Aviateurs alliés rassemblés en camps de Comète


N° 271
Section D
IndividuNom/Matricule : David W. O'BOYLE Jr / O-687896
Naissance/Décès : le 13 novembre 1920 à Framingham, Massachusetts / le 03 juin 2005 à Denver, Colorado
Adresse : 102 Grasmere Street à St-Newton, Framingham, Massachusetts
Unité : USAAF 95 Bomber Group 335 Bomber Squadron
Grade : 2 Lt
Fonction : navigateur
Zone d'atterrissage : région de Court-St-Etienne
O'Boyle sur ses faux papiers ComèteO'Boyle
AvionType : Boeing B-17G-BO Flying Fortress
N° série : 42-37756
Immatriculation/Nom : OE-O, "Roarin' Bill"
Abattu : par la Flak lors d'une mission sur Eschweiler/Frankfurt le 24 janvier 1944.
Localisation : écrasé près de Glabais
Forteresse volante B-17
Action de ComèteRéception : "Insoumis"
Interrogatoire : "Insoumis"
Hébergeurs : PETIT, GAZET, CAËLS, DE BERG, AUQUIER, VERMEULEN
Guides nationaux : GAZET, GILLIEAUX
Guide international :
Durée : 7 mois
Camp : Bruxelles
Informations complémentaires : MACR 2259 E&E 1798
A bord du même appareil se trouvaient aussi Gebert (fiche C056), Torok (fiche C055), Warren (fiche D331) et Dechambre (fiche D272)
En pages 69 et 70 du livre de l’AFEES paru en 1992 chez Turner Publishing,O’Boyle raconte sous « Friends in Belgium » (résumé) :
L’avion a été abattu au-dessus de Court-St-Etienne. O’Boyle atterrit au sommet d’une colline partiellement boisée à 4 km au Sud-Est de Waterloo. Quatre jeunes ouvriers agricoles l’aident à se débarrasser de son parachute et de ses bottes. Il court se cacher dans les bois, suivi par deux des garçons qui lui déclarent qu’ils reviendront le soir avec des vêtements. A la nuit tombée, ils lui donnent les habits et le guident vers une meule de foin où il passe la nuit. Le lendemain à 04h00, ils le réveillent pour l’amener à une ferme où il boit un ersatz de café et mange un peu de pain noir. On lui indique le chemin vers le Sud en direction de Charleroi (probalement l'abbé DE RAESE qui lui indique l'adresse de Mme LEJEUNE). Le même jour, le 25, il marche environ 45 km jusqu’à un endroit au Sud de Charleroi, qu’il atteint sous une pluie battante et glacée. Il essaie de s’abriter dans une cabane à moutons puis transi de froid, il se risque à frapper à la porte d’une ferme. On le fait entrer et il reste finalement une quinzaine de jours chez ces fermiers, le temps que la résistance puisse être contactée (probablement Oscar PETIT), via la veuve de Arthur HUBEAUX, Elise CAËLS qui l'a logé du 14 au 16 février au 74 Rue de couillet à Marcinelle.
Une nuit, une jeune femme arrive (Simone GAZET) et lui déclare en bon anglais "You come with me." Après l’avoir accompagnée jusqu’à sa maison à Loverval en marchant plusieurs kilomètres, il y passe une nuit avant qu’il soit guidé vers un chalet de campagne vide, propriété de la famille. Il y reste quelques jours avant d’être mené en tram vers la maison d’un gendarme, puis vers celle d’un boulanger, près d’une gare de chemin de fer. En fait, Aline DUMONT s'est enfuie en France et sa mère, Marie DUMONT-PLESSIX, met alors Simone GAZET en contact avec Anne BRUSSELMANS-MAGNEE et Louise KNOPS.
Après plusieurs jours passés là, un jeune garçon (Valentin GILLIEAUX) vient le chercher au Chéniat à Loverval pour l’amener en train vers Bruxelles. Dans un appartement bruxellois, il est interrogé par des membres de Comète qui s’assurent de qui il est réellement. On prévient le pompier d'Anderlecht Bernard ROBERT, qui à son tour contacte Lucien KLEYNNAERT (des "Insoumis") qui tient une pharmacie au 853 Chaussée de Mons. Jacques DELHAYE est prévenu et O’Boyle est conduit chez Louise KNOPS qui le place chez Mme Anne VERMEULEN-DE BERG au 2 Boulevard Aristide Brian à Anderlecht. C'est ainsi qu'il reste jusqu'en juin chez Anna DE BERG au 3e étage au coin du boulevard Aristide Briand et de la Chaussée de Mons à Anderlecht. Tout est en place pour l'accueillir.
Pendant les nombreux mois passés à l’Avenue A. Briand, il fut introduit auprès d’un groupe de jeunes belges appartenant au groupe des "Insoumis" dont le but était d’effectuer des opérations de sabotage suffisamment "légères" que pour ne pas entraîner de représailles de la part des Allemands. Il les a accompagnés dans certaines de leurs sorties (incendie de kiosques à journaux, dégonflements de pneus de véhicules allemands, vol de vélos d’estafettes allemandes, inversion de panneaux routiers directionnels, enregistrement de données sur les dégâts de bombardements alliés à transmettre à Londres, …)
Ce n’est qu’après la guerre qu'il a appris que ces actions énervaient beaucoup ses logeuses, (qui craignait une arrestation éventuelle et le risque de fuites pouvant mettre la Ligne en péril). Pendant ces 4½ mois, la Chaussée de Mons était un endroit idéal pour observer le trafic sur cette voie reliant l’Allemagne à Paris. Lorsque le quartier devint dangereux (et que sa condute indisciplinée est connue de Louise KNOPS), il fut transféré au 93 Avenue de l’Opale, entre le Tir National, où il y avait un QG allemand, et une école servant de casernement à des troupes allemandes. De la fenêtre de sa cachette, il put souvent voir passer le matin et le soir des compagnies de soldats allemands marchant en chantant des marches militaires. Dans cette maison, outre Roger Blake (fiche D288), se cachaient également quatre juifs et des membres de la famille des hébergeurs. Ils resteront là jusqu’à leur libération en septembre par les Irish Guards du British Tank Corps.

