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ANABITARTE ZAPIRAIN Tomás
Espagnol originaire d'Hernani (Guipúzcoa), de la ferme Ostsuene-Aundia,
né le 08 juin 1912, réfugié en France lors de la guerre civile. Maison
Andresbaïts à Urrugne-Chelettes, Basses Pyrénées. Guide passeur de
Hernani du groupe de Alejandro Elizalde. Assistant de Manuel Iturrioz .
Décédé le 08 juin 1994 à Ciboure.
Tomás Anabitarte échappera à la vague d'arrestation de juillet 43,
suite à la liste des Basques "rouges" remises à Berlin.
ARACAMA AGUIRRE Bernardo Epoux
de Antonia SARASOLA (Espagnol) (file HS 6/223 at the National Archives,
Kew, London) Né le 28 août 1898 à Zegama. Membre du syndicat basque
ELA-STV, il est sur les listes électorales de 1936 et engagé comme
chauffeur à Bibao au bataillo Saint-André du ELA-STV. Il s'est
probablement exilé en France le 17 juillet 1937, a résidé à Ciboure une
ou deux années en travaillant dans une aciérie de
Saint-Médard-de-Guizières. Possédait un garage de réparations
automobiles au 6 Calle Aguirre Miramon, à San Sebastian dans le
quartier de Gros et logeait au n° 7 (5e étage à gauche). Il logeait les
premiers aviateurs de Comète passés en Espagne en attendant les
véhicules du consulat britannique de Bilbao. Ancien camarade de Alejandro Elizalde
depuis la Guerre d'Espagne, ils étaient tous deux sous surveillance
policière. Il fut arrêté le 13 novembre 1943 par la Guardia Civil à
Elizondo en Navarre, et passa un certain temps dans la prison
franquiste de Ondaretta. En juin 44 il est condamné à Madrid et demeure
en résidence surveillée. Il pourrait s'être expatrié à
Saint-Jean-de-Luz. Elvire Morelle passa chez
lui plusieurs mois de réhabilitation au début 42, après s'être cassé la
jambe en revenant d'avoir conduit Osselaer, Henry et Hogan. Il est
décédé à Donostia-San Sebastian le 21 février 1979.
ARMENDARIZ UGALDE Federico, époux de Maria Dolorès IRAZUSTABARRENA ARREGUI Né
le 16 juin 1897 à Hernani (Espagne) comme son épouse. Part travailler à
Tolosa et se marie en 1923 à San Sebastian. Il monte un atelier de
carrosserie à Tolosa. Poursuivi comme nationaliste, il va à San
Sebastian. Il développe un atelier de construction de fours. Habite au
2e étage du 3 Calle de la Marina, près de la Concha, plage de San
Sebastian. Hébergeur d'aviateurs (et des Lapeyre) probablement
introduit par Bernardo Aracama, mais Alejandro Elizalde est aussi dans le secteur automobile. Décédé le 23 février 1963 et son épouse Dolorès le 10 octobre 1965.
AYLE Robert Constant 'Baby' Né
à Paris XVIIe le 04 juin 1899. Militaire français réformé. Chef de
secteur Comète en mai 1942. Domicilié 37 rue de Babylone à Paris VIIe
où il héberge. Bras droit à Paris de Frédéric De Jongh.
Arrêté le lundi 07 juin 1943 en gare du Nord à Paris avec son épouse
Germaine Leca et Frédéric De Jongh. Fusillé au Mont Valérien le 28 mars
1944 à 44 ans. Son épouse Germaine Aylé-Leca deviendra après la guerre
assistante de Henri Michel, secrétaire général du "Réseau du souvenir".
BECQUET Marie-Antoinette 'Antonine' (Dossier
archives notariales 003.251.159) Née à Farciennes le 26 janvier 1893.
Infirmière célibataire, domiciliée au 24 Rue Saint-Georges à Ixelles.
Elle héberge notamment, apportés chez elle par Roger Verhulst (B011) :
Newton (A009), Hutton (A012) et Osselaer (B010) pour le service Escape de William Halot.
Amie de Mme Verstraeten ('Madeleine') qui est souvent chez elle.
Arrêtée pour d'autres motifs patriotiques le 10 juin 1943 (hébergement
de juifs), internée à Saint-Gilles et Essen, elle fut déportée à Mesum,
Kreuzburg, Donauworth, Gross-Sterlitz, et libérée par l'avance alliée
au camp d'Aichah le 28 avril 45, rapatriée le 08 juin. Décédée en 1967.
BERLEMONT épouse DE GREEF Elvire Ghislaine 'Tante Go' (dossier
003.253.808) Née à Ixelles le 29 juin 1897. Secrétaire au journal
"L'Indépendance Belge" et domiciliée au 424 Avenue de la Couronne à
Etterbeek. Partie avec mari et enfants
en mai 40 (lors de l'exode), ils s'établissent à Anglet, au Cottage
"Voisin", Route de Bahinos, où ils hébergeront plus tard les premiers
aviateurs évadés de Comète. Elle revient à Bruxelles et donne à Jean
Apper le mot de passe "Gogo est mort" s'il veut lui envoyer quelqu'un
qui a besoin d'aide. Ce quelqu'un sera Arnold Deppé en juin. Jusqu'à la fin, les aviateurs passeront par leurs soins. Son
surnom vient d'un chien appelé "Gogo" qui meurt à Anglet, celui de la
photo. Peu après la libération, elle séjourne moins de 6 mois en Grande
Bretagne en fin 1944, pays qu'elle rejoint en C47 (Dakota DC-3) avec
quelques aviateurs évadés qui étaient resté en France, et qui ne durent
donc plus traverser l'Espagne.
BIDELOT Albert Victor Agent de Comète à Lanklaar, sous-section Olympe Doby.
(dossier 003.253.766) Né le 22 septembre 1907 à Jemeppe-sur-Meuse,
domicilié au 6 Tivoli à Lanklaar. Il est opérateur des Ponts &
Chaussées comme géomètre-juré-expert et n'a pas du faire de service
militaire en tant que soutien de famille. Entré dans la résistance
(Armée Secrète) le 22 juin 1942, recruté à Maaseik par Antoine
Jansseks. Ses activités le conduisent à héberger et guider des
aviateurs alliés et des prisonniers russes. Agent 223X3A de MARC. Il a
deux relais : Mme Salden et le couvent des Sœurs de la Providence à
Lanklaar. Il dresse les plans des postes allemands, lignes et dépôts de
la région. Auxilliaire ARA le 01 août 42, Adjudant ARA le 22 novembre
43.
BIDOUL Gaston Honoré Marcel époux Raymonde FILOT Né
à Bruxelles le 02 juillet 1892. (Dossier AS et 000.182.461) Domicilié
21 Rue Auguste Orts à Bruxelles. Volontaire de carrière matricule
111/58039 en 1910, sergent en août 14 et adjudant en décembre 1916,
quand il débarque à Mombassa-Kilindi puis fait la campagne d'Afrique au
3e Régiment Colonial (Tabora). Evacué pour maladie à Kigoma en mars
1917, où il reste au service des étapes et à la compagnie d'instruction
des mitrailleurs. Il commande une compagnie au Ruanda pendant
l'occupation jusque avril 1920 et rentre en Europe, domicilié 12 Rue
Traversière à Saint-Josse. Marié à Amélie Julie Deleux le 13 novembre
1920. Commandant colonial en 1930, retraité en novembre 32. Membre
Armée Secrète recruté le 01 août 1940 au groupe Paul Hoornaert -
Fernand Dirix. Arrêté une première fois par la Gestapo le 23 septembre
et relâché 01 octobre 41. Sur ordre de l'AS, va seconder Jean Greindl à
la Cantine Suédoise, Rue Ducale. Arrêté le 06 février 1943 par la GFP,
interné à Saint-Gilles, torturé et condamné le 29 avril 43 à la peine
de mort par le Conseil de Guerre de la Luftgau (au 32 Boulevard du
Régent) pour aide aux aviateurs et intelligence avec l'Angleterre. Son
recours en grâce refusé par le Reichmarschall. Il est fusillé à
Bruxelles au Tir National le 20 octobre 1943 à l'âge de 61 ans. Il
participe également à la Presse Clandestine avec la Libre Belgique.
BIENFAIT Yvonne 'Monique' Née
à Ghlin le 16 septembre 1909. Infirmière à l'hôpital de Schaerbeek et y
domiciliée au 35 Rue Guillaume Kennis. Membre des Milices Patriotiques
(MP) de Schaerbeek. Amie de deux autres infirmières : Yvonne De Meulenaere
et Marguerite Puissant. Hébergeuse de EVA (2 à 3 hommes en permanence
depuis septembre 43), elle passe à Comète en février 44 en abandonnant
même son travail le 15 avril 44. Elle enlevait des aviateurs de
province pour Gaston Matthys et les convoyait
à Bruxelles. Avec Angèle Lenders, fait le premier trajet en train vers
Namur avec 3 aviateurs pour les camps en Ardennes. Soigne les brûlés et
blessés. Assiste le Dr Lefèvre à l'opération du Lt US Vogle chez les
époux Demelenne et porta des radios chez le Dr Vandensype. Les
aviateurs sont préparés pour le départ chez elle. Six hommes étaient
conduits une nuit chez elle pour les consignes, vêtements ; le
lendemain Matthys prend un groupe et Bienfait l'autre vers le lieu de
départ. Elle lui propose de l'héberger quand il est recherché, mais il
lui donne seulement son matériel. Elle aide au camp de Bohan. Elle
convoie de Bohan à Paris les aviateurs. Elle fut refusée par l'armée
comme infirmière. Auxiliaire ARA 1e Classe 01 octobre 43, Adjudant ARA
le 01 décembre 43, Sous-Lieutenant ARA le 12 mai 44, Lieutenant ARA le
22 août 44.
BIERNAUX Florent époux de Olympe DOBY (dossier
003.054.601) Né le 03 avril 1896 à Hasselt. Contrôleur aux Travaux
Publics au 16 Thonissenlaan à Hasselt. Caporal patrouilleur au 1er Regt
de Carabiniers en 14-18, matricule 64140, avec 35 % d'invalidité.
Revenu des CRAB le 05 août 40. Résistant armé AS en juin 41 dans le
peloton d'Alian Collin (arrêté en juin 43). Résistant presse
clandestine (de Vrije Vaderlanders) du 01 janvier 41 au 04 août 44.
Agent direct de Comète à Hasselt, moins connu que son épouse Olympe Doby
qui les guidera et rencontrera ainsi plus de monde à Liège et
Bruxelles, il est recruté très tôt (en 1940) par Lucien Collin dans la
résistance (groupe inclus plus tard dans l'A.S.). Il recrute les
agents, donne les directives, fait les visites, interroge les aviateurs
et fixe les rendez-vous près de Hasselt. Les Biernaux hébergent
eux-mêmes 53 aviateurs. Il trouve la voie d'évacuation vers Liège. Le
quartier-général de leur organisation EVASION est au café De Kroon tenu
par Mme Laure Degueldre-Vliers à la Schiervellaan au n° 11, à Hasselt. Albert Bidelot lui amènera un jour douze aviateurs à vélo, en plein jour, à la Bascule, entre Genk et Asch. Florent
Biernaux est arrêté par la GFP le 05 août 1944 avec un aviateur
canadien, sur dénonciation et torturé. Détenu et torturé à Hasselt du
05 au 14 août, à Bruxelles du 14 au 02 septembre. La Gestapo effectue
une raffle à son domicile et y arrête Perry et Dudley, Olympe Doby et
leur fils Raymond, Constant Bertels (dénoncé), Jules et René Jaspers
(père et fils), Frans Hoydonckx. Lui et Jules Jaspers pourront
s'échapper du "train fantôme" du 03 septembre. Son fils Raymond,
Constant Bertels et Frans Hoydonckx n'en reviendront pas. Il travaille
au BRAREA avec le major Bailey Ford jusqu'en 1947.
BRONCKART Lambertine épouse Auguste HOSTEN
(dossier 003.193.901) Née à Flémalle-Haute le 07 mai 1890. Négociante
au 122 Chaussée de Charleroi à Bruxelles. Elle ravitaille le service
"escape" de William Halot. Elle fut citée par
Mme Pearl Engels et déportée. Arrêtée le 28 février 42 et incarcérée à
Saint-Gilles. Déportée à Essen, Zweibrücken, Mauthausen. Morte à
Bergen-Belsen en avril 1945 à l'âge de 54 ans.
CASTERMANS Anna Maria Pauline veuve Auguste VAN GHEEST Née à Wezemael le 10 juillet 1865. Hébergeur occasionnel, décédée à St-Josse-ten-Noode le 23 février 1950.
CHAUMONT Edouard Henri Charles 'Bernard'
(dossier SOE BELGIUM 176 et 002.229.376) Né à Schaerbeek le 30 décembre
1894. Entre le 01 octobre 1905 à l'Ecole des Pupilles de l'Armée à
Bouillon. Volontaire de carrière le 31 décembre 1910 au 8e de Ligne (de
forteresse, 2e Bat. 1e Cie à Namur) 108/54711, où il devient sergent en
1913. Prisonnier de guerre le 23 août 1914 à Bonsines, interné au camp
de Münster le 25 août, puis aux camps de Celle, Soltau et Mannheim. Il
est interné en Suisse le 11 juillet 18 à Collonges-sur-Territet et
rapatrié le 28 novembre 18. Mis en congé illimité le 23 septembre 1919,
il devient entrepreneur au 186a Chaussée de Vleurgat à Bruxelles. Il
épouse Marie Léonie Marès (née à Ostende le 10 mai 1900) le 10 mai
1920. Il sera ensuite domicilié 4 Boulevard Joseph Garnier à Nice. Domicilié
76 Gran Via à Bilbao. Il est l'industriel belge qui faisait la liaison
entre Andrée De Jongh et le consulat britannique de Bilbao. C'est
surtout son épouse qui faisait cette liaison. Ils déménageront en mars
42 au 11 (ou 52 ?) Marques de Puerto à Bilbao, afin de s'occuper des
Polonais qui quittaient Miranda et les récupérer. Il quittera l'Espagne
le 03 juin 1943 avec son épouse, embarque à Gibraltar le 24 juillet et
arrive à Greenock (Glasgow) le 31 juillet 43. Il pourrait avoir déjà
travaillé auparavant dans une filière de documents du SOE, qui semble
bien avoir été à la base de l'itinéraire de Comète depuis Bayonne
jusque Bilbao, itinéraire qu'a emprunté Andrée De Jongh pour rencontrer
le consul pour la première fois. Il héberge 15 jours Marcel Van Dael
(B004), Albert Van Vyve (B008) et Gabriel Créteur (B007) et quelques
jours Verhulst (B012) et jaspis (B013), Paul Burniat (B016) et Emmanuel
Geerts (B015), ainsi que très probablement André De Staercke (B018) et
Fernand Spaak (B019). Il termine la guerre comme sous-lieutenant de
liaison à la Justice Militaire (du 15 août 42 au 29 septembre 44).
Andrée De Jongh le décrit comme un agent de la Sûreté de l'Etat de
Lisbonne, avec MM. Bernard et Wéry (Il n'est pas agent ARA puisque
n'agissant pas en territoire occupé). Il est en contact avec Luis
Lizarrituri à San Sebastian.
CLEEREN Edouard Pierre Marie André 'Jean Clerens, bravery, Bodson, Massart'
(dossier OO_40642) Né à Bruxelles le 31 mai 14. Milicien 35 au 8A CSLR.
Sous-lieutenant de réserve au 8A, prisonnier le 28 mai 40 et libéré le
10 juin. Domicilié au 102 Chaussée de Louvain à St-Josse-ten-Noode. Il
quitte la Belgique le 14 mars 41 avec Jean Cornez, sont arrêtés à
Gerona le 10 avril 41 et incarcérés 4 mois à Barcelona et Miranda
jusqu'au 25 août 41. Aux FBGB le 31 octobre 41. Parachuté le 02/03 mars
42 près de Lens avec Cornez. Chef du réseau BRAVERY à l'arrestation de
Albert Stainier. Arrêté à Liège aux Guillemins le 29 novembre 42 avec
Joseph Horotte (né 1894) à cause de Holemans (Abwehr) agent de Johannes
Vandecasteele (V-Mann depuis 37), condamné à mort le 04 juin 43 par
l'OFK 589 de Liège et déporté à Rheinbach, Kassel et Straubing jusque
14 mai 45. Lieutenant ARA. La trahison d'Holemans entraîna
indirectement la découverte de la Cantine Suédoise.
DAELEMANS Marcel Corneille Clothilde Joseph, 'Victor, Guy' époux Mathilde WENDEL
(dossier 002.423.032) Né le 04 février 1901 à Anvers. Volontaire 1919
Matricule 190/7419. Domicile au 15 Orangestraat à Anvers. Chef Scout à
Anvers. Presse clandestine "Het Vrije Woord / Brabo" du 01 janvier 41
au 31 décembre 43. Résistant armé aux Milices Patriotiques (FI) recruté
le 01 juillet 1941 par Mauritz Vermaesen. Domicilié au 15 Orangestraat
à Anvers. Du groupe Dumon avec Jeanne Ottoy (épouse Van Tuykom), il
propose la ligne KLM à Jean Portzenheim.
Chargé par Albert Ancia de créer camp de Beffe en avril 44 et connait
Vincent Wuyts par relation au scoutisme (chalet de colonie scolaire).
Il s'installe avec sa famille au village de vacances et confie sa
succession à Louis Van Lierde. Il aurait convoyé 342 aviateurs (ce qui
est un record). Arrêté avec Jeanne Ottoy le 31 juillet 44 et détenu à
Breendonk. Déporté et décédé à Neuengamme le 17 décembre 1944.
Auxilliaire ARA 2e classe 01 août 43, 1e classe 01 novembre 43.
DE BISSY Marguerite-Marie et Monique La première de ces sœurs est épouse de Schoenmaeckers Jean et agent convoyeur de Olympe Doby pour FELIX (voir fiche B032). Monique a hébergé et convoyé environ 20 aviateurs.
DECOSTER Joseph 'Criticus' époux Yvonne JASPART 15 Rue Tinel à Bruxelles. Agent de liaison pour la ligne FELIX et la section Olympe Doby du Limbourg. Arreté avec son épouse le 21 juillet 44. Mort en Allemagne.
