Aviateurs extérieurs à Comète
Nous n'avons pas pu retrouver pour cet aviateur une confirmation de passage via le réseau Comète
N° 010 Section E |
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Individu | Nom/Matricule : Graham John MACRAE / 52064 Naissance/Décès : né le 21 avril 1924 / Adresse : Windgarth, Andover Rd, Winchester, Hamps, UK Unité : 158 Sqn, Bomber Command RAF Grade : F/Lt Fonction : Mécanicien de bord Zone d'atterrissage : Wancennes (Beauraing) Historique : Capturé à PARIS, 18 Sep. 1943 - Libéré à Luckenwalde, le 21 avril 1945 | |
Avion | Type : Halifax NP-L N° série : HR 938 Immatriculation/Nom : Abattu : nuit du 10 au 11 août 1943 Localisation : Wancennes (près de Beauraing, Belgique) Mission : Attaque sur Nuremberg (Allemagne) |
Informations complémentaires : | L'existence de l'aviateur MacRae et les documents que nous avons nous viennent grâce aux recherches de M. Bernard Noël, un habitant de Wancennes, près de Beauraing, qui cherche à écrire dans une petite Revue d'Histoire locale un article sur la chute d'un bombardier Halifax dans sa propriété. (msg.5avril18) Cet aviateur n'est pas passé par Comète. Les personnes qui l'hébergeaient près de Dinant ont probablement été en relation avec cette fausse filière d'évasion du "Captain Jackson" qui menèrent l'aviateur MacRae à son arrestation à Paris. Les quatre victimes de ce crash sont enterrées dans le cimetière communal de Florennes. Rapport d'évasion M.I.9/S/P.G/ LIB/606 (IS.9 (W) - 10 Oct.45 - ) (Merci Keith Jane - conscript-Heroes) En route pour leur mission d'attaque sur Nuremberg quand ils furent attaqués par un fighter dans les environs de Givet (Belgique). La partie principale côté tribord de l'appareil est en flamme et finalement, nous recevons l'ordre de sauter. J'atterrit sans heurt parmi quelques arbres dans un paysage ouvert, près du village de Wancennes (N.W. Europe, 1:250,000, sheet 6, P 07) à environ minuit. Après avoir caché mon parachute, etc., j'ai marché pendant environ trois heures et alors me suis étendu à côté d'une meule de foin, jusqu'à l'aube du jour. Alors, je me suis dirigé vers une ferme proche et attendu un moment jusqu'à ce qu'un homme sorte de la maison. Je lui ai fait signe et il est venu vers moi. Il ne parlait pas anglais et je ne parlais pas flamand, mais il a tout de suite reconnu que j'étais de la RAF malgré que j'avais enlevé mes badges de brevet et grade. Il m'emmena dans un garage et amena un autre homme de la ferme qui parlait anglais. Ils me donnèrent un repas et me fournirent quelques vêtements dont une paire de chaussures dont j'avais vraiment besoin parce que mes bottes de vol étaient tombées quand j'ai sauté de l'avion. Je suis parti dans la direction de la frontière française et aux environs de midi, tandis que je marchais dans un bois, j'ai rencontré quelques ouvriers de ferme. Je leur ai dit qui j'étais et ils m'ont emmené à la ferme. Alors, ils ont amené un homme qui voulait me voir et m'a posé des questions pour établir mon identité et il fut organisé que je devrais rester là jusqu'à ce que des arrangements puissent être pris pour mon voyage de retour vers la Grande-Bretagne. En tout, je suis resté là pendant environs trois semaines durant lesuqelles j'étais en contact avec un homme qui était, comme j'ai pu comprendre, le chef des renseignements de la région dans la Brigade Blanche. Il m'a dit que le plan était de devoir me faire regagner la Grande-Bretagne par avion, mais le message était venu de Grande-Bretagne que cela était maintenant impossible et que d'autres arrangements devaient être organisés. J'avais passé un temps considérable à travailler dans la ferme et mon ami maintenant considérait que je devenais trop bien connu pour ma sécurité, alors le 29 août je fus déménagé vers une adresse à Beauraing (P 07). Aux environs du 4 septembre à minuit, je fus rejoins par quatre autres évadés RAF, tous N,C,Os, l'un d'eux était le F/Sgt. KNIGHT (un mécanicien du 102 Squadron). Tous ensemble, nous fûmes emmenés à un rendez-vous dans Beauraing d'où nous fûmes bientôt pris en deux voitures