Aviateurs alliés capturés de Comète


N° 119
Section C
IndividuNom/Matricule : Joseph Luke BURNS / 13116815
Naissance/Décès : le 02 février 1923 à Wilkes-Barre, Pennsylvanie / le 22 novembre 1997 à Scottsdale, Arizona
Adresse : 657 North Church Street, Hazleton, Pennsylvanie, USA
Unité : USAAF 401 Bomber Group 613 Bomber Squadron
Grade : T/Sgt
Fonction : mécanicien/mitrailleur dorsal
Zone d'atterrissage :
Burns en Limbourg belgeBurns en 1945
AvionType : Boeing B-17G-VE Flying Fortress (Forteresse Volante)
N° série : 42-39840
Immatriculation/Nom : IN-A / "The Lopin' Lobo"
Abattu le : touché par la Flak le 1er décembre 1943 lors d’une mission sur Solingen/Leverkusen
Localisation : ( - l’avion est rentré en Angleterre)
Forteresse volante B-17
Action de ComèteRéception :
Interrogatoire :
Hébergeurs :
Guides nationaux :
Guide international :
Durée :
Arrêté : Le 11 décembre 43, devant les Pyrénées.
Informations complémentaires : L’appareil ayant rejoint la base, il n’y a pas de MACR (Rapport de Perte d’Equipage).
Burns est du même équipage que le pilote Charles F. Hess, le copilote John W. Mitchell, le navigateur 2nd Lt C W. Bryant, le bombardier 2nd Lt R W. Rowe et les sergents Nield (fiche A261), Tatkin (fiche C120), Gibson (fiche C044), Bauer (fiche C122) et Miller (fiche C121).
Sur le vol de retour après le largage de ses bombes sur l’objectif, l’avion est touché une première fois par la DCA allemande. Le moteur n° 4 est détruit ; des éclats d’obus ont sérieusement endommagé le moteur n° 3 qui prend feu au moment où des éclats de l’explosion d’un autre obus criblent l’appareil, qui se retourne et plonge vers le sol d’une altitude de 3.500m.
Le pilote, Charles F. Hess et le copilote Mitchell parviennent à reprendre le contrôle vers 750m. Bien que la chute vertigineuse ait éteint l’incendie, l’appareil perd trop d’altitude et le pilote donne l’ordre de l’évacuer. Il n’entend pas de réponse et se rend compte que l’intercom est hors d’usage. Un co-équipier va se rendre compte à l’arrière et constate que six hommes ont déjà sauté, probablement en pensant que l’avion était condamné. Les quatre hommes jettent par-dessus bord tout ce qui permettrait d’alléger encore le poids de l’avion, et les pilotes parviennent à faire un atterrissage forcé sur la base de Manston en Angleterre. [Le Lt Wells sera décoré de la DFC, Distinguished Flying Cross, pour cet exploit. Il décèdera le 24 octobre 1944 à bord d’un chasseur P-51 Mustang lors de ce qui était son dernier vol d’entraînement sur ce type d’appareil. Des ennuis de moteur à une très basse altitude firent qu’après avoir évacué l’avion, son parachute n’eut pas le temps de s’ouvrir. Il est enterré au Cambridge American Cemetery à Cambridge, Angleterre. ]
Joseph Burns, qui a sauté au-dessus d’Alken avec les cinq autres, dit avoir été menacé par trois chasseurs allemands pendant sa descente. Dès son atterrissage, il enterre son parachute et, vraisemblablement en compagnie de l’un ou l’autre co-équipier, il est amené vers une ferme, tenue par des anti-nazis qui leur donnent du pain noir et du lait chaud. Après avoir été mis en contact avec la résistance, il sera amené à Aarschot (vraisemblablement par Alfons VERBOVEN) pour prise en charge par la Witte Brigade d’Aaarschot. Frans STORMS, du Groupe "Petit Navire" de Boortmeerbeek, a participé à son évasion.
Il poursuit sa route vers le Sud en trouvant asile dans "des monastères, des couvents, des magasins et des cafés". Paré de vêtements civils et muni de faux papiers l’identifiant comme "Willy Taskin, belge", Burns utilise divers moyens de transport dans sa marche : le vélo, le train, un camion de livraison de boucherie… Ne parlant à personne, et surtout pas en anglais, comme on le lui avait recommandé, il marche dans tous les temps, à certaine occasion avec de la neige fondante et de la glace dans ses bottes, usées par la marche et dont les semelles se détacheront presque complètement.
Il parvient à environ une journée de marche des Pyrénées.
Le 11 décembre cependant, Burns est arrêté par la Gestapo et des SS, qui le rouent de coups. Il raconte, en utilisant le pluriel, qu’ils furent obligés d’enlever leurs chaussures et de marcher pieds nus dans la neige. Burns est mis dans une prison française, incarcéré comme civil et renseigné comme "espion", étant donné qu’il ne pouvait s’exprimer qu’en anglais et que ses papiers étaient donc manifestement faux. Il est ensuite transféré dans une autre prison (il cite "Bastille, en Belgique"…) où il reste environ 30 jours.
Comme il dit que les Allemands le conduisirent en voiture vers les différents endroits (en Belgique…) où on l’avait aidé, en vue de dénicher des résistants, il est vraisemblable que sa "Bastille" ait été la Prison de Saint-Gilles, d’où il est envoyé vers le Centre d’Interrogation Dulag Luft à Oberursel. Après quelques jours d’interrogatoire musclé et dégradant, il part en camion avec 80 autres prisonniers vers le Nord de l’Allemagne, pour être installé au Stalag 6.
Devant l’avance des troupes russes, le camp est évacué et s’ensuit une marche forcée de huit jours qui les mène au Stalag Luft 4, Camp 3, à Gross Tychow (Tychowo), Pologne.
Le 2 février 1945, commence une nouvelle marche forcée, qui durera plus de 3 mois jusqu’à la libération des prisonniers le 18 mai 1945 par des troupes de la 2ème Armée Britannique près de Halle en Allemagne.
Joseph Burns est enterré au cimetière "Gate of Heaven" à Hanover, New Jersey.
Merci à sa fille Mary Burns Surdy de nous avoir fourni détails et photos.

L'équipage du Lopin'Lobo
L'équipage du Lopin'Lobo le 01 octobre 43
Debout de gauche à droite : Lt Hess, pilote ; Lt Bryant, navigateur ; Lt Rowe, bombardier ; Lt Mitchell, copilote.
Accroupi de gauche à droite : S/Sgt Gibson, mitrailleur ; S/Sgt Miller, mitrailleur droit ; T/Sgt Burns, mécanicien ; Cpl Bauer, mitrailleur dorsal ; T/Sgt Tatkin, radio.


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