DE GREEF Fernand Albert François 'L'Oncle, Dick' (dossier
002.024.038) Né à Uccle le 11 novembre 1902. Engagé au 2e Lanciers
144/1305 du 13 décembre 1918 au 31 décembre 19. Marié à Ixelles le 07
octobre 22 à Elvire Berlémont. Il
travaille à Bayonne comme traducteur auprès de la Kommandantur locale à
la mairie de Anglet, ce qui lui donne accès à un tas de renseignements
et de faux papiers. Auxilliaire de 2e Classe ARA le 01 juin 41. Décédé
le 19 septembre 1961
DE GREEF Janine Lambertine Angèle Marie
(dossier
003.248.758) Née à Etterbeek, 168 chaussée d'Etterbeek, le 29 septembre
1925, décédée le 8 novembre 2020 à Bruxelles, fille de Elvire Berlémont et Fernand De Greef. Elle suivra ses parents au cottage Voisin, route de Bahinos à Anglet (France - Pyrénées), tout comme son frère, Frédéric.
Janine ne se mariera jamis tandis que son frère, qui mourut à l'âge de
48 ans, se marie en Grande-Bretagne et eut deux enfants, Philippe
(trois enfants), il vit au Canada) et Anne (deux enfants), elle
vit en G.B.).
Le 13 juillet 1942, elle effectue son premier voyage avec sa mère à Paris. Elle loge à St-Maur chez Frédéric De Jongh.
Les aviateurs sont prêts, mais le convoi précédent a eu ennuis avec
Dédée et des gendarmes français (nuit du 18/19 juillet 42 - Watson est
fait prisonnier des Espagnols). Elles reviennent à Bayonne avec un couple
de Juifs (le célèbre pianiste Stephan Azkénase et sa femme). Le 04 septembre 1942, elle
effectue son second voyage avec Andrée De Jongh. Elles logent avec Elvire Morelle au 10 rue Oudinot, chez Aimable Fouquerel.
Elles reviennent avec Beber, Fox, Davies et Haydon. Le 19 septembre
1942, elle effectue son troisième voyage seule, et loge encore au 10
rue Oudinot. Retour avec Andrée De Jongh, Wasiak, Cope, Van Den Bok, et
Costello jusque Urrugne. Le 08 octobre 1942, quatrième voyage à Paris
seule, et revient avec Elvire Morelle, Heap, Frost, Ledford et Freberg
jusque Urrugne. Part en Grande Bretagne en juin 1944, et y travaillera,
attachée à la Sûreté de l'Etat. Membre des FBGB n° 1134. Adjudant ARA
le 01 juillet 1941, Sous Lieutenant ARA du 15 janvier au 31 août 1944.
DE JONGH Frédéric Emile 'Mr Paul Moreau, Detournay, Kiki, De Ridder, De Keyser, Le Professeur'. (dossier
ARA et 6.215.232) Né à Bruxelles le 13 octobre 1887. Domicilié 73
avenue Emile Verhaeren à Bxl 3 - Schaerbeek. Père de Dédée, instituteur
et directeur de l'école primaire de la rue Gaucheret à Schaerbeek,
aujourd'hui Ecole fondamentale n° 8, Rue Gaucheret 124A. Il participe à
la création de Comète avec sa fille dès juillet 1941 et continuera à
l'alimenter en aviateurs par "escape" de William Halot, qui lui fournit aussi l'aide financière de départ, et par le service de Jacques Donny et Henri Michelli, puis Jules Granjean et Tempo à Namur, Jean Ingels à Gand. Chef
de secteur Belgique en septembre 1941 quand sa fille Andrée est brûlée
(connue par la SiPo car ligne infiltrée par Victor Demets) après
l'arrestation de Arnold Deppé le 19 août.
Lance des sections de rabattage dans tout le pays et coordonne le
recueil (guides et hébergeurs), organise la filière menant de Bruxelles
à Valenciennes. Brûlé en février 1942 (arrestation de sa fille
Suzanne suite aux aveux de Eugène Sterckmans), il quitte Bruxelles le
30 avril 42 avec Jeanne Hubert et Charles Morelle
depuis la gare du midi, en laissant le secteur belge à Henri Michelli,
son adjoint depuis février 42. Dans ce train, il aperçoit Victor
Demets. Il demeure en clandestinité à Paris, d'abord dans une chambre à
l'hôtel du Luxembourg, puis il loue une maison au 6 Avenue des Erables
à St-Maur-des-Fossés, en Val de Marne. Il y hébergera certains
aviateurs évadés. A paris, Il organise sur le même modèle un secteur
France. Son adjoint direct est Robert Aylé et le réseau s'étoffera d'agents et d'hébergeurs, comme Aimable Fouquerel et le ménage des Coache (voir fiche B033) à Asnières. Le
15 janvier 1943, à l'arrestation de sa fille Andrée, il reprend la
direction de l'ensemble du réseau, aidé par un "Bob" (Robert Camès) et
Robert Aylé et assisté par Raymonde Coache et Aimable Fouquerel, le
passage des Pyrénées étant confié à Jean-François Nothomb. Il permet
l'évacuation de 120 militaires et 40 civils. De février à avril 43, les
réquisitions allemandes d'ouvriers français causent une véritable ruée
vers l'Espagne. Frédéric De Jongh demande à Londres qu'on lui envoie un
spécialiste des départs en avion (qui sera Jacques le Grelle) et doit
passer des aviateurs à deux autres lignes. Depuis Paris, il entreprend
un voyage vers Genève (il est reçu à Annemasse par la fille de Mme
Rousseau du Boulevard Raspail) quand le trajet par le Sud semble
compromis. Après l'arrestation de Jean Greindl le 06 février 43, il
propose à Théodore d'Oultremont de reprendre le secteur belge, mais ce
dernier a d'autres obligations et refuse, proposant Antoine d'Ursel
(Jacques Cartier) après la reprise très courte de José Cracco. Il
fut arrêté à Paris (Gare du Nord) le lundi 07 juin 1943 par la Gestapo
(groupe infiltré depuis Bruxelles par Jacques Désoubrie et pris en
flagrant délit à Paris). Antoine d'Ursel sera aussi brûlé à Bruxelles.
Yvon Michiels reprendra le secteur belge et Jean-François Nothomb le
secteur français. Condamné à mort par le tribunal de la Luftgau à
Paris, il est fusillé à Paris au Mont Valérien avec Robert Aylé et
Aimable Fouquerel le 28 mars 1944 à 56 ans, assisté par l'abbé Franz
Stock. Il était marié à Alice Georgine Decarpentrie, née à Tournai.
Adjudant ARA le 01 août 1941, lieutenant ARA le 01 janvier 1942,
capitaine ARA le 01 juin 1942, major ARA le 15 janvier 1943, il est
aussi lieutenant-colonel FFC pour la France.
DE KEYSER Robert
Administrateur de la Shell. Domicilié 57 Rue de l'Observatoire à Uccle.
Assurait des transports et déplacements dans son automobile pour le
service Escape de William Halot. Connaît également Frédéric De Jongh,
qu'il présente à Marcel Van Dael (Fiche B004). Membre influent du
réseau Clarence, il est chargé du secteur d'observation des routes.
Capitaine ARA. DELCROIX Octave Isidore Camille 'A34 ou A.34'
(dossier ARA) Né à Uccle le 18 décembre 1892 - décédé à Laeken en 1969,
où il habitait avec sa femme Juliette Wehrli . Ancien prisonnier
politique de 14-18 arrêté pour travail dans le réseau d'évasion
Baucq-Cavell et agent au réseau de La Dame Blanche. En 1940, Il est rapidement à
nouveau membre du réseau PORTEMINE qui est en relation avec la ligne
MARTINY dans ce conflit 40-45 et devient temporairement guide international
pour Comète, domicilié au 95 Avenue Albert Giraud à Schaerbeek. Exempté
de service militaire. Deux enfants de 16 et 22 ans en 45. En février
194, Henriette Van Belle présente Andrée De Jongh à Mme Evrard. Par
l'entremise de Mme Vve Michiels (Emma Lebègue), elle est mise en
rapport avec Octave Delcroix "au temps où elle s'occupait
d'espionnage". Dédée déclare que c'est en avril 41 via Mme Evrard de
l'Avenue Deschanel et que Delcroix l'aide en ravitaillement avant de
s'occuper de la recherche des aviateurs (20 aidés) ; après son départ
définitif pour la France, il travaille pour son père Frédéric De Jongh.
Il guide Ives (A006), Tomicki (A004) et Kowalski (A005). Il guide
encore Cox (A011), Hutton (A012) et Warburton (A013) jusque
Valenciennes. Il connaît Georges Guillon
d'avant-guerre (club de Football). Il portera encore 7 fois des faux
papiers et de l'argent de Frédéric De Jongh à Andrée à Valenciennes. En
décembre 41, il a un différent avec Frédéric De Jongh sur son salaire
et sur l'usage de l'argent qu'il ramène. Delcroix reconnaîtra par
écrit, ce dont Andrée De Jongh donne copie certifiée conforme à la
Sûreté en 1947, que ces calomnies étaient basées sur les dires d'Eugène
Sterckmans prononcés en avril 42. Dédé déclare en 1947 "Je sais que mon
père remboursait à Monsieur Delcroix tous les frais qui lui étaient
ainsi occasionnés ; et je crois (mais cependant sans oser l'affirmer)
qu'il lui payait aussi une petite indemnité mensuelle. Son père lui
confirme ensuite qu'il s'en est séparé car Delcroix exigeait un paiement
qu'il ne pouvait lui accorder. Craignant une vengeance, il envoya même
sa fille Suzanne De Jongh chez lui pour lui faire croire que la Ligne
cessait de fonctionner pour un instant. Il est ainsi remplacé par
Andrée Dumon après ces 9 voyages de Bruxelles à Valenciennes, dont deux
avec des "colis". Il indique sur son formulaire Brarea Hofman et fils,
Van Hoegaerden, Mme et Melle Marcoux, Van Lierde pour logement et M. et
Mme Scieur de la rue Tason Snel à Bxl pour de l'aide. Il déclare qu'au
quatrième de ses voyages vers Valenciennes, un des aviateurs (il s'agit
de Day, A010) avait le courrier d'espionnage de Sterckmans (BEAVER) et
Michelli cousu dans ses vêtements et son sac. Il reçoit à Valenciennes
des cachets de Bordeaux et quatre localités françaises pour en faire des
faux cachets, qu'il porte chez Xavier Van Lidth de Jeude, rue Caroly à
Ixelles, et il les ramène à Valenciennes. Il est arrêté le 23 juin 42
suite aux photos trouvées chez Eugène Sterckmans, torturé et interrogé
12 jours à Saint-Gilles et déporté après 24 mois au secret et 9 mois de
cellule, comme Nacht und Nebel, à Dachau pour 2 mois et demi. Il est
libéré en mai 45.
DELHALE Maria (Française) Membre du service Dragon avec l'abbé Jules Grandjean
de Willerzies. Elle déguisait les évadés en curé et les logeait au
grenier, cachant dans certains cas des parachutes parmi les draps de
maison. Son époux (maire d'Hargnies) malade la laissa veuve en mai 1941. La
technique de Maria Delhale était d'héberger et de soigner des officiers
allemands : ils logeaient au rez de chaussé ou au premier étage.
Pendant que les aviateurs "curés" logeaient au grenier. Elle n'hésitait
pas alors à les faire dîner le soir à la même table que les Allemands,
la barrière de la langue et le respect de "l'habit" faisaient le reste.
Cette technique lui aura sauvé la mise plusieurs fois, car aucune
patrouille n'osait fouiller la maison où logeaient des officiers
allemands. Plus tard elle pu également interrompre une fouille qui
tournait mal (un soldat allemand se dirigeant vers une cache) en
indiquant qu'elle avait soigné un officier dont elle avait retenu le
nom quelque semaines plus tôt : "il tourna immédiatement les talons et
disparu..." Ce stratagème fonctionna jusqu'à la fin de la guerre, ou
du moins jusqu'aux tous derniers jours de l'occupation allemande, les
soupçons en 1944 étaient devenus trop forts ? Il y eu quelques échanges
de tirs et 17 morts dans le village au départ des Allemands. Pour
finir l'histoire de Maria Delhale, elle manqua de se faire fusiller en
44 par des "résistants" communistes : accusée de collaboration pour
avoir hébergé et soigné des Allemands. Puis devint, dès la libération,
l'une des premières femmes maire de France à Hargnies. Prononçant un
discours sur la libération en 1945, elle fut prise d'un malaise et
mourut sur la place du village.
DELOGE Louisa
(dossier ARA Portemine et 003.257.321) Agent ZERO de recrutement, boîte
postale, courrier, et hébergement d'évadés (Portemine), recrutée le 01
juin 1941. Née à Maillen (Namur) le 25 août 1906. Modiste domiciliée
100 Rue général Capiaumont à Etterbeek (ex-Avenue Jean Linden)
travaille avec sa sœur Yvonne, et leur mère Marcelline Henrotin-Deloge
à constituer des colis pour les militaires britanniques prisonniers de
guerre en Belgique, et notamment aux blessés du camp d'Enghien. Elle
accepte d'héberger des évadés du chef de la musique des Guides, le
commandant A. Prevost (69 Avenue des rogations à Woluwé-St-Lambert).
Reçoit Allan Cowan (A003) et Duncan Greig de "Jean Clerens" (de son
vrai nom Edouard Cleeren), qui se dit agent
des réseaux BEAVER et ABC. Un de ses co-locataires (le brigadier
Guillaume Deneyer du 2e Lanciers) lui recommande François Strens pour l'assister. Via un certain Mr Lippens, elle est mise en contact avec le Dr Derscheid et Emile Toussaint. Ce dernier lui présent Georges Guillon. Louisa Deloge recrute Victor Randour
pour obtenir des renseignements (champs d'aviation , FN Herstal,
Défenses côtières, etc.) qu'elle transmet à Frans Strens. Ses agents
directs sont Melle Van Belle (Mme Stackers, Meeus et Zero), Denayer
(Strens, Guillon, de Rossius et l'Armée Secrète), Melle Vienne
(Pens, Guillon), Lippens (Toussaint, Derscheid, Pens, Guillon), Melle
Taymans (Melle Othon, Cleeren d'où Bravery, Beaver-Baton et ABC). Arrêtée
le 13 septembre 41 par la GFP et déportée en Allemagne le 25 juillet
42. Prison d'Essen du 25 juillet au 19 octobre 43, Lübeck du 24 octobre
43 au 09 mai 45. Elle passe encore dans d'autres camps (Jauer [Jawor,
en Pologne] et Schweiniddtz) et participe à la marche de la mort du 25
janvier 45 au 22 février. Elle est rapatriée le 15 mai 45. Auxilliaire
2e Classe ARA le 01 août 41 et adjudant ARA le 12 septembre 41.
DELOGE Yvonne
(dossier ARA Portemine et 003.257.322) Hébergeur agent pour
Zero-Portemine recrutée le 01 juin 41 par sa sœur Louisa agissant pour
Frans Strens. Née à Serinchamps-Haversin le 15 décembre 1909 et
vendeuse au "Bon-Marché" domiciliée au 100 Rue général Campiaumont à
Etterbeek. Mêmes activités que sa sœur Louisa depuis le 01 août 41.
Vraisemblablement dénoncée par Jennie De Sutter. Arrêtée le 13
septembre 41 par la GFP de la Rue Traversière, elle fut incarcérée avec
sa délatrice, qui sera condamnée avec son mari à trois ans pour traffic
de devises et servira de "mouton" aux occupants. Déportée le 25 juillet
42. Prison de Essen, puis Lübeck le 19 octobre 43 jusqu'au 09 mai 44 ;
Jauer et Schweiniddtz du 10 mai 44 au 09 novembre 44, puis Ravensbrück
jusque fin février 45. A Mauthausen jusqu'à sa libération le 22 avril
45. Hospitalisée en Suisse à St-Gall et rapatriée le 16 juin 45.
Auxilliaire 2e classe ARA le 01 août 41 et adjudant ARA le 14 septembre
41.
de MENTEN de HORNE Eric
DE MEULENAERE Yvonne Clara "tante Vonny, Mickey" Epouse
de Albert FISCHWEILER né à Namur le 22 janvier 1915 (dossier
003.333.642 et ARA). Née à Gand le 22 mai 14, elle est infirmière à
l'hôpital civil de Schaerbeek au 220 Boulevard Lambermont et habite au
30 rue du Dahlia à Schaerbeek. Elle soigne 10 aviateurs chez ses
recruteurs Olders, d'octobre 43 à janvier 44 : Burch, Fidler, Gorman,
Holden, jernigan, Justice, Osborn, Spicer, Stanford et Woolard. Elle
aide encore quatre français (Bay, Delorme, Esparron et Coursea) et un
Polonais (Paluch). Résistante armée aux Milices Patriotiques de
Schaerbeek recrutée par Charles Hoste, du 01 septembre 43 au 14 octobre
44. Amie de Yvonne Bienfait. C'est la
première femme enterrée sur la pelouse d'honneur de Schaerbeek.
Inscrite au réseau Comète-EVA, elle ne désire aucune reconnaissance
comme agent lors de son interview. Son père René habite 215 Boulevard
du Stop à Gand. Elle est peut-être cette "Yvonne de gand" qui fait la
liaison avec Jean Ingels aux débuts de Comète.
DEPPE Arnold Louis Camille (dossier
002.141.790) né à Bruxelles le 15 décembre 1907. Co-fondateur du réseau
Comète. Milicien 1927 au 10e Régiment de Ligne. Radio-technicien
chauffeur mécanicien à l'Institut Montéfier à Liège. De 1929 à 1939, il
réside en France à Saint-Jean-de-Luz, au 3 Rue de la Baleine et
travaille chez Gaumont. Mobilisé en 1939, il fait la campagne du 10 au
29 mai 1940 à la 7e Cie du 6e Régiment de Chasseurs Ardennais.
