Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées


N° 192
Section A
IndividuNom/Matricule : William R. HARTIGAN / O-797527
Naissance/Décès : le 29 avril 1916 au Connecticut / en mars 1982 à Hartford, Connecticut
Adresse : Union Ville, Hartford, Connecticut, USA
Unité : 303 Bomber Group 358 Bomber Squadron
Grade : 2nd Lt
Fonction : pilote
Zone d'atterrissage : près de Feignies (Nord, France)
William R. HARTIGANHartigan sur ses faux papiers Comète en 1943
AvionType : Boeing B-17 F Flying Fortress
N° série : 42-29571
Immatriculation/Nom : VK-L / « CHARLEY HORSE »
Abattu le : Abattu par des ME-109s le 20 octobre 1943 lors d’une mission sur Düren.
Localisation : écrasé entre Mons et Cambrai
Forteresse Volante B-17
Action de ComèteRéception :
Interrogatoire :
Hébergeurs : DIEU, MENDIARA
Guides nationaux : HOUGET
Guide international : BOULARD, DIEU, ROGER
Durée : 3 semaines
Passage des Pyrénées : le 12 novembre 1943
Informations complémentaires : Le Missing Air Crew Report relatif à la perte de cet appareil : MACR 1033.
Escape & Evasion Report E&E 231. Disponible en ligne.

On le dit avoir été caché en premier lieu, tout comme Douthett (fiche A190), chez Georgette DIEU à Erquennes, au lieu-dit "Quarantaine" avant qu’il ne soit pris en charge par la Résistance.
Il loge à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. Guidé à Saint-Jean-de-Luz par Denise HOUGET, il franchit la Bidassoa avec Florentino et Marcel ROGER dans le 70e passage de Comète.
William HARTIGAN est mentionné sur ce site.

