Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées
N° 081 Section A |
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Individu | Nom/Matricule : Sydney Percival SMITH / R90805
Naissance/Décès :10 février 1920 à Copper Cliff / vit encore en 2007 en Ontario Adresse : Copper Cliff, Ontario, Canada Unité : RAF Bomber Command - 115 Squadron Grade : Sgt RCAF Fonction : pilote Zone d'atterrissage : Compigny (Yonne, France) | |
Avion | Type : Vickers Wellington Mk III N° série : X3393 Immatriculation/Nom : KO-H Abattu le : nuit du 09 au 10 décembre 1942, touché par un chasseur Ju-88 lors d’une mission sur Turin, il se crashe à 23 h le 09 décembre 1942 en tentant de regagner l’Angleterre Localisation : Sergines (Yonne, France) | |
Action de Comète | Réception : Interrogatoire : Hébergeurs : COCHIN, de BRUNEL de SERBONNES, JANOT, ARMENDARIZ Guides nationaux : de LAREBEYRETTE, JANOT, DE JONGH, DASSIE, DE GREEF Guide international : JOHNSON Durée : 2 semaines Passage des Pyrénées : le 23 décembre 1942 |
Informations complémentaires : | Rapport d’évasion SPG 1058 (incomplet) L'appareil a décollé à 17:37 hr le 09 décembre 42 de East Wretham. Hawthorn Reid (fiche A083) est le navigateur. Au retour de Turin, un des moteurs prend feu et s'arrête. Il saute après son équipage. Le Sgt J.R. Tolmie RCAF, le Sgt L.J. McCosham RCAF et le Sgt R. McDevine RCAF sont faits prisonniers. (par Phil.Goldstein : Extraits du livre "Dans l'Audomarois sous l'Occupation 1940-44" de Raymond Dufay, 1990. "Quelques jours après le crash Tomie était dans le triangle Le Touquet/Boulogne sur Mer/St Omer, le 13/14 déc.42. Pourquoi était-il remonté de l'Yonne vers le Pas de Calais en pleine zone interdite, en pleine zone Rouge ??? Un endroit avec une densité de troupes importantes ... Tolmie rencontre un habitant de Longuenesse/St Omer qui se rendait pour son travail au Touquet. Il s'agit de Gaston Brogniart (1902) qui va l'aider avec le concourt de M. et Mme Duquesnoy, André Baleuw (19 ans), Roger Snoeck, Mme Illidge. Le 27 déc?, ils/elles sont arrêtés sur trahison d'un nommé Ick. Pour avoir aidé un seul évadé, il y eu 3 condamnation à mort, fusillés le 20 juillet 1943 au Fort de Bondues : MM. Brogniart, Baleuw et Snoeck. San mentionner les déportations. M. Tolmie est fait prisonnier.) S.P. Smith atterrit non loin de son navigateur Reid (fiche A083) vers 22 heures (heure de Londres) le 09 décembre. L'appareil brûle à 800 mètres de là. Il se dirige plein Est vers un bois et y enterre son parachute et ses bottes fourrées. Il arrive à une route et la suit jusque Sergines [en fait, il s'agit de Serbonnes, localité sur l'Yonne à 4 Km au Sud-Ouest de Sergines] qu'il atteint le 10 vers 04 heures. A l'aube, il tente vainement de rentrer dans l'église. Il choisit alors une ferme et se cache dans une haie toute la journée. Le soir, il parle au fermier Emile COCHIN [famille GRELLET-COCHIN] qui le fait rentrer et manger et le loge une nuit en l'habillant en civil. Il refuse de l'argent dont il n'a pas besoin. Ils vont chercher une femme qui parle un peu anglais : Mme SERBONNES [de son vrai nom, Mme de BRUNEL de SERBONNES]. Elle le conduit chez elle (un château local) et il y reste jusqu'au 14 décembre, quand sa fille [Mme Catherine JANOT] arrive de Paris, où elle étudie le Droit. Elle va demander conseil chez le Dr Jean de LAREBEYRETTE à Sens. L'équipage du bombardier fait l'objet de toutes les conversations dans la région. Trois ont été faits prisonniers, déjà. Il lui conseille d'évacuer cet aviateur sur Paris le plus vite possible. Il lui donne un costume à sa taille, remis par le dentiste Mr BOLUSSET. Ils ramènent ensemble Smith le lendemain, le docteur précédant la marche pour voir si l'on réclamait des papiers dans les gares et le métro. Smith est logé dans l'appartement des de SERBONNES au 11 Avenue d'Eylau, près du Trocadéro à Paris XVIe. Il y reste jusqu'au 20 décembre. Catherine, qui vient d'épouser Raymond JANOT maintenant prisonnier, demande conseil auprès de Bernard COURTENAY-MAYERS, d'origine canadienne, qui termine ses études de médecine. Elle reçoit ainsi l'adresse du Pére jésuite Michel RIQUET, au couvent de la Rue d'Assas, qui lui dit qu'elle recevra ce soir la visite d'un ami, qui pourrait lui faire traverser les Pyrénées. Le soir même, le 15 décembre 42, Robert AYLE vient lui porter des vêtements avec Andrée DE JONGH. Le 16, Andrée DE JONGH le conduit dans un grand magasin pour des photos. Sydney Smith est amené au 5 Rue Champfleury à Paris VIIe (Champs de Mar) dans l'appartement de Madeleine DUMONT épouse NOËL. C'est là que Catherine JANOT est présentée à Robert AYLE. Le 20 décembre, il quitte Paris avec "Dédée", Spiller (fiche A082), qui est arrivé la veille avec "Dédée", Janine DE GREEF, et deux Belges, Didier "Scurie" (Scuvie, qui deviendra pilote à la RAF, fiche B031) et Charles Gueulette (qui deviendra chef du réseau FELIX, fiche B032). Convoyé par les DASSIE à Bayonne et après un repas chez René GACHY au restaurant "Gachy", Place Saint-André à Bayonne, dont l'épouse est Faustine PALENZUELA, Smith se rend près de Saint-Jean-de-Luz à Urrugne (ferme Bidegain Berri de Frantxa HALZUET épouse USANDIZAGA) avec Janine DE GREEF (qui rapporte que Frantxa la renvoyait vite chez elle lui disant d'être bien prudente) et il traverse la frontière avec Bee Johnson (fiche B037). Il doit avoir été logé à San Sebastian chez Federico ARMENDARIZ, au 3 Calle de la Marina, puisqu'il se souvient de la vue de la plage de la Concha. Le lendemain, ils vont à Madrid en voiture diplomatique. Le 05 janvier, ils se rendent à Séville chez Mr Cairns qui les héberge. Avec McLean (fiche A078) et Spiller (fiche A082), ils quittent l'Espagne le 08 janvier à bord d'un bateau britannique transportant des oranges, le SS META, qui les mène de Séville à Cadiz via le Guadalquivir. Arrivés à Gibraltar le 10, ils prennent le 21 janvier 1943 un ancien navire de ligne française pour gagner Gourock en Ecosse, qu'ils atteignent le 26 janvier 1943. Il est interrogé par le MI-9 le lendemain. Merci à Raymond Lapôtre de Thorigny-sur-Oreuse pour ses informations complémentaires. |
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