Aviateurs alliés passés par Comète via les Pyrénées


N° 100
Section A
IndividuNom/Matricule : Bernard H. MARION / J22552
Naissance/Décès :
Adresse : Dawson Creek, British Columbia, Canada
Unité : RAF Bomber Command 166 Squadron
Grade : P/Off RCAF
Fonction : navigateur
Zone d'atterrissage : Pas-de-Calais
Marion sur ses faux papiers Comète en 1943
AvionType : Vickers Wellington
N° série : BK361
Immatriculation/Nom : AS-F
Abattu : la nuit du 08 au 09 avril 1943
Localisation : Pas-de-Calais
Vickers Wellington
Action de ComèteRéception :
Interrogatoire :
Hébergeurs : THOMAS
Guides nationaux : D'HALLENDRE, THERIER, AYLE, DE JONGH, BOUTELOUPT, NOTHOMB
Guide international : NOTHOMB
Durée : 4 semaines
Passage des Pyrénées : le 10 mai 1943
Informations complémentaires : Rapport d'évasion SPG 3313/1213.
L'avion est vu la dernière fois entre Le Touquet et Béthune, dans le Pas-de-Calais.
Dans son équipage, le Sgt Roy Ernest Limage qui sera arrêté près de Perpignan et qui sera également pris en charge par la ligne française Brandy jusque Perpignan via Paris.
Marion est devenu un aviateur de Comète après avoir été aidé par Eugène D'HALLENDRE de Lille et Rosine THERIER-WITTON à partir d'Arras.
Rosine THERIER confirme avoir convoyé Marion de chez M. DIDIER à Arras jusque Paris et les y avoir remis à Jacques le GRELLE. Emile DIDIER et son épouse Madeleine CARON habitent au 22 Rue de Bapaume à Arras, Ils décèdent tous deux en camps en Allemagne.
A Paris, il est logé chez Reine THOMAS au 25 Rue Bapts à Asnières.
Escortés par "Madeleine" (Madeleine BOUTELOUPT), Marion et D.A. Sibbald (fiche A096) prennent le train pour Bordeaux à la Gare d'Austerlitz le soir du 08 mai. Etant d'origine francophone, Marion pourra tenir une conversation durant le voyage, Sibbald devant simuler une extinction de voix.
Egalement à bord du même train : Laws (fiche A097), Whitley (fiche A098) et Brownhill (fiche A099), accompagnés eux par "Jacques". Voyageant via Nantes, le train arrive à Bordeaux le 09 au matin.
Tous les aviateurs se retrouvent dans la gare où, suite à un exercice d'alerte aérienne, ils ne sont heureusement pas contrôlés. Chacun ayant reçu de "François" (Jean-François NOTHOMB) de nouvelles cartes d'identité et un Permis de Circulation "allemand", tous quittent la gare à pied individuellement dans la direction de Saint-Jean-de-Luz. Au début de l'après-midi ils se regroupent et prennent le train pour Dax où ils arrivent vers 16h30.
Marion, Sibbald et Brownhill partent à vélo, escortés par Jean-François NOTHOMB, qui les mène à Bayonne. Ils logent dans un appartement dans la ville et sont rejoints le lendemain par Whitley, Laws et "Jacques" (Marcel ROGER ?) qui ont pris le train du matin après avoir passé la nuit à l'Hôtel du Terminus à Dax. Jean-François NOTHOMB, accompagné de Sibbald va le lendemain à St Jean-de-Luz pour chercher un vélo supplémentaire, de sorte qu'à son retour, il puisse refaire le voyage avec Whitley et Marion. Ils sont rejoints plus tard dans la soirée par Laws et Brownhill.
Le même soir, le groupe se sépare par paires et longe la voie principale de chemin de fer au Sud de Ciboure, où ils revoient Sibbald et deux guides, dont Florentino. Tous arrivent à la ferme de Franxia USANDIZAGA où ils changent de pantalons et se chaussent d'espadrilles en vue de la traversée des Pyrénées.
Ils quittent la ferme vers minuit dans la nuit du 11 au 12 mai. Le courant de la Bidassoa est trop fort et ils sont obligés de faire un détour par l'Ouest du Mont Alecor, qu'ils atteignent juste avant l'aurore. Ils franchissent un pont, non gardé, et se retrouvent en Espagne. Ils constatent que Brownhill manque à l'appel et Florentino, "Jacques" et Jean-François NOTHOMB, partis à sa recherche, reviennent bredouilles. Le reste de la troupe suit la voie de chemin de fer menant à Hendaye et, passant un tunnel et traversant un ruisseau, arrive finalement au terme de leur échappée.
Brownhill quant à lui, avait perdu ses compagnons de vue dans les montagnes et avait décidé de poursuivre sa marche tout seul. Arrêté à sept km de la frontière par un garde espagnol, il passe deux jours en prison, puis deux autres dans un hôtel avant d'être autorisé à se rendre à San Sebastian pour voir le consul Britannique. Après deux autres semaines dans un autre hôtel et deux jours dans la prison de Saragosse, Brownhill est envoyé au camp de Miranda de Ebro où il reste environ deux semaines. Il prendra le bateau à Gibraltar le 23 juin 1943 pour arriver à Liverpool un mois après les autres, le 29 juin.

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