Son équipage est constitué de : son copilote, William R Goddard, son navigateur Douthett, son bombardier Bernard F Dorsey, le radio T/SgtRobert L Ward, le mitrailleur dorsal T/Sgt Clement Resto, le mitrailleur ventral S/Sgt Val F Stoddard, Les mitrailleurs latéraux S/Sgts Charles J Dove et John W Lowther, le mitrailleur arrière S/Sgt James T Ince et le cameraman Sgt Ralph P Moffet.
L'appareil quitte Molesworth vers 09 heures et demie et se range dans l'escadrille basse du groupe bas. En volant le long d'un banc de nuages à 27.000 pieds (9.000 m), quatres chasseurs attaquent de l'avant. Hartigan est blessé par des éclats de 20 mm qui touchent le nez. L'appareil ne peut rester à l'horizontale et Hartigan donne le signale de sauter. La fumée l'empêche de lire les instruments et il saute 6 à 8 minutes après les autres.
Comme il manque d'oxygène depuis un bon moment, Hartigan n'ose pas retarder l'ouverture de son parachute. Parmi les nuages sous lui, il aperçoit trois auttres parachutes. Il apprend par après que son appareil a explosé avant de percuter au sol.
Il atterrit dans une prairie au milieu de vaches et se fait mal au dos à cause de ses balancements sous sa toile. Il laisse son parachute dans les barbelés et court se cacher dans des bois. Il y enterre ses notes de pilote et essaie de se reposer, mais sa douleur l'empêche de s'asseoir.
Au bout d'une heure, sans savoir où il se trouve, il est dépassé par un jeune homme a qui il demande de l'aide. Hartigan parle un peu le français et comprend qu'il est en France et qu'on va l'aider. Le garçon le conduit dans les bois chez deux autres gamins qui lui donnent des vêtements civils et prennent son équipement. Ils avaient déjà caché son parachute et sa Mae West dans la prairie. Il reste appuyé contre un arbre avec un des garçons pendant que les autres ramènent à manger et de l'eau oxygénée pour soigner ses blessures. Ils repartent à la nuit tombée.
Ils arrivent dans une ferme, où sa jambe est proprement bandée. Il y boit son premier champagne français et reçoit un autre costume civil. Un homme le conduit alors chez lui pour deux jours chez Jean Léon MASSART au centre de Bavay. Hartigan y est très bien soigné et MASSART parle bien anglais.
Le 23 septembre, il va en vélo avec un certain "Marshall" (MASSART, instituteur à Bavay) retrouver Lorin Douthett à Erquennes, qui lui a écrit un mot la veille. A partir de ce moment, leur évasion est identique. Ils sont ainsi cachés chez Georgette DIEU ou chez François BOURLARD à Erquennes, au lieu-dit "Quarantaine" avant qu'ils ne soient pris en charge par Comète. Ils y restent quelques 43 jours.
Durant ce laps de temps, ils doivent aller prendre trois fois des photos d'identité, les deux premièrs clichés étant ratés.
Le mardi 02 novembre, ils vont en automobile chez MASSART à Bavay avec le Dr Aimé COLSON. Le docteur lui panse deux fois sa jambe. Ils restent jusqu'au samedi 6 novembre. Ce jour, François BOURLARD leur apporte leurs faux papiers français.
Ils partent ce samedi en train à Valenciennes, y prennent une correspondance et changent encore une fois (à Amiens ?) avant d'atteindre Paris. Henry Sarnow et Martin Minnich avaient rejoint le groupe à Bavay. Ils sont guidés à Paris par Jean Léon MASSART et François BOURLARD, qui les remettent à un homme très poli, Jacques LE GRELLE ou Maurice GRAPIN, qui remplace Jacques LE GRELLE après sa filature.
A Paris, ils sont séparés hors de la gare du Nord. Hartigan va dans l'appartement d'un décorateur intérieur, Vassili LAMI, époux de Albertine VERHULST au 151 Boulevard Davout Paris XXe. Ces gens lui montrent des photos de Maher. Il va ensuite la seconde nuit dans l'appartement d'un "César", dont il est le premier évadé de passage (Sylvain KAIZER du 5 Rue Clairaut à Paris XVIIe). "Petite Madame" (Fernande PHAL épouse ONIMUS ?) est celle qui s'occupe d'eux.
Il retrouve Douthet le lundi 08 novembre. Ils sont visités à Paris par un Belge à Moustache qui leur semble être le chef du secteur parisien (encore Jacques LE GRELLE). Ce dernier les interroge avec une série de 24 question servant à confirmer les aviateurs américains et leur dit qu'il y a eu 95 "accidents" dans le réseau.
Le 10 novembre, Hartigan et Douthett prennent le train de Bordeaux avec une grande femme (Rosaline THERIER) qui parle avec tout le monde. "Petite Madame" leur a présenté "Grande Madame" près de la gare. Juste avant Bordeaux, ils reçoivent de nouveaux papiers. Leur train ayant 6 heures de retard, ils y passent le temps avec Marcel ROGER. "Grande Madame" et "Little dwarf Madame" (Marcelle DOUARD) restent avec Sarnow et Minnich, puis repartent à Paris.
Marcel "Max" ROGER les prend tous les quatre à Biarritz, où ils arrivent deux minutes avant le couvre-feu et ils se pressent de quitter la municipalité. un certain "Franco" (Jean-François NOTHOMB) les a rejoint dans le train deux arrêts avant Biarritz, avec leurs tickets locaux. Ils partent manger dans un restaurant en lisière de Biarritz : certainement à Sutar à l'auberge Larre de Jeanne MENDIARA. NOTHOMB leur distribue alors des bicyclettes et ils vont manger dans une ville frontalière (Hartigan est guidé à Saint-Jean-de-Luz par Denise HOUGET). Ils y reçoivent des espadrilles et partent en montagne.
Ils franchissent la Bidassoa avec Florentino GOIKOETXEA et Marcel ROGER dans le 70e passage de Comète par Saint-Jean-de-Luz. Le trajet prend deux fois six heures de marche, et ils ne s'arrêtent qu'une fois du côté français pour boire un peu de lait. Hartigan et Minnich s'arrêtent deux fois en Espagne et reçoivent du cognac et un déjeuner, puis marchent 5 miles pour prendre le tram vers San Sebastian. Sarnow et Douthett restent la journée à la ferme (Sarobe) et les rejoignent à San Sebastian. Ils restent 4 jours à San Sebastian dans le réseau. Il semblerait que la police espagnole avait effectué deux raids (sans doute l'arrestation de Bernardo ARACAMA le 13 novembre 1943 par la Guardia Civil à Elizondo en Navarre). Le consul britannique de Bilbao vient les prendre en campagne et les amène à Madrid. Ils y sont interrogés par le major Clark.
Il est encore débriefé à Gibraltar le 20 novembre, à son arrivée, par le colonel Forster. Il en part le 22 par air jusque Greenock en Ecosse où il arrive le 23. Son rapport est achevé par la Lte Dorothy Smith le 15 décembre.




Mot de remerciement de Hartigan dans le carnet de Pierre Elhorga, à Sutar

             hart

 

                               hart








                                                                                  

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