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Rapport de perte d’équipage MACR 2107. Rapport d’évasion E&E 1938.
Au cours de cette mission du 31 janvier, son escadrille est attaquée par une nuée de chasseurs Fw190 au-dessus de Eindhoven. Le Lt Hokinson abat deux avions ennemis, ce dont il ne peut faire rapport qu’en octobre 1944 lorsqu’il rentre en Angleterre. Vers 16h00, un groupe de sept Fw190 reviennent à l’assaut et abattent le P-38 du Lt Morris Leve de Brooklyn, NY, mort en action. L’appareil de Hokinson est touché lors du même engagement et le pilote saute en parachute à environ 600m du sol. Il est immédiatement aidé par la résistance locale (On cite le nom de ROOSJEN). Il est caché dans une maison jusqu’à la nuit tombée et est ensuite mené vers un bois voisin où il reste caché pendant deux semaines avec d’autres hommes.
Hokinson reste alors pendant deux mois et demi dans le village de "Hurn" (il doit s’agir de HORN, près de Roermond) avant de passer la frontière belge avec un contrebandier le 9 avril. Arrêté par la police belge près de Hoeselt, il perd le contact avec l’organisation. Il parvient à entrer en communication avec la Witte Armée près de Hoeselt et est caché pendant 1 mois. Il voyage alors en camion vers Liège et, durant environ trois semaines, loge à divers endroits de la ville et de ses alentours : STOFFELS, de la section d'Adolphe TILMAN à Liège, héberge Gunnel et Hokinson du 17 mai au 04 juin 1944.
Au début juin 44, Jean MATHIEU qui succède à Paul ALEN a donné ordre à MATTON d'évacuer sur la rive droite les aviateurs. Marcel BONTEMPS (Section Adolphe TILMAN) en évacue 15 à Xhendremael et Hognoul. BONTEMPS décide de les ramèner à Liège et en récupère 9, dont Hokinson.
Le 05 juin 44, BONTEMPS ramène à l'Institut Saint-Joseph cinq aviateurs : Hokinson, Noble, Stinnett (fiche D147), Viafore (fiche D227) et Gunnell (Sgt A.F. Gunnell Lancaster DS834 du RAF 115 Squadron, abattu 29-30 décembre 1943), puis les confie à Charles KAISER de Jupille via Jean MOITROUX. KAISER les conduit chez Hippolyte MATHYS de Jupille pour plusieurs jours, qui les remet à des agents de ZERO (Joseph COLLIN, Marie GREGOIRE et Noël ANSELOT), qui les répartissent dans la région d'Embourg. Le 11 juin 44, Victor SALLE et sa Section d'Embourg recueillent ces cinq aviateurs et les hébergent chez Mme BADER-RALET.
Le 12 juin, réunis chez Marie GREGOIRE, Noël ANSELOT, DEBAETS et COOLEN les emmènent avec la voiture de JASPAR vers Stoumont et Bastogne où DEBAETS et COOLEN continuent seuls et avec Edouard BIES les mènent chez l'abbé VINCENT, qui les livre au maquis de Sibret.
C’est vraisemblablement de ce camp que Hokinson parle lorsqu’il dit qu’il est alors transporté avec quatre autres aviateurs vers un camp de déserteurs luxembourgeois dans les Ardennes. Il ajoute dans son rapport d’évasion (E&E 1938 ?) qu’alors qu’ils souhaiteraient plutôt poursuivre leur chemin seuls, ils sont confinés dans ce camp avec interdiction d’en sortir et s’y sentent plutôt prisonniers. Hokinson déclare que leur séjour dans ce camp dure environ neuf semaines, jusqu’à une descente de soldats allemands dans le bois, qui nécessite leur départ. Il poursuit son récit en disant qu’ils rencontrent un prêtre à "Houmont" (Houdemont ? près de Habay) qui les remet en contact avec l’organisation. Ils sont ensuite menés vers un camp d’aviateurs près de "Jaisson" (Hérisson ? près de Vresse-sur-Semois) et finalement guidés vers un autre camp au Nord de Bertrix (Acremont, vraisemblablement) où ils seront libérés le 13 septembre par des troupes américaines.
Certaines des informations reprises ci-dessus se retrouvent dans le livre de Robert M. Littlefield "Double Nickel Double Trouble", de même que la photo. Site du 55th Fighter Group. |