[D’après le récit d’O’Boyle, en comptant le temps entre son atterrissage et l’arrivée à Bruxelles : 25 janvier Charleroi + "15 jours" + 1 nuit + "quelques jours" + "plusieurs jours", cela fait environ 1 mois, ce qui nous méne à fin février 1944… Ici, le récit d’O’Boyle diverge de ce que nous avions déjà sur sa page : Sa version le voit pendant 4½ mois (de février à juin) à l’Av. Briand avant de passer Avenue de l’Opale où il restera jusqu’à la Libération… Mais pour cette période, nous avons : "chez Louise Knops, 199 rue de Flandre"… : elle répartissait les logements] Remis par une Mme Simone (GAZET) de Charleroi, il est hébergé de février à juin 44 par Louise KNOPS épouse NAVARRO au 199 Rue de Flandre à Bruxelles. Elle le place par l'intermédiaire de Jacques DELHAYE chez Mme VERMEULEN au 2 Avenue Aristide Briand à Bruxelles, où il rencontre William Eddy (fiche A269 dont il ne parle pas dans son récit), qui se souvient que O'Boyle parlait très bien le français. Louise KNOPS doit le remettre à Anne BRUSSELMANS en juin 44, à cause de sa conduite indisciplinée (activité dans la Résistance).
Hébergé également par le groupe de Georges AUQUIER, industriel membre de l'A.S. - Zone IV - 22/Z4 et aidant à l'évasion d'aviateurs via le front de l'Indépendance.
Rentré aux USA en septembre 44, David O’Boyle est démobilisé en 46 et débute une carrière commerciale. Il réside finalement à Denver. Il est enterré au Fort Logan National Cemetery à Denver, Colorado.

fausse carte d'identité française
Fausse carte d'identité française préparée pour David O'Boyle.
Il ne dut pas s'en servir avec les ordres de cacher les aviateurs jusqu'à leur libération.


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