Prisonnier le 06 juin à Dunkerke, il s'échappe d'un camp de prisonniers
de guerre près d'Essen en fin-août 1940. Il suit le Rhin jusqu'aux
Pays-Bas et commence à travailler pour le réseau "Martiny-Daumerie" :
Il réside alors au 25 Rue de Bosnie à St-Gilles, chez son cousin Henri
De Bliqui, contacté en novembre 1940. Il s'occupe de renseignement
puis du recrutement, puis du passage en Espagne, de volontaires belges
pour l'Angleterre. Au début 1941, il entre en contact avec Andrée De
Jongh par Henri De Bliqui qui est arrêté le lendemain de leur rencontre à trois. Ils présente Jeanne Monnier
en mars 41 aux De Jongh. Après l'arrestation de De Bliqui lors de
"l'affaire Moreau" en avril, il part se réfugier un mois à Brest, et
revient alors à Bruxelles prévenir Andrée De Jongh que leur courier et
leurs "passagers" ne passent pas par les premiers chemin essayés (la mer). Il faut essayer par les Pyrénées
jusqu'en Espagne. Grâce à sa connaissance du Sud-Est de la France, il
va établir les relais du début de la ligne DD en juin. Il a reçu
l'adresse de Elvire De Greef par Jean Apper et connaît encore des gens sur place. En juillet, accompagné d' Andrée De Jongh, qui découvre les relais. La
ligne était infiltrée dès le début par Victor Demets, la Gestapo
connaissait son signalement ainsi que celui d' Andrée De Jongh. Arrêté
à Lille le 19 août 1941 lors de son troisième voyage - second avec DD - avec des
militaires belges vers l'Espagne, il y est détenu au secret à la prison
de Lille, puis à celle de de Saint-Gilles (du 03 septembre 41 au 02
janvier 42). Torturé sans résultat, il est condamné à mort pour
collaboration à un réseau d'évasion, puis encore pour la presse
clandestine (La Libre Belgique-Peter Pan) et jugé le 06 octobre 1941
par l'OFK 672. Ses camps : Rheinbach le 25 mai 42 ; Mauthausen le 10
juin 44 ; Natzweiller-Struthof le 28 octobre 44 ; Dachau le 29 mai 45
enfin, où il est libéré par les Américains. Engagé à la Belgian Field
Security Section (compagnie de repérage et d'écoute radio) le 25 juin
1945 à Ostende et démobilisé 06 décembre 1945. Sous lieutenant ARA le
12 juillet 1941.
DERSCHEID Jean-Marie Eugène Léon Charles (docteur) (dossier
000.515.308) Né à Sterrebeek le 19 mai 1901. Domicilié 2 Kleine
Geeststraat à Sterrebeek. Membre du réseau ABC de Jean Nys depuis
septembre 1940. Le professeur Derscheid fut d'une assistance précieuse
à Allan Cowan (A003). Le réseau ABC, fondé par Jean Nys, partait de
Belgique et arrivait à Marseille auprès d'un agent britannique. Il est
aussi en contact, depuis avril 41, avec Louis Lambert de Moll qui a
monté la ligne LLL (Louis Lambert Lourdes, liquidée avec TEGAL) qui va
jusque Limoux en Aude. Non satisfait de ABC et de LLL, il charge Emile Toussaint de former une filière vers le Sud, mais est alors contacté par Clara Strens via Louisa Deloge, et se lance dans le renseignement vers ZERO. Agent de Portemine depuis juillet 41. Arrêté
par la GFP le 18 octobre 1941 et détenu à St-Gilles, Il fut envoyé en
Allemagne le 29 janvier 1942, emprisonné à Aix-la-Chapelle, à Essen, à
Bochum, et à Esterwegen-Papenburg, de mars à octobre 1943. A
Brandenburg en novembre 1943 et à Berlin en janvier 1944, où il fut
condamné à mort et ramené à Brandenburg à la mi-mars 1944. Un collègue
ornithologiste japonais du monde scientifique, Hatchi-Suka, avait fait
usage de son influence auprès de l'Empereur Hiro-Hito pour persuader
les Allemands d'épargner Derscheid, mais Himmler avait ordonné
l'exécution des prisonniers politiques. Il fut exécuté à Brandenburg
par décapitation le 13 mars 1944. Une urne contenant ses cendres fut
trouvée par les libérateurs russes à la fin de la guerre et transportée
dans le caveau familial à Sterrebeek. Adjudant de réserve au Corps
Médical 7e Division d'Infanterie.Auxilliaire ARA 2e Classe le 01
novembre 40 au réseau ABC, Adjudant ARA le 01 août 41, Lieutenant ARA
le 17 octobre 41. Résistant Armée Secrète recruté par Wautrequinet
Urbain Gaston ; il base les codes vers Londres en kiswahili et Lingala
(langues du Congo Belge).
DESMET Marie Mélanie Françoise, épouse GOOSSENS (dossier 003.257.883) Née à Uccle le 20 octobre 1889. Hébergeur agent de "escape" pour William Halot.
Domiciliée au 39 Rue Basse à Rebecq-Rognon puis au 12 Chemin du Renard
à Quenast, elle a hébergé dès 1940 quand elle habitait au 1109 Chaussée
de Wavre à Auderghem. Arrêtée à Rebecq le 13 juillet 42, incarcérée en
Belgique et libérée le 30 juin 43. Auxilliaire ARA 1e classe.
de THYSEBAERT Monique Marie Louise Alice (Baronne)
(dossier 003.258.037) Née à Jambes le 08 septembre 1909. 11 Boulevard
Ernest Mélot à Namur. Infirmière chef attachée aux hôpitaux
auxilliaires 40 et 41 et au train sanitaire. Chef de section Tempo 2ème
phase, Bonnine et Namur. Arrêtée par la GFP. TEMPO : Les deux figures
de proue de ce petit réseau furent Leopold Vanderwyer et la Baronne
Monique de Thysebaert. Tempo se composait d’un réseau de renseignement
et d’une ligne d’évasion vers la Suisse. A partir de mai 1942, ses
courriers utilisèrent la ligne d’évasion mise en place à la fin 1941
par Albert Petit. A cette époque, elle faisait partie du réseau
Beaver-Baton. Elle s’appelait la ‘ligne de Maîche’ d’après le nom d’une
localité française située près de la frontière suisse. Albert Petit
aida des Néerlandais et des évadés français. Il les confia à Dragon,
une ligne spécialisée créée en juillet 1941 par Jules Grandjean,
curé de Willerzie. A partir d’avril 1942, Albert Petit vint en aide à
des aviateurs alliés qui avaient été abattus, via Georges d'Oultremont,
et poursuivit avec Jean Greindl. Grandjean les accompagnait à Bruxelles
jusque chez Henri Michelli, qui faisait partie du réseau baptisé plus
tard Comète.” (Strubbe p.346-347) Arrêtée du 04 mars au 15 avril 42,
puis encore le 23 novembre 42, libérée le 03 juillet 45. Lieutenant
ARA.
DOBY Olympe Félicie Henriette 'Line' (dossier 003.258.168) , épouse BIERNAUX Florent.
Née à Cambron-Saint-Vincent le 24 janvier 1900. Domiciliée au 16
Thonissenlaan à Hasselt. Résistante armée au groupe Hoornaert-Dirix dès
août 1940 recrutée par Lucien Colin (fusillé), puis à la Légion Belge -
Armée Secrète le 01 juin 41. Distribution de clandestins "La Libre
Belgique", "Vrij België" et "Voix des Belges". Elle s'y occupait de
renseignements (MARC pour Léon Christiaens à Herstal, via les courriers
Marcel Christiaens de Tongres et Joseph Cransfeld de Roclange-sur-Geer)
et de huit prisonniers français évadés d'Allemagne durant l'hiver
40-41. Elle fournit des faux papiers pour tout le personnel de moins de
26 ans du Service des Bâtiments de l'Etat de J. Bellefroid à Hasselt. Chef
de la sous-section Comète Olympe-Doby à Hasselt dès janvier 43, elle
perd le contact avec Comète avec l'arrestation de son contact en août
43. Elle est recrutée le 22 octobre 43 par Charles Gueulette (FELIX) et
y travaille avec Charles Montignies. Dépistage et récupération et
transport des aviateurs vers Maurice Aubry (centre hébergement pour
FELIX à Bruxelles). Presque tous les aviateurs viennent de Hollande via
Maestricht où le mouvement TROUW de Symons les fait passer en Belgique
: Hauben et Bolle les font passer la Meuse en barque et les remettent à
Melle Spierings, de Bissy, Schoenmaeckers et Salden-Geelen. De là, ils
sont convoyés à Hasselt par Schoenmaeckers, de Bissy et Albert Bidelot.
Les certificats de travail sont fournis par Mathieu Geebelen, employé
aux mines de Winterslag. Elle les convoye elle-même à Bruxelles et les
remet à Decoster ou chez Aubry. Elle guide
ainsi le 22 octobre 43 Bailey et Quinn, le 29 novembre : Wilson et
Keenan et ensuite Krawszynski et Davis. Lorsque FELIX refusera de
nouveaux aviateurs, elle s'entend avec Mme Baltus d'EVA et Léon
Christiaens de Liège, qui les remet au groupe DRION. La plupart revient
ainsi entre les mains de Comète. 53 aviateurs seront ainsi aidés par sa
filière. Elle est arrêtée par la Gestapo le 05 août 1944 pour aide à
des aviateurs alliés, avec son mari et son fils (Raymond, né Hasselt 11
mai 24 et décédé en captivité). Incarcérée à Hasselt puis Saint-Gilles
(14 au 31 août 44). Déportée le 31 août 44 à Ravensbrück jusque fin
septembre, puis à Sachsenhausen, (Oranienburg , Nieder-Schöne-Weide et
Köpenich en avril 45). Libérée par des troupes russes le 01 mai 45 à
Linof, près de Berlin, lors d'une marche de la mort. Rapatriée le 23
mai 45. Agents hébergeur/convoyeurs : Paul, Jean et Michel Schoenmaeckers de Rekem, et épouses Hélène Palmers et Marguerite de Bissy
(tous arrêtés le 26 novembre 43), ainsi que Benoit Van De Poel et
Robert Lefebvre. Autres auxilliaires remarquables : Henri Eulaerts,
Laure Vliers, Joseph Cransveld, Joseph Egbers, etc. Elle aurait hébergé
les 53 aviateurs alliés chez elle. Lieutenant ARA
DONNY Jacques Harold Léon Florent Albert Victor William (Baron)
époux
de Ghislaine Elisa Marie Louise Céline Maximilienne RENS
(née à Geraardsbergen/Grammont le 06 mai 1904, mariés à Grammont le 10
décembre 1924)
né à Bruxelles le 03 mars 1894. (dossier OO-23552) Volontaire de guerre
14-18 le 03 août 1914, il est mitrailleur au 1er Chasseurs à Pied, en
décembre 15 aux Autos-Blindées de la Division de Cavalerie. Centre
d'Instruction Militaire de Creil-sur-Mer en janvier 16, séjours en
hôpital à Cabourg. En congé illimité le 19 août 1919. Secrétaire de
société (SOFINA) au 18 Rue Jacques de Lalaing. Il fut un des trésoriers
de la ligne Comète à ses début, après avoir subventionné l'hébergement
de plusieurs soldats britanniques en fuite : Il était responsable du
financement du groupe et aidait par ses connections dans la région :
Son épouse Ghislaine était
la fille d'un notaire de Grammont (Geraardsbergen), François RENS, qui
connaissait
des
personnes qui hébergeaient ces soldats dans la région de Grammont -
Brakel, dont le patron du magasin de vêtements Delbauve où Maria De
Planke travaillait. Les soldats cachés à Parike (dont Cowan) recevaient
des nouveaux vêtements fournis par ce magasin. Le Baron Donny fut surnommé "le Père
Noël".
Il
créera un
service d'hébergement à Bruxelles avec Henri Michelli et Jeanne Monnier pour Frédéric De Jongh.
Il est arrêté le 01 décembre 1942 à son domicile ; condamné à mort le
10 octobre 1943 et fusillé au camps de concentration (ou POW camp) de Degerloch à Stuttgart, le 29 février 1944 à l'âge de 49
ans. Reconnu Adjudant ARA le 01 août 1941 lieutenant ARA le 30 novembre 1942.
DRAULANS Joanna Clara D. M. 'Clara' épouse August TORFS. Née
à Zoerle-Perwijs le 13 janvier 1920. 135 Dorpstraat Tongerloo. Section
"Mertens" Limbourg. Agent de renseignements Armée Secrète, section
Herentals du 15 juillet 42 au 31 mai 45. Loge aviateurs 2 jours
(Geoffrey Madgett A206 et Terry Ward A211) et évadés français du stalag
IIIc 1à jours (Louis Gaguefaoui et Jean Clément). Arrêtée par la
SiPo/SD le 11 juillet 44 pour aide à des aviateurs alliés , incarcéré
Rue des Béguines à Anvers, déportée Ravensbrück-Belzig. Libérée 07 mai
et rapatriée 31 mai 45. Lettre de remerciement. Témoins Florent
Cannaerts, G. Van Haesendonck et Jef Vanlommel.
DRICOT Jules Joseph Ghislain 'Jean Deltour' (dossier
mlitaire et ARA) Né le 02 décembre 1913 à Woluwé-St-Pierre. Lieutenant
de réserve au 1er Carabiniers et résistant à la Légion Belge, puis
Armée Secrète. Membre de ZERO. Architecte de profession à la Chaussée
Provinciale à Bierges-lez-Wavre. Habitation au 8 Rue de la Réforme à
Bruxelles. Adjoint recruté par Yvon Michiels en fin juin 43 pour
Comète, il recrute des guides et passeurs et réorganise l'hébergement
et la fourniture de faux-papiers. Il devient chef guide de Comète en
fin 43 : Après l'affaire Minnich-Sarnow (Oct-Nov 43), Roovers (chef de
PORTEMINE) et Yvon Michiels avaient débattu la chose et " repris en
main " la sécurité de la ligne Comète. Gaston Matthys
reprit contact avec Comète et remettait les aviateurs le jour de leur
départ à Jules Dricot. Suite à l'arrestation de Jacques De Bruyn le 16
janvier, il est arrêté chez lui à Bruxelles le 22 janvier 1944, avec
Elie Miroir et Henri Malfait. Incarcéré et torturé à Breendonck.
Déporté le 06 mai 44 à Buchenwald. Tué en Allemagne (entre Magdenburg
et Dessau) le 13 avril 1945 à l'âge de 31 ans, abattu lors d'une marche
forcée entre Magdebourg et Dessau. Lieutenant ARA le 01 juillet 43,
capitaine ARA le 01 octobre 43. Epoux de Francine ALEXANDRE.
DUCHÊNE Florence Marie (dossier 003.339.840) Née le 18 mai 1905 à Bruxelles. Hébergeur agent de William Halot. Modiste et fille de Jeannie Hodges.
Arrêtée le 25 septembre 1941, elle fut envoyée à Ravensbruck après un
procès à Essen en 1943 et mourut au camp de concentration de
Bergen-Belsen en avril 1945, à l'âge de 38 ans. Adjudant ARA.
DUSART Achille
agent du "escape" de Verhulst-Halot. Directeur de la société "Le
Progrès Industriel", domicilié au 12 Square Coghen. S'occupait aussi de
renseignement et aide beaucoup le service. En novembre 1941, il met William Halot en contact avec Jean Cassart (B067).
ELHORGA Pierre Né à Espelette le 13 septembre 1897. Professeur domicilié au quartier Sutar à Anglet. Il rencontre Fernand De Greef en 1940 à la mairie d'Anglet et la famille en 1941 au drink de Mr Dommain, le maire. Enrôlé par Tante Go
pour trouver un passeur par Sare. Il met Dédée en relation avec Jean
Elizondo, mais seule la route St-Jean - Biriatou - Behobie est utilisée
en 41-42, avec halte à Anglet. Il conduit Charlie Morelle
à St-Jean-Pied-de-Port depuis la ligne de démarcation à
St-Jean-le-Vieux vers Mauléon avant qu'il ne se fasse arrêter. Pour
alléger les passages par St-Jean-de-Luz, Dédée voulait emprunter le
train vers St-Jean-Pied-de-Port et en discute avec Elhorga. Elhorga va
à Bidarray pour recruter Martin Orhategaray, qui reconnaît un passage
vers Itxassou avec Dédée en fin 42. A l'arrestation d'Andrée De
Jongh, Il conçoit avec Jean-François Nothomb une évasion de Dédée de la
villa Chagrin de Bayonne avec Rémy Larre et Jean Dassié chez Mme
Mendiara. La route de Bidarray sera utilisée par Jean-François Nothomb
et Martin Orhategaray quelques mois. "Franco" lui demande de trouver un
autre passage : Espelette, avec Pierre Etchegoyen et Pierre et Baptiste
Aguerre et Jean Elizondo (tous des réfractaires du STO). Jean-François
Nothomb abonne la ligne de Bidarray et va finalement en bicyclette par
Larresorre. Les aviateurs sont logés depuis août 1943 chez Mme Mendiara
(Jeanne Villenave) à Sutar, au restaurant Larre. Ils passent par
St-Jean ou surtout par Larressore (83 aviateurs et 6 agents belges et
français. Vers octobre 43, Marcel "Max" Roger et Jean-François Nothomb
travaillent à deux : 10 à 15 pilotes sont passés par semaine. Suite à
des incidents, Pierre Elhorga prépare l'itinéraire du chemin de halage
de la Nive, par Villefranque et Ustaritz. Puis, avec Juanito Bidegain,
la ligne Bassussary-Souraide pour deux ou trois convois puis rencontre
des douaniers allemands après Espelette le 05 janvier 44, dans les
montagnes.
ELIZALDE IRRIBAREN Alejandro 'Alexandre'
Né à Elizondo (Espagne) le 01 février 1894. Etudes commerciales à
Saragosse et travaille à San Sebastian à la compagnie d'assurance
l'Union puis aux ventes chez Ford. S'installe à Garzain dans la vallée
du Baztán. Surpris par la guerre civile à San Sebastian, il s'engage
comme chauffeur aux milices basques de Guernica et y rencontre Bernardo Aracama.
Ils libèrent ensemble 150 prisonniers franquistes. Evacué en France à
Saint-Jean-de-Luz et trouve un emploi de chauffeur-cuisinier en 1939,
il est présenté au Capt Moulia du 2e Bureau par le délégué basque Isaac
López Mendizabal. Agent double, il surveille le capitaine Paul Longhi
qui espionne pour les Allemands et aidera à son incarcération au Fort
du Hâ de Bordeaux. Agent de Arnold Deppé présenté par le capitaine Moulia, il est chef de groupe de Ambrosio San Vicente et Martin Hurtado, et autres passeurs (Florentino, Tomás, etc.). Liaison Comète mars 42 pour Tante Go,
arrêté le 13 juillet 43 à 12hr30 au café Prado de Léon Chardier. Le
consul franquiste à Hendaye, Antonio de Aguirre, remet le 24 avril 42
une liste de séparatistes basques au Ministère des Affaires Etrangeres
à Madrid. L'ambassadeur à Berlin remet cette liste le 24 mai 43 et
provoque des arrestations par les Nazis. Il est interné à la Citadelle
de Bayonne, à Fresnes puis à Compiègne et y déporté à Mauthausen, Kos
de Melk et Ebensee. Libéré le 06 mai et rapatrié le 24 mai 45, marié
sept enfants. 10 Rue St-Jacques à Saint-Jean-de-Luz.Devenu agent de
Comète, il renseigne à peu près certainement Bernardo Aracama (ou
est-ce Waucquez ?), ancien compagnon et Maritxu Anatol. Mort en France
au sanatorium Marienia à Cambo des suites de sa captivité le 23
novembre 1946. Veuve Carmen Colau Marrodán, de Bilbao, est espagnole,
mariés le 03 novembre 1923.
