| Informations complémentaires : |
Du même avion que Alan Best (fiche D016).
L’appareil décolle de Tholthorpe avec le F/O J.W. L’Abbé aux commandes.
Alors qu’il survole la Manche, le mécanicien signale une forte consommation de carburant et le pilote réduit les gaz, descend en altitude jusqu’à ce qu’une heure plus tard, le mécanicien indique une fuite de carburant dans un des moteurs. L’avion réduit encore sa vitesse et son altitude mais, retardé, il rencontre la première vague de bombardiers déjà sur le vol du retour. Pour les éviter, L’Abbé doit effectuer trois passages autour de l’objectif avant le largage des bombes. Au retour, le niveau de carburant baisse rapidement et malgré une altitude d’environ 3500 mètres, du givrage entraîne le blocage de la direction, des vibrations empêchant le pilote de maintenir le cap. A hauteur de Reisdorf-Beisdorf, il donne l’ordre d’évacuer et oriente l’appareil à nouveau vers l’Allemagne avant de sauter lui-même en dernier.
Michaud et Best s’évadent ensemble. Un contact s’établit avec la Résistance à « Echalzer » (Esch-sur-Sûre ?), G.D. Luxembourg, et ils restent cachés dans cette localité pendant trois semaines avant d’être conduits à Ermsdorf chez les SUTOR. Le lendemain de leur arrivée, 18 mai 1944, deux agents de la Gestapo font irruption dans la chambre où ils dorment. L’un d’entre eux leur hurle quelque chose puis sort visiter la chambre d’à-côté où il est accueilli par deux balles dans la tête tirées par Camille SUTOR, 23 ans, le fils de la maison et étudiant au Collège de Diekirch. Mourant, l’Allemand s’enfuit, poursuivi par Camille… qui est abattu par le second agent. Celui-ci retourne alors son arme sur les deux aviateurs, mais les manque. Best et Michaud, ce dernier blessé à la tête par un éclat, parviennent à s’enfuir et se cacher quelque temps dans le coin. Ils se trouvent par la suite à Trois-Vierges, d’où ils rejoignent un camp de la résistance. Forcés de l’évacuer suite à une attaque ennemie, ils sont finalement cachés dans les Camps Marathon de Villance et Acremont.
Il semble qu’au cours de leur évasion, ils aient été aidés par un "Gustave", chef de la Résistance locale, et par "Gillette" à Menu-Chenet, près de Vresse.
Jean Milmeister est l’auteur d’un article concernant la chute de cet appareil, paru en 2003 dans le Heimatkalender Landkreis Bitburg-Prüm, Bitburg : "Zum Absturz eines britischen Halifax-Bombers im Kammerwald am 25. April 1944" - pages 135-140. |
