne se passait le 1er. Mme BUYL (une logeuse de Madeleine MERJAY) fit accélérer leur évacuation. En fait, elle avait envoyé les aviateurs précédents dans les mains de DEZITTER et sa fausse ligne Jackson.
Bowlby figure sur la liste des aviateurs aidés par Karst SMIT.
Il est guidé le 30 août 43 par Mme BUYL de Louvain chez Ernest VAN MOORLEGHEM. La fausse ligne Jackson vient à peine d'être découverte la veille. Pierre JACQUES de DIXMUDE les convoie également à Bruxelles. Art Bowlby va à Brasschaet chez d'autre GYSSELS, Georges et Emilie.
Il revient loger chez Paul HELLEMANS avec Dungey au 13 Rue Stévin à Bruxelles à Bruxelles, où ils passent dans différentes maisons avant de rester jusqu'au 10 septembre. Ils sont interrogés par Anne BRUSSELMANS-MAGNEE durant leur semaine de quarantaine (la semaine où les aviateurs sont observés pour déceler des agents allemands infiltrés).
Iser LANGMAN les accueille tous deux le 30 août 43 chez les parents et frère de Charles HOSTE où ils passent une nuit, au 34 Rue du Tilleul à Schaerbeek. Prosper SPILLIAERT les remet le lendemain à HOSTE, qui les emmène loger ensuite chez Clément DEBERGHES et son épouse Clothilde REGIBO au 92 Rue de Locht à Schaerbeek. Gaston LEMOINE ira leur couper le cheveux chez eux au début de septembre.
Il est convoyé avec Dungey le 08 septembre par René PONTY et remis à Aline DUMON. Cette dernière lui fera remettre 750 FB pour les frais d'EVA.
Ils sont alors hébergés par Mme LOSSIGNOL à la Rue de l'Amazone à Bruxelles et sont alors séparés six jours. Bowlby reste chez Mr MACI [?] au 31 rue de Valdor à Bruxelles [?].
A Bruxelles, Bowlby est souvent accueilli en soirée chez les VAN TUYKOM à Woluwé-Saint-Pierre, 2 rue Martin Lindekens.
Bowlby fut remis par Gaston MATTHYS à René PONTY le 08 septembre 1943, avec Dungey. Ils étaient le premier "envoi" systématique de EVA par COMETE. Sur son rapport d'interrogatoire, on lit : "recueilli ce jour 30/8/43 à PORTEMINE. Evacué par 22 sur 2204 le 8/9/43".
Le 16 septembre, ils vont à Paris via Tournai et Lille, avec deux guides séparés, et y arrivent le 17 à 07 heures.
Il figure sur une liste de Amanda STASSART. A Paris, Mme BAJPAI (Germaine FLACHET, épouse BAJPAI) les conduit dans un salon de beauté tenu par un couple où reste Dungey. Après trois jours, ils se retrouvent chez le Dr PIGUET, au 28 Rue Gay-Lussac à Paris VIe.
Le soir du 25 septembre, Germaine BAJPAI les conduit à la gare et une jeune fille les guide jusque Bordeaux. Là, le 26 à 07 heures, "Franco" les prend en charge jusque Dax par train. Ils vont à vélo à Bayonne, où une femme roule avec Bowlby et Allison (fiche 147A), tandis que "Franco" prend Dungey et Baker (fiche 148A).
Il loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. Guidé de Saint-Jean-de-Luz à la frontière espagnole par un guide. Ils traversent les Pyrénées avec un guide basque et "Franco". C'est la 59e traversée de Comète, via Saint-Jean-de-Luz. Ils atteignent San Sebastian le 28 septembre. De là, ils sont pris en voiture à Madrid. Bowlby y reste une semaine pour soigner ses pieds et part à Gibraltar le 06 octobre.
Il est interrogé en GB le 12 octobre 1943.
Un livre intitulé "Child At War", par Mark BLES, a été publié en Angleterre en 1989 (Hodder & Stoughton). Standaard Uitgeverij a publié une version néerlandaise en 1990 : "Een kind in oorlog. Het ware verhaal van Hortense Daman". Aux pages 112 à 117 d'une édition "paperback" de SPHERE Books Ltd (1990) il est fait mention de Dungey (fiche A145) et Bowlby. En voici quelques détails : Le 05 juillet 1943, Dungey et Bowlby furent remis à François DAMAN, de Louvain, Dungey étant vêtu d'une soutane. Daman les amena chez Madame de GYSSELS, Parkstraat, Louvain, pour interrogatoire et vérification d'identité. Celle-ci dura quelques semaines ("six" ?) pendant lesquelles ils logèrent chez Mme de Gyssels. Ce fut Hortense Daman, 16 ans, soeur de François, qui leur apporta régulièrement de la nourriture. Ils l'appelaient "Ory" et étaient conscients des énormes risques qu'elle en particulier courait. La veille de leur départ, elle avait apporté un lapin dans le panier de sa bicyclette. Mme de Gyssels en fit un ragoût que les aviateurs dévorèrent à belles dents. Lors du debriefing par le MI9 à Londres après leur retour en Angleterre, on leur demanda entre autres ce qu'ils avaient mangé chez Mme de Gyssels la veille de leur transfert. Ils déclarèrent tous deux qu'ils s'étaient délectés d'un rabbit stew et n'y pensèrent plus. Des semaines après qu'ils aient quitté Louvain, François Daman reçut un avis d'un membre d'une ligne d'évasion chargé d'écouter les messages envoyés par la BBC pour confirmer la bonne arrivée de "colis". Dans ce cas c'était "the rabbit tasted fine" ("le lapin était excellent")... et les Daman surent ainsi que Dungey et Bowlby étaient bien arrivés. Plus loin, il est mentionné que le 10 septembre, s'étant rendu à Bruxelles chez Anne BRUSSELMANS, François Daman reçut de celle-ci 2 X 750 francs pour les frais de Bowlby et Dungey. |