jusqu'à un village près de Dinant. Là, nous nous sommes séparés en deux groupes vers deux différentes adresses. Avec deux autres du groupe, j'étais logé avec deux vieilles dames, dont l'une d'elles avait été emprisonnée par les allemands et avait depuis lors été relâchée. Son frère, je crois, étais encore dans les mains des allemands. Aux environs du 13 septembre, nous fûmes tous emmenés par voiture vers Bruxelles, l'une des voiture étant conduite par un homme qu'on appelait "le Capitaine". A notre arrivée à Bruxelles, nous fûmes emmenés dans un appartement très grand et bien fourni et nous y fûmes soignés par un couple de jeunes mariés. Habitant dans cet appartement se trouvait un jeune homme qui disait être a hollandais et connu comme le "secrétaire". Il nous prit nos documents d'identité, nos cartes, etc. disant que nous ne devons pas traverser la frontière française avec ces objets en notre possession. Il disait aussi que si nous voulions écrire à une personne ou l'autre qui nous avait hébergé et aidé, nous pouvions le faire. Nous avons quitté par le train pour Paris le 18 septembre, accompagnés par quatre autres équipages d'évadés et deux garçons belges qui se cachaient, nous étions en tout 11 personnes. Le "Capitaine" nous emmena à la Gare où il nous confia à un guide, un belge d'environ 45 ans, taille et corpulence moyenne, portant une large moustache bien fournie. A la frontière française, chacun sortit du train mais notre guide nous dit de rester assis dans les deux wagons où nous voyagions. Lui-même descendit et revinet avec un officier allemand et une controleuse de train féminine, mais ils nous firent subir simplement une rapide inspection et nous laissèrent à nouveau. A notre arrivée à Paris, nous suivirent notre guide en dehors de la gare (gare du Nord ?), jusque dans la rue, où une autre escorte nous attendait. Les deux se serrèrent la main et notre guide du train s'en alla tandis que nous suivions notre nouveau guide. En quittant la gare, nous avons tourné à gauce et à environ 200 mètres en bas de la rue, nous sommes arrivés à un hôtel où notre guide entra. Nous l'avons suivi et aussitôt étions-nous entrés qu'environs une douzaine de Gestapistes en civil apparurent et nous fûmes arrêtés. Il a été trahi et livré à la Gestapo par l'horrible clique du "Captain Jackson", qui n'est autre que M.Dezitter (l'homme au doigt coupé), sa femme Flora Dings, et leur "pensionnat" avenue Slegers à Bruxelles. Camps d'internement : Dulag Luft (Oberursel) - du 2 octobre au 18 octobre 1943 Stalag Luft III (Sagan) - 17 octobre 1943 - 27 janvier 1945 Stalag III A (Luckenwalde) - 4 février - 20 mai 1945 Je fus libéré de Luckenwalde le 21 avril 1945 par les forces russes. Il fut interrogé par le IS.9 le 20 août 1945. Les Helpers : 11-29 août 1943 : M. Camille DEGEIMBRE, Ferme de Cumont, Wancennes, Namur, Belgique. Lui fournissent nourriture, hébergement et vêtements civils. 29 août-4 sep 1943 : M. BRACK, rue de Bouillon, 1, Beauraing, Namur, Belgique. Lui fournissent nourriture, hébergement et vêtements civils. Note : M. BRACK peut fournir le nom de l'Officier de Renseignement de la Brigade Blanche qui, à son tour, peut fournir noms et adresses des helpers du village près de Dinant. Interviewed by IS.9 (W) le 20 août 1945. Ce monument marque l'endroit où s'est écrasé un bombardier Halifax de la Royal Air Force dans la nuit du 10/11 août1943. L'avion - qui appartenait à la 158e escadrille basée dans le yorkshire (Lissett) - a été abattu par un chasseur Messerschmitt alors qu'il était en route vers l'Allemagne pour déverser sa cargaison de bombes. Des sept membres de l'équipage, quatre périrent dans le crash et trois furent faits prisonnier de guerre. L'un d'entre eux, Graham John MACRAE, s'évada, mais tombé dans les mains du fameux traître Dezitter, il fut arrêté par la Gestapo à Paris. Monument RAF, Ry des Aulnes, à Wancennes (Beauraing) La ferme de Cumont à Wancennes. (le long du GR126, derrière un fil barbelé) Où M. Camille DEGEIMBRE hébergea l'aviateur MacRae |
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