ERRAZKIN IRAOLA Martin
Né à la maison Otsu-Enea à Hernani (Espagne) le 10 février 1909, à côté
de chez Tomás Anabitarte. Après son service dans la marine à El Ferrol
avant la guerre civile, il s'enfuit en France par Perpignan le 10
février 1939. Il est prisonnier au camp de concentration de Gurs puis
envoyé dans une compagnie de travail du 182e RI à Saint-Jean-d'Illac
(Gironde) pour construire l'aérodrome de Luxey dans les Landes. Il fait
la connaissance de Florentino et commence à vivre de la contrebande. Il fait parfois des passages avec Florentino. Avec Manuel Iturrioz, il remplace Florentino la nuit de décembre 43 où Jim Burch et Antoine d'Ursel se noyeront.
FACHE, Adrien
FEYERICK-CATTIER Guy
Hébergeur occasionnel pour Escape de William Halot. Domicilié au 11
Square de Solsbosch. Recueillait des sommes pour l'entretien des
aviateurs.
FLACHET Germaine, Marie, Lucie épouse BAJPAI 'Hautfoin, Cramponne'
De nationalité britannique par mariage. Née le 4 octobre 1894 à Dinan
(Côtes-du-Nord). Chef d'un module d'hébergements Comète à Paris dès
juillet 43, agent P2 Comète le 15 juillet 43, arrêtée le 18 janvier 44.
Mariée sans enfant au 23 Avenue Philippe Auguste à Paris XIe (près du
cimetière du Père Lachaise) avec sa mère. Selon 'Jean-Jacques' (Albert
Mattens) chef des guides Comète : " ... Hautfoin avait la beauté du
diable". Elle vivait dans un monde socialement élevée et avait des
relations avec un groupe d'aristrocrates gaullistes. Elle avait 50 ans
et en semblait 30 ... et tous les aviateurs qui la rencontrèrent
étaient étonnés par son caractère et son allure. Elle avait été mariée
quatre fois - une fois avec un capitaine de marine australien - et
dernièrement avec Mr Sarda Bajpai (2 Hardengi Avenue, Delhi, Inde), le
frère de l'ambassadeur d'Inde aux USA. Elle dirigeait un des trois
"safe-house system" créés par 'Jérôme' le Grelle à Paris vers août 43.
Elle organisait, veillait au bien-être et guidait des aviateurs en
ville. Elle a aidé officiellement 63 aviateurs. Déportée à
Ravensbruck, elle mourrut de malnutrition le 04 février 45. Il semble
que Germaine Flachet se laissa aller et dépérissait de chagrin et de
regret. Elle ne put jamais se pardonner d'avoir été capturée avec une
liste de ses hébergeurs, ce qui conduisit à leur arrestation. Un
service est rendu le samedi 16 juin 1945 à l'église du Bon-Pasteur, 181
Rue de Charonne à Paris. "Hautfoin" est le surnom que Jacques le Grelle
lui a donné en la taquinant sur son nom “Bajpai” (basse paille !! ).
Ses hébergeurs : Benoît M., Buffet E., Piguet-Gillant, Hochepied O.,
Santus-Osmont, Gros L., Haclin-Renaud, Bissonnier-Maudet,
Poncet-Piguet, Fouche R., Josse G. Un Arrêté du 15 septembre 2005
portant apposition de la mention " Mort en déportation " sur les actes
et jugements déclaratifs de décès est paru au J.O. 9 du 11 janvier
2006.
FOUQUEREL Aimable Louis Augustin
Né le 03 juin 1903 à Crouttes-Vimoustier (Orne). Hébergeur et chef du
centre de triage (regroupement) parisien de Comète dès août 42. Agent
P2 FFC (Forces Françaises Combattantes) le 15 novembre 42. Il est
arrêté le 07 juin 43, avec Robert Aylé et Frédéric De Jongh.
Célibataire. Masseur domicilié au 10 rue Oudinot à Paris VIIe (près des
Invalides), adresse où logent souvent Andrée De Jongh, Elvire Morelle et Jeanine De Greef.
Cité par des aviateurs hébergés chez lui. Il semble qu'il avait déjà
saboté des Messerschmitt avec des bombes à altimère. Fusillé à Paris au
Mont-Valérien le 28 mars 1944 à l'âge de 40 ans, assisté par l'abbé
Franz Stock, avec Frédéric De Jongh et Robert Aylé.
GILLARD épouse AUSSELOOS Elise (dossier ARA Portemine) ménagère, domiciliée 279 Chaussée d'Ixelles. En contact avec Clara Strens. Ravitaillement et hébergement de Conville (A002). Mère de Léon Ausseloos.
GOFFINET Robert Théodule Adelin (Baron)
Né à Etterbeek le 11 octobre 1896 et décédé à Bruxelles le 10 février
1945. C'est un des premiers mécènes des tous premiers logeurs de
soldats britanniques. D'abord officier d'ordonnance du roi Albert de
1917 à 1929, il perdit un oeil au combat pendant la guerre 1914-1918.
Il devint ensuite intendant de la Liste civile de 1929 à 1932, puis, de
1938 à 1945, chef de la Maison du prince Charles, comte de Flandre et
régent du royaume de 1944 à 1950. Le Prince régent assista, le 14
février 1945, aux funérailles du baron célébrées en l'église de
Brugelette et suivit le cercueil à pied jusqu'au caveau familial, dans
le cimetière de la localité. De l'hiver 1940 au printemps 1941, Robert
Goffinet remet à Gérard Waucquez (fiche B003), grand ami de la famille,
un tas de renseignements divers, ainsi que des fonds pour aider
l'hébergement clandestin de soldats anglais. Le 10 mai 1941, pour fêter
l'anniversaire de l'invasion, Goffinet l'invite à amener chez lui pour
manger le pilote Walburton (?) de la RAF et James Cromar du 1st
Highlander (fiche A001). Goffinet remet à chacun cinq guinées d'or. Le
10 novembre 1941, Robert Goffinet demande à Gérard Waucquez, parent du
ministre Pierlot, de trouver "quelqu'un de sûr" pour atteindre le
gouvernement belge à Londres. Le roi peut être déporté à tout moment,
le prince Charles peut-il gagner le Congo ou l'Angleterre ? Le 14
novembre, Gérard Waucquez se porte volontaire. Le 30 novembre, il va à
Valenciennes vérifier chez les Morelle et rentre à Bruxelles. Le 05
décembre, Robert Goffinet lui remet un message personnel sur papier
pelure, ainsi qu'un blaireau de rasage contenant 40 pages microfilmées.
Robert Goffinet met ainsi tout son capital anglais à Londres à la
disposition de la Royal Air Force.
GOIKOETXEA BEOBIDE Florentino Né
à la maison Altzueta à Hernani (Espagne) le 14 mars 1888. Guide basque
international France-Espagne depuis août 41 : 66 voyages pour 227
aviateurs et courrier par la ligne de Saint-Jean-de-Luz. Agent P2 dès
août 41. Célibataire, BP à Ciboure. Espagnol basque exilé au début de
la guerre civile sans raison bien précise. Il ne fut pas enrôlé dans
les brigades républicaines et ne semble pas vétéran. Probablement
trafiquant "recherché" par les autorités franquistes, il est interpellé
par un garde civil nommé Pescara et s'enfuit en France à Ciboure, chez
son amie Kattalin Aguirre et se consacre à la contrebande. Guide
pyrénéen de Alejandro Elizalde, celui qui a
effectué personnellement une majorité des passages. Ses intinéraires
étaient toujours les mêmes à partir de Urrugne : soit traversée de la
Bidassoa devant l'ancienne gare de San Miguel, soit un peu plus loin à
la passerelle d'Endarlaza si le rio Bidassoa est en crue, puis par
Erlaitz et la tour de Pagogaña vers Oyarzun jusqu'à la ferme des
Garayar. Il est présenté à Dédée par Bernardo Aracama
pour rentrer en France après le premier voyage à Bilbao d'août 1941
(Tomás Anabitarte Zapirain, qui l'avait emmené en Espagne ayant
disparu). Deux aides : Patxi (Francisco Garayar ou Ocamica ?) et Manuel
Iturrios qui passeront 37 personnes en 12 voyages seuls avec les
aviateurs. Florentino a également passé occasionnellement des personnes
et du courrier pour le réseau français Margot de Marguerite de Gramont
et le réseau Nana qui connaissaient aussi Kattalin Aguirre. En fin
décembre 43, la nuit où Jim Burch et Antoine d'Ursel se noyeront, une
grippe le fait remplacer par deux camarades, Martin Errazkin et Manuel Iturrioz.
Il fut intercepté par une patrouille allemande en revenant d'Espagne le
30 juin 44, fut blessé de quatre balles aux jambes, à la cuisse et à
l'omoplate et capturé. Son évasion de l'hôpital d Bayonne fut arrangé
par 'Tante Go' comme un scénario de cape et d'épée, avec un faux
officier allemand et une ambulance avec faux papiers autorisant le
déplacement du prisonnier à une autre place (avec le policier Antoine
Lopez et Jules Artola). Il se cache alors à Biarritz. Il obtient la
nationalité française par décret du 30 avrl 1965, publié au Journal
Officiel du 16 mai 65. Il est décédé en juillet 1980 à l'hôpital de
Bayonne et enterré à Ciboure.
GRANDJEAN Jules (Abbé) (dossier
003.411.890) Né à Bellefontaine (Gedinne-Bièvres) le 22 mars 1899.
Ordonné prêtre en 1926, nommé professeur à l'Institut St-Pierre de
Bouillon, vicaire à Florenville en 1928, curé de Latour en 1931 et en
1936 curé de Willerzie, domicilié à Willerzie, ses parents au 66 Rue
des Villas à Waulsort. Prisonnier politique de 14-18. Résistant par
la Presse Clandestine du 01 janvier 41 au 15 mai 42 pour "La Libre
Belgique - Peter Pan". Résistant armé à l'Armée Secrète Secteur 5 -
Zone V dès août 40 et fondateur de la section Gedinne-Beauraing. .
Membre du réseau de renseignement "Ferrand". Fondateur, en juillet
1941, de la section "Dragon" à Gedinne (Willerzie), en province de
Namur et a fondé et organisé le refuge-relai de Willerzie-Vieux Moulin
de Thilay pour le passage des évadés. Willerzie est tout près de la
frontière française sur la vallée de la Meuse en amont de Givet. L'abbé
Grandjean disait donc la messe dans une paroisse située en territoire
français et dissimulait les documents sous sa soutane. Le petit réseau
de "Tempo" (Cfr Monique de Thysebaert) à
Namur se composait d’un réseau de renseignement et d’une ligne
d’évasion vers la Suisse. A partir de mai 1942, ses courriers
utilisèrent la ligne d’évasion mise en place à la fin 1941 par Albert
Petit et Van De Weyer. A cette époque, elle faisait partie du réseau
Beaver-Baton. Elle s’appelait la ‘"ligne de Maîche" d’après le nom
d’une localité française située près de la frontière suisse. Albert
Petit aida des Néerlandais et des évadés français : Il les confiait à
Dragon. A partir d’avril 1942, Albert Petit vint en aide à des
aviateurs alliés qui avaient été abattus. Grandjean les accompagnait à
Bruxelles jusque chez Henri Michelli, qui faisait partie du réseau baptisé plus tard Comète. Jules Grandjean est aussi déjà agent de William Halot
et Roger Verhulst (B012) dans leur service "Escape" un peu avant que
Comète ne démarre en août 1941. Parmi ses collaborateurs locaux, il
comptait Maria Delhale de Harzie. Il est intervenu dans l'évasion de Birk (A007), ce qui entraînera la conclusion d'une convention avec Frédéric De Jongh.
Il a vraisemblablement amené à Bruxelles Tomicki (A004) et Kowalski
(A005), ainsi que Warburton (A013). La Geheime Feldpolizei envoya chez
Michelli l’un de ses collaborateurs belges (coincés) Il se présenta en
disant ‘Bonjour Monsieur Michelli, je viens ... “ Michelli ne se méfia
pas et lui donna l’adresse de Jules Grandjean. Arrêté le 15 mai 1942 à
Willerzie et écroué à Saint-Gilles pendant 15 mois. Déporté le 28 août
1943 vers Essen, Münster, Cassel et Hamein, Groß-Strelitz, enfin
Groß-Rosen en mai 44. Mort près de Groß-Rosen le 11 février 1945 à
l'âge de 45 ans dans la marche vers Dora. Adjudant ARA.
GREINDL Jean "NEMO" - Chef Comète Belgique 1942-fév.1943
GREINDL Albert
GUILLON Georges 'Long Gant' (Dossier
003.259.738) Né le 02 mai 1890 à Bruxelles. Directeur de la S.A. "Le
Tapis" du 85 Chaussée de Ruysbroeck à Forest, domicilié chez son frère
Félix au 26 Rue de Turin à Ixelles. Rabatteur et hébergeur pour Comète
et agent de plusieurs réseaux : Beaver-Baton, ABC, St-Jacques, Sauveur,
Leopold-Vindictive et de Zéro-Portemine, sous-secteur Clement, Section
Pavot depuis juillet 41. En 14-18, il s'est engagé à la 4e Cie
universitaire d'outremer du 22e Régiment de Québec le 30 septembre
1915, matricule 475398. Il est nommé lieutenant au 57e bataillon du
Candian Expeditionnary Force le 04 décembre et embarque pour
l'Angleterre le 02 juin 1916 et est au 22e bataillon au front le 19
septembre. Après un passage au Génie, il est attaché au Royal Flying
Corps comme observateur le 24 mai 17. Il est blessé par balle le 03
septembre 17. Il renonce à son commissionnement à la RAF le 07 juillet
1919 et rentre au Canada y être démobilisé. Il travaille avec Toussaint et Derscheid. C'est lui qui amène les deux aviateurs polonais Tomicki (A004) et Kowalski (A005) chez Melle Joséphine Lacroix en 1941. Il visite souvent Cowan (A003) et Creig chez les Deloge. Autres relations : Octave Delcroix, Janssens (du restaurant "La Belle Meunière"), Feltesse (Liège), Jacques Pens, Urbain Ruscart, Frans Strens, Mme Pearl Engels, Frédéric De Jongh (via William Halot, un cousin éloigné), Roger Verhulst (voir fiche B012), les frères Jean-François et Jean Frédéric Vandenhove, Rochat, Mme Ausseloos et Frankignoul (134 Rue de Livourne), Bertiaux, Annie Duchêne et sa fille Florence, Melle Verbeek, le père Van Acker (ancien Barnabite), Melle Rossion. Il
remet des aviateurs sinistrés à Frédéric De Jongh et se proposait de
partir en Angleterre via Comète avant sa capture. Il semble qu'il
guidait un évadé anglais à la place Lieds à Schaerbeek avec Lelubre
(fonctionnaire à la Cour des Comptes, en rapport avec la famille
Arnould) quand il est arrêté par la GFP le 02 février 1942 suite aux
aveux de Mme Pearl Engels, il est interné à St-Gilles jusque juillet.
Déporté en juillet 42 et condamné à mort par le Sondergericht d'Essen.
Transféré à Wolfenbüttel puis Sonnenburg, en novembre 44 à à
Sachsenburg-Oranienburg le 17 février 45. Exécuté à Gusen (près de
Mauthausen) le 22 avril 1945 à l'âge de 54 ans. Adjudant ARA.
HALLET Mme Herman 'Mme de Genève' domiciliée Rue Belle-Vue à Bruxelles. Dirigeait Roger Vanderhoeft.
A participé aux tentatives d'évasion de Jean Cassart (B067) de la
prison de St-Gilles. Etait en contact avec d'autres organisations que
Escape de (William Halot).
HALOT William 'Louis Vallon, Maurice Legrand' Né
à Genval le 05 septembre 1901. L'homme qui est un des piliers aux
débuts de Comète, mais répertorié comme agent de liaison. Assureur
domicilié au 36 Avenue Jeanne à Ixelles avec son épouse Germaine van
Eetvelde, dont la fille (Marion Clark, secrétaire de Hubert Pierlot à
Londres) a épousé Roger Verhulst (B012), et le fils Jocelyn Clark est
capitaine à la Section T du SOE. Volontaire de guerre 14-18 et Maréchal
des Logis en 1920. Il reprend du service le 12 mai 1940 à la
gendarmerie d'Ixelles et sert 2 jours comme interprète à la Mission
Britannique puis rejoint Roulers et Poperinghe comme officier de
liaison belge auprès du BEF, puis Oostduinkerke. Prisonnier à
Waerschoot et évadé le 06 juin. En mai 1940, il retrouve son parent
éloigné Georges Guillon à l'ambassade britannique à Bruxelles. Il est le beau-père de Roger Verhulst (voir fiche B012). Dès
l'été 1940 il organise des activités pour loger et nourrir des soldats
anglais qui se cachaient. Les dons se multiplient, mais ne suffisent
pas à couvrir les frais mensuels d'environ 1.000 FB par homme. C'est
ainsi que naît le service d'évasion "Donald Duck", évacuant les soldats
en France et en Suisse par diverses voies. Etant mis en contact en
septembre 41 par Guillon et Verhulst avec Frédéric De Jongh,
dont la fille Andrée va nouer avec les Britanniques à Bilbao en leur
apportant James Cromar (A001) comme preuve vivante, William Halot va
alors "fournir" à Comète ses premiers aviateurs et soldats évadés :
Bernard Conville (A002) et Allan Cowan (A003) partiront en octobre 41,
Tomicki (A003), Kowalski (A004) et Ives (A005) partent en novembre 41.
Birk (A007), Carroll (A008), Newton (A009) et Day (A010) les suivent.
