Informations complémentaires : | Rapport de perte d'équipage : MACR 113. Rapport d'évasion &E 202. De l'équipage du pilote Lt Floyd B. Watts. L'appareil est attaqué près de l'objectif par quelques Fw190 et, malgré des manœuvres d'évitement, il est touché à plusieurs reprises dans le nez. Le moteur n° 3 en feu, il perd rapidement de l'altitude. Lorsqu'un deuxième moteur rend l'âme et qu'une aile prend feu, les mitrailleurs latéraux, le S/Sgt Burton H. Reppert et le S/Sgt Lawrence B. Phillips tentent d'ouvrir la trappe d'évacuation et sont tués par l'explosion d'un obus. Dans la partie avant, un obus explose entre le navigateur 2nd Lt Allan C. Eastman et le bombardier le Lt Richard N. Manning, les blessant tous les deux. La situation devenant trop critique, Watts donne l'ordre d'évacuer l'appareil en perdition. Eastman et Manning sautent les premiers, suivis du copilote, le 2nd Lt John W. Bieger Jr, de John Buice et de l'opérateur radio le T/Sgt Samuel E. Potvin, Watts évacuant en dernier la cabine de pilotage. L'interphone étant hors d'usage, le mitrailleur ventral, le S/Sgt John L. Carpenter va trouver le mitrailleur arrière, le S/Sgt Joseph E. Manus, pour le prévenir, avant de quitter lui-même l'avion. Outre Buice, quatre autres membres de l'équipage purent s'évader : Le pilote Watts (E&E 92) ; le copilote Bieger (E&E 133) évacué par la ligne SUZANNE-RENEE en octobre 1943); le radio Potvin (E&E 100) atterri près de Bondy ; blessé aux bras et aux jambes par des éclats d'obus) ; le mitrailleur ventral Carpenter (E&E 101). Les blessés, Eastman et Manning, seront fait prisonniers et le Sgt Manus a été tué. A Paris, il rencontre une femme de 35 ou 36 ans habillée en noir (Fernande ONIMUS-PHAL). Elle porte des grosses lunettes d'écailles. Peter Smith (fiche A158) est avec elle. Ils vont à un restaurant et prennent le train de 22 heures. Un homme roux lui donne de nouveaux papiers réalisés avec ses photos d'Angleterre. Ils prennent le train de Bordeaux et vont en 3e classe avec leurs tickets de 2de. Ils changent de guide à Bordeaux, et y mangent. Pendant le repas, leur guide montre une toute petite femme (Marcelle DOUARD), avec deux Anglais. Un homme les guide en train à Dax, où ils prennent des vélos du compartiment à bagages. Juste devant une Kommandantur allemande, son imper tombe du vélo et il doit s'arrêter. Ils vont dans un bois et mangent un picnic. Deux femmes arrivent et ils continuent à vélo. Ils suivent une rivière sur a plus grande partie du trajet. En soirée, ils arrivent à Bayonne et passent la nuit dans une auberge. Buice loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. C'est la 62e traversée de Comète. Son groupe passe par Larressore avec les seuls guides de Pierre ETCHEGOYEN. Vers 18 heures le lendemain, ils partent en vélo, rencontrent leurs guides de montagne, et donnent leur restant d'argent français à une des femmes. Leurs guides les laissent se reposer quand ils en ont besoin. Ils traversent la frontière vers 02 heures, vont dans une ferme espagnole, et dorment dans la grange à foin. Vers 10 heures le lendemain, un jeune garçon les emmène et ils marchent jusqu'à l'épuisement. Un policier les embarque et les prend dans une ville. Ils passent la nuit en geôle et sont pris en bus à Pampelune le lendemain matin. Le soir, un autre bus les prend à Lecumberri dans un hôtel sous surveillance. Le consul d'Urruguay et son épouse viennent les voir au nom des consuls américains et britanniques. Buice voit le vice-consul d'Amérique, Mr Wannemaker. Dans l'hôtel se trouvent deux déserteurs allemands qui se font passer pour des Américains. Un d'eux, Harry Smith, un petit homme aux cheveux foncés qui avait l'air d'un Juif, prétend qu'il a été aviateur. L'autre prétend la même chose sous l'identité de Roger Dennis. Ils avaient de 25 à 27 ans. Le dernier passe à Buice des notes sur la "Struktur des Abwehrdienstes'', qu'il joint en appendice B à son E&E. Ils prétendent s'être échappés d'Allemagne après avoir été condamnés à mort pour trahison et déclarations défaitistes. Vers le 06 novembre, ils sont déplacés à Miranda. Après environ trois semaines, il va à Madrid et enfin à Gibraltar. Dans le train, ils ont presque une bagarre avec un Espagnol irascible de la Division Azul. |