Aviateurs alliés rassemblés en camps de Comète


N° 165
Section D
IndividuNom/Matricule : John Moore "Jack" MORRIS / NZ.422424
Naissance/Décès : le 01 juillet 1923 Cambridge, Nouvelle-Zélande /
Adresse : Cambridge, Nouvelle-Zélande
Unité : RAF Bomber Command 75 Squadron
Grade : F/O RNZAF
Fonction : copilote
Zone d'atterrissage :
Jack Morris
AvionType : A.V. Roe Lancaster Mk III
N° série : NE148
Immatriculation/Nom : AA-H / "Howzat"
Abattu : par la Flak lors d’une mission sur Stuttgart dans la nuit du 28 au 29 juillet 1944
Localisation : écrasé à Yèvres, 2km à l’Est de Brou et 22 km au Nord-Ouest de Châteaudun (Eure-et-Loir), France
Lancaster
Action de ComèteRéception :
Interrogatoire :
Hébergeurs :
Guides nationaux : VOUZELAUD
Guide international :
Durée : 2 semaines
Camps : Fréteval
Informations complémentaires : Rapport d’évasion du F/O Morris SPG 3321/2090.
L’appareil décolle de Mepal à 21h55 et, en route vers l’objectif, il est atteint à hauteur de Chartres par des tirs d’un chasseur de nuit. Un moteur en feu, le pilote, F/L Noel A.D. Stokes effectue un demi-tour et fait larguer les bombes. L’appareil commence alors à tomber en piqué, tandis qu’un incendie se déclare dans la soute à bombes, remplissant l’habitacle d’une fumée acre. Conjuguant leurs efforts Stokes et Morris, son copilote, leurs pieds sur le tableau de bord, parviennent à redresser l’avion, qui poursuit son vol au-dessus de la France. Le feu s’intensifie et le pilote donne à son équipage l’ordre d’évacuer.
John Morris est le dernier à quitter l’appareil sain et sauf, son parachute ne s’ouvrant que quelques secondes avant que l’appareil ne s’écrase sous lui. Le pilote Stokes, qui avait tenu le contrôle de l’avion pour permettre à ses hommes de sauter, est mort dans le crash. Le mitrailleur Sgt Norman V. Wilding, tué lors de l’attaque est enterré avec Stokes dans une sépulture commune au Cimetière Communal d’Yèvres. Un vitrail a été réalisé dans l’église de cette localité en souvenir de ces deux soldats.
Les six autres membres de l’équipage, dont Morris, parviennent à s’évader : le mécanicien Sgt R. Meanley (rapport d’évasion SPG 3321/2092 – pas confirmé comme s’étant trouvé au camp de Fréteval), le navigateur F/O G. H. Sanders (fiche D335), le bombardier F/Sgt N. T. Sampson (fiche D334), l’opérateur radio F/Sgt W. G. Raynel (fiche D333) et le mitrailleur dorsal F/Sgt M. K. P. Drummond (rapport d’évasion SPG 3348/315 – s’était heurté la tête en quittant l’appareil et cassé la jambe en atterrissant – libéré le 14 août 1944 – pas renseigné comme étant à ce moment-là dans le camp de Fréteval).
Aidé par des résistants, John Morris est hébergé dans la famille d’un chef d’un Groupe de la résistance d’Orléans (le nom de maurice VOUZELAUD est cité). Dans une interview, Morris cite Lucienne VOUZELAUD, née LANSARD, dont la famille avait une armurerie à BROU. Lucienne le guide à vélo vers une autre cachette lorsqu’au détour de la route, ils voient de nombreux soldats allemands aménageant une position défensive. Avec une présence d’esprit remarquable, Lucienne feint de tomber de vélo. La voyant à terre, les jeunes soldats se précipitent vers elle pour l’aider, ce qui détourne leur attention de Morris, qui continue à pédaler. Il s’arrête environ 100 m plus loin, se retourne, voit Lucienne toujours à terre et pense qu’il devrait faire demi-tour pour aller la secourir. Lucienne le voit revenir et se relève subitement, enfourche sa bicyclette, rejoint Morris… et ils poursuivent leur route jusque Courtelain chez le Dr BIETRIX, sans être inquiétés par les soldats, vraisemblablement ébahis par la scène.
Morris parvient par la suite au camp de Fréteval et y est libéré comme certains de ses co-équipiers le 14 août 1944 par des troupes américaines. Ils quittent la France via Cherbourg le 16 août 1944 et l’avion qui les transporte arrive à Northolt le même jour.
John Morris reprendra du service et l’appareil qu’il pilote lors d’une mission de nuit sur les installations de la Hansa Benzol à Dortmund est abattu le 3 février 1945 (Lancaster PD419 du RAF N° 15 Squadron – LS-V). Il parvient à échapper aux Allemands à sa recherche, mais il est fait prisonnier le 5 février. Après interrogatoire, il est interné au Stalag XIII D à Nuremberg (pas de N° de prisonnier connu). Les prisonniers quittent ce camp en marche forcée et arrivent au Stalag 7A à Moosburg, d’où Morris et les autres sont libérés en mai par les troupes américaines du général George Patton.
Le Dr Glyn Strange, de Christchurch, Nouvelle-Zélande, a écrit un livre, « No Glory Without Effort » relatant la perte de cet avion et le sort de son équipage.
Morris rejoint Northolt via Cherbourg le 16 août 44.

Morris à droite
A droite, John Morris.


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