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Le Missing Air Crew Report relatif à la perte de cet appareil : MACR 7414. Rapport d’évasion E&E 1844 (incomplet).
L’appareil guidait la formation des 295 B-17 dépêchés par la 3rd Bomb Division pour cette mission, ce qui explique la présence de 12 hommes à bord au lieu des dix habituels.
Juste après le largage des bombes, un coup direct de la Flak atteint l’avion entre le moteur n° 2 et le fuselage, endommageant également l’aile gauche. Heureusement, l’obus n’explose pas, mais l’impact entraîne une perte importante de carburant obligeant l’appareil à quitter la formation, accompagné par des chasseurs d’escorte P-51. Le Capitaine Francis C. Kincannon pose l’appareil dans un champ entre Chaam et Baarle-Hertog et tous les membres de l’équipage le quittent sains et saufs. Avant de s’encourir, les aviateurs détruisent l’équipement secret à bord afin qu’il ne tombe pas entre les mains des Allemands. Après leur départ, des P-51 de l’escorte mitraillent l’avion au sol et le détruisent.
Sept hommes de l’équipage seront fait prisonniers, les cinq autres s’évadent: Nance et le le S/Sgt Daniel M. Cargile (fiche D033), mitrailleur latéral gauche ; le Lt Louis H. Abromowitz (fiche D305) 1er navigateur; le 1st Lt George E. Bonitz (fiche D306), 2e navigateur; le Capitaine Henry C. Griffis (fiche D094) navigateur radar.
Nance abandonne parachute, harnais et Mae West dans l’avion où ils brûleront avec celui-ci. Il est le dernier à avoir quitté l’appareil et il souffre de douleurs à la cheville gauche et dans tout le côté droit du corps. Dans son rapport d’évasion, il indique qu’il se dirige seul vers la frontière belge, qu’il traverse avant de rencontrer des contrebandiers le 21 juillet. On lui donne de la nourriture et des instructions pour se diriger.
Le 22, à Hoogstraten, il rencontre un jeune scout, "Léon", qui le mène dans la localité chez son patron, Jacques VERSCHEREN. Ce dernier prend contact avec l’instituteur local qui le met en rapport avec Louis VAN DER BERGH, chef d’un petit groupe de résistants à Westmalle. Il reste avec VAN DER BERGH jusqu’au "11 août" (sic) et poursuit "nous (vraisemblablement Bonitz, Abramowitz et lui ?) fûmes transférés vers Bruxelles (par Victor SCHUTTERS), pris en charge par Robert JANSSENS (logeur de EVA au 196 Avenue Molière à Bruxelles) fûmes confiés à des patriotes locaux et restèrent jusqu’au 3 septembre 1944. … Nous combattîmes avec l’Armée Blanche jusqu’à l’arrivée des troupes britanniques. Contacté les Anglais à l’Hôtel Métropole le 4 septembre 1944."
Dans une autre partie de son rapport, il déclare avoir été aidé par les Groupes "MARCUS" et "Les Affranchis" (comme George Bonitz…) ainsi que par Victor SCHUTTERS, qui les prend en camion à Turnhout le 01 août. Nance est conduit chez Mme Marcelle THEVENET, 180 Rue Royale, alors que Abromowitz et Bonitz vont chez Mme RUSCART, 278 Avenue Rogier.
En fin de compte, Victor SCHUTTERS va rechercher le 01 août 44 (arrestation de Marcel VAN BUEKENHOUT) à Westmalle les trois aviateurs Abromowitz, Bonitz et Nance chez Jules GROOTJANS au 86 Antwerpsesteenweg à Westmalle et les remet à Fernand VERBEEK, au 31 Rue Karel Boogaerts à Laeken. Quelques jours auparavant, ces aviateurs avaient été hébergés par Pierre COOLS, au 1 Korte Winkelstraat à Anvers. Pierre COOLS mentionne dans son "questionnaire for helpers" qu’il avait demandé à André ROSSEEUW de les déplacer après en avoir reçu l’ordre de Mlle DELBEKE. Sachant qu’André ROSSEEUW travaillait avec René VAN MUYLEM, le traître qui dirigeait la fausse ligne d’évasion KLM, que Pierre COOLS fut arrêté le 22 juillet 1944, que Mlle DELBEKE le fut le 25 juillet 1944 et qu’André ROSSEEUW lui-même fut arrêté le 29 juillet 1944, Bonitz, Abromowitz et Nance risquaient sans doute fort de se faire arrêter à leur tour.
De retour en Angleterre, il y est interrogé le 9 septembre 1944. |
