Aviateurs alliés rassemblés en camps de Comète


N° 131
Section D
IndividuNom/Matricule : Albert S. KITE / O-809820
Naissance/Décès : le 09 janvier 1918 à Cossetta, Georgie / le 26 octobre 1987 à Roberta, Georgie
Adresse : 523 23rd Avenue, Columbus, Georgie
Unité : USAAF 486 Bomb Group 835 Bomb Squadron
Grade : 2 Lt
Fonction : copilote
Zone d'atterrissage : environs d’Ichtegem/Eernegem
Kite sur ses faux papiers ComèteKite
AvionType : Ford B-24H-15-FO Liberator
N° série : 42-52758
Immatriculation/Nom : H8-. / "Gin Mill Jill" - "Swingtime In The Rockies"
Abattu : par la Flak le 1er juillet 1944 lors d’une mission sur des bases de V-1/V-2 près de Montlouis-Ferme
Localisation : atterrissage forcé près d’Eernegem à 10km au Nord-Ouest de Torhout, Flandre occidentale
Liberator
Action de ComèteRéception : EVA
Interrogatoire : EVA
Hébergeurs : SABBE, BERCHMANS-LEBEE, DE VEUSTER
Guides nationaux : VERBRIGGE, LENDERS
Guide international :
Durée : 10 semaines
Camps : Acremont et Villance
Informations complémentaires : Rapport de perte d’équipage MACR 6771.
Albert Kite avait effectué 11 missions avec son équipage habituel, mais volait sans lui ce 1er juillet 1944 comme co-pilote à bord du 42-52758, piloté par le 2nd Lt Paul E. GEORGE.
323 bombardiers B-17 et B-24 participent à ce raid. Le temps se détériore et les appareils reçoivent l’ordre de rentrer avant d’atteindre la zone cible. Neuf appareils du 835 Bomb Squadron ne reçoivent pas le message et continuent leur vol vers l’objectif.
Touché par des obus de la Flak près de celui-ci, le 42-52758 doit quitter la formation. Le pilote parvient à stabiliser le vol de l’avion pour permettre à son équipage de l’évacuer et au moment où il pense lui-même sauter, l’appareil est si bas que la seule solution qui lui reste est de tenter un atterrissage forcé. Il le réussit et met le feu au bombardier avant de s’enfuir.
Le pilote et cinq autres hommes parviendront à s’évader : Albert Kite ; le bombardier 2nd Lt Jack E. White ; l’opérateur radio S/Sgt Willard J. Adams Jr ; le mitrailleur ventral S/Sgt Ralph J. Lynch Jr (fiche C065 qui se fera arrêter aussi) ; le mitrailleur latéral S/Sgt James W. Laws.
Trois autres seront fait prisonniers : le mitrailleur de tête S/Sgt John G. Gazda ; le mitrailleur dorsal S/Sgt Thompson E. Anderson ; le mitrailleur arrière Sgt Clifford A. Clark.
Albert Kite se dirige vers le Sud et atteint une petite ville où il s’adresse en anglais à une jeune fille à sa fenêtre. La fille lui répond en anglais et il apprend qu’elle et son mari sont des belges nés au Canada qui étaient revenus en Belgique pour régler une question de propriété avec leur famille et qui n’avaient plus pu quitter le pays vu le déclenchement des hostilités. Le couple conduit Kite chez les SABBE à Izegem. Stefaan SABBE, le fils, réfractaire au travail obligatoire, est dans la résistance comme son père et ils sont déjà tous deux dans le collimateur de la Gestapo avant que Kite n’arrive chez eux. Les SABBE l’hébergent pendant trois semaines, le faisant passer auprès de leur personnel pour un sourd-muet.
Kite est alors conduit à moto à Bruges par le gendarme Maurice VERBRIGGE. Après un voyage en train, menottes au poing, avec VERBRIGGE – qui le fait passer pour un aliéné qu’il doit mener à un asile - il arrive à Bruxelles. Il y est pris en charge par LEBEE qui le confie à EVA.
Il est hébergé par Mme BERCHMANS-LEBEE du 10 au 20 août 44, puis par Claire DE VEUSTER du 20 au 26 août. Il part pour Namur en vélo avec Angèle LENDERS jusque Nil-St-Vincent, vers Namur.
De là, il est mené vers les camps Marathon dans les Ardennes. Dans un article de l’ "Atlanta Journal" publié en 1982, Kite raconte que, dirigé vers les Ardennes, il tombe dans une mauvaise filière et est fait pratiquement prisonnier par deux Russes, évadés eux aussi, et qui avaient établi leur propre camp dans la forêt. Il ajoute que les Allemands trouvèrent ce camp mais que lui et quatre autres américains parvinrent à s’échapper. Pris en charge par deux prêtres catholiques, ils sont confiés à des guides qui les mènent à un autre camp, dont il ne précise pas la localisation.
Comme ses compagnons, Albert Kite sera libéré par des troupes américaines le 08 septembre 1944 et il rejoindra les Etats-Unis à la fin du mois.
Il est enterré au Roberta City Cemetery à Roberta en Georgie.
Merci à son fils Albert S. Kite Jr pour ses informations ainsi que la photo de son père en uniforme.

Retour à la liste des personnes évacuées

© Comète Kinship Belgium