Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées
N° 258 Section A |
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Individu | Nom/Matricule : Wallace Ian COVINGTON / 119537
Naissance/Décès : le 26 avril 1921 / Adresse : 25 Park Avenue, Bedford, Angleterre Unité : RAF Bomber Command 97 Squadron Grade : Fl/Lt Fonction : pilote Zone d'atterrissage : 5 Km à l'Est de Oret (Namur) |
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Avion | Type : Avro V. Roe Lancaster Mk III N° série : JA716 Immatriculation/Nom : OF-V Abattu : par le Fw Otto Fries du II/NJG 1 dans la nuit du 10 au 11 août 1943 lors d’une mission sur Nuremberg Localisation : écrasé à 02h43 près de Hanzinelle, à 6km au Nord-Ouest de Florennes, Namur | |
Action de Comète | Réception : Interrogatoire : EVA Hébergeurs : SOUDAN, ESCOLE, HAUMONT, POT, OTTEVAERE, VIRMOUX, BEAUVAIS, MENDIARA Guides nationaux : BADRE, PIENS, DESROUSSEAUX, DOUARD, NOTHOMB Guide international : Durée : 5 mois Passage des Pyrénées : le 06 janvier 1944 |
Informations complémentaires : | SPG 3318/1707 (complet) A noter que de son équipage, Ramsden (fiche C116) sera arrêté en compagnie de son guide de Comète, Raymond ITTERBEEK, entre Bruxelles et Tournai. Trois autres hommes sont pris dans la fausse ligne "Jackson" de Prosper DEZITTER : - Le Sgt F. Jackson (mitrailleur dorsal), d’abord évadé, a été arrêté le 18 août 1943, interné à la Prison de St Gilles jusqu'au 20 février 1944, puis envoyé dans un camp en Allemagne. - Le F/Sgt T. Lancashire (mécanicien), initialement évadé aussi, mais arrêté le 04 septembre 1943, puis prisonnier en Allemagne. - le F/Sgt S. Powell (Bombardier), évadé, puis arrêté le 04 septembre 1943, détenu en Allemagne. - Le Sgt Jack MacKnight (fiche D152) parviendra également à s'évader (caché dans le camp de Fréteval). Convington décolle de Bourn à 21h37 le 10 août 43. Sur le chemin du retour, un Ju 88 les attaque aux environs de Namur. L'appareil prend feu et l'ordre de sauter est donné. Covington atterrit, vers 3 heures du matin le 11, en pleine campagne à Oret. Après avoir caché son équipement, il se cache d'abord dans un bois jusqu'à midi, puis se met en route vers l'Ouest. Il arrive à Oret et est pris à califourchon sur un vélo alors qu'il traversait le village. Il répond "Oui" quand on lui demande "camarade Anglais ?". Le cycliste lui fait signe de le suivre et le ramène chez lui au village. Le lendemain (le 12), son logeur lui donne un costume civil et fait disparaître son uniforme. Il s'agit d'un ancien prisonnier d'Allemagne évadé. Ils partent ensuite en train à Châtelineau et il est laissé dans une maison. Le 13, ce second logeur le prend en tram à Charleroi. Il y passe une troisième nuit, et à 05hr30 le lendemain, un troisième homme, prénommé Bernard, le prend à la gare. Ils vont jusque un peu avant la frontière, descendent et marchent. Covington ne se rend pas compte qu'ils traversent ainsi la frontière. Ils arrivent à Jeumont à 06hr30. Son guide le laisse ce 13 août dans une maison. Son évasion est alors organisée. Ils est dans la petite usine des frères SOUDAN. Mr et Mme SOUDAN (qui ont environ 50 ans) font partie d'un réseau de renseignements. Il reste chez eux un mois. Le chef du réseau, du même âge, vient le visiter. Il lui parle toujours en Allemand, que Covington maîtrise assez bien. Il lui pose des questions sur Londres, où il est visiblement allé. Il apprend plus tard que deux Allemands se faisant passer pour des aviateurs de son équipage ont été abattus. Il reçoit une carte d'identité au nom de Jean-Pierre Monty, employé technicien, après avoir été photographié. En fin de mois, il change de maison à Jeumont. Il reste encore un mois chez Mr ESCOLE, un électricien qui habite Rue de Maubeuge. Il est ensuite envoyé chez Mr HAUMONT, dessinateur au 05 Rue de Maubeuge, pour un troisième mois. On lui annnce enfin qu'il rejoindra Londres par air depuis Bruxelles. Mr BADRE le reconduit en Belgique par le même chemin qu'à l'aller. Il reçoit pour cela une carte d'identité belge en échange de sa française. A Bruxelles, il est conduit chez une cartomancienne aveugle, au 10 Rue de Selice ou Surlice. Il s'agit en fait de Jeanne POT épouse WOLF, une ancienne hébergeuse de William HALOT en 1941, au 10 Rue Mercelis à Bruxelles. Il y reste 9 jours, amené par un agent surnommé "Boucle" (Albert KROTT ?). Un homme vient l'y voir, qui parle anglais avec un accent prononcé du Lancashire. Il explique à Covington qu'il a été transféré dans sa ligne, appelée Félix, par Londres. Il lui annonce qu'il quittera Bruxelles dans dix jours. Covington fut remis, avec Alukonis (fiche A257), le 04 novembre 1943 par Gaston MATTHYS à "Prosper" HELLEMANS de la ligne FELIX (un ancien d'EVA), suite à l'affaire Sarnow-Minnich. Il avait également remis à cette ligne les Anglais Maxwell Royce Fidler et Leslie C. Woolard le 22 octobre, les Américains Edward Sobolewski et Harry Horton Jr. le 24 octobre, les Anglais A. J. Holden (fiche