Informations complémentaires : |
Rapport de perte d'équipage MACR 4409. Rapport d'évasion E&E 819.
Une fois au sol, Cornett est nourri par un fermier au milieu des
champs. Le lendemain, plus au Sud, une famille le nourrit encore et lui
donne des vêtements civils avant de le loger. Cornett marche ensuite
jusqu'à un village au Nord d'Orléans. Il frappe à une porte pour
demander à manger, et ces gens le font entrer et lui présentent un M.
DELATTRE, qui parle anglais. C'est un Parisien du 111 de l'Avenue Émile
Zola qui vient passer ses weekends dans le village et qui n'est pas
repris à la liste des helpers de l'IS-9. Ce DELATTRE emmène Cornett
chez lui dans son appartement au 7e étage à Paris, où il vit avec un
lieutenant se cachant des Allemands. Jack Cornett y reste une semaine.
Le jour de son arrivée, Cornett va à l'étage du dessous chez un certain
Juinfierro PAOLI, ancien officier d'environ 50 ans. PAOLI L'interroge
et lui fournit plus tard une fausse carte d'identité.
Suite à plusieurs arrestations dans cette organisation, Cornett est
alors déplacé dans un grenier de cet immeuble pour une seconde semaine.
Il est alors placé une autre semaine chez M. et Mme Joseph GORJUX et
leur fille Pierette au 2 Square Théodore Judlin à Paris XVe (jusqu'au
23 mai). Il est ensuite ramené quelques jours chez DELATTRE. Il va
ensuite à la Rue Mademoiselle chez une enseignante ayant vécu deux ans
aux USA, et dont le mari se cachait également des Allemands. PAOLI est
à chaque reprise le guide de Cornett à Paris.
A Paris, Jack Cornett est enfin guidé et logé trois jours chez Georges
PREVOST au 20 Boulevard de Sébastopol Paris IVe. Il y reçoit d'autres
faux papiers. Deux Anglais et un Canadien y étaient déjà. Ils sont
ensuite guidés dans un magasin de vélos où ils sont remis à un Russe et
sa sœur, qui parlent un anglais impeccable (très vraisemblablement
Valentin YARMONKINE et Véra RAFFALOVICH-YARMONKINE). Ils interrogent
les quatre aviateurs et les remettent à Philippe d'ALBERT-LAKE.
Avant cela, Cornett et l'un des deux Anglais sont emmenés loger chez
une brunette logeant au Nord-Est du Champ de Mars. Ni son mari ni son
enfant ne sont présent. Cette femme d'environ 30 ans les conduits le
lendemain à la gare, où ils retrouvent Barnes, Hubbard et Willis.
Depuis Paris, son récit est identique et narré à la fiche A287
de Leonard Barnes : il y est logé dans l'appartement au 1bis Rue Vaneau
chez Virginia d'ALBERT-LAKE où il rencontre les quatre aviateurs qui
vont l'accompagner dans son évasion jusqu'en Espagne. Il s'agit de
Thomas Hubbard (fiche A284), Donald Willis (fiche A285), Leonard Barnes (fiche A287) et Ronald Emeny (fiche A288). Descendu de Paris à Bayonne par Marcel ROGER et Robert CAMUS. Le
03 juin, dans le train qui amène les cinq hommes vers Biarritz, Barnes
est approché par un officier allemand alors qu'ils se trouvent tous
dans le couloir. Heureusement, il se rend compte que l'officier voulait
simplement avoir du feu pour allumer sa cigarette et Barnes lui en
donne sans devoir dire un mot. Au début de l'après-midi, ils prennent
un autre train à destination de Bayonne. Juste avant d'arriver à la
gare, Cornett, qui se trouve à un certain moment au milieu d'un groupe
de soldats allemands, panique et saute du train en marche. A la
surprise de ses compagnons, les soldats ne réagissent pas. Plus tard,
les autres évadés rencontrent Cornett se promenant dans les rues de
Bayonne. Il loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. 98e
passage de Comète, par Souraïde, avec les guides de Juanito BIDEGAIN
(Michel Echeveste et son frère Joseph Marie). Voir le récit de Len
Barnes (fiche A287). Evacué de Gibraltar en Angleterre le 30 juin 1944, il a terminé sa carrière dans l'US Air Force comme Lieutenant-Colonel. Jack Cornett est enterré au Willamette National Cemetery à Portland, Oregon
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