Comète les évacue jusqu'en Espagne, et "Donald Duck" en a rassemblé une
vingtaine en Belgique. Un rapport de William Halot devait être transmis
à des autorités britanniques (un beau-fils, le capitaine Jocelyn Clark,
y travaille au SOE) par Jean Cassart (B067), mais ce rapport est
capturé à Neufchâteau. Roger Verhulst (B012) et Georges Osselaer
(B010), l'apporteront à Londres. William Halot finance ainsi les
premiers voyages de Comète : Le voyage coûte 5 à 6.000 FB par évadé,
plus 7.000 FB de frais pour le guide qui revient au point de départ. Il
faut donc financer le départ de Belgique, en attendant d'être remboursé
par Londres. William Halot estime donc que le "débit" de la ligne sera
de quatre hommes tous les dix jours. La suite est connue.
Voyons comment ce service Escape "Donald Duck", connu au SOE sous le
pseudo CAROLINE, a vu le jour. Des soldats sont soignés à Enghien et à
l'institut Edith Cavell à Bruxelles en août 40 par son épouse, Germaine
van Eetvelde. En septembre, elle rencontre Roger Rousseau et William Reynold qui lui rapportent que des Anglais sont cachés dans la forêt de Soignes. Joséphine Lacroix reçoit des vêtements pour eux. Fin septembre, il rencontre Herman Robiliart, qui le met en contact avec Mme Hallet,
qui s'occupe de trouver des asiles. Il s'en occupe aussi avec Georges
Guillon. Il entre en contact avec une Anglaise mariée à un Belge, Pearl
Engels, qui s'occupait des tombes anglaise de 1940. Le 15 novembre
1940, William Halot est arrêté par la GFP sur dénonciation. Le 28
novembre, le tribunal militaire ne retient qu'une distribution de
tracts pour célébrer le 11 novembre et le condamne à six mois pour
attitude anti-allemande. Il est libéré à la mi-avril 1941. Il reprend
ses activités, qui avaient été poursuivies par son beau-fils Roger
Verhulst (B012), aidé de sa secrétaire, épouse de Georges Hoyez. C'est à cette époque qu'ils utilisent la ligne du professeur Jean-Marie Derscheid.
En septembre 41, ils conviennent d'utiliser la ligne que venait de
tester Dédée, et de la financer de 70.000 FB. Il va chercher un
Ecossais près de Ninove, Guillon, Mayné et Verhulst s'occupant du
rabattage. Il ira chercher Newton (A009) chez Antonine Becquet et un
protégé de Jean Vandendove, et il convoie Osselaer (B010) entre
Joséphine Lacroix et Antonine Becquet. Achille Dusart
le met alors en contact en novembre avec "L'Oiseau" ou Jean Cassart
(fiche B067, envoyé par le capitaine Jocelyn Clark du SOE), qui vérifie
via sa radio l'identité des premiers aviateurs retrouvés en province,
et qui confirmera que Londres approuve l'activité "Escape". Jean
Cassart rembourse 60.000 FB à William Halot et l'assure du soutien de
Londres (via son beau-fils), ce qui permet d'améliorer l'hébergement et
aider les frères Jean Vandenhove, qui
avaient abrité environ 50 soldats. William Halot a ainsi avancé environ
160.000 FB à la ligne. En janvier 42, Pearl Engels et son mari sont
arrêtés, ce qui provoque l'arrestation de 44 collaborateurs dont
Georges Guillon. Roger Verhulst se cache et part en Angleterre via
Comète (fiche B012). William Halot s'était également occupé de
renseignement (TEGAL) avec Frédéric De Jongh (ZERO), De Muyter, Achile
Dusart, Wladimir Van Damme (BEAVER), Jean Cassart (METRAT) et le Dr
ROMBOUTS d'Anvers. Ont travaillé pour ou avec "Donald Duck" : Antonine Becquet, Lambertine Bronckaert, Robert De Keyser, Marie Desmet, Florence Duchêne et Jeannie Hodges, Guy Feyerick, l'abbé Jules Grandjean, Mme Hoten, Mme Jottrand-Destrée, Eugène Maes, Eugène Mayné, Jeanne Pot, Nelly Quintart, M. Rumph, Jean-Baptiste Sugg, Noella Verbeke. Arrêté
le 28 février 42 avec sa femme et sa fille Sonia, il fait libérer cette
dernière. Sans jugement, et après interrogatoire par Kleinpohl de la
GFP Rue Traversière, il est déporté comme "Nacht und Nebel" le 15 août
42 à Essen, Bochum, Esterwegen camp n° 7, Bayreuth et Flossenburg. Il
s'évade d'une colonne évacuée de Flossenburg et arrive dans les lignes
américaines près de la frontière tchécoslovaque. Libéré ainsi le 24
avril 45. Rapatrié le 14 mai 45. Auxiliaire de 1e Classe 01 octobre 41,
adjudant ARA le 27 février 41. Kings's Medal for Courage in the Cause
of Freedom. Fils du sénateur et avocat Alexandre Halot (déporté en 1915
et décédé en 1927) et Baronne Marie Antoinette Gevaert (née à Paris 03
juillet 1868).
HALZUET Françoise Romaine 'Frantxia'
Née à Vera (Espagne) le 29 août 1908. Veuve de Philippe USANDIZAGA en
août 1939. Hébergeuse relais Comète depuis juillet 42. Agent P2 le 15
décembre 42, arrêtée le 14 janvier 43 avec Dédée et trois aviateurs.
Habitaient la ferme Bidegain-Berri d'Urrugne d'où tous les départs avec
les guides partaient vers les Pyrénées depuis six mois. Elle y subsiste
de la culture son lopin et de ses vaches avec trois enfants et Juan
Manuel Larburu, refugié originaire de Hernani qui l'assiste. Décédée à
Ravensbrück le 12 avril 45. Ses trois enfants seront repris par leur
tante, Mme Pourtau.
HAUSHERR Camille
Né à Equisheim (Haut Rhin) le 26 septembre 1872. Agent P1 le 01 avril
44. Hébergeur depuis juillet 43. Veuf avec 1 enfant au 37 Rue Henri
Tariel à Issy-les-Moulineaux (92). Logeur Onimus à Paris. Quitte son domicile avant une visite de la Gestapo le 01 mars 44 et se réfugie en Mayenne.
HELLEMANS Paul 'Philippe'
Né à Bruxelles le 16 mai 1903. Domicilié au 13 Rue Stévin à Bruxelles.
Agent Portemine (puis EVA) depuis octobre 42, il recueille le Fl/Off
Souter-Smith (C106) le 20 mars 43. Il s'occupe principalement d'aller
chercher les aviateurs repérés par Portemine. Il les identifiera avec Melle Spreumont
pour EVA. Clandestin le 11 juillet 1943 suite à l'arrestation de Marcel
Demonceau (fusillé à Breendonck 22 février 44) des Partisans Armés le
30 juin. Convoyeur vers des "distractions" de juillet 43 à la fin. Il
quitte EVA et va travailler pour la ligne FELIX sous le pseudo
'Prosper', il reçoit 7 aviateurs dont Royce Fidler, Gorman (C033) et
Penney de Alphonse Escrinier (fiche B073). Il remet, entre novembre et
décembre 43 à FELIX : Alukonis (A257), Covington (A258), Dalinski
(A268), Gorman (C033), Holden (C104), Horton, King, Sobolewski,
Sundlun, Woollard.
HENROTIN veuve DELOGE Marceline (dossier
ARA Portemine) Née le 09 septembre 1876 à Yvoz-Ramez. 100 Rue général
Capiaumont à Etterbeek. Arrêtée avec ses deux fillles Louisa et Yvonne. Morte à Auschwitz-Birkenau en 1944 à l'âge de 67 ans.
HODGES épouse DUCHÊNE Jeannie 'Annie, Anne'. (Dossier ARA Portemine et Hoyez) Née le 17 mars 1869 à Waterford, Irelande, et sa fille Florence sont très vite des agents de William Halot
pour son service "escape". Domiciliée au 7 Rue Sans Souci à Ixelles,
mariée le 25 mars 1899 à Joseph Hyacinthe Duchêne et veuve le 11
novembre 41. Elle héberge Conville (A002), Cowan (A003) et MacCubbin
(qui sera abattu par la GFP en 41, alors qu'il cherchait à s'enfuir
lors de l'arrestation de la famille Duchêne), Jeannie Duchêne fut
relâchée à la prison de St Gilles le 5 juin 1942 après 9 mois et demi.
Son mari était mort en novembre 1941, pendant qu'elle était en prison.
Elle continua à cacher des équipages alliés, un en 1943 et six en 1944.
Elle reçut à la fin de la guerre la Médaille Royale du Courage. HOSTE Charles 'Jacques, Alexandre, Morin, 415 PORTEMINE' Né
à Schaerbeek le 19 novembre 1913. Domicilié au 36 Rue du Tilleul à
Schaerbeek. Employé SABENA puis policier et un des fondateurs de EVA.
Recrute la plupart de ses hébergeurs et organise cet aspect avec plus
d'une centaine d'agents. Résistant FI depuis mi-41, il fait liaison
Portemine-FI. Il est fréquemment convoyeur. Il est arrêté en janvier 44
lors d'une visite au chef d'EVA, René Roovers, mais relâché car non
considéré comme suspect. Après les arrestations en masse chez Comète ce
même mois, EVA, qui est un service de rassemblement désargenté depuis
l'arrestation de Albert Matten, se retrouva en difficulté et encombré
d'aviateurs, et devant les nourrir sur le marché noir à une époque où
un oeuf ou un paquet de cigarette vaut une journée de salaire. En mars
44, le groupe fut attiré par les promesses de la ligne KLM d'Anvers.
Hoste transféra 35 aviateurs à cette fausse ligne, pure création de
l'Abwehr, durant le printemps 44. Il poursuivit, à la dissolution
d'EVA, des activités dans la résistance jusqu'à la libération sans
passer à Comèe comme Gaston Matthys, mais en restant en liaison avec
lui. Il aura guidé 75 aviateurs, en aura identifié et accueilli 22 et en aura hébergé 3.
HOTEN Mme secrétaire domiciliée au 122 CHaussée de Charleroi, qui travailla pour "Escape" de William Halot. Citée par Mme Pearl Engels. Déportée et serait morte à Bergen-Belsen.
HOYEZ Georges 'Friquet' Chauffeur et caporal pompier de la commune d'Ixelles (avec Eugène Mayné), domicilié 108 Rue du Collège à Bruxelles. Activité dès l'été 40 pour aider des Anglais qui se cachent, avec William Halot
(employeur de son épouse Anne Aelbrecht) et saboter les moteurs de
l'occupant. Il assure les déplacements d'aviateurs. Après l'arrestation
de William halot au début 42, Roger Verhulst (B012) lui présente Frédéric De Jongh et Eugène Sterckmans, le père d'Ernest (B002). Vers avril ou mai, il est mis en contact avec Henri Michelli. Arrêté
le 03 août 1942 dans l'après-midi à l'arsenal des pompiers d'Ixelles,
suite à des aveux de De Koninck (qui l'avait inscrit dans son
organisation de sabotage), et conduit à St-Gilles. Le lendemain, il est
transféré à Breendonck pour quinze jours de cachot, puis ramené à
St-Gilles jusqu'au 13 novembre 42. Déportation en Allemagne à la prison
d'Essen pour quatre jours, puis Bochum jusqu'au 20 mai 43. Camp de
Esterwegen-Papenburg, et prison de Wolfenbüttel de novembre 43 au 06
janvier 44. Second transfert à Esterwegen pour complément d'enquête. Le
camp est évacué en mars 44, il va à Gross Stretlitz jusque octobre ou
novembre 44, puis renvoyé à Wolfenbüttel jusque mars 45 avant d'aller à
Magdeburg. Il passe ensuite à Geptin, et sera finalement libéré par les
Russes à Magdeburg le 27 avril 45.
HURTADO de SARACHO Martin
Né à Bilbao le 02 mars 1911. Célibataire biscayen réfugié en France 5
Rue de l'Escalier à Ciboure (Basses Pyrénées) du groupe de Alejandro Elizalde
(Bar Michel ?). Hébergeur guide Comète le 02 mars 42 et agent P2 le 15
juin 42. Il est arrêté à Saint-Jean-de-Luz par la Gestapo le 14 janvier
43 (même jour que Ambrosio San Vicente) et
rapatrié le 23 mai 45. Arrestation suite à la liste des Basques
"rouges" remise à Berlin en mai 43. Collabore avec d'autres lignes :
Margot, Fernandel, Démocratie. Décoré par Mr Tajan, consul belge de
Bayonne en 1951.
ITURRIOZ Manuel
Né à Orexa en 1902. Avant la guerre civile, il devient "Miquelete",
sorte de garde provincial. Il combat pendant la guerre civile avec une
unité d’Hernani, en Guipuzkoa puis en Biskaye (comme lieutenant puis
comme capitaine). Fait prisonnier en Asturies par les franquistes, il
s’évade après deux mois de prison à Ribadesella. Il rejoint San
Sebastian puis par la montagne passe à Sare en pays basque nord. De
Sare, il repart combattre à Barcelone sur le front du Ségré et de
l’Ebro. La guerre perdue, il passe en France ou il est enfermé au camp
d’Argelès sur mer. Il s’évade pour rejoindre St-Jean-de-Luz avec l’aide
de la délégation du gouvernement Basque. Ayant été blessé deux fois
pendant les combats il est soigné à l’hôpital de la Roseraie (hôpital
organisé par le gouvernement Basque). Il travaille à l’arsenal de
Tarbes mais l’arrivée des Allemands le fait rentrer dans la
clandestinité Il commence la contrebande et le passage de personnes au
début de la guerre, pour le réseau Comète avec Tomás Anabitarte. Ils passeront 37 personnes en 12 voyages avec les aviateurs et souvent avec Andrée De Jongh. Il
passera aussi les combattants du bataillon de Gernika qui combattront
les Allemands en Gironde. (Paco de Eizagirre, Andrés Prieto etc…). Il
se fait prendre par la police secrète (Bazan et Manzanas qui sera
exécuté par l’ETA en 1968) le 22 avril 1942 à Renteria, alors qu’il est
déjà recherché par la justice militaire. Il s’évadera le 24 avril et
ira se cacher dans une grotte d’Oiartzun (à 10 kms du village en
montagne) pendant prés de deux mois. Le mauvais temps l’oblige à se
réfugier dans une ferme à côté de la grotte (Aritzluzieta). Il épouse
la plus jeune de la maison, Maria Asunzión Escudero, la sœur de Manuel
et Claudia qui travaillent pour Comète, elle-même épouse de "Patxi"
Paco Garayar. Il reprend son activité de mugalari (passeur) et remplace Florentino Goikoetxea avec Martin Erraskin et "Franco" (Jean-François Nothomb) la nuit du 23 décembre 1943 où se noieront Burch et d’Ursel. Il
s'établit à Saint-Jean-de-Luz puis à Paris, fatigué de vivre
clandestinement et fait venir sa femme et ses 2 enfants en 1946 le même
jour, l’un avec Paco Garayar par la mer, l’autre avec sa mère par
Dantxarinea. Il ne retournera à San Sebastian qu’après la mort de
Franco en 1981 où il y vivra jusqu’à sa mort en 1991.
JADOUL Marie-Eugénie 'Minoucha' Rémy III, page 95 explique qu'elle travaille avec EVA. Elle a travaillé avec René Ponty et Gaston Matthys
à ZERO depuis février 1941, chargés de surveiller Beauvechain. Elle y
avait une fermette et surveillait avec Jean Lambeau, le voisin Van
Orsmael et 'Josué' le garde-champêtre. Elle aide René Ponty à convoyer
22 aviateurs dont William Norfolk (A035) et Marshall Crouch (qui sera
pris en Espagne et torturé puis envoyé à Buchenwald ? C078), Reginal
Hebditch de la RAF (C079), Robert Wernersback (A274), Lepkowski (C017),
Reginald Giddey l'Australien (C110). Travaille avec Aline Dumon et Anne
Brusselmans. Enfermée à St-Gilles avec Ponty et Lambeau et libérée par
la Croix-Rouge dans le dernier train.
JOTTRAND épouse Albert DESTREE Agent de William Halot pour ESCAPE. Infirmière domiciliée 11 Avenue du Haut-Pont à Ixelles. Héberge notamment Hutton (A012)
LACROIX Joséphine Louise Julienne,
née à Ixelles le 10 décembre 1885. (dossier ARA Portemine et rapport
Halot) Hébergeur agent domiciliée au 146 Rue Philippe Baucq à
Etterbeek, elle tenait un magasin de tabac et cigares. En contact dès
1940 avec William Halot. Héberge Kowalski (A005) et Tomicki (A004), guidés chez elle via Georges Guillon ou via l'abbé Grandjean.
Arrêtée le 01 mai 1942 par la Gestapo dans le coup de filet où est pris
le bourgmestre Louis Schmidt et l'échevin des Travaux d'Etterbeek.
Disparue à Ravensbrück en mars 1945 à l'âge de 59 ans.
LEGRAIN Marguerite Françoise Ghislaine épouse André QUINTARD 'Locus'
Née à Mont-Saint-Guibert le 13 janvier 1908. Hébergement et recrutement
pour Comète du 01 avril 44 (Auxilliaire ARA 2e Classe), 01 juillet 44
(Auxilliaire ARA 1e Classe). Recrutée par Marcel Van Buekenhout
le 01 avril et contacts de Marguerite Goossens. Ils ont hébergé avant
le 12 juillet 44 cinq aviateurs pour un total de 192 jours (Tom
Reynolds, Clayton McLachlan, Roraback, John Brown et Bill Grosvenor) au
47 Rue Edgard Tinel à Anderlecht où ils tiennent une épicerie. Ils
fournissent vivres, vêtements, chaussures et renseignent plusieurs
lieux d'hébergement. Arrêtée le 17 juillet 44, torturée et son négoce
pillé par des Allemands. Détenue en Belgique jusqu'au 03 septembre 44.
Habitaient au 122 Rue de la Procession à Anderlecht.
le GRELLE Jacques, Chef du secteur Paris, 1943-jan.44, sous "Franco"
LIEGEOIS Elisabeth "Constance"
LUKASINSKAS Anne épouse MATISON 'Mme Anne, Mrs Ann'
Née en Lithuanie le 14 août 1904. Domicile au 31a Rue Georges
Raeymaekers à Schaerbeek. Au moins 9 aviateurs la déclarent travailler
comme guide et pour obtenir de la nourriture / maisons / vêtements /
livres. Elle connaît dans le monde de l'évasion : Marguerite
Goossens-Haven (majorité des convoyages en commun), Anne Olmanst,
Pierre Herman d'Arlon, Jules Perpette, Madeleine Bylo, Marie-Antoinette
Pauwels, Mme De Greef, les Bossaert, Thérèse Mertens, Robert Peeters et
son épouse. Elle convoie elle-même avec 'Peggy' Goossens les aviateurs
: Norman Bell, James Brown, Glen Hufnail et James Ellis, Harry Shoffner
et Thomas Mikulka, John Chernosky et Howard Sakarias, Walter Berry. Ne
demande pas à être payée pour son travail et demande au BRAREA une
machine à coudre sur son "questionnaire for helpers", après la
libération.
