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MACR 323, E&E 253.
Du même équipage que Dalinsky (fiche A268) et Tolbert (fiche C086)
Geyer
a pu quitter l’appareil, à une hauteur de 5800 m, avant qu’il
n’explose. Ayant touché le sol, il aperçoit des soldats allemands,
manifestement à sa recherche. Pour leur échapper, il rampe dans un
champ de blé où il se cache.
Report du livre "Lingering contrails of the Big Square A" de
l'historien du 94th Bomb Group, Harry Slater, ayant vraisemblablement
interviewé Geyer qui n'en parle par dans son rapport :
De cet abri, il voit deux de
ses co-équipiers descendre en parachute et atterrir à proximité. Des
soldats allemands s’en approchent dès qu’ils ont atterri et les
abattent froidement sous les yeux horrifiés de Geyer, qui reste caché
au même endroit cette nuit-là.
Entré et identifié à Eva le 17
août 1943, il est pris en charge par le policier Gérard PEETERS et
repris par Charles HOSTE chez Jean-Baptiste ROOSENS et son épouse
Hélène COSYNS au 1206 Chaussée de Mons à Anderlecht le 21 août. HOSTE
le guide alors pour le loger chez Marguerite JADOT au 25 Rue des
Mimosas à Schaerbeek.
Le 28 août, il est convoyé avec Duffee (fiche A143)
par René PONTY. Il est alors pris en charge par Aline DUMON. Il passe
quelques jours par le centre de rassemblement chez Hélène CAMUSEL au
160 Rue Marie-Christine à Laeken. Il passe chez PIRART pour être logé
en face, au n° 7 de la Rue des Tournesol à Anderlecht chez Maria BAL
épouse de Auguste MARIE.
Il quitte la maison des Marie et suit une guide vers un arrêt de tram.
En arrivant à une gare, Geyer rencontre William BAILEY et son guide.
Tous prennent place à bord d'un train vers la frontière. Peu avant, ils
sont rejoints par un grand parachutiste anglais qu'il reverra ensuite à
Paris. Geyer et Beiley passent la frontière de nuit avec un ou une
guide, atteignent un village et se dirigent vers une gare. Geyer
signale qu'ils changeront deux fois de train avant d'arriver à Paris,
ce qui fait penser que la première étape est Lille (à moins que ce soit
un petit train vers Valenciennes, puis Paris).
Après 9 jours à
Paris, la même personne qui l'avait amené à la cathédrale les conduit à
la gare et les remet à une guide dont le mari est en camps de
concentration. Elle a une bonne quarantaine d'années et parle bien
anglais (Rosaline THERIER). Elle les conduit à Bordeaux.
Jean-François
NOTHOMB les y prend en charge et ils arrivent en train à Dax. Puis de
là vont rouler une journée à vélo jusqu'à Bayonne.
Il loge à Sutar à
l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. Guidé de Bayonne à Larressore par
Denise HOUGET ou Jeanine DE GREEF, un Anglais et un Canadien les
suivent. A un signal d'avertyissement, ils font demi-tour et sont
arrêtés par un gendarme français qui leur demande leurs papiers. Ils y
sont renseignés comme sourds-mets et ne répondent pas aux questions. Le
gendarme leur demande de les suivre. Au moment où ils allient s'en
débarasser, il leur rend leurs papiers en riant et leur dit qu'il est
un bon patriote et leur dit de continuer. Ils rejoignent alors les
autres et sont remis à quatre guides Basques recrutés par Pierre
ELHORGA : Pierre ETCHEGOYEN, Baptiste et Pierre AGUERRE et Jean
ELIZONDO.
Bailey (fiche A141) et Geyer
traversent les Pyrénées avec leurs guides basques. Après six heures de
marche, ils s'arrêtent dans une cabane juste au-delà de la frontière :
Jauriko Borda.
C'est la 58e traversée de Comète et la seconde par l'itinéraire de
Larressore. Le lendemain matin, ils vont à une cabane sur la crête
suivante et le guide leur dit d'aller au village (à Urdax ?) et s'y
déclarer à la police comme officiers. Ils y restent trois jours avec
beaucoup de Français autour d'eux. Ils vont alors en bus à Irun et y
restent trois semaines.
Ils sont rejoints là par Charles Bennett, William Hooker, Joseph
Aquino, Joseph Walters, Kenneth Fahncke, tous américains qui restent à
Irun tandis que Geyer et Bailey poursuivent leur route. Ils
passent ensuite par Alhama de Aragon, où ils rencontrent beaucoup
d'aviateurs de la RAF et restent pendant 5 semaines. Ils arrivent
finalement à Gibraltar le 28 novembre 1943. Son rapport d'évasion,
interviewé par l'IS9 le 4 décembre 1943, mentionne qu'il rentre par
avion en UK le 3 décembre. Bailey, lui, quitte Gibraltar par avion le 5
novembre 1943 et arrive à Whitchurch (UK) le lendemain.
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