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Le Missing Air Crew Report relatif à la perte de cet appareil : MACR 3137. Rapport d’évasion E&E 389.
Vers 19h05, juste après avoir largué ses bombes, l’appareil est d’abord touché par la Flak, tuant le bombardier/navigateur le Lt Frank A. Schultz. Il est atteint ensuite dans la soute à bombes par des obus de 20mm de Fw190. Le moteur droit en feu, le pilote, le Lt Wilma T. Caldwell, doit quitter la formation. Le mitrailleur dorsal, le Sgt Clayton H. Burdick, blessé, saute en parachute tandis que l’appareil perd de l’altitude (Burdick parviendra à s’évader. Evacué par Shelburne en décembre 1943. E&E 240.)
Reprenant un peu de hauteur, le pilote tente de rejoindre la formation alors qu’un deuxième membre de l’équipage, le Sgt Edward C. Sharpe, mitrailleur arrière, quitte l’appareil en perdition (son parachute incomplètement déployé, il se blesse en tombant en plein milieu d’une unité de Panzers et est immédiatement arrêté.)
Soudain, l’avion tourne sur le dos et part en chute à la verticale, sortant des nuages en trois morceaux brûlant intensément. Bien que l’appareil risque d’exploser à tout moment, le pilote maintient les commandes, permettant ainsi au reste de l’équipage de sauter. Il périra dans l’explosion de son avion. La Distinguished Service Cross lui sera décernée à titre posthume.
Le S/Sgt William M. Callahan, mitrailleur ventral, parvient à contacter la Résistance, qui le mène jusqu’à la frontière espagnole… où il se fait arrêter lors d’un contrôle dans un train.
Andrew Lindsay, quant à lui, est brûlé au visage et aux mains en quittant l’appareil. Il atterrit dans un champ et est approché par un jeune homme, membre de la Résistance. Il est remis plus tard à un couple d’Evreux, Henri et sa femme "Honor" (Honorine ?). La dame soigne ses brûlures et s’occupe de lui durant sa longue période de récupération. Il est ensuite pris en charge par Jacques et Magdeleine MOURLET, de Quimper, également actifs dans la Résistance. Le rez-de-chaussée de l’immeuble où ils vivent à l’étage est occupé par un officier de la Gestapo, le QG de la Gestapo se trouvant trois maisons plus loin. Heureusement, Lindsay n’est jamais inquiété et il peut, complètement rétabli, être transmis à une autre organisation (Comète, via l’Abbé BEAUVAIS à Paris) qui le prend en charge jusqu’à son passage en Espagne.
Lindsay est, quant à lui, repris sur la liste des 9 aviateurs logés chez Robert ONIMUS et Fernande PHAL au 84 Rue des Rondeaux, Paris XXe, au coin de l'avenue Gambetta et cimetière du père Lachaise.
Lindsay et Alukonis (fiche A257) sont emmenés de Paris à Bordeaux par Marcelle DOUARD, et attendus par Jean-François NOTHOMB.
Il loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. 88e passage de Comète, seuls avec les guides de Pierre ELHORGA par Larressore.
Il rejoint son unité à Boxted en février 1944.
Son fils, Dan Lindsay, un major retraité de l'US Air Force de Santa Barbara en Californie, nous a transmis cette photo (ci-dessous) le montrant soigné à Evreux. Cette photo fut exigée par la Résistance avant son admission à être évacué par leurs soins. |