MACA Henri 'Harry'. Né
en 1921. " Mission Marathon " de Rémy : Henri avait 19 ans en 1940, sa
sœur Maria en avait 17 et ils habitaient Avenue du Val d'Or à
Woluwe-Saint-Pierre. Henri commença par faire du renseignement pour le
service LUC-MARC. Sa sœur tapait les messages à la machine. (Peut-être
sont-il passé ensuite à ZERO?). Le jardin des Maca communiquait avec
celui de Mr et Mme Van Tuykom qui s'occupaient de l'aide aux aviateurs.
Monsieur Van Tuykom étant commissaire de police, il était sujet à des
visites impromptues et il demanda à Henri de bien vouloir héberger des
aviateurs. Le premier était un Anglais, William Gordon Bailey (A141).
Les aviateurs entraient par l'habitation des Van Tuykom et en sortaient
par celle des Maca ou vice et versa. En 1942, Henri s'est fiancé avec
Andrée Blanpain. Elle servait de boîte aux lettres entre Henri Maca,
Françoise Plessix (la mère de Nadine et de Michou) et Anne Brusselmans. Il devient hébergeur pour Gaston Matthys
en fin janvier 44 à l'arrestation de son père et d'Elie Miroir. Henri
Maca fut arrêté dans un café à Schaerbeek, le 27 mai 1944 mais il
parvint à s'échapper, à Bourg-Léopold, du train qui devait l'emmener en
Allemagne. Le Père Van Oostayen prit alors la place de Henri jusqu'à sa
propre arrestation, le 25 juillet 1944. Marcel Van Buekenhout
le remplaça jusqu'à sa propre arrestation le 1er août 1944. Après
Marcel ('Marcus' pour Comète), ce fut Robert Baude, un réfractaire au
travail en Allemagne qui prit la succession du groupe. Les aviateurs
ont finalement été pris en charge par Simone Schreyen, Odette Gryspaert
et Anne Brusselmans. Henri Maca est libéré en septembre 44 par les
troupes britanniques.
MACA Marie 'Germaine' Née en 1923. Hébergeuse Bruxelles (Avenue du Val d'Or à Woluwé-Saint-Pierre). Agent de Elie Miroir.
Mme Van Tuykom (voisine) travaillait pour EVA et pour Comète. Quand
"Michou" dut quitter la Belgique après les arrestations de janvier 44,
elle demanda à Marie Maca de la remplacer pour guider les aviateurs et
les héberger avec l'aide du Père Van Oostayen et de Elie Miroir et ils
reprirent tous les "orphelins". Guide depuis octobre jusque le 23
janvier 44 quand elle reprend la section de Elie Miroir jusqu'au 01
février 44 : elle est brûlée et doit fuir en Suisse. Elle était
désignée pour remplacer 'Michou', quand elle doit partir. Après
l'arrestation de son frère en mai 44, les autres membres du groupe
firent alors comprendre à Maria qu'il était temps pour elle de quitter
la Belgique et elle partit se réfugier en Suisse.
MAES Eugène Agent direct de Roger Verhulst (B012) pour le service Escape de William Halot.
Inspecteur de police de la commune d'Ixelles, domicilié au 36 Rue
Vauhier à Ixelles. Il aide Tom Taylor et Louis Green, Havin et Bettley
(ou Butley) et cherche à les faire évader. Il sera aidé par Georges
Lechein, Meeus, Max Evrard et Mme Evrard de Portemine. Arrêté en août
1941.
MAGNEE Anne Josépine, épouse BRUSSELMANS Née
à Ayeneux le 03 avril 1905. Habitait 127 Chaussée d'Ixelles à Ixelles.
Agent de PORTEMINE avec René Ponty. Elle ne fut jamais arrêtée. Elle
travailla étroitement avec Aline "Michou" Dumon et plus tard avec sa
mère Marie "Françoise" Plessix. Dès 1940, elle sert d'interprète pour
les réfugiés de Dunkerke ; son influence est donc due à sa connaissance
de l'anglais lors d'interrogatoires des aviateurs potentiels et le
dépistage d'agents infiltrés. Elle héberge deux aviateurs en octobre 41
pendant un mois et les remet à Andrée Dumon, qui la recrute en juillet
42. Elle rassemble chez elle les aviateurs au départ, au dernier étage
du 127 Chaussée d’Ixelles. Elle fut coupée de Comète en août 42
après l'arrestation de Nadine. Elle reçoit dès fin 43 des fonds de la
baronne Hankart-Solvay quand il était impossible de défrayer les
hébergeurs d'EVA, qu'elle assiste. Elle reprend les activités de la
ligne à partir de mars 44, avec des survivants des groupes Michou et Maca
et relace la ligne en envoyant William Eddy (A269) avec Simone Gazet
jusque Bordeaux. Elle reprend ainsi les survivants des anciennes
sections et les subsidie en quatre groupes : Simone Schreyen, Fernand Verbeke et Marcel Van Buekenhout puis Robert Baude. Elle
se rallie alors la plupart des anciens hébergeurs et put payer EVA lors
de la remise des aviateurs et une partie des dettes des Maca. Elle
refuse une compensation tardive et tente de créer avec Aline Dumon
("Michou" est alors en France) une ligne Bruxelles-Paris mais n'a pas
accès aux faux papiers de René Pirart, qui est le faussaire de Frédéric De Jongh
depuis octobre 1940. Elle continue donc jusqu'à la libération en
gardant des aviateurs à Bruxelles même et en refusant de les laisser
partir dans les camps de Marathon. Elle amena elle-même à l'hôtel
Métropole ± 100 aviateurs aidés. Elle a émigré aux USA et est devenue
américaine en 1986 sous Ronald Reagan. Décédée en 1993. Sa fille a
publié un livre sur ses activités : Yvonne Daley-Brusselmans, "Belgium
Rendez-Vous 125 - Revisited", Sunflower University Press, Manhattan,
Kansas, USA - 2001."
MARECHAL, Elsie
MARLAIR, Juliette
MATTHYS Gaston Charles Alix 'Camille, Gaston, Carmen, Christian, Christophe, 22 (Portemine)' Né
à Schaerbeek 13 septembre 1897. Domicilié au 37 Rue Charles
Vanderstappen à Schaerbeek, chef de bureau à l'administration communale
de Schaerbeek. Membre de ZERO (renseignement) depuis janvier 41
'indicatif 22, Roland'. Un de ses agents, René Ponty '22.04' assiste
l'Anglais Norfolk avec Marie-Eugénie Jadoul. S'occupe pour EVA des aviateurs une fois "en planque" et identification à l'arrivée depuis août 43, (Charles Hoste organise l'hébergement). Après
l'affaire Minnich-Sarnow (novembre 43), Roovers (chef de PORTEMINE) et
Yvon MICHIELS avaient débattu la chose et " repris en main " la
sécurité de la ligne Comète. Gaston Matthys reprit contact avec Comète
et lui remettait encore 16 aviateurs aviateurs le jour de leur départ
pour assurer un cloisonnement plus sûr. C'est ainsi qu'il reprend son
travail à EVA en voulant changer certaines "mauvaises" habitudes. Il
abandonne EVA et succède à Yvon Michiels en mai 44. Il n'a rien à voir
avec la fausse ligne KLM de l'agent de l'Abwehr Van Muylen, à laquelle Jean Portzenheim a malheureusement fait confiance. Il ne peut reprendre contact avec Anne Brusselmans et doit évacuer à Paris tout en lançant les camps. Son adjoint est Yvonne Bienfait et il héberge avec Henri Maca.
Henri Nys passera 15 aviateurs vers Paris. Il crée alors les lignes "à
vélo" de Wavre à Spy pour alimenter les cams belges, puis une ligne en
auto de Bruxelles à Namur. Devenu clandestin, il fournit encore 29
aviateurs pour les camps et quitte Bruxelles le 22 août 44 pour
s'occuper du camp "de la Cornette-Bellevaux", aux ordres d'Albert
Ancia. Le camp est délivré le 07 septembre 44. Il remet les aviateurs
aux Américains le 08 et les conduit à Paris. Jamais arrêté.
MAYNE Eugène Hébergeur pour "Escape" de William Halot. Né à Ixelles le14 octobre 1913. Domicilié 43 Rue Jean Van Volsem à Bruxelles. Pompier à la commune de Ixelles avec Georges Hoyez.
Fils de Mme Mayné-Casterman. Recherché par la Gestapo depuis le 03 aout
1942, il prend le maquis jusqu'au 28 juillet 1943. Il veut alors
rejoindre l'Anleterre mais est arrêté et déporté à Buchenwald et
Belsen. Il avait été attiré dans la fausse ligne "Jackson" de l'Abwehr
et de leur agent Prosper Dezitter. Libéré par les Américains, il est
hospitalisé à Sulingen et y décède le 02 mai 1945 à l'âge de 31 ans.
MICHELLI Henri Pierre Georges 'Miche' Né à Saint-Gilles un 01 mai. Il crée vers septembre 41 un réseau d'hébergement à Bruxelles avec le baron Donny. Adjoint en février 42, puis chef du secteur Bruxelles après Frédéric De Jongh.
Domicilié au 1 Rue Stévin à Bruxelles et bureau au 53 Rue de la Loi
comme centrale pour le réseau Beaver A et Comète. Arrêté par la GFP le
06 mai 1942 avec d'autres, dont Charles Morelle
: Le groupe avait été infiltré par un agent allemand, Flore Dings (de
son vrai nom Florence Giralt, épouse Dings). Elle était née à Barcelone
de père espagnol et de mère néerlandaise, et était la maîtresse de
Prosper Dezitter. Via Madame Roberts, Florence Giralt fut à même
d'infiltrer le groupe. Le jour du départ de Marcel Lefèvre, le 6 mai
1942, Mme Roberts emmena avec elle 'Flore Dings' en visite chez Henri
Michelli où une réunion devait être tenue, ce qui entraîna
l'arrestation de tous, y compris de Charles Morelle et Gérard Waucquez
(fiche B003), qui était revenu de Londres avec Van Hooff et Lefèvre.
Heureusement pour lui, Frédéric De Jongh qui s'y cachait était parti
pour Paris six jours plus tôt. Il est condamné à mort, grâcié et
déporté à Dachau.
MICHIELS Victor
MIROIR Elie 'Rio, Canard, Georges' (pour Comète) 42
Rue de Haerne à Etterbeek. Recruté par René-Pierre Pirart, il travaille
alors avec la section "Ugeux-Dumon" et forme une sous-section "Miroir"
de Comète. Il avait d'initiative créé une ligne depuis la Hollande par
Anvers vers Bruxelles. Il fera beaucoup de photos pour les aviateurs au
63 Rue Général Bernheim à Etterbeek. Actif de juillet 43 à Janvier 44.
Arrêté par la GFP le 23 janvier 1944 avec Paul Maca (le père de Henri)
MONNIER Jeanne Yvonne épouse DEPOURQUE 'Jeannot' Agent de Henri Michelli et Jacques Donny au
51 Rue Dupont à Schaerbeek. Son mari s'est évadé en France
non-occupée, et elle travaille comme traductrice pour les Allemands, elle a un fils qui vit avec elle.
Son mari connaissait Deppé pour des raisons professionnelles et Arnold
Deppé présente Jeanne Monnier à Dédée De Jongh qui la
présente à Jacques Donny. Le baron Donny lui amène 5 premiers aviateurs
dont les
deux premiers viennent de Liège, et les deux suivants de chez Jeanne Pot.
Il les conduits à la gare. Frédéric De Jongh en amène 5 et en reprend 6
en bas de la rue pour les emmener à la gare du Midi. Elle loge d'abord
Langlois (C004) et Copley (C003), puis Allan Cowan (A003). Elle héberge
ensuite John Ives (A006) et Albert Day (A010), Birk (A007) et Newton
(A009), Hutton (A012), Angers et Collins (A026). Elle voit trois fois
Jean Greindl qui reprend un uniforme et la défraye de 700 à 800 FB,
mais est surtout en liaison avec lui via Elsie Maréchal, qui connait les De Jongh et Peggy Van
Lier qui connait bien Jean Greindl et Michelli. Elle reçoit au début de novembre 42
un aviateur de Liège (Griffith A077) amené par l'agent double Paul
Hollemans. Donny survient et prend les "dispositions nécessaires" :
Griffiths est emmené par Elsie Maréchal chez ses parents, avant leur
arrestation.
MOORS Gertrude Maria Hubertina 'Irma, La fille du Moulin' Née
à Dilsen 16 septembre 1902. Chef de centre de rabattage à Dilsen, en
Limbourg pour la ligne JAM. Elle organise une ligne évasion dans le
Limbourg belge début 1942. Son demi-frère est en Angleterre avec Jean
Nassen. Sa ligne commence à Venlo chez le curé Vullers et Mr Joostens,
puis à Haelen chez Hendricks, à Ruhrmonde chez Dubnaen, à Neeritter
chez Van de Vin, à Kessenich chez Florquin, puis chez elle à Dilsen (Au
"Moulin Rouge", le moulin à vent de Dilsen). Une seconde ligne part de
Venlo chez Vullers passe par Ruhrmond, Maastricht, Eysden où le passage
de la frontière est réalisé par le comte de Liedekerke et Mr Smeets (5
ou 6 aviateurs, plutôt des agents brûlés néerlandais), le capitaine
néerlandais Erkens les conduit à Liège chez la veuve Debatty-Tonka. Gertrude
Moors conduit les aviateurs à Liège au premier tram du matin. Ses 6 ou
7 premiers aviateurs vont chez Nassen qui les place à l'église
St-Barthélémy, où le commissaire de police Louis Rademecker
les reprend. Ensuite chez Adelin Dumoulin au 17, Place des Bons
Enfants. Elle passe ainsi ± 20 aviateurs dont Naylor (A023), Mills
(A021), Horsley (A018), King (A022), Baveystock (A020), Pack (A033),
Fox (A048), Pearce (A042), Haydon (A046), Davies (A047), Pipkins
(A063), Chaster, Barnes. Elle travaille ensuite pour Lambert
SPANOGHE et la section du Limbourg de Comète. Arrêtée le 18 juin 1943,
suite aux arrestations de Paris du 07 juin et l'infiltration de Jacques
Désoubrie, elle est morte à Ravensbrück le 05 mai 1945 à l'âge de 42
ans.
MORELLE Charles Maurice Pierre 'Jean, Charlie' Né
à Maizières-la-grande-Paroisse (Aube) le 20 janvier 1915. 41 Avenue du
Sergent Cavins à Valenciennes. Sergent dans l'armée française (un
régiment de Spahis), il est fait prisonnier et s'évade d'un camp en
Allemagne (Silésie). Il aboutit chez les Maréchal, Avenue
Voltaire à Schaerbeek, amis de Dédée De Jongh qui lui fournit des faux
papiers et il sera guidé
à Paris, en juin 1941 par Arnold Deppé.
Il avait promis à Dédée que si elle avait besoin de lui, il était à sa
disposition et lors de son second passage, Arnold Deppé est arrêté et
Dédée se retrouve à Valenciennes démunie. elle s'adresse à Charlie
Morelle qui va lui servir de liaison avec son père à Bruxelles où
elle est brûlée. Elle demeure à Valenciennes et Charlie devient Guide
international Comète Bruxelles-Paris dès septembre 41. Frère de Elvire Morelle
et
époux de Germaine Joly, qui sera tuée dans un bombardement à Cambrai.
Agent P2 français le 15 juillet 41. Arrêté à Bruxelles le 06 mai 42,
avec six aviateurs ou agents qu'il devait guider. Ce 06 mai 1942, Mme
Roberts emmena avec elle Flore Dings (Florentine Giralt, la maîtresse
de Prosper Dezitter) en visite chez Henri Michelli, où une réunion
devait être tenue, ce qui entraîna l'arrestation de tous, y compris de
Charles Morelle et Gérard Waucquez ("Brichamart", fiche B003) qui était
revenu de Londres parachuté et Edouard Van Hoof et Marcel Thonus, deux
agents belges qui devaient rentrer à Londres. Après l'arrestation de
son mari, Renée (Germaine) sa femme, est descendue aux pieds des
Pyrénées avec ses deux très jeunes enfants Chantal et René où elle
profite de la protection de Max Roger qui est très proche d'elle et de
Jean-François Nothomb et se rapproche de sa belle soeur Elvire. Elle
décide finalement de partir en Grande-Bretagne avec ses enfants qui
parlent trop (raconte Janine De Greef), le petit racontant partout
qu'il a deux Papa, par exemple !! Renée remonte à Valenciennes pour
dire au revoir à ses parents et son train est bombardé à Cambrai. Les
enfants restent habiter à
la Rue Maurice Pierre à Bidart (64 Pyrénées Atlantiques) avec leur
Tante Elvire à la fin de la guerre. Ils seront ensuite pris en charge
par les Forces Alliées (d'Albert Lake) qui les placeront dans une
institution où ils pourront profiter une instruction catholique de bon
niveau, sous la protection attentive de leurs grands parents Joly, à
Paris, trop âgés pour s'en occuper eux-mêmes..
Mort à Dachau le 18 mai 1945 à
l'âge de 30 ans.
MORELLE Elvire 'Irène'
Née à Bar-sur-Seine (Aube) le 26 août 1908. Agent P2 français le 15 juillet 41. Guide internationale Comète dès novembre 1941. Sœur de Charles Morelle. D'abord guide de Bruxelles à Valencienne, elle devait aussi servir de
guide entre Bayonne et Bilbao, mais se brisa la jambe lors d'un premier
passage vers l'Espagne. Elle se cacha à San Sebastian chez Frederico Aracama
et revint après deux ou trois mois en France (vers mai 42). Après
l'arrestation de son frère, elle déménagera à Paris au 10 rue Oudinot
chez Aimable Fouquerel (où logent souvent Andrée De Jongh et Jeanine De Greef
lors de leurs séjours à Paris. Arrêtée le 20 novembre 1942, déportée et
rapatriée en France le 30 avril 45. Célibataire, elle demeure à la Rue Maurice Pierre à
Bidart (Pyrénées Atlantiques).