C104) et M. M. Gorman (fiche C033) le 30 octobre. Mais FELIX avait alors épuisé ses fonds. A la gare, Covington rencontre Alukonis et un guide. Maurice PIENS les cherche à l'église de la Trinité. Ils logent quatre jours (?) chez Mme OTTEVAERE puis sont transférés par PIENS chez DESROUSSEAUX à Mouscron, avec qui ils franchissent la frontière française le 15 novembre 1943. Covington dit qu'ils restent une nuit dans une petite ville frontalière, peut-être Menin (Mouscron, en fait), et que le lendemain, un autre guide les amène à Tourcoing. Ils passent la frontière à 05hr30 et pense que les douaniers ont été payés pour les laisser passer. A Tourcoing, ils vont chez Fernand VAN AERDE au 27 Rue Gambetta, et y rencontre l'Anglais Carleton et l'Américain Kinnikles. Un homme leur rend visite, qu'il pense être le chef de la ligne Félix. Il lui explique qu'il ne vient pas d'habitude voir les évadés, mais que sa ligne est coupée et qu'il espère la rouvrir. Ils y restent environ six semaines. D'après une liste reçue de Monsieur Jacques Hermans, fils de Mme DIRIX, habitant qui Orban, 52 à Liège, dans la même maison que le couple Marcel DE RUYTER, Carleton et Kinnikles logent à cette adresse en octobre 1943. (cfr doc. ci-dessous) Ils partent pour Paris avec un étudiant appelé Henri. Ils vont à un rendez-vous dans le métro et le groupe s'y divise. Covington rapporte que les membres du réseau sont très amateurs, se faisant des signes secrets et longeant les coins de façon extravagante et qui attire l'attention. Il est mené chez une dame d'environ 70 ans et sa fille, qui sont toutes deux sourdes. Leur appartement est aux environs de la Rue du Bac et il y reste une semaine. Après une semaine, une femme d'apparence masculine le conduit à une église. Il y rencontre Gilbert VIRMOUX, un jeune homme de 22 ans aux cheveux crollés noirs. Ils prend le métro avec lui jusqu'à son appartement et y retrouve Alukonis. Après environ une semaine, le Sgt RAF Reynolds (fiche D266) et le Lt Lindsay (fiche A255) arrivent. On lui raconte alors qu'étant officier anglais, il partirait en avion le 03 janvier sans devoir passer par l'Espagne avec les autres. Le 02 janvier, Reynold et Kiniklis partent. Le 03 janvier, Alukonis et Convington sont emmenés chez un prêtre (René BEAUVAIS) d'un autre réseau. Ils se plaignent que personne ne se tracasse de les ramener en Angleterre et ce curé dit qu'il en parlera au chef. Le lendemain, 04 janvier, Jacques le GRELLE vient leur dire qu'il les prendra. Il prend note de leurs identités et emporte leurs photographies. Deux jours plus tard, ils sont déménagés en périphérie et le soir du lendemain, ils vont à la gare et y rencontrent Gilchrist (fiche A256). Une petite femme (Marcelle DOUARD) les guide jusque Bordeaux. Là un jeune homme les prend en charge. Ils vont à Bayonne (Dax) en train et en partent à bicyclette jusqu'à l'auberge de Marthe MENDIARA-VILLENAVE. Le lendemain après-midi, ils se rendent à un rendez-vous à vélo, où deux guides les prennent à 19hr30. Ils partent immédiatement à pied. Vers minuit, on leur apprend qu'ils sont en Espagne, dans un refuge en montagne. Au matin, un petit garçon les emmène et ils rencontrent un homme. A 17 heures, ils sont à un rendez-vous où une voiture devait les attendre. Les guides les laissent dans une hutte de pierre. Le garçon vient leur dire que la voiture est trois kilomètres plus loin et ils le suivent en direction du village. Deux policiers espagnols surgissent et crient. Les évadés s'enfuient et traversent une rivière. Ils attendent dans une autre hutte jusque 21hr30. Deux hommes viennent leur dire que quelque chose ne va pas avec la voiture. Ils vont loger chez l'un d'eux. Ils se mettent en marche mais sont pris sous le feu des Guardia Civile. Alukonis et Covingon font demi-tour. Lindsay et Gilchrist sont arrêtés. Comme il fait très froid, ils se rendent à une ferme. Ils y restent deux jours. Le fermier leur dit qu'il connaît leur guide. Ils traversent des bois et arrivent à une route. Ils prennent des vélos et font 20 km avec un guide jusqu'à un restaurant dans un village. Un taxi les emmène aux abords de San Sebastian. Ils y restent dans un hôtel et reçoivent la visite du vice-consul. Le même jour, ils se rendent à Madrid en voiture et prennent le train pour Gibraltar deux jours plus tard. C'était le 88e passage de Comète, seuls avec les guides de Pierre ELHORGA par Larressore. Un membre de son équipage fut arrêté avec Raymond ITTERBEEK. Il s'agit du W/O Samuel Smart Ramsden, R/87930 (fiche C116), un Canadien de Vancouver. Convington quitte Gibraltar le 17 janvier 44 et arrive à Portreath le même jour. Il est débriefé le lendemain au MI-9. Aviateurs passés en octobre 1943 au 52, Quai Orban à Liège et ci-dessous, un mot de remerciement de Merci à Jacques Hermans pour ces renseignements John Carleton (U.K.). Mot de remerciement de Covington dans le carnet de Pierre Elhorga. |
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