| Informations complémentaires : |
SPG 1610 incomplet. Du même équipage que D. Clarke-Carter (fiche C010) et Joseph Davis (fiche C096).
Vers
20 heures, un chasseur de nuit l'attaque par dessous et provoque une
incendie des réservoirs de gauche. Il donne l'ordre de sauter.
Il
atterrit dans de la bruyère et camoufle son parachute dans des
broussailles. Il marche vers l'Ouest en s'orientant aux étoiles,
traversant quelques sentiers et évitant des maisons. En se reposant
dans un bois, il enlève ses insignes et arrange son uniforme. Il
continue au compas dans la même direction. Il se heurte à un chemin de
fer et le suit jusqu'à un village, où il suit le tronçon qui va vers
l'Ouest. A l'aube du 04 novembre, il se réfugie dans une cabine
désaffectée le long de la voie. Il traverse ensuite quelques ponts non
gardés sur des canaux. Il parvient à Hasselt vers 10 heures.
Il
traverse la ville à pied. Il s'arrête à un café et demande un peu de
pain et de bière en français hésitant et demande le chemin de
Bruxelles. Le propriétaire se rend compte qu'il est Anglais. Il se met
en marche vers Diest. Il marche jusque 13 heures et monte dans une
charette tirée par un poney avec un homme de 50 ans. Il poursuit seul
vers Haelen ou Herck-la-Ville.
Le
soir, il demande, dans une ferme qu'il choisit pour son aspect qui lui
plaît et pour son isolement,
s'il peut laver ses pieds et reçoit de la nourriture. Deux jeunes gens
arrivent et l'interrogent dans les détails pour vérifier son
exacte indentité et ce qu'il raconte. Ils l'emmènent ensuite sur les
bicyclettes qui les attendaient dehors et ils roulent pendant 4 heures
pour arriver à Diest dans un vieux chalet où un jeune homme et une
jeune femme les reçoivent. Nouvelles questions de check-up, et
puis tout le monde s'en va et on le laisse pour la nuit avec un
revolver. Il reste là pendant 4 jours, recevant des visites de
temps à autre. Mais il revit toute la chute de son avion, se pose des
questions sur sa responsabilité vis-à-vis des autres occupants de
l'avion, que sont-ils devenus !! Il pense au suicide et cela doit se
voir, pense-t-il, car on lui reprend le revolver ... Le cinqième jour,
on lui donne des vêtements et des faux papiers. Il part en ville,
rencontre deux nouveaux guides avec qui il prend le tram. A Louvain,
les deux guides le mettent dans les mains de Frans STORMS, qui lui
raconte qu'il fait partie d'un groupe de 'saboteurs'. Il remet Hornsey
à la famille
VERVOORT de Winksele. Le reste de son évasion est organisée.
En
fait, Hornsey resta une quinzaine de jours au couvent de Winksele
(Louvain, ordre des
Annonciades de Veltem) où Eugénie MENSCHAERT était la Mère Supérieure.
Valentine Vervoort dit qu'ils l'appelaient "Chamberlain", à cause de
son allure décidée et de sa canne qui ne la quittait pas. Il voyait
souvent la famille Vervoort.
Un jour, Frans STORMS revient le chercher et l'amène à Bruxelles avec Gineikis (fiche A209) qui l'avait rejoint au couvent. A Bruxelles le 10 novembre, il est pris en charge par "Michou" DUMONT et est hébergé chez les
PIRART au 8 Rue des Tournesols à Anderlecht une nuit ou deux en
novembre. Florentine PIRART-DE WIT le conduit à son rendez-vous pour
son départ le 12 novembre, après lui avoir fait ses faux papiers pour la France.
Il passe en France à Erquennes, grâce à François BOULARD et Georgette DIEU.
A
Paris, il est aidé par Jacques le GRELLE "Jérôme" et semble avoir été
logé chez Marcel et Fernande ONIMUS-PHAL au 84 Rue des Rondeaux à Paris
XXe. Il est logé avec Gineikis dans le groupe de Fernande ONIMUS-PHAL
du 13 au 24 novembre chez Raoul TOUQUET et Lucienne PRIOUL au 16 Rue
Henri Tariel à Issy-les-Moulineaux.
Il quitte Gibraltar le 10 décembre et arrive à Newquay le 11 (donc, par avion).
Hornsey
a écrit l'histoire de son évasion dans un livre intitulé "The pilot
walked home". Il travaillera au Press Department de l'Air Ministry à
partir de 1947.
Merci au Dr De Tournay de Vichte pour ces informations. Voir aussi cette page.
Ci-dessous des photos venant de la fille de Aline Vervoort et Apollinaire Bosmans, Christine.
 
Denis Hornsey
encadrée par Aline et Valentine
Vervoort
Les Pirart encadrant les deux soeurs Vervoort, leur mère
et Christine Bosmans, fille d'Aline
 
Les
Pirart, Valentine Vervoort, ses parents Louise et
Jules
Denis Hornsey et Valentine Vervoort
et la petite Christine Bosmans, fille
d'Aline
A l'arrière Apollinaire Bosmans, père de Christine
|