NYS Henri Jean
Né à Fayt-lez-Seneffe le 17 février 1903 et décédé le 22 septembre 1964
à Schaerbeek. Domicile au 15 Rue Joseph Brand à Schaerbeeek. Passeur de
PORTEMINE puis de ZERO. Il s'est occupé de ± 360 aviateurs,
prisonniers, réfractaires, résistants. Présenté à Gaston MATTHYS
par Yvon MICHIELS, qui l'avait engagé comme chef-guide. Il avait engagé
Jacques BOLLE, Félix BECQUEVORT et Angèle LENDERS. Il était en rapport
avec Raoul HENKARD de Gand et "Max" BOURDILLOUD de Bruxelles. Il crée
une ligne de Bruxelles à Paris par Leers avec des complicités. Il y
fait passer 15 aviateurs pour Gaston Matthys du 18 avril au 29 mai 44
avec ses guides en quatre voyages, mais devra abandonner cette voie
suite aux passages de frontière trop hasardeux. Il organise avec Marcel
DAELEMANS une ligne Bruxelles-Beffe via Malonne, non exploitée. Il
crée le relais cycliste de Spy avec "Max" BOURDILLOT entre Bruxelles et
Nil-Saint-Vincent et Léon GEORGE entre Nil et Spy. Animateur des
voyages entre Bruxelles et Namur du 19 juin à septembre 1944. Il
inspecte à moto les camps en Ardennes du 11 au 19 juillet et du 07 au
11 août 44. Il amène à Paris les aviateurs de Behan avec Raoul Henkard
et Yvonne Bienfait.
PALMERS Hélène Epouse Paul Schoenmaeckers,
agent occasionnel de Olympe Doby pour FELIX.
PENS Jacques, fiancé de Laure Vienne.
Docteur en sciences physiques et chimiques, né à Charleroi le 25 mars
1909. Domicilié au 2 Rue Belliard à Bruxelles. Il est radio-amateur
depuis l'avant-guerre. Louisa Deloge montre à
Jacques Pens et Laure Vienne les Anglais Grieg et Cowan (A002) en
juillet 41, date de son recrutement à Portemine. Pens est en relation
avec Strens, Toussaint et Guillon.
Il est arrêté le 03 décembre 1941 par la GFP, déporté le 25 juillet 42
et condamné pour espionnage les 08 et 11 juin 43 par le Sondegericht
d'Essen à 3 ans de réclusion. Non rentré de captivité.
PHAL Fernande épouse Robert ONIMUS 'Mme Francoise, Rosa, The (Little) Lady in Black'
Née à Charenton-le-Pont (Seine) le 09 octobre 1899. Chef d'un module
d'hébergement à Paris juillet 43. Elle fournit un maximum d'habits à
Jacques le Grelle. CM3 P2 de juin 43 à 18 janvier 44. Comète le 01
juillet 43. Arrêtée le 18 janvier 1944 et déportée avec Odile Verhulst
le 13 mai 44 à Ravensbrück, elles sont restées au bloc 31 jusque
janvier ou février 45. Gazée le 23/24 avril 1945 à Ravensbruck à 45
Ans. Elle avait changé volontairement d'identité avec une autre
prisonnière et mère de famille nombreuse qui devait être exécutée ce
jour. Habitait 84, Rue des Rondeaux, Paris XXe, au coin de l'avenue
Gambetta et cimetière du père Lachaise.Liste des membres de son groupe
: Mr et Mme Verhulst-Vandeputte, Verhulst-Lami, Mr et Mme Schrader G., Mr et Mme Touquet R., Hausherr Camille, Mr et Mme Lemarignies, Mr et Mme Malot E., Mr et Mme Paillard L., Mr et Mme Henet, Mr Salaün Robert, Mr et Mme Maudin.
PORTZENHEIM Jean 'Hubert, guy, Delpierre, 1897 (Portemine)' Entré
à EVA en décembre 43 et prend en charge une des deux parties (très
cloisonnées) de l'hébergement des aviateurs depuis "l'incident
Sarnow-Minnich". Né à Liège le 26 mars 1897, représentant de fabriques
; il réside à Jette, au 145 Boulevard de Smet de Naeyer. Il rend des
visites hebdomadaires aux aviateurs comme Gaston Matthys, l'autre dirigeant hébergeur. Devant
l'engorgement au début 1944, il décide d'acheminer les pilotes
regroupés chez lui vers "la fausse ligne KLM" qui lui semble plus
fluide que Comète à cette époque (créée par l'Abwehrstelle d'Anvers et
son agent René VAN MUYLEM, alias "Donald", alias "Robert" et qui a
intercepté 175 aviateurs alliés dans les groupes de résistance qu'il
infiltrait. Responsable de la mort en captivité de plus de 100 Belges,
VAN MUYLEM fut fusillé à Anvers le 29 mai 1948) proposée par Marcel Daelemans.
Les pilotes d'EVA qui y seront acheminés du 11 février au 16 avril 44
seront tous arrêtés par la GFP. Il ne pouvait le savoir à l'avance.
Après la dissolution d'EVA, il poursuit la résistance au sein du FI
(Front de l'Indépendance).
POT épouse WOLF Jeanne
Hébergeur pendant plusieurs mois (MacCubbin, Conwall, Conville, Kowalski et Tomicki) au service "Escape" de William Halot.
Domiciliée 10 Rue Mercelis à Bruxelles. Subit un sérieux choc nerveux
qui la rendit aveugle quand la GFP fouilla sa rue Mercelis pour des
caches d'aviateurs. Relâchée faute de preuve, elle a encore hébergé des
Anglais et Américains malgré sa cécité en 1943-1944 (Rice, Covington,
...).
QUINTART Andrée 'Nelly'
Participe au service "Escape" de William Halot. Etait domiciliée au 13 Rue Marie-Thérèse, puis au 14 Rue Rossini. Elle a hébergé un soldat écossais nommé John Brown.
RADEMECKER Louis Joseph Hubert (dossier
003.266.022) Né à Liège le 16 février 1895. En fin 1940, le commissaire
de police liégeois Louis Rademecker, domicilié au 49 Rue Auguste Donnay
à Liège, est agent du 2e Bureau français (son épouse Maria Demarthe est
Française). Ancien membre de la Sûreté Militaire belge de l'armée
d'occupation en 1918, il contacte le major Paul Balteau, un ami, et
forment une section de renseignement pour le réseau LUC-MARC (Cdt
Renkin). Denis Nassen a un fils en Angleterre avec le demi-frère de Gertrude Moors
de Dilsen. Rademecker et Paul Balteau organisent les séjours à Liège et
l'évacuation vers la France pour des Français évadés, des Hollandais et
Belges brûlés. Renkin fournit des fonds de LUC-MARC durant l'été 42. Rademecker et Balteau consuisent les aviateurs à leurs refuges respectifs (Melles Jenny et Mathilde Ritschdorff
au 30 Rue de Waroux, Mr Kooren au 34 Rue de Waroux, Mr Ghaye au 4 Rue
Général Bertrand, Vve Debatty-Tonka, Mme Derenne-Lamasière au 4 Place
Reine Astrid à Rocour). Ensuite, la réception se fait chez Adelin
Dumoulin et Jeanne Renkin au 17 Place des Bons Enfants). Mme
Docteur-Lindemann (une Américaine) les interroge. Le Dr Colmant les
soigne. Clara Quanten leur amène du Luxembourg Griffiths (A077),
Ledford (A066) et Joyce (A70). La ligne Erkens-Liedekerke remet à la
veuve Debatty-Tonka 5 ou 6 aviateurs. Freberg (A068), Hart et Mellor
(A069) sont recueillis localement. Les premiers aviateurs sont
évacués par Heer-sur-Meuse ou Heer-Agimont (comme les évadés Français)
à Alphonse Bomaerts, exploitant du cinéma Roxy à Givet, qui les passe à
Sedan, puis Nancy, Besançon et Salins-les-Bains où ils franchissent la
ligne de démarcation avec le passeur Marcel Jacob, et enfin au consulat
américain de Lyon ou à l'archevêché. Pas de chiffres exacts d'aviateurs
ainsi passés. Fin mai 42, Louis Demeester (courrier pour MARC) les
convoie (8 à 10 dont Baveystock (A020), Horsley (A018), King (A022),
Mills (A021) et Naylor (A023) à Bruxelles chez De Groeve, 773 Chaussée
de Gand qui passe au service CHAUDOIR. Il les recevait à la gare de Ans
par Renkin. Mme Thérèse Grandjean 'Monique' les
conduit aussi parfois chez De Groeve dont Davies (A047), Fox (A048),
Freberg (A068), Haydon (A046), Joyce (A070), Ledford (A066), Mellor
(A069), Pack (A033), Pearce (A042), Pipkin (A063). Après l'arrestation
de Mme De Groeve, elle les conduit chez le Dr Goethals de Bruxelles,
dont Griffiths (A077). Trois officiers anglais évadés d'Allemagne sont
remis par les demoiselles Ritschdorff au Boulevard Général Jacques le
10 octobre 42 : Fuller (A073), Coombe-Tenant (A074) et Arkwright
(A075). C'est ainsi que tous ces aviateurs passent par Comète. Rademecker
est arrêté le 06 décembre 42, et fusillé à la citadelle de Liège le 14
mars 43. Résistant armé (OMBR) et par la presse clandestine (Libre
Belgique et La Vérité), Lieutenant ARA.
RAISON
Thérèse Monique Guillemine, épouse GRANDJEAN 'Monique, VNH 16, Louise
Renard, Joséphine Uilin, Louise Leponse, Paulette Querry'
Née à
Tilff le 13 décembre 1895, sa famille déménage à Liège en 1901. Elle
épouse Marcel Grandjean, un officier belge, le 22 novembre 1921 et
demeure en Allemagne avec les troupes d'occupation jusqu'en 1929.
Domicile au 15 Rue d'Amercoeur à Liège. Son mari est capturé en fin
mai 40 et doit ravailler à Hasselt, où sa femme peut le rejoindre. Il
est libéré pour motifs de santé en février 41. Lé 27 février 41, il
quitte Liège pour Bruxelles en vue de rejoindre l'Angleterre avec
d'autres officiers dont Jules Roovers, époux de la sœur de Thérèse
Raison. Le groupe est arrêté à Lille après 3 jours. Marcel Grandjean
est condamné à Bruxelles à 5 ans de travaux forcés. Elle apprend lors
de ses visites à Saint-Gilles que son évasion était organisée par
Arthur Renkin, ex-officier qui tenait un réseau d'évasion. En avril 42,
elle reçoit la visite de Fernand Jamar, un sous-officier de son mari
travaillant à Azote, usine chimique. En mai 42, Raison est
boîte-aux-lettres entre Renkin (VNH15) et ses agents et devient agent
de LUC (Pierre Depreter 'Victor, VN5') comme VNH 16. Un opérateur W/T
transmet une ou deux fois par semaine depuis sa résidence à Méry, près
de Tilff. En août 42, elle accompagne deux PG de Liège à Bruxelles,
où ils rejoindront Londres par LUC et les De Groeve au 770 [773]
Chaussée de Gand. Elle accompagne ensuite des aviateurs et des Belges
et Français en fuite. A la fin août 42, Renkin lui demande
d'accompagner deux Néerlandais à Paris (ce que Depreter refuse) et lui
demande d'abriter un couple juif de Rotterdam à Méry, auxquels il
extorque ± 600.000 FB et qui sont arrêtés à Hony. LUC est démantelé et
Mme De Groeve arrêtée le 09 octobre 42. Renkin fut suspecté de les
avoir dénoncés et travaille entretemps pour BOUCLE (Mr Krott de
Verviers). Le 18 octobre, Raison et Renkin travaillent pour le
réseau BOUCLE. Elle se sépare de Renkin et travaille via Adoons,
vicaire de Halleur, qui a fuit en Angleterre en février 43 pour
échapper à son arrestation. Tous ses agents sont lâchés. Elle travaille
alors pour ZERO par Mr Louis. Elle guide deux aviateurs chez le Dr
Goethals à Bruxelles (qui travaille pour la ligne VALENTIN). Goethals
lui demande de remettre dorénavant les pilotes à un autre homme. Elle
le rencontre et reçoit le téléphone (48.51.19) d'une Annie Laal
(Florence Giralt ?), 7 Rue Paul Seghers à Bruxelles, pour prévenir
d'autres arrivées. Elle reçoit la visite bi-hebdomadaire de cet homme
(Capt Willy) et lui remet d'autres aviateurs de Fabri et Deprez de
Herstal (ZERO). Elle est prévenue par eux que les aviateurs ne sont pas
arrivés et que 'Willy' est suspecté d'être un agent allemand de
l'Abwehr (Il se pourrait que ce soit Paul HOLEMANS, un V-Mann de
l'Abwehr). Mais le Dr Goethals la rassure et elle continue à fournir
des pilotes. En fin juillet, le service ZERO lui montre une liste de
Londres qui fait figurer Willy Jackson (en fait, Prosper Dezitter) et
Thérèse Raison comme son agent. Elle reçoit la consigne de continuer le
contact sans fournir d'aviateurs. En août, elle accompagne Dezitter
avec deux aviateurs en voiture à Bruxelles, puis se rétracte et dit que
c'est en juillet. En fin septembre, elle va vivre chez Mr Voetweck à
Hony pendant quinze jours. Elle va ensuite chez les De Groeve où elle
s'installe avec Mme Cambresier. Elle nie tout contact ultérieur avec
Dezitter. Elle fut donc guide Liège-Bruxelles pour JAM qui allait chez
Mme De Groeve, puis chez le Dr Goethals. Elle fut par la suite
considérée comme "mauvaise ligne", car elle était rentrée en contact
avec Prosper Dezitter (alias Capt Jackson) et lui avait remis MINGAY,
HUBBS et WARD le 09 ou 10 juin 43 : Ils furent arrêtés à Bordeaux avec
le fils de leur logeur Parisis de Verviers. Arrêtée par les autorités
belges le 17 novembre 1944 et interrogée puis transférée le 07 février
45 au 301 CIC Detachment. Elle sera libérée une fois sa bonne foi
prouvée.
RANDOUR Victor
(dossier ARA Portemine et 003.235.152) Né à Quaregnon le 09 juin 1897.
Déporté en 14-18. Ingénieur tchnicien chez Evence Coppée 103 Boulevard
de Waterloo. Résistant armé aux Affranchis le 22 septembre 42,
lieutenant-colonel de la résistance. Recrute membres, diffuse presse
clandestine, procure des faux papiers, aide et héberge des aviateurs,
convoie des aviateurs, renseignements, sabotages, avertit les
réfractaires et fait disparaître des fiches de la Werbestelle. Il fut
aussi recruté dans le renseignement (Zero) comme indicateur et
l'évasion (Portemine) par Louisa Deloge en juin
1941. Domicilié 147 Rue du Croissant à Forest. Remettait des
renseignements à Portemine (L. Deloge, qui les remettait à François Strens)
pendant cinq mois. Du 15 février au 15 septembre 41 et du 15 jnvier 42
au 03 septembre 44, il participe à la presse clandestine (Libre
Belgique, Légion Noire et L'Union des Belges).
REYNOLDS William
Hébergeur agent du service ESCAPE de William Halot.
Maître d'hôtel de nationalité anglaise (c'est un vétéran de 14-18),
dont l'épouse est cuisinière. Arrêté sur aveux de Mme Pearl Engels.
Condamné à Bonn en 43. Exécuté à Brandeburg le 24/01/1944 à l'âge de 53
ans.
RITSCHDORFF Jenny et Mathilde (dossier
003.266.339 et 340). Ces deux soeurs sont nées respectivement à Tilff
le 06 septembre 1894 pour Jenny Marie Rosalie et le 26 novembre 1889
pour Mathilde Virgile Théodore. Hébergeuses JAM pour le commissaire de
police Louis Rademecker au 30 Rue de Waroux à Liège, où elles logent au moins treize aviateurs en fuite de Comète. Auxiliaires ARA de 1e Classe.
ROBILIART Herman
Il confirme à William Halot
les soldats en forêt de Soignes et incite à contacter Londres.
Administrateur délégué de l'UNion Minière du Haut-Katanga, domicilié 16
Avenue du Congo à Bruxelles.
ROUSSEAU Amédée
Agent de "escape" pour William Halot,
domicilié au 153 Rue de Haerne à Bruxelles. Fut un des premiers
hébergeurs dès 1940. Un grave accident de roulage a interrompu ses
services durant l'hiver 40-41.
ROUSSEAU Roger
Aussi agent pour William Halot dans "escape" et domicilié au 153 Rue de Haerne. Il avait environ 12 ans quand il transportait discrètement des colis.
RUMPH M
Domicilié au 72 Rue Joseph Bens, fournit de l'argent pour le service "Escape" de William Halot.
RUSCART Urbain agent de change.
SAN VICENTE ARRIETA Ambrosio
Né à Vitoria (Espagne) le 18 décembre 1902. Membre de l'Araba Buru
Batzar (conseil du parti nationaliste basque) depuis 1933. Célibataire
au 7 Rue Salagoïty à Saint-Jean-de-Luz. Réfugié basque du groupe de Alejandro Elizalde.
Compagnon de Marïtxu Anatol. Hébergeur à Saint-Jean-de-Luz dès le 06
juin 42 (la plupart des mots de remerciement d'aviateurs passés
viennent d'une copie d'un carnet qu'il tenait chez lui. Andrée De Jongh
lui faisait confiance jusqu'à voir un de ses contrebandiers sortir de
la Kommandantur de Bayonne, la servante de cet homme était l'amie du
valet de la ferme à Urrugne (Juan Manuel Larburu). Au second étage où
logent les aviateurs vivait la maîtresse d'un officier nazi et un agent
de Gestapo occupait le rez-de-chaussée. Andrée De Jongh refuse de se
servir encore de cet appartement, acceptant le change au taux officiel
pour laisser des bénéfices substantiels au groupe luzien. Tante Go leur
reproche aussi de vivre au-desus de leurs moyens et risquer d'attirer
l'attention. Agent P2 français le 17 juin 43 et arrêté le 14 juillet 43
(lendemain d'Elizalde). Rapatrié 04 juin 45. Son arrestation fait suite
à la liste des Basques "rouges" remise à Berlin par Madrid.
SCHOENMAECKERS Jean
Agent occasionnel de Olympe Doby à Rekem, époux de Marguerite De Bissy et fils de Paul. Arrêtés le 26 novembre 43
SCHOENMAECKERS Michel Agent direct de Olympe Doby pour FELIX du 26 octobre à son arrestation le 26 novembre 43. Mort à Sonnenburg le 15 septembre 1944 à 24 ans.
SCHOENMAECKERS Paul Convoyeur FELIX de Olympe Doby à Rekem, du 26 octobre à son arrestation le 26 novembre 43. Mort à Oberitz (CZ) le 21 avril 1945 à l'âge de 58 ans. Mari de Hélène Palmers.
SCHREYEN Victor Marie Liévin 'Victor', époux de BRUYNINX Regina
(dossier OO/41034) Né le 22 août 1916 à Schaerbeek. Sous-lieutenant de
réserve au 16e Régiment de Ligne et comptable. Domicilié au 26 rue
Fontaine d'Amour à Schaerbeek (tel 16.04.97). Résistant armé au MNB,
recruté par Ferdinand Herdt, du 01 août 43 au 31 décembre 44, adjoint
au chef de la 6e Brigade de Bruxelles. Agent du réseau de
renseignements militaires MARC en mai 43, il travaille à la section Maca depuis novembre 43. En général, les aviateurs étaient reçus de Henri Maca et remis à Anne Brusselmans.
Va souvent en province pour chercher des évadés dans divers groupes de
résistants (Mme ne se souvient que de Gondregnies). A hébergé Henri
Maca. Arrêté le 01 juin 1944 à son domicile suite à l'interrogatoire
d'Henri Macca, par la Gestapo du 347 Avenue Louise. Sa mère s'occupe
alors du ralliement des aviateurs. Il est détenu à Saint-Gilles
jusqu'au 08 août 44 et déporté. Mort à Buchenwald entre le 26 mars et
le 11 avril 45. Lieutenant ARA.
SCHREYEN Simone Marie 'Simone' (dossier 003.267.053) Sœur de Victor Schreyen.
Née à Schaerbeek le 09 juillet 1920. Domiciliée au 195 Rue Josaphat à
Bruxelles. Régente en professionnelle et sténodactylo. Section Maca puis Brusselmans.
Après l'arrestation d'Henri Maca en mai 44, 'Parrain' lui rembourse une
partie des dettes de la période Maca via Anne Brusselmans, qui s'en
occupe après et règle certains arriérés, en autre pour ceux de
Waterloo. Elle travaille beaucoup avec Marcel Van Buekenhout
mais a aussi des contacts avec divers groupes de résistance, comme "les
Insoumis", le "Front de l'Indépendance", etc. Elle est arrêtée le 01
juin 1944 et libérée le 09 juillet 1944 (date de son anniversaire). Sa
mère s'occupe du ralliement des aviateurs. 40 Aviateurs attribués à
Comète sont aidés par son groupe d'hébergement : Gottlieb, Grosvenor,
Higgins, Torok, Howard, Loveland, Bell, Mikulka, Thurmeier, Babcock,
Pencek, MacLachlan, Reynolds, Hertsch, Meredith, Rosati, Paolantonio,
Hufnail, Ellis, Hollar, Willis, Sherling, Roraback, Mitchie, Mattson,
Morrison , Gilcrease, Horn, Allen, Taylor Ed., Frantz, Francis, Price,
de Belfort, Burton, Barzeele, Hutchinson, Streett, Dingledine, Smith G.
(40 aviateurs). Auxilliaire ARA de 1e classe et Helper grade 5.
SCHRIEEK Claire Florentine Joséphine Alice epouse DE VEUSTER
Du groupe d'Henri NYS.
Née le 01 mars 1901. Domiciliée à Bruxelles, Rue Froebel 14. Présentée
en février 44 par Maurice Van Hemelryck de Eva, agent à Hal
EVA-PORTEMINE qui avait déjà procuré un aviateur à Henri Nys. A hébergé
un pilote "Martin" quelques jours. Elle en logera 17 de février à août
44, parfois 3 ou 4 en même temps. Elle a fait quelques convoyages. Elle
procura plusieurs aviateurs de Mons, Hal et Leeuw-St-Pierre. Elle
indiqua le maquis de Bomal-sur-Ourthe.
SCHUTTERS Victor Joseph 'Victor', époux Delphine PEVERNAGIE Né
à Laeken le 20 avril 1909. Section "MACA". Convoyeur automobile des
aviateurs habitant au 156 Rue du Heysel à Laeken. Contremaître à la
SNCB au 100 Avenue du Port. Milicien 1929 mobilisé en mai 40 au 10e de
Ligne et rentré en Belgique le 01 juin 40. Résistant armé recruté au
groupe ATHOS par Ernest Marchal le 01 août 42, il convoie des armes et
des réfractaires. La nuit du 07 au 08 juin 44, participe à l'enlèvement
de 10.000 fiches de collaborateurs dans le bureau allemand
"Gebührnisstelle beim Militärbefehlshaber in Belgien und Nord
Frankreich" (bureau de comptabilité et des soldes près le Commandement
militaire pour la Belgique et le Nord de la France) situé au 3 Rue de
Namur à Bruxelles. Le 05 novembre 42, il est également recruté par
Henri Lestarquy au MNB pour des sabotages ferroviaires. En fin 42, il
est aussi recruté par Léonard Verhuysse du réseau FERRAND pour
convoyage d'agents, d'armes et de matériel. Il est recruté par Marcel Van Buekenhout et pour Anne Brusselmans et Henri Maca en février 44 pour acheminer les aviateurs et les ravitailler, principalement via Victor Schreyen, Aurore Nélis, Robert Janssens, Marguerite Quintard,
Jeanne Claes et Mme Guyaux. Il va rechercher le 01 août 44 (arrestation
de Van Buekenhout) à Westmalle les trois aviateurs Abromowitz, Bonitz
et Nance chez Jules Grootjans au 86 Antwerpsesteenweg à Turnhout et les
remet à Fernand Verbeek, au 31 Rue Karel Boogaerts à Laeken. Quelques
jours auparavant, ces aviateurs avaient été hébergés par Pierre Cools,
au 1 Korte Winkelstraat à Anvers. Pierre Cools mentionne dans son
"questionnaire for helpers" qu’il avait demandé à André Rosseeuw de les
déplacer après en avoir reçu l’ordre de Mlle Delbeke. Sachant qu’André
Rosseeuw travaillait avec René Van Muylem, le traître qui dirigeait la
fausse ligne d’évasion KLM, que Pierre Cools fut arrêté le 22 juillet
1944, que Mlle Delbeke le fut le 25 juillet 1944 et qu’André Rosseeuw
lui-même fut arrêté le 29 juillet 1944, Bonitz, Abromowitz et Nance
risquaient sans doute fort de se faire arrêter à leur tour. Recherché
par la Gestapo, il passe alors à la clandestinité, se cachant chez des
tantes, Rue de l'Hermitage à Ixelles, ouis à Bohan-sur-Semois chez
Fernand Catiaux. Auxilliaire de 2e classe ARA 01 mars 44 et de 1e
classe le 01 août 44.
SPILLIAERT Prosper Maurice 'Marcel, 415/4 (Portemine)' Agent
important de EVA, domicilié au 394 Chaussée d'Anvers à Bruxelles. Né à
Montigny-sur-Sambre le 29 août 1911, ce commerçant en poisson sert de
refuge central à l'arrivée des aviateurs, de juillet 1943 jusqu'à à la
fin pour EVA : interrogatoires, photos, habillement et première nuitée.
Il fait aussi du convoyage et autres activités. Il est aussi résistant
aux FI depuis mi-41.
SPREUMONT Melle 'Rose d'avril' Agent d'EVA aux débuts. Elle s'occupe d'identification au centre d'acceuil chez Prosper Spilliaert avec Paul Hellemans
de juillet à septembre 43. Domiciliée au 49 Avenue Rogier à Schaerbeek.
Emile Thirion indique un(e) TILLEU à cette même adresse (dans une
déclaration en 1946), dans le cadre de plusieurs hébergement en
mi-1944.
STASSART, Amanda "Diane"
STRENS Clara Maria Anna
(dossier ARA Portemine) Agent de LEOPOLD-VINDICTIVE et portemine (ZERO)
recrutée par son frère Frans depuis août 1940, célibataire sans
profession parlant français, flamand, allemand. Née à Forest le 08 août
1904. Domiciliée à Saint-Gilles, 49 Chaussée de Charleroi. Sert de
courier entre son frère et Mr Meeus et Mme Ausseloos
où elle cherche le courrier. Arrêtée le 05 novembre 1941 pour avoir
aidé des Anglais et poursuivi le travail de son frère arrêté. Déportée
de ST-Gilles, détenue et condamnée à Essen par le Sondergericht le 11
août 41, elle passe par Ravensbrück et Mauthausen. Libérée le 29 avril
45, elle revient en Belgique le 08 mai 45 mais mourut d'un cancer peu
après sa libération.
STRENS Frans ou François (dossier ARA Portemine) Domicilié 49 Chaussée de Charleroi à Saint-Gilles. Agent de Portemine. Recevait des renseignements de Louisa Deloge.
Entrepreneur de pompes funèbres, dont la femme et le fils avaient
regagné l'Angleterre au début de la guerre. Disparu à Sonnenburg après
son arrestation en 1941 à l'âge de 40 ans.
SUGG Jean-Baptiste
Agent de Escape pour william Halot. Domicilié au 22 Avenue Palmerston,
il était directeur commercial des Sociétés de Gelatines Hasselt &
Vilvoorde & Hyon et fournit des timbres et du ravitaillement pour
les aviateurs. A aussi hébergé des Belges clandestins. Cité par Mme
Pearl Engels, il est déporté. Mort à Kuselitz le 05 mai 1945 à l'âge de
47 ans (lors d'un transport de Buchenwald à Theresienstadt ?)
TOUQUET Raoul Lucien Léon Né à Loos-lez-Lille (Nord) le 14 juillet 1902. Hébergeur Onimus-Phal
depuis le 30 septembre 43, P2 le 28 février et arrêté le 28 mars 44.
Rapatrié le 08 juin 45. Marié sans enfant au 16 Rue Henri Tariel à
Issy-les-Moulineaux (Hauts de Seine).
TOUSSAINT Emile Louis
Né le 16 janvier 1914 à Schaerbeek, fils d'un exportateur américain.
Domicilié 104 Chaussée de Vleurgat à Ixelles avec sa mère, était un
artiste-peintre et aventurier de nationalité américaine qui avait été
pour s'engager en Finlande en janvier 41 durant la guerre
russo-finlandaise. Associé au Dr Derscheid,
il avait voyagé au sud de la France pour repérer une ligne d'évasion et
était revenu, mission accomplie, mais la ligne qu'il avait établie ne
pu jamais être utilisée. Arrêté le 14 décembre 41. En rapport avec les
réseaux MARC et LEOPOLD-VINDICTIVE. Condamné le 11 juin 43 à quatre ans
de réclusion. Mort en camps en juillet 44.
VAN BUEKENHOUT Marcel Jean Emile 'Marcus, Marcel de Laeken' (Dossier
002.476.783) Né à Schaerbeek le 31 août 1908. Epoux de Léna Baldinger
née le 30 novembre 1906 à Neuenhof (Suisse). Domicilié au 226 Boulevard
Emile Bockstael à Laeken. Policier à Laeken. Milicien 1929 aux troupes
de Transmission matricule 209/2095, il est mobilisé et suit son unité
en France le 13 mai 40, d'où il rentre le 23 juillet 1940. Résistant
aux Milices Patriotiques du FI : L4 (transport de vivres et munitions,
enlèvement de fiches de collaborateurs) recruté par Pierre Vanderkelen
et Mr Coomans. Résistant par la Presse Clandestine pour le "Front", "La
Libre Belgique", "Libération", "Résistance" et du "Faux Soir" de
décembre 42 au 01 août 44. Agent du réseau ATHOS (vol de 10.000 fiches
de traîtres le 07 juin 44 avec son chef de service, Mr Silance, dans un
bureau de police au 3 Rue de Namur à Bruxelles et incendie des lieux)
et recruté en décembre 43 par la section "Maca" (Comète) pour héberger trois aviateurs ce même mois. En février 44, il crée une section d'hébergement pour Henri Maca et Victor Schreyen,
qui lui fournissent 31 aviateurs évadés jusqu'au 01 juin 1944 puis
recruté par Mr Leborgne pour EVA le 03 mai 44 et travaille donc pour "Anne Brusselmans" (un de ses quatre chefs hébergeurs avec Simone Schreyen)
depuis l'arrestation d'Henri Maca en mai 44. Arrêté le 10 août 1944 par
la GFP Luft suite à l'arrestation de Grosvernor (C024) et Brown (C019)
qu'il a hebergés 16 jours du 03 au 18 juin 44. Il est libéré en gare de
Petite-Île le 03 septembre (train fantôme). Il s'engage aux MP le 20
avril 1945, jusqu'au 21 mai 1946. Ses convoyages d'aviateurs se font
principalement grâce aux véhicule de la SNCB conduits par Victor Schutters.
Arrêté le 01 août 1944 suite à l'arrestation de William Grosvernor
(C024) et John Brown (E&E 1963, C019). Lui et son épouse sont
emmenés au n° 1 du Boulevard Brand Whitlock pour y être interrogés. Il
est libéré en gare de Petite-Île le 03 septembre (train fantôme). Il
s'engage aux MP le 20 avril 1945 (3 Coy, Traffic Control CMP), jusqu'au
21 mai 1946. Adjudant ARA. Décédé accidentellement en Suisse le 11
janvier 1951.
VANDENHOVE Jean Francois Philippe
(dossier 003.269.061) Hébergeur du service ESCAPE initial de William Halot.
Libraire domicilié 66 Rue de Washington à Bruxelles. L'homme qui avait
caché tant (environ 50) de soldats et d'aviateurs dans son magasin de
tabac à Bruxelles en refusant toute aide pécuniaire. Grâce à l'argent
du SOE qui arrive via Jean Cassart (fiche B067), il se verra régler son
loyer. Arrêté le 05 octobre 1941 avec Langlois (C004) et Coppley
(C003). Après un procès à Essen, Vandenhove fut maltraité et si
cruellement torturé que ses compagnons de captivité durent l'emporter
et il ne survécut que quelques jours. Mort à Essen le 05 août 1943 le
lendemain de sa condamnation à mort, à l'âge de 42 ans. Adjudant ARA.
VANDEPUTTE Odile Mélanie épouse Albert VERHULST
Née à Wattrelos (Nord) le 10 mars 1881. Hébergeuse longue durée Comète
juilet 43. Agent P2 18 décembre 43. Arrêtée chez elle au 7 Rue du Cher
à Paris XXe (Place Gambetta) le 18 janvier 44 à 0330 Hr avec un
aviateur, peu après Fernande Onimus. Elles furent
déportées le 13 mai 44 pour Ravensbrück et sont restées ensemble au
bloc 31 jusque janvier ou février 45. Décédée à Ravensbrück le 20
fevrier1945 à l'âge de 63 ans. Mariée 1 enfant au 151 Boulevard Davout
Paris XXe.
VANDERHOEFT Roger
Service Escape de William Halot.
Domicilié au 116 Avenue des Nations à Bruxelles. Assurait des
déplacements d'aviateurs et leur ravitaillement travaillait pour Mme Hallet
dite 'Mme de Genève'. Arrêté en 44 pour une émission de radio faite
depuis son domicile. Laisse une veuve de nationalité anglaise et deux
enfants de 12 et 14 ans en mourrant au camp de Ehlrich.
VAN ELEGHEM Fernand A.A.L. 'Fernand'
Agent EVA détaché de Portemine. Domicilié au 13-15 Avenue des Celtes à
Etterbeek. Photographie et faux papiers. Allait photographier au centre
d'accueil chez Prosper Spilliaert de juillet à novembre 43. Il fabriquait également des sceaux.
VERBEKE Noella
domiciliée au 156 Rue de la Loi à Bruxelles. Collaboratrice de Georges Guillon au service Escape de William Halot,
elle fut dans le lot des 44 personnes citées par Mme Pearl Engels.
Condamnée à mort à Bonn en 43. Elle a survécu aux camps et est rentrée
de Suède, où elle avait été transportée par la Croix-Rouge suédoise.
VERHULST Albertine Mariette épouse LAMI Vassili
Née à Wattrelos (Nord, le 22 juillet 1907). Domiciliée au 151 Boulevard
Davout Paris XXe. Ecrit en Nov 45 que Jérôme est le seul rentré des
camps de ceux qu'elle connaissait. Fille de Odile Vandeputte.
Son mari est arrêté le 27 juillet 44 près du maquis de Loches et
déporté à Neuengamme, Kommando de Wilhelmshafen, disparu en gare de
Lüneburg 4 au 6 avril 45. 24 aviateurs sont passés chez eux pour Fernande Onimus. Le dernier est arrêté avec sa mère à leur appartement du 7 Rue du Cher (Place Gambetta).
VIENNE Laure
(dossier ARA Portemine) Domiciliée 61 Rue Emile Bannings à Ixelles.
Recrutée par Louisa Deloge pour renseignement chez Zero. Fiancée de Jacques Pens, qui le présente à Louisa Deloge en juillet 1941.
VIOLETTE Léon Alphonsine
Né à Landry, Nord, le 01 septembre 1880, époux de Béatrice Annie CRANE
née à Nottingham le 30 avril 1879. Hébergeur. Domicilié 2 Rue Emile
Deouen à Vincennes (94 Val-de-Marne). Marchand de bois, capitaine
français en retraite. Logeurs à la mi-42 (A021 Mills et A023 Naylor
sont les premiers en juin 42, A026 Collins et A027 Goldsmith en
juillet, A053 Wasiak et A055 Van den Bok en septembre).
Lignes d'Evasion :
EVA :
KLM :
Pierre Cools (cfr Schutters Victor)
Mentionne dan son "questionnaire for helpers" qu'il avait
demandé à André Rosseeuw de les déplacer après en avoir reçu l'ordre de
Melle Delbeke. V. Schutters sachant qu'André Rosseeuw travaillait avec
René Van Muylem, le traître qui dirigeait la fausse ligne d'évasion
KLM, que Pierre Cools fut arrêté le 22 juillet 1944, que Melle Delbeke
le fut le 25 juillet 1944 et qu'André Rosseeuw lui-même fut arrêté le
29 juillet 1944, les aviateurs Bonitz, Abromowitz et Nance risquaient
sans doute fort de se faire arrêter à leur